Disclamer : aucun élément de l'univers tobosien ne m'appartient, sauf une petite partie de l'histoire et quelques personnages. Alors s'il vous plaît, pas de procès ni de plagiat, on ne sait jamais !
Attention rating M : je tiens à vous préciser que vous lisez cette fic à vos risques et périls car elle contient des relations sexuelles consenties ou pas, et explicites pour certaines, voire très ! Par conséquent, je décline toute responsabilité quant aux possibles traumatismes mentaux (ah quelle perverse !) ou physiques (style saignements de nez excessifs *Q*) que vous allez subir. Celles qui ne veulent pas se bousculer l'esprit, ne lisez pas !
Remarques de l'auteur : Depuis que j'ai vu la deuxième saison de Black Butler, l'idée d'une suite n'a cessé d'occuper mon esprit. Mais pas seulement avec les personnages habituels. Pour mon histoire, il va en falloir plus. Désolée pour celles qui ne tiennent qu'à lire des fics avec le couple Ciel/Sébastian, ma fiction va plus loin, ou pas, c'est selon votre avis. C'est d'ailleurs pour cette raison que je n'ai pas mis de pairings précis, pour mieux vous laisser baigner dans le doute *sourire sadique de l'auteur* X]. Pour les lectrices qui me suivront toujours au fil des chapitres, je tacherais de ne pas vous décevoir, mais je ne veux pas m'imposer de délais quant à la publication de la suite puisque j'écris avant tout pour mon plaisir, chose que vous aurez remarqué. Mais même si cette activité reste secondaire à mes yeux, je tiendrais parole et ne laisserai pas mon histoire sans fin.
Sur ce, bonne lecture !
Prologue :
Londres, XIXème siècle.
Abney Park cimetery.
Des tombes. Des milliers de tombes. Alignées en rangées, de toutes tailles et de toutes formes. Certaines étaient tombées en ruine, d'autres restaient imposantes et lourdes, comme le silence glacial qui pesait continuellement dans cette atmosphère lugubre, attendant patiemment d'être brisé par quelques sanglots de veufs, de femmes sans mari ou d'enfants seuls et désemparés qui protestaient inutilement contre cette fatalité humaine une dernière fois, avant de laisser les morts reposer enfin en paix.
Pourtant, en ce jour pas comme les autres, la seule voix qui titillait l'ambiance mortelle était douce et calme, quoique un peu faible. Seule l'ouïe d'un démon aurait pu discerner une pointe de regret, peut-être même d'amertume et de tension, dans les paroles qui résonnèrent contre le marbre réchauffé par les rayons du soleil couchant.
-Bonsoir… Père.
Auriez-vous souhaité me revoir plutôt ? Vous arrive-t-il de penser à moi ?... Peut-être pas. Car après tout, suis-je vraiment digne d'hériter votre sang ? Mais c'est sans doute la raison pour laquelle je ne connaîtrai jamais la lumière du paradis où vous reposez, constata le jeune homme qui s'était arrêté devant une pierre tombale depuis un moment.
Puis il se pencha pour déposer une gerbe de roses blanches et bleues cendrées, de la même couleur que ses cheveux courts et son costume. Avant de remettre son chapeau haut-de-forme et de rejoindre le cocher qui l'attendait à l'entrée du labyrinthe, il reprit avec une voix cette fois-ci vide d'émotion :
-De toute façon, vous ne me manquez pas, père.
Bien, on va pouvoir commencer l'histoire !
Chapitre 1 :
-Ah
…
Ahhh…
tchoum !
-N'est-ce pas imprudent, jeune maître ?, s'amusa la personne qui conduisait l'attelage. Dois-je vous rappeler la différence entre le climat hivernal de l'Europe et celui du pays d'où vous revenez ? Est-ce trop vous demander de porter un manteau de-
-Est-ce trop demandé de te taire ? Tu es là pour servir ma personne, pas tes réflexions ! D'ailleurs, sans nous éloigner du thème, tu n'as pas encore remarqué que je n'ai plus l'âge d'être appelé jeune maître ?, interrogea ironiquement le passager.
-Yare, yare, préférez-vous que je vous nomme par votre vrai nom, maître-
-Je ne te permets pas une telle familiarité ! Inutile de le mentionner, « maître » est un mot qui me suffit amplement.
-Entendu, maître, bien que je rectifierais volontiers votre tir en précisant que votre réel problème est votre identité, pas ma prétendue impolitesse, répondit sournoisement le domestique.
-Pourquoi me rappeler ce que je sais déjà ? Je ne suis plus un enfant, mais pas une vieille peau de ton âge non plus, souffla son interlocuteur d'ennui.
-Certes. Passons à un sujet plus intéressant alors, comme l'enterrement de Sir Ciel Phantomhive auquel vous avez décidé de participer. Malgré la mine boudeuse que je vois monter en vous, il est primordial pour toute aristocrate qui se respecte de porter un corset, et vue la difficulté avec laquelle vous êtes rentré dedans la dernière fois, je vous suggère de prendre un repas plus lég-
-J'ai une tête à me goinfrer de… de pâtisseries, moi ?, répliqua le jeune homme avec brusquerie.
