Dans les profondeurs de la forêt interdite, Hermione Granger, studieuse sorcière qui allait commencer sa 6ème année à Poudlard était assise près d'un lac, dans une clairière. Son corps était secoué de sanglots. Cet été, début Août, son père s'était fait attaqué par des mangemorts en sortant de son cabinet dentaire. Sa mère, alertée par les cris, était sortie à son tour, et avait subi le même sort que son mari. Après les avoir torturés, les partisans de Voldemort les avait lâchement tué.
En apprenant la nouvelle, Hermione était tombé dans une sorte de transe. Elle se sentait coupable de leur mort, si elle n'avait pas été une sorcière, ses parents ne seraient pas morts. Dans un premier temps, elle s'était laissé dépérir, ne mangeant plus, ne dormant et ne parlant presque plus. Ses amis, aidés des membres de l'Ordre, l'avait résonnée, lui disant que si ses parents étaient morts, c'était à cause de Voldemort, et non de sa faute. Comme elle ne mangeait toujours pas, Harry avait employé les grands moyens : soigner le mal par le mal.
Flash Back.
- Hermione ! Reprend-toi enfin ! Tu ne peux pas rester comme ça !
- …
- Qu'est-ce que diraient tes parents si ils te voyaient ? Tu crois qu'ils seraient heureux en voyant que leur fille unique se laisse mourir pour eux !? Pense un peu à eux ! Pense à nous ! On a besoin de toi Hermione ! Tu ne peux pas nous laisser tomber, tu n'as pas le droit…
Fin du Flash Back.
Les paroles du Survivant avaient eut l'effet voulu. La jeune Gryffondor était « revenue à la vie », même si son regard était toujours empli de tristesse. De temps à autre, elle avait des moments de rechutes, mais ses amis la soutenaient, surtout Harry, qui comprenait mieux que personne la jeune fille. C'est pourquoi les 2 Gryffondors s'étaient considérablement rapprochés pendant les vacances.
Le regard perdu dans les eaux du lac, Hermione était perdue dans ses pensées. Qu'est-ce qu'elle aurait aimé changé les choses. Elle avait appris par le biais de Harry que Voldemort n'avait pas connu ses parents, et qu'il avait grandi seul, rejeté par les autres dans un orphelinat moldu, d'où sa haine envers ces derniers. Si ça avait était un autre homme que l'assassin indirect de ses parents, elle aurait eut de la peine pour lui, mais dans ces conditions… Pourtant, une partie d'elle même lui disait que si Tom Jedusor avait reçu de l'affection en étant petit, il ne serait certainement pas tombé du côté obscur.
- De toute façon, je ne vois même pas pourquoi je perd mon temps à penser à des choses pareils ! Même s'il avait reçu de l'affection en étant petit, Voldemort serait toujours Voldemort, il ne peut pas changer… pensa-elle tout haut.
- Je n'en suis pas si sûr…
Hermione se retourna brusquement et ouvrit des yeux ronds en voyant son directeur debout derrière elle.
- Professeur Dumbