戻れしました ! (I'm back!)

Pour une nouvelle Fanfic Touken Ranbu ! Oui, encore une fois... Mon dieu, comment puis-je me débarrasser de ce truc... c'est fou !

En tout cas, je suis ici pour vous présenter la manière dont cette fiction est abordée.

Alors, s'il vous plaît, lisez les explications ci-dessous! (Juste comme l'autre fois, oui, juste en dessous, c'est gentil, merci !)

Note: Il s'agit d'une Fanfic Hanamaru. Mon projet est de réécrire tout les épisodes de tous les animes Touken Ranbu, mais du point de vue du Saniwa. Considérant cette idée avec la façon dont Hanamaru traite le Saniwa, et vous verrez que c'est assez difficile, alors s'il vous plaît excusez ce premier épisode qui est un peu douteux...

Nous sommes ici au tout premier anime: Touken Ranbu Hanamaru. Suivront, Zoku Touken Ranbu Hanamaru, puis Katsugeki/Touken Ranbu. Cette fanfic ne traite que de la première saison de Hanamaru. Chaque anime aura sa propre fanfic.

Mon idée est que, puisque j'arrive parfaitement imaginer les deux univers en un seul, mélanger Katsugeki et Hanamaru ensemble. Donc, vous verrez des références à la fois pour les deux animes dans cette fiction et les suivantes. Mais elles respectent toujours le storyboard de l'épisode original.

Mais puisque c'est du point de vue de Saniwa, de multiples dialogues avec lui seront ajoutés.

Quoi d'autre? Oh oui. Mon Saniwa est basé sur celui de Katsugeki et son caractère s'accorde avec celui de ma première Fanfic Touken Ranbu : Le Passé du Cerisier en Fleurs. Mais, vraiment, peu importe si vous ne l'avez pas lu, alors ne vous inquiétez pas.

(Mais vous pouvez toujours aller y faire un tour, si ça vous intéresse, j'ai entendu dire que c'était une bonne fiction ! :D)

D'accord, je pense que c'est tout.

Tous les mots japonais utilisés seront entièrement expliqués à la fin des chapitres. Les sept Kitsune que vous pouvez voir dans Katsugeki feront leur apparition, ils sont nommés par votre humble serviteur juste ici.

Legend: Italics - Pensées

Texte au Milieu - Rêves/Visions

« Italics » - Flashbacks

Disclaimers: Touken Ranbu appartient à Nitro+. Hanamaru est la propriété de DMM.

Bonne lecture ! (Merci pour les gens qui ont attendu pour cette fiction et sont déjà là pour la lire !)

Chapitre Un: Janvier - Mutsuki (睦月): Ne te laisse pas emporter.


En l'an 2205,

Afin d'anéantir l'Armée de l'Histoire Inversée, qui essaie de changer l'histoire,

Eux, qui sont nés d'épées,

S'engage dans un combat mortel aujourd'hui encore !

Ne t'en fais pas, je suis sûr qu'ils t'ont écouté Kiyomitsu…

Xxxxxxxxxx

« Aaaaah ! »

« Qu'est-ce que… »

Il se retourna à ce cri, laissant son regard se perdre vers la porte de son office.

« Yamatonokami ? »

Aucun doute, il s'agissait bien de sa voix. Soupirant, le Sage commença lentement à se relever avant de s'arrêter en plein milieu de son geste, soucieux. Jamais son Toudan n'apprendrait à mettre son passé de côté s'il ne trouvait rien de mieux que d'aller le réconforter chaque fois que quelque chose n'allait pas. Et puis, l'Uchigatana ne les avaient rejoints que depuis la vieille, il était normal qu'il fasse des cauchemars durant ses premiers jours à la citadelle. Alors, légèrement ennuyé, le Saniwa se contenta de retourner à sa paperasse, l'Armée Rétrograde, elle, n'attendant pas…

« Espèce de connard ! »

« De… »

Il ouvrit à nouveau grands les yeux.

