Titre : Ai To Kanashimi no Rondo.
Note : La première phrase vient de « Tous les matins de monde » de Pascal Quignard, elle me trottait dans la tête, et c'est de là que viens ce … ce truc, enfin, ce drabble. J'avais aussi trois mois pour écrire un truc « culcul », donc j'ai fait ce que j'ai pu. Quoi qu'il en soit, bonne lecture à ceux qui l'aventurerons ici. Oh, et le pairing n'est pas explicité, m'enfin dans ma tête il est évident.
« Deux ans ont passés, mais les draps de notre lit ne sont pas encore froid. »
Il sentait encore sa présence près de lui. Lorsqu'il fermait les yeux, il pouvait encore sentir son étreinte. Pourtant, dès qu'il ouvrait les yeux, il était à nouveau seul. Il ne ressentait réellement que la brûlure de la boisson dans sa gorge. Les larmes glissaient sur ses joues. Des années passées renfermé sur lui même, n'ayant plus que la musique pour s'exprimer. Pourtant, même cela on le lui avait retiré. Il se l'était retiré. Il ne pouvait plus, ne voulait plus créer. Son groupe battait de l'aile, et il n'arrivait pas à s'en sentir désolé. Il se noyait. Ses démons le tiraillaient. Au final, c'était ça qui L'avait emporté. Pendant des années, Lui aussi, c'était réfugié. Dans la création, la boisson, ou après de lui. Il lui semblait que les choses s'étaient arrangé avec les années, pourtant, il avait rechuté. Tous corps qui s'élève est irrémédiablement destiné à retomber. Reste à savoir quel est le pire : la chute en elle même, ou l'impact finale ? Au fond de lui, il connaissait la réponse. « L'impact » fût un bref moment, douloureux, peut être. Mais cette douleur n'était rien comparée à celle qui la précédait. Pourtant, il ne pouvait s'y faire. Alors qu'Il se libérait, Il l'avait emprisonné. Il n'arrivait plus à détruire ce mur qui s'était formé entre lui et le monde. Il entendait Sa voix, il Lui parlait. Parfois, il lui semblait même le voir, assis dans leur cuisine toujours à la même place, buvant un café. Il n'en était rien. Ces matins, il tendait la main. Mais il n'y avait rien à toucher, que du vent. Il perdait raison, et se complaisait dans sa folie. Perdant contact avec ses amis. Leurs amis. Ils avaient pourtant essayé de l'aider, de lui faire comprendre qu'il se détruisait. Ils le pensaient fou, et il savait au fond de lui qu'ils disaient vrai. Seulement, il ne voulait pas l'entendre. Tout comme il ne pouvait les entendre parler de ce qu'Il « était ». Cette nuit encore, il était seul, et fermait les yeux. Cette fois, il fût dérangé par la sonnerie de son téléphone, il avait un message. Mais hésitait à le lire. Ce qu'il fît, pourtant.
« Kazuya, je sais que tu ne sors plus trop en ce moment, mais nous t'attendons à notre table pour fêter Noël en famille. S'il te plaît.
Je t'aime, Maman. »
Les fêtes approchaient. Le bonheur, l'amour, les remerciements. Toutes ces choses lui semblaient évanescentes. Comme un concept abstrait, dont l'on parle sans en connaître les effets. Il était tout simplement vide.
. « Joyeux Noël Kazuu-chan ! »
Seuls les souvenirs sont vivaces.
Il ouvrit à nouveau les yeux, qu'il avait inconsciemment fermés, puis se leva.
Il prit Sa guitare, et chanta une dernière chanson, avant de s'endormir à son tour.
