Gnéééé, je suis fichtrement en retard pour poster cette petite idiotie... C'est en trois parties et c'est bourré de "fluffy Jisbon", hope you'll enjoy ! :)
Be my Anti-Valentine
Une fois à droite, une fois à gauche, puis encore à droite... Rassurée, Lisbon sortit de l'ascenseur et se dirigea vers son bureau d'un pas précipité.
-Boss ? s'étonna VanPelt.
La brunette sursauta violemment et se tourna vers la rousse pour lui jeter un regard courroucé.
-Dans mon bureau, tout de suite, aboya-t-elle.
VanPelt se leva comme sur ressort et se hâta d'entrer dans le bureau de sa supérieure, se demandant ce qui pouvait bien se passer pour la mettre dans un tel état de nervosité.
-Vous avez vu Jane ? s'enquit Lisbon en refermant la porte.
-Non pas encore, mais il va arriver.
-Malheureusement, marmonna la brune en s'asseyant dans son bureau. Bon, les ordres sont clairs, ne laissez rien entrer ici qui soit rouge, rose ou je ne sais quelle autre couleur féminine et niaise. Ca vaut aussi pour le chocolat.
-Euh... D'accord, acquiesça VanPelt, déroutée.
-Ne laissez pas entrer Jane non plus, si tout se passe bien je vais travailler ailleurs aujourd'hui, dîtes-lui que je suis à une réunion de coaching ou un truc dans le genre.
-Boss..?
-Faîtes ce que je vous dîtes VanPelt, ordonna Lisbon avec mauvaise humeur.
La rousse acquiesça, se pinçant les lèvres pour combattre l'urgence de poser les questions qui la démangeaient. Elle quitta le bureau presque aussitôt et Lisbon soupira de soulagement.
Puis, elle entassa rapidement tout ce dont elle aurait besoin et attrapa sa sacoche d'ordinateur pour quitter son bureau le plus vite possible.
-Bonjour ! s'exclama Jane avec bonne humeur en entrant dans les bureaux.
Les trois agents présents lui répondirent tout en levant la tête de leurs écrans, surpris par sa bonne humeur apparente.
-Belle journée hein ?
-Une journée comme les autres, commenta Cho.
-Quel manque de romantisme Cho, se désespéra le blond. Lisbon n'est pas là ? ajouta-t-il innocemment.
VanPelt plongea sur son ordinateur aussitôt. Jane sourit et se tourna vers elle.
-Grace..?
-Elle n'est pas arrivée.
-Tu veux dire que Lisbon est en retard ? Ca pourrait lui coûter cher, s'amusa Jane en glissant ses mains dans ses poches.
-Non elle est là ! protesta Grace, alarmée. Mais euh... Elle n'est pas là.
-Ce qui veut dire ? rit le blond, de plus en plus amusé.
Rigsby riait sans s'en cacher et Cho ne put s'empêcher de sourire légèrement lui aussi en voyant la rousse s'emmêler les pinceaux.
-Elle est... en stage ! se souvint soudain Grace. Elle sera absente toute la journée.
-En une petite journée, tout le courage de Lisbon envolé, sourit Jane.
-Qu'est-ce qui te fait dire ça ? s'étonna la rousse.
-Oh allez Grace, une grande romantique comme toi, tu ne te souviens même pas de la Saint-Valentin ?
VanPelt se plaqua les mains sur la bouche.
-Tu ne crois tout de même pas qu'elle a...
-Fui ? termina Jane à sa place.
-Non, ça ne ressemble vraiment pas à Lisbon, nia la rousse. Et puis qui elle aurait à fuir ici ? On est au bureau.
-Je t'ai connue plus vive d'esprit Grace. Je parie que la première question qu'elle t'a posée ressemblait à: "où est Jane ?" et ce avec des accents d'angoisse -ou d'aggressivité je ne suis pas encore décidé sur ce point- dans la voix.
Cette fois, VanPelt était définitivement estomaquée. Elle dévisageait Jane comme s'il lui avait parlé une autre langue.
-Bon, quoi qu'il en soit, elle devra bien réapparaître à un moment ou à un autre, soupira Jane sans se départir de son sourire. Son bureau est ouvert ?
-Elle a verrouillé et interdit... Oh ! mais oui bien sûr ! s'interrompit Grace en riant. Elle a interdit toute couleur niaiseuse et chocolat, pourquoi je n'y ai pas pensé ?