« La matinée avait pourtant bien commencé… » se dit-il, à moitié surprit seulement que tout se mettent à dégénérer. Il n'avait pas hérité des Touken Danshi les plus calmes…

S'apprêtant à demander à Konnosuke ce qui se passer, il fut interrompu dans sa démarche par de nouveaux cris résonnant dans la cour extérieure.

« ATTENDS ! »

« Kiyomi… » commença-t-il à dire tout en se levant pour s'approcher de la fenêtre à sa gauche, cette dernière s'ouvrant sur le cri affolé que poussa la voix enfantine d'Imanotsurugi depuis les cuisines.

« Waaaaa ! »

Il fendit sa bouche en un sourire en comprenant la raison de tout ce remue-ménage, ses Toudan s'affrontant dans une bataille de boules de neige. Toutefois, les réjouissances ne durèrent pas, et il souffla lourdement en entendant un coup de feu assourdissant retentir à travers les murs du domaine.

« Mutsunokami… » murmura-t-il avec ennui, comme habitué à une telle chose.

« Bande d'enfoirés ! Je ne vais pas simplement vous tuer ! »

La fenêtre de papier de riz se referma d'un coup sec. Et tandis que le Saniwa se rasseyait à son bureau, la cloche de rassemblement se mettant à sonner avec frénésie, il ne put empêcher un rire étouffé de franchir ses lèvres. Maintenant qu'Hasebe était en colère, il n'avait plus besoin de sortir pour leur faire la leçon…

Xxxxxxxxxx

C'était un premier jour de janvier particulièrement chaud pour la saison. Le soleil brillait haut dans le ciel, mais certainement pas assez fort pour faire fondre la neige glacée qui s'était installée dans le domaine. Il frissonna légèrement dans son hakama blanc et noir trop fin, et passa une main sur son visage fatigué. Depuis ce matin à l'aube, qu'il était réveillé, les rapports ne cessaient de s'accumuler, l'obligeant à travailler sans relâche. Ne sentant presque plus ses doigts à force de tenir son pinceau, le Saniwa reposa l'outil dans son pot d'encre et se releva, faisant quelques pas dans la pièce pour dégourdir ses jambes.

L'incident de ce matin lui revint en mémoire, et il s'adossa à l'un des canapés faisant face à sa table de travail, perplexe. Des deux Uchigatana appartenant à l'ancien membre du Shinsengumi, Yamatonokami Yasusada était celui qui était le plus attaché à son maître d'origine. Et si, lors de son arrivée dans la citadelle, la transition avait été aussi dur pour Kiyomitsu, ce dernier avait su, bien vite, mettre derrière lui son passé ; les circonstances de sa fin précoce ayant largement contribué à une telle aisance.

Le Sage soupira une nouvelle fois. Chacun de ses Toudan chérissait leurs anciens maîtres avec passion, mais il savait que certains d'entre eux étaient encore hantés par un évènement de leurs précédentes vies. Heureusement, il savait exactement comment remédier à un tel problème. Toutefois, le cas de Yamatonokami le préoccupait plus que les autres.

« J'espère que cela ira… »

« Saniwa-sama ? »

« Ah ! Konnosuke ! »

Le garçon se retourna à cette voix, un sourire se glissant sur son visage d'instinct. Il ne manquerait plus qu'il inquiète les autres en plus. Le petit renard planté devant la porte du bureau pencha la tête sur le côté, suspicieux. Il rejoignit le Sage, sautant dans ses bras tendus avant de s'installer entre ses épaules, et partageant un long regard avec ce dernier, demanda :

« Tout va bien ? »

« Oui. Je réfléchissais juste. Est-ce que tout le monde fait son travail correctement, dehors ? » répondit le garçon aux cheveux cerisier en hochant la tête, accentuant un peu plus son sourire.

« Hmmm Hmmm. Mais… » hésita le kitsune, embêté.

« Mais ? » répéta le Sage, intrigué.

« Ils se posent tous des questions. À propos de… de modifier le passé. » déclara l'animal en faisant retomber ses oreilles sur sa tête de manière triste.

