Disclamer: Les personnages ne m'appartiennent pas, ils sont à JKR. Par contre l'histoire si!

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Ceci est un slash c'est à dire qu'il parle d'une relation entre hommes. Donc si vous n'aimez pas ça, vous pouvez cliquer sur la croix pour fermer, je ne vous en tiendrai pas rigueur! Bonne lecture aux autres!;)

S'il te plait, reviens-moi…

5 jours. 5 jours que tu es parti. 5 jours que j'erre comme une âme en peine dans mon appartement. 5 jours que je mange et que je dors à peine. Le pire c'est que je sais pertinemment que c'est de ma faute si tu as décidé de me quitter. Si seulement les choses s'étaient passées différemment ! Peut-être qu'aujourd'hui tu serais encore avec moi… Mais hélas on ne peut pas remonter le cours du temps. C'est bien dommage parce que si je pouvais retourner dans le passé, il y a bien des choses que je changerais. D'abord je n'aurais pas insulté celui qui allait devenir ton meilleur ami. Qui sait ? Peut-être aurais tu accepté de me serrer la main. Ainsi nous aurions appris à nous connaître, nous serions sûrement devenus amis. Et surtout notre histoire aurait commencé bien plus tôt, ce qui aurait évité les erreurs que j'ai faîtes et qu'aujourd'hui je regrette tellement…

C'est vrai, si tu avais été à mes côtés, je n'aurais jamais écouté mon père quand il me répétait que les sangs purs étaient supérieurs à tous et que les sang-mêlé et autres n'étaient que de la vermine et donc je n'aurais pas suivi ses traces, je ne serais jamais devenu mangemort. A ton contact je me serais ouvert aux autres, je me serais fait des amis; je n'aurais pas cru mes parents lorsqu'ils me disaient que l'amitié et l'amour rendaient faible, dépendant, qu'à cause de ça il ne fallait jamais éprouver ces sentiments si on ne voulait pas se perdre dans « ces choses inutiles et stupides ». Que ce qui comptait c'est la richesse et le pouvoir sur les autres et qu'il fallait pour ça se montrer intraitable, sans cœur…Oui Harry, grâce à toi, je n'aurais jamais gobé toutes ces conneries que m'ont inculquées ceux qui m'ont élevé.

Mais voilà, comme je l'ai dit, on ne peut changer le passé, il faut faire avec. Sauf que je n'y arrive pas…Comment accepter de perdre la personne que j'aime plus que tout au monde ? Ce serait comme accepter de ne plus sentir la chaleur du soleil sur ma peau ou de ne plus avoir d'oxygène pour respirer. Pourtant je sais que je n'ai pas le choix; si je continue à me laisser aller, je vais devenir fou. Remarque je crois que je le suis déjà fou; fou de douleur, fou de tristesse. C'est simple j'ai l'impression qu'on m'a arraché le cœur… Pourquoi ? Pourquoi n'ai-je pas réussi à te dire ce que tu voulais entendre ? Ce n'est pourtant pas très compliqué de dire « je t'aime » ! Alors comment cela se fait-il que je n'ai jamais pu prononcer ces 3 petits mots ?

Je crois que je n'aurai jamais la réponse à cette question. De toute façon à quoi cela me servirait-il ? Ce n'est pas ça qui te fera revenir. Oui ce n'est pas ça qui te ferait le quitter. Je hais Seamus Finnigan ! S'il n'avait pas existé, tu ne serais pas tombé amoureux de lui et ce soir, nous serions encore 2 dans ce grand lit devenu froid depuis que tu ne fais plus partie de ma vie. En même temps, si je t'avais apporté ce que tu ne voulais, tu n'aurais pas cherché ailleurs ce qui te manquait. Je ne peux m'en prendre qu'à moi-même.

Mais si tu savais à quel point tu me manques mon amour ! Je ne pensais pas que tu me manquerais à ce point là. Mais tu sais ce qu'on dit : on ne réalise à quel point on aime quelqu'un qu'une fois qu'on l'a perdu… Elle est tellement vraie cette phrase ! Je n'avais pas mesuré la profondeur de mon amour pour toi avant que tu ne t'envoles loin de mes bras. Si tu m'entendais penser, tu te moquerais sûrement et tu dirais que je me suis transformé en Pouffsouffle. Et tu aurais raison. Ce que je viens de me dire est d'un guimauve ! Je suis pathétique. Mais le pire c'est que je n'ai même pas honte de l'être. Oui moi, Draco Malfoy, je peux dire que j'ai bien changé en te fréquentant.