La jeune femme avait l'air vraiment ravie d'avoir enfin compris et Jane lui jeta un regard désespéré avant d'aller s'affaler sur son divan.
Il s'était douté que Lisbon prendrait la fuite quand la veille au soir il avait annoncé à Lisbon que la Saint-Valentin n'était pas un jour comme les autres. Bon, il devait bien avouer que lui dire ça en lui lançant un regard malicieux digne de celui qu'il arborait le premier avril, ça n'était pas la meilleure façon de ne pas l'effrayer. Il n'avait pas pu s'en empêcher, la voir rougir était une passion qu'il ne perdrait jamais. Ca ne modifiait pas beaucoup ses plans, ce n'était qu'un détour.
Lisbon sortit du bureau désert où elle s'était réfugiée et vérifia que Jane n'était pas à l'horizon avant de filer les bras chargés vers l'ascenseur. Elle avait évité avec brillo son consultant toute la journée, s'empêchant même de manger à midi alors même que son petit déjeuner s'était résumé à un beignet. Maintenant que les bureaux du CBI s'éteignaient les uns derrière les autres, elle pouvait ranger ses affaires dans son bureau et rentrer chez elle passer une excellente soirée avec son pot de glace et le film que lui proposerait la télévision.
-Vous avez vraiment pensé pouvoir vous débarrasser de moi si facilement ? l'interrompit Jane en faisant irruption dans son bureau.
Elle gémit et se tourna vers lui.
-Je ne vous évitais pas, marmonna-t-elle en croisant les bras. C'est ridicule, pourquoi je vous éviterai ?
-C'est aussi la question que je me pose, après tout la Saint-Valentin, c'est juste pour les amoureux hein ?
-Je peux savoir ce que vous sous-entendez ?
-Je peux savoir ce que vous croyez que je sous-entends ? sourit-il, ravi qu'elle lui serve son jeu favoris sur un plateau.
-Je... Je...
-Vous ?
-Vous m'agacez, s'exaspéra-t-elle.
Elle décroisa les bras et se tourna pour classer ses affaires.
-Vous avez des plans ce soir ? s'enquit-il d'un ton badin -qui n'en était pas un.
-Oui.
-Menteuse...
-Bon, allez au fond de votre pensée, ça sera plus simple, soupira-t-elle en se tournant.
-Un peu de romance n'a jamais fait de mal à qui que ce soit, lui sourit-il.
-Je n'ai pas besoin de romance, ma vie est très bien comme ça.
Il haussa un sourcil et elle le fusilla du regard. Elle détestait qu'il mette en doute ses paroles.
-Tout le monde a besoin de romance Lisbon.
-Et vous vous proposez ? ironisa-t-elle.
-Je ne vous demande pas grand-chose...
-En fait vous ne m'avez rien demandé Jane, rectifia-t-elle.
-Ah bon ? s'étonna-t-il. J'étais pourtant sûre de vous avoir demandé d'être...
-Chut ! l'interrompit-elle en levant un doigt entre eux. N'allez pas au bout de la question.
-Soyez ma Valentine Lisbon, sourit-il.
-Arf, vous ne m'écoutez jamais, bougonna-t-elle en se tournant pour ranger ses affaires.
Il rit, amusé par son comportement. Elle boucla sa sacoche et la posa sur son épaule.
-Je déteste la Saint-Valentin Jane, avoua-t-elle. Quand j'étais au lycée je faisais partie des filles qui organisent des soirées anti Saint-Valentin et détruisent des coeurs roses géants remplis de chocolat à coup de battes de baseball avant de brûler des photos.
-Je vois, acquiesça-t-il sans se départir de son sourire. Dans ce cas, vous ne me laissez pas le choix Lisbon, je vais devoir être votre Anti-Valentin.
Elle ouvrit la bouche sous le choc puis balbutia des protestations.
-Gardez le bégaiement pour plus tard, nous allons être en retard, la coupa-t-il en attrapant sa main.
-Jane ! protesta-t-elle en le suivant. Où est-ce que vous m'emmenez ?
-C'est une surprise, rétorqua-t-il. On ne peut pas échapper à tous les clichés.
Elle leva les yeux au ciel et prit place à côté de lui dans l'ascenseur.
-Je suis sûre que je vais le regretter.
-Mais non, sourit-il. Vous avez mangé à midi ?
Son ventre répondit pour elle et elle gémit en lui jetant un coup d'oeil désespéré.