« Je vois. » dit le Saniwa en fermant les yeux une seconde. Il fronça toutefois les sourcils lorsque les rouvrant, il constata le regard de la créature. « Ne fais pas cette tête voyons ! Tout ira bien à la prochaine excursion, ils ne feront pas de bêtises. J'ai toute confiance en eux. »

« Vous avez raison. »

Finalement rassuré, le kitsune sauta sur le canapé derrière lui, s'y installant confortablement, et arrachant un petit rire au passage au Saniwa qui contourna de son bras l'objet pour venir passer une main affectueuse sur le pelage roux du renard.

« Je ne m'en fais vraiment… pas… » lança-t-il d'une petite voix, les traits de son visage laissant clairement imaginer qu'il pensait tout le contraire.

Xxxxxxxxxx

Il marcha un moment dans les couloirs de la citadelle, observant discrètement les épées-guerriers vaquaient à leurs tâches diverses, non sans se plaindre du discours habituel de l'Uchigatana dévoué. Il y avait quelque chose de fascinant à les observer ainsi se mouvoir, eux qui, autrefois, n'étaient que de simples morceaux de métal uniquement destiner à trancher. Les voir penser et réfléchir comme s'il s'agissait de la chose la plus naturelle qui soit. Et, en outre, ils s'adaptaient plutôt rapidement à leur nouveau statut d'être fait de chair et d'os. Oubliant, toutefois, de temps en temps, qu'à présent, chaque blessure était synonyme de douleur, chaque sang versé synonyme de mort, et chaque vie perdue synonyme de peine.

L'arrivée près des étables de Kiyomitsu le fit se demander si, parfois, il n'y en avait pas d'autre qui comme lui, évitait de parler de leurs souffrances pour justement ne pas inquiéter les autres. Secouant la tête, il se tourna dans le sens inverse, retournant d'un pas lent vers son bureau. Et alors qu'il venait à peine de franchir la porte d'entrée, une alarme résonna dans la pièce tandis qu'une carte illuminée d'un point rouge s'afficha sur le mur du fond.

« Saniwa-sama ! » s'écria Konnosuke en se relevant précipitamment, sautant du canapé pour rejoindre la table de travail.

Le Sage fit de même, et observant la seconde carte qui s'ouvrit sur cette dernière, murmura d'une voix inquiète :

« L'auberge Ikedaya… Ils ne reculent vraiment devant rien… »

« Nous ne sommes pas prêts ! » déclara la boule de poil en regardant avec panique le garçon aux yeux dorés.

« Nous n'avons pas le choix. Je vais trouver une formation d'équipe qui tiendra assez la cadence pour, au moins, les ralentir. »

« Aruji-sama ! » réplica le kitsune, l'incompréhension se lisant sur son visage.

« Tu préfères peut-être les laisser rectifier l'histoire ?! » sermonna avec agacement le Sage. Puis, soupirant, il ajouta plus calmement : « Je ne m'attends pas à une victoire, Konnosuke. Va prévenir Hasebe. »

Il sortit sans tarder de la salle, ayant juste le temps d'apercevoir Imanotsurugi partir en courant vers la cour. Ne s'en préoccupant pas, il avança à pas rapide vers sa chambre, montant les marches quatre à quatre. Une fois à l'intérieur, il fouilla avec frénésie dans ses affaires, cherchant désespérément quelque chose, que, de toute évidence, il ne trouvait pas.

Le Saniwa poussa un petit cri de joie en sortant finalement un vieux livre d'un carton, et feuillant rapidement les pages, s'arrêta sur l'une d'entre elles, déposant l'ouvrage sur son chabudai avant de l'étudier.