Et dire que ça a commencé il y a déjà plus de 2 ans…Je me revois, complètement crevé du « séjour » fait à Azkaban en attendant mon procès après la chute du Seigneur des Ténèbres; quand tu as demandé à témoigner pour prendre ma défense, j'ai halluciné. Tu me détestais, pourquoi agissais-tu comme ça ? Pourquoi intervenais-tu après toutes les insultes, toutes les méchancetés que je t'avais balancées à la figure pendant toutes ces années ? J'ai eu la réponse juste après, quand tu as expliqué au jury que tu étais sur le toit le fameux soir où Dumbledore s'est fait assassiner par Snape et donc que tu m'avais vu commencer à baisser ma baguette. Tu leur as aussi expliqué que j'avais fait semblant de ne pas te reconnaître au manoir ce qui avait permis de t'en sortir. Tu leur avais même dit « ferez vous subir le baiser du détraqueur à quelqu'un sans qui je ne serais peut-être plus en vie à l'heure qu'il est ? ». Tu leur avais dit que tu ne croyais pas que j'étais devenu mangemort parce que je le voulais mais parce que j'y étais obligé, qu'au fond de moi je n'étais pas quelqu'un de mauvais; je me souviens de tes mots exacts : « une personne vraiment mauvaise n'aurait pas pleuré à l'idée de devoir tuer quelqu'un ». Sur le moment j'avais rougi de gêne et je t'avais détesté d'avoir avoué cet instant de faiblesse. Bref, ton témoignage a suffit à me faire innocenter et libérer.

Je t'avoue que je n'y croyais pas quand on m'a retiré mes chaînes et qu'on m'a dit que je pouvais partir. Ma fierté m'a empêché de te remercier, mais tu as dû lire la reconnaissance que j'avais envers toi dans mes yeux parce que tu m'as souris légèrement et tu as fait un rapide hochement de tête; puis j'ai quitté la salle, pressé de mettre le plus de distance possible entre moi et cet endroit.

Les mois qui ont suivi ont été assez difficiles pour moi; déjà je ne pouvais pas retourner vivre au manoir, confisqué par le ministère. De toute façon je ne l'aurais pas voulu, j'avais trop de mauvais souvenirs dans cet endroit froid et sans vie. Je me suis installé avec Blaise dans un petit appartement côté moldu, ce qui était assez ironique quand on y pense vu qu'à l'époque je ne pouvais pas les voir en peinture. Sauf que si je voulais commencer une nouvelle vie, je n'avais pas le choix, il fallait que je quitte le monde des sorciers où j'étais bien trop connu et où aucun employeur n'aurait voulu de moi vu que j'étais un « sale fils de mangemorts ».

Oui, le ministère avait aussi mis main basse sur presque la fortune familiale; je me retrouvais donc avec tout juste de quoi payer les 1ers loyers exigés pour vivre là où je suis actuellement. Heureusement pour moi, j'ai toujours adoré lire et j'avais une grande culture littéraire. Je me suis donc fait embaucher comme vendeur dans une petite librairie de Londres, tandis que Blaise travaillait en tant que serveur dans un bistrot. On avait parfois un peu de mal à joindre les deux bouts à la fin du mois, mais on s'en sortait malgré tout. Puis Blaise a trouvé l'amour et il est parti, ce qui fait que j'ai dû trouver un autre appartement. Et un jour comme un autre, alors que je sortais de la librairie et que j'étais perdu dans mes pensées, j'ai bousculé quelqu'un. Je me suis excusé et c'est en voyant tes magnifiques yeux verts et ta cicatrice que j'ai réalisé que c'était toi, Harry Potter, celui grâce à qui j'avais évité je ne sais combien d'années de prison voire même pire, le baiser du détraqueur.