-Il est vrai que vous n'êtes pas ce feu petit glouton-
-Il est vrai aussi que tu n'es pas ce certain Michaelis, pauvre novice ! Voilà pourquoi je préfère éviter les plats sucrés que tu maîtrises aussi mal, critiqua le passager d'un air sardonique, clouant le bec à son domestique. Puis, il ajouta :
-Et pour votre gouverne ma chère amie, sachez vous aussi vous « déguiser » de manière adéquate et corset inclus pour demain, comme ça vous aurez l'occasion de partager mon plaisir, bien que vous voir travestie en homme le reste du temps de me dérange guère.
Et pour cause, songea le conducteur aux cheveux blancs, ses yeux bleus nuit rieurs et sa fine bouche beige formant un arc de cercle sensuellement démoniaque.
Le lendemain
-Mais je vous dis qu'il n'est pas mooooort ! Sniff… C'est impossible, il avait l'air si vivant la dernière fois que je l'ai vu !, scanda une fillette dont les belles boucles dorées s'agitaient autant que ses sentiments. Lady et Sir de Middleford avaient beau réconforter leur fille, montrer que ses illusions étaient irréalistes et vaines, et l'avaient même réprimandée, bien qu'ils étaient aussi tristes à l'idée de perdre un neveu et surtout le seul gendre qui pouvait faire preuve d'une telle maturité et d'une si grande aptitude à mener son entreprise à son âge, mais Elizabeth était murée dans son désespoir.
Au départ, lorsqu'on lui avait annoncé la disparition de son fiancé, elle boudait ses cachoteries, puis espérait bien vite le revoir pour lui pardonner de l'avoir fuie, un peu comme toutes les fois où ils s'étaient disputés pendant les premières années de leur vie. Quand j'avais le malheur d'irriter Ciel, dès qu'il s'était calmé, il revenait si vite me voir en sautillant partout et son magnifique sourire reparaissait avec sa bonne humeur ! Mais où es-tu parti cette fois-ci ? Quand vas-tu revenir ? M'as-tu abandonnée pour toujours comme l'a fait ton vilain sourire ?, s'enquit la jeune fille.
Puis, lorsqu'on lui avait montré ce fameux colis noir fermé par un ruban rayé, elle était restée deux jours sans vraiment réagir, comme si son cerveau s'était figé pour fuir la nouvelle qui remuait tout le Londres mondain désormais. Ensuite, la capacité même de ressentir des émotions semblait l'avoir quittée. Ses parents devenaient de plus en plus anxieux mais préféraient au départ cette réaction que n'importe quelle autre qui puisse être pire. Pourtant, les mois passaient et la demoiselle s'était petit à petit renfermée sur elle-même. Toutes ses anciennes habitudes faisaient place à ce qu'elle détestait le plus auparavant. Elle étudiait beaucoup plus, comme si l'accumulation de ses connaissances lui permettait d'expliquer le départ de son amoureux, abandonnait le vélo, les poupées et lisait des ouvrages qui correspondaient de moins en moins à son âge. Ce qui achevait d'inquiéter le couple Middleford était qu'elle passait le reste de son temps à jouer uniquement du piano et ses morceaux maladroits étaient tellement tristes puis désagréables que c'en était effrayant. Un jour d'automne, ils surprirent même leur fille dans leur bibliothèque en train de dévorer des livres dont le seul lien commun était la mort. Ils décidèrent alors que le mieux était d'enterrer leur gendre et la douleur qui hantait et transformait leur enfant, pensant qu'elle retrouverait goût à la vie comme après chaque décès d'un parent proche.
Les premiers jours, ils obtinrent l'effet escompté. Le mot obsèques que nul n'osait prononcer jusqu'alors n'était plus tabou, mais semblait avoir débloqué la situation, et la fillette reprenait un peu plus de desserts aux repas. Pourtant, alors que les délais approchaient inévitablement, Elizabeth commençait à devenir irritable, voire farouche et son comportement n'était plus stable. Pire encore, ses parents constatèrent avec impuissance qu'elle reprenait petit à petit toutes les nouvelles habitudes qu'on ne réussissait pas lui à interdire. Sans compter le jour où…
Espérons que ses plaies vont se refermer avec le temps lorsque l'enterrement sera passé, songèrent ses parents sans grande conviction.
-Ne vous en faites pas, il n'y a aucune peine qui ne puisse connaître de fin.
Alors, vous en dites quoi ? Vous suivez toujours ?
Ça me ferait vraiment plaisir de connaitre votre avis là-dessus, même si ce sont des critiques, donc reviews s'il vous plaît ! :]
PS : le cimetière cité dans le prologue existe vraiment. Si l'envie vous dit, allez le visiter xD !