« 5 juin 1864, Kyoto, en soirée. Une troupe du Shinsengumi mené par le capitaine Kondo Isami débarque dans le ryokan Ikedaya afin d'arrêter les membres s'opposant au régime du Bakufu, Ishin Shishi. L'attaque surprise préparée par ces derniers afin de mettre à feu Kyoto est déjouée à temps par la force du Shinsengumi qui ne doit son intervention que grâce à l'arrestation, par le vice-commandant Hijikata Toshizō, de l'un des Ishin Shishi. »

Le Sage souffla et attrapant une feuille de papier vierge, trempa son pinceau dans l'encre, inscrivant tout en marmonnant :

« Avec une force armée aussi puissante, je n'ai pas d'autre choix que celui de jouer l'équivalence. Deux Uchigatana et deux Wakizashi, et un Ōtachi et un Tantou devraient être suffisants pour les empêcher d'agir pendant un moment, du moins. »

Il trempa à nouveau son pinceau dans l'eau noire avant de se stopper inopinément, réfléchissant. Et si… et s'il profitait de la situation ? Le Sage se mordit la lèvre inférieure en posant son regard sur la feuille de papier. Il prenait un risque en choisissant ainsi de miser sur un membre sans expérience, mais si cela pouvait les aider, il ne devait pas hésiter une seule seconde. Reprenant l'ustensile entre ses mains, il écrivit tout en contant à voix haute :

« Capitaine, Yamatonokami Yasusada. Second, Kashuu Kiyomitsu. » Il pencha la tête un instant, avant de reprendre : « Pour la réactivité, Nikkari Aoe, et la force brute, Ishikirimaru. Namazuo Tōshirō manque un peu d'expérience, mais il possède une détermination sans faille. Quant à Imanotsurugi, il a besoin d'évoluer dans des sphères plus dangereuses, cela lui servira d'exercice. »

« Aruji ? Vous m'avez appelé ? » lança subitement une voix depuis l'autre côté des portes coulissantes.

Le Saniwa eu tout juste le temps d'inscrire son symbole sur le papier plié en trois, avant de se retourner vers ces dernières tandis qu'elles s'ouvraient lentement.

« Aaaah, vous avez encore mis la pagaille. » soupira l'Uchigatana sans toutefois être étonné.

« Désolé, je cherchais quelque chose. » répondit le garçon avec un sourire contrit.

« D'accord… » dit le Toudan, avançant dans la pièce pour commencer à ranger. Il fut cependant arrêté dans sa tâche lorsque le Sage vint se placer en face de lui, fermant les yeux tout en expliquant :

« J'ai reçu un message du Gouvernement du Temps. »

« Quoi ?! Un message urgent du Gouvernement ?! » s'exclama Hasebe avec ferveur, comprenant immédiatement ce que cela signifier.

« Oui, il semblerait que la Force Rétrograde va attaquer d'ici peu Ikedaya. » indiqua le Saniwa, ancrant son regard dans celui de l'autre homme.

« Donc, l'armée de l'Histoire Inversée se dirige vers l'auberge Ikedaya ? D'après ce que m'a dit Konnosuke, un ennemi redoutable se prépare. »

« C'est le cas. Je n'ai, malheureusement, pas pu vous préparer à une telle situation, mais il s'agit d'une urgence, alors… » s'excusa platement le garçon en baissant la tête, embêté.

« Évidemment, il n'y a pas de choix pour une urgence… On doit abattre n'importe quels ennemis si vous nous l'ordonnez. » déclara le Touken Danshi, compréhensif.

« N'en faîtes pas trop quand même. » souris le Saniwa en relevant le regard avant de tendre devant lui le message ainsi qu'un petit sachet bleu.

« Le nom des six épées qui seront envoyées est inscrit ici, c'est ça ? » questionna tout de même Hasebe en se saisissant de la feuille.