Alors que j'ai bredouillé un vague « encore désolé » et que j'ai commencé à m'éloigner, je t'ai entendu dire « Draco attends »; j'étais si surpris que tu m'appelles par mon prénom que je me suis arrêté net et que je me suis tourné vers toi, l'air incrédule. Ma tête devait être drôle puisque tu as fait un sourire amusé; tu m'as ensuite demandé comment j'allais et ce que je devenais. Et c'est comme ça que notre relation a commencé...
Au début, ce n'était que conversations banales; puis on a commencé à vraiment parler, on s'est pardonnés nos erreurs mutuelles-enfin plutôt devrais-je dire, tu as pardonné les miennes. On est devenus amis, puis amants. C'est là que j'ai vécu les 2 ans et demi les plus beaux de toute ma vie. Je t'ai aimé pendant tout ce temps là, je te le jure; sauf que j'avais encore les mots de mon père qui résonnaient dans ma tête « l'amour est une faiblesse, n'y succombe jamais ou tu t'en mordras les doigts ».

Ce qui fait que je ne te l'ai pas assez montré que je t'aimais à en crever, et encore moins dit. Les seules fois où je te le prouvais c'est quand on faisait l'amour. Je me rappelle comme si c'était hier la dernière fois qu'on l'a fait. Je me revois ouvrir ta chemise bouton après bouton, toucher ta peau hâlée. Je pouvais sentir ton cœur palpiter sous mes doigts tandis que nous nous embrassions. Comme à mon habitude, je passais mes mains religieusement sur ton corps. Nous avons fini de nous déshabiller, nous avons reculé jusqu'au lit et là, au lieu de te montrer presque sauvage comme les dernières fois, tu m'as effleuré, caressé comme si j'étais un objet précieux, un objet si fragile que si tu le touchais trop fort il se briserait. Ta façon de m'embrasser était si tendre que j'en ai presque eu les larmes aux yeux, moi qui m'émouvais si rarement. Et ta manière de venir en moi, ta manière de me faire l'amour, qui était d'habitude si fougueuse, était lente, douce, presque délicate. J'aurais dû sentir qu'il y avait quelque chose qui n'était pas normal, mais non l'idée que tu ailles mal ne m'a même pas effleuré l'esprit.

C'est le lendemain, quand j'ai senti une place vide à côté de moi, que j'ai réalisé qu'il se passait un truc inhabituel. Toi qui normalement restais blotti dans mes bras jusqu'à mon réveil, tu étais en train de t'habiller. Je t'ai demandé ce qui s'est passé et c'est là que tu m'as dit ces mots si douloureux « je te quitte Draco ». « Pourquoi ? » t'ai-je demandé. « Qu'est-ce que j'ai fait ? ». C'est alors que tu m'as dit pour Seamus, que tu as avoué tout ce que tu avais sur le cœur depuis longtemps. Tu m'as dit que tu ne pouvais plus te contenter de ce que je t'apportais, que tu avais besoin de plus. Que Seamus te montrait son amour, contrairement à moi. « Enfin ton prétendu amour. En fait, si tu ne me l'as jamais prouvé, si tu ne m'as jamais dit je t'aime, c'est parce qu'au fond tu ne dois pas m'aimer réellement. Adieu Draco » : tels furent tes derniers mots avant que tu ne partes avec tes affaires en claquant la porte

Et moi, comme un pauvre idiot, au lieu de te courir après pour te dire ces mots que tu aurais tout donné pour entendre, te dire que je mourrais pour toi, que je ne suis RIEN sans toi, je suis resté planté là, sans rien faire. Et ce soir, alors que je me tourne et retourne dans le lit, des larmes coulant sur mon visage, je donnerais tout pour tout recommencer depuis le début. Oui je donnerais tout ce que je possède pour que tu me reviennes. Oui mon amour, je t'en supplie, pardonne moi et reviens moi ! Je te promets que cette fois ci je te montrerai que je t'aime, que je te prouverai que j'aime tout en toi, que ce soit ton sourire, tes yeux qui pétillaient quand tu me regardais, ton humour, ta générosité, bref tout ce qui fait que tu es toi. Que pour moi tu as la valeur d'un trésor inestimable, que tu es comme l'oxygène que je respire. Et surtout que sans toi les mots « amour » et « bonheur » n'ont aucun sens. Oui s'il te plait, reviens moi...