-J'ai dit qu'un peu de romance faisait du bien, mais Lisbon sans son estomac ce n'est plus Lisbon, s'esclaffa-t-il.
-Vous savez quoi, je viens de me souvenir qu'en fait j'ai quelque chose de prévu, rétorqua-t-elle, vexée.
Elle sortit de l'ascenseur d'un pas agacé et se dirigea vers la sortie du CBI. Jane leva les yeux au plafond et la rattrapa en trottinant.
-Et vous avez prévu quoi ? Un film nul et un pot de glace ?
-Comment vous..? commença-t-elle avant de se reprendre: Pas du tout !
Il rit et attrapa sa main pour la poser sur son bras. Elle soupira et accepta de le suivre.
-De toute façon, tel que je vous connais, je n'ai plus mes clefs.
-Non, vous avez les clefs, c'est la voiture que vous n'avez plus, rit-il.
-Quoi ? glapit-elle.
-Je l'ai ramenée chez vous.
-Sans la clef ?
-Vous croyez vraiment que j'ai besoin de clef ?
Elle lui lança un coup d'oeil courroucé qui le fit un peu plus rire. Elle monta dans sa voiture sans rien dire, toujours boudeuse. Il s'assit au volant et se pencha à l'arrière pour attraper un sachet qu'il lui tendit.
-Il y a des sandwichs et des beignets, faîtes-vous plaisir, dit-il avant de démarrer.
-J'en déduis qu'au moins j'échappe au restaurant.
-Le restaurant c'est pour les Valentins, rétorqua-t-il sur un ton enfantin.
-Et nous sommes des Antis-Valentins, c'est ça ?
-Vous comprenez vite, sourit-il en quittant la route des yeux le temps de l'observer déballer un sandwich.
Il alluma la radio, assumant qu'elle ne parlerait pas beaucoup étant donné qu'elle était autant en colère contre lui qu'occupée à manger.
Le trajet dura une petite demi-heure, le temps de quitter la ville.
Il s'arrêta dans un endroit non éclairé et sortit de la voiture. Lisbon l'imita, sceptique.
-Il y a quoi ici ?
-Rien, sourit-il.
-Ah... Pourquoi on est ici ?
-C'est plus loin, mais vous devez vous changer.
-Pardon ?
-Ayez un peu l'esprit romantique Lisbon, une soirée, même anti saint-valentin, ça demande un peu de tenue.
-Mais oui bien sûr, se moqua-t-elle en croisant les bras. De toute façon je n'ai rien pour me changer sous la main.
La seule lumière provenait des phares qu'il avait laissé allumé, ainsi, Lisbon put parfaitement discerner l'immense sourire de Jane.
-En fait, je me suis permis de vous faire un cadeau, avoua-t-il en ouvrant le coffre de sa voiture.
Elle le suivit, intriguée, et découvrit une robe de cocktail parfaitement emballée dans un plastique protecteur. Elle faillit se décrocher la mâchoire.
-Je me suis dit que le bleu vous irait mieux que le rose ou le rouge, sourit-il. Je ne pouvais décemment pas vous en offrir une noire, et je me suis dit que le bleu offrait un bon intermédiaire, qu'en dîtes-vous ?
-Je... J'en dis qu'il est hors de question que je me change au milieu de nulle part et encore moins devant vous.
-Je ne suis pas un voyeur, rit-il.
-Je n'ai pas confiance.
Il leva les yeux au ciel et sortit son téléphone.
-J'ai un appel à passer, je vais aller dans le bois juste là, quand vous serez changée, criez.
-Mais n'importe qui pourrait me voir ! protesta-t-elle.
-Mettez-vous entre deux portières.
-Je ne me change pas Jane, c'est mon dernier mot, se buta-t-elle.
-Très bien, dans ce cas, nous allons rester ici très longtemps. Toute la nuit s'il le faut.
-Vous plaisantez ?
Il sourit, ravi de la voir soudain hésiter. Il s'éloigna vers le bois en cherchant le numéro dont il avait besoin, puis se tourna une dernière fois pour lui crier:
-N'oubliez pas de crier quand vous êtes prête, oh, et j'ai pris les clefs de la voiture !
Il disparut avant qu'elle n'ait pu protester.
Si le début vous plaît, n'hésitez pas à me le faire savoir, je pense poster le chapitre 2 lundi si vous le souhaitez ! :)