« Ça n'a pas était simple de la former. »

« Nous devrions choisir l'équipe la plus forte puisque nous allons à l'auberge Ikedaya. »

« En effet. »

L'Uchigatana se mit à gigoter nerveusement sur place, semblant sur le point de dire quelque chose :

« Mon nom est écrit à l'intérieur, pas vr- »

Mais il se vit subitement être interrompu par le Saniwa qui le poussa vers la sortie en débitant :

« Il faut se dépêcher, Hasebe ! »

« Ah, non, c'est pas grave. » murmura doucement ce dernier en regagnant les portes. Puis, se retournant tout en s'abaissant, déclara : « Veuillez m'excuser. Invoquez-moi encore quand vous le voulez. Je suis le serviteur de mon maître. J'accourrais à vos côtés n'importe où. »

Les shōji se refermèrent, et le Sage souffla, se dirigeant vers la fenêtre entrouverte au fond de la pièce pour observer ses épées répondre au son de rassemblement.

Pourvu que rien de grave ne leur arrive… pria-t-il mentalement.

Xxxxxxxxxx

Un silence de plomb régnait dans la citadelle. Chaque fois qu'un groupe partait en expédition ou en excursion, chaque fois que les Rétrogrades attaquaient, le même silence pesant s'abattait sur le domaine. Le Saniwa tiqua. Il n'aimait pas ça. Il n'aimait pas cette sensation de mauvais présage, comme si la mort attendait ses Toudan au prochain tournant. S'arrêtant en plein milieu de l'engawa, il observa le cerisier nu qui reposait au loin et ferma les yeux en reprenant sa route. Cette vision ne le rassurait que peu sur la situation à venir, lui donnant l'impression que même les dieux avaient abandonné l'endroit, le laissant dépérir au fil du temps.

Il passa devant la chambre des anciennes épées d'Okita Sōji et, curieux, observa la porte de cette dernière avec intérêt. Il ne voulait surtout pas influencer l'un ou l'autre des Uchigatana quant à la manière d'agir durant cette mission, mais il ne pouvait s'empêcher de se poser des questions en ce qui concernait Yamatonokami. Bien malgré lui, il perçut les échos de leur conversation.

« L'auberge Ikedaya, hein ? Faisons de notre mieux. »

Le Saniwa sourit en entendant ces mots, heureux de savoir que retourner à cette époque précise ne semblait pas perturber Kiyomitsu plus que cela. Cependant, la suite de son discours lui fit froncer les sourcils.

« Eh. À propos d'aujourd'hui… qu'est-ce que tu dirais d'éliminer ces connards d'anti-shogun aussi ? » énonça-t-il, la voix monotone.

« Hein ? » argua Yasusada sans comprendre.

« Si le Shinsengumi était entré dans l'auberge Ikedaya et que la faction anti-shogun n'était pas là, il n'aurait pas fini comme ça. » ajouta Kiyomitsu vers son compagnon d'armes de toujours.

« J'étais aussi en train d'y réfléchir, en fait. C'aurait été mieux si Okita-kun n'avait pas combattu à l'auberge Ikedaya. » réagis l'Uchigatana vêtu de bleu, dévoilant d'instinct ses intentions cachées.

Le Sage souffla, certains que ce genre de chose se produirait. « Ils ne sont pas prêts » lui avait répliqué une nouvelle fois Konnosuke tandis qu'il le rejoignait dans sa chambre après le départ d'Hasebe, mais il n'avait pas voulu l'écouter.

« Imbécile. » objecta toutefois l'épée aux ongles pourpre, faisant réagir le Saniwa qui re-concentra son attention sur ses deux Toudan.

« Hein ? »

« Je te faisais marcher. Nous devons protéger l'histoire. Ce sont les ordres du maître, non ? »

Le Saniwa sourit avec tristesse à ces mots. La question de sa position et de ses dons venant à nouveau troubler son esprit. Arracher des Touken Danshi à leurs époques, leur faire accepter un nouveau maître et exécuter des ordres contraires à ce qu'ils ont combattu durant toutes leurs existences en tant que simples épées… Était-ce réellement juste ? Avait-il le droit d'interférer ainsi avec le destin qui était le leurs ? Et la seule reconnaissance de leur donner une forme humaine suffisait-il à ce qu'ils lui obéissent sans détour ?

Les interrogations se mélangeaient dans son esprit jusqu'à lui donner la migraine. S'appuyant délicatement au chambranle, il secoua énergiquement la tête, et se dirigea d'un pas lent vers son office. À présent, tout ce qu'il espérait, c'est qu'ils s'en sortent tous indemnes…

Xxxxxxxxxx

La bataille était terminée, et tel qu'il l'avait prévu, ses Toudan n'avaient pas remporté la victoire. Et peu importe si cela signifiait que les Rétrogrades pouvaient revenir à tout moment, l'histoire, elle, n'avait pas été affecté et c'était le plus important. La salle de réparation était pleine, et même derrière la porte extérieure de celle-ci, il pouvait entendre Kiyomitsu se plaindre depuis l'antichambre. Il sourit et entra sans ménagement, interrompant les kitsune tandis qu'ils examinaient une dernière fois Namazuo Tōshirō et Imanotsurugi. Les deux nommés relevèrent prestement la tête en le voyant, un large sourire étirant leurs lèvres.

« Aruji-sama ! »

« Tout va bien ? » demanda-t-il en se tournant vers les petits renards occuper à lire les données.

« Oui. Il n'y a pas eu trop de dégât, heureusement. » assura l'un d'entre eux en coupant le système, libérant le Wakizashi et le Tantou.

« Aruji-sama, l'omamori… » dévoila Imanotsurugi en se postant devant le garçon, sortant le petit sachet de son vêtement, ce dernier disparaissant en fines particules dans sa main. « Yamatonokami-san me l'a confié… »

« Ce qui explique tes blessures mineurs… je suis content qu'il ait pris cette décision. Et je suis heureux de savoir qu'aucun d'entre vous n'est gravement blessé. Vous avez fait du bon travail. » relata le Saniwa en caressant affectueusement les cheveux du Tantou qui retrouva rapidement le sourire à ce contact.

« Même si l'armée Rétrograde s'est échappée ? » questionna Namazuo, les yeux baissés vers le sol.

« Est-ce que l'histoire a été modifiée d'une quelconque manière ? »

« Non ! » lancèrent d'une même voix les deux épées, la bouche pincer d'inquiétude.

« Alors, pour moi, c'était de l'excellent travail… » chuchota le Sage, un fin sourire sur les lèvres.

« Au suivant ! »

Rassurés, les deux Touken Danshi quittèrent la salle, n'oubliant pas de le saluer au passage. Ishikirimaru entra rapidement à son tour et, passer la surprise de trouver son maître dans la pièce, s'installa dans le système de contrôle.

« Quelle idée aussi, un Ōtachi n'est pas fait pour se battre à l'intérieur ! » débita un kitsune à lunette en tapant sur l'écran avec assurance.

« Tu crois peut-être que je l'ignore, Eisuke ? » clama le garçon, ses yeux dorés examinant également l'écran, les sourcils froncés. « Pour une force aussi puissance, je n'avais vraiment pas le choix. Il fallait que j'instaure une différence. »

« Pour ce que ça a servi… » répliqua le kitsune en pointant le museau vers l'épée recouvert d'égratignure.

« Aaah… » souffla Ishikirimaru, embarrassé.

« Ne l'écoute pas. C'est un rabat-joie… » révéla le Saniwa en riant, posant son regard sur l'animal qui se renfrogna immédiatement à la remarque.

« Eh bien, j'imagine qu'il n'a pas totalement tort… » répondit l'Ōtachi avec un sourire contrit.

« C'est terminé. Un ou deux pansements ici et là, et du repos. » ordonna d'une voix calme le second kitsune avant d'appeler à son tour :

« Yamatonokami-san ! Kashuu-san ! »

« Non ! Attends ! » s'écria le Sage en tendant une main vers la créature. « Juste Kiyomitsu, pour l'instant. »

« Hmm ? Bon… »

« Aaah, c'est pas trop tôt ! Mes ongles sont complètement fichus, je vous le rappel, et c'est pas vous qui allez m'aider à les refaire ! »

Lorsque le shōji s'ouvrit sur l'Uchigatana au hakama rouge, Eisuke descendit de son support et referma brusquement la porte derrière lui, s'attirant le regard surprit des Touken Danshi toujours présent dans l'antichambre.

« Aruji ? » s'étonna Kiyomitsu en s'avançant, légèrement inquiet. « Un problème ? »

« Tu as pris un risque, aujourd'hui. »

« Hein… ? Pas plus que ça… »

« Je ne parlais pas des Rétrogrades, mais de Yamatonokami. » relata le jeune garçon, les sourcils à nouveau froncés. « Tu ne penses pas avoir abusé en lui faisant croire que tu voulais modifier l'histoire pour sauver Okita Sōji ? »

« Vous saviez ? » murmura l'Uchigatana en détournant le regard. « Je cherchais juste à le faire réagir. Savoir ce qu'il avait en tête, même si j'en avais déjà une petite idée. »

« Tu ne crois pas que ton discours lui-même lui a donné des idées ? » décréta le Saniwa en soupirant, s'adossant à un mur.

« Je… »

« Ce n'est pas un reproche que je te fais, Kiyomitsu. Tu dois simplement garder en tête que vos sentiments à son égard sont très différents l'un de l'autre. » rétorqua le garçon d'une voix douce.

« S'il continue comme ça… À constamment penser à lui. Il ne fera même plus attention au maître… » révéla Kiyomitsu en relevant un regard désespéré vers le Saniwa.

Ce dernier offrit un léger sourire à l'Uchigatana, et se rapprochant, passa une main dans ses cheveux, affirmant :

« Ce n'est pas grave s'il ne tient pas à moi autant que toi. Ce n'est pas grave s'il ne me considère pas autant que votre ancien maître… Ce n'est pas ce que je recherche… »

Laissant Kashuu méditer sur ses paroles, il hocha la tête en direction du kitsune toujours présent pour lui signifier de reprendre les soins, et sortit de la salle de réparation sans un mot de plus.

Quelques minutes plus tard, il pouvait à nouveau entendre les cris de ses Toudan bataillant dans la neige tandis qu'il les observait depuis la fenêtre de son bureau. Avec un peu de chance, cette année serait remplis de ces cris de joie…


Endnote:

Chabudai : est une table à pieds courts utilisée dans les maisons japonaises traditionnelles. (Cf. photo Wiki)

Ryokan : sont des auberges typiques du Japon.

Bakufu : (幕府, litt. « gouvernement shogunal ») ou shogunat (de shogun) est un gouvernement militaire ayant eu cours au Japon de la fin du XIIe siècle à la révolution de l'ère Meiji (1868). Il y eut trois Bakufu: Kamakura (avec Minamoto no Yoritomo), Muromachi (Ashikaga Takauji) et Edo (Tokugawa Ieyasu).

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To be continued...

*Note personelle: Mouhaha ! Kisa-chan ! Devine qui est de retour avec trois chapitres alors qu'elle n'a même pas écrit les suivants ?! XD

Alors, alors ?! Comment tu trouve ? Je suis pas très convaincu par le chapitre 1 personnellement, mais sinon, je pense que je suis sur la bonne voie, non ?

Hé, bonne nouvelle… devine qui est folle à lier, et qui à DÉJÀ, commencer à écrire la suite du Passé du Cerisier en Fleurs ?!

My goodness…. Et moi qui a tant de chose à faire… mais je ne contrôle pas mon inspiration ! Au secouuuuur ! XD

(J'avais vraiment besoin d'un défouloir, alors merci ! ;) )

Xxxxxxxxxx

Et voilà, premier chapitre, qu'en pensez-vous ? Les prochains, après le troisième, tarderont un peu, désolé pour ça, il faut que je corrige et publie les chapitres de mon roman avant de me plonger dans les épisodes d'Hanamaru. Il faut aussi que je relève tous les dialogues que j'utiliserais dans ma fiction, ce qui prends du temps. Alors, merci pour votre patience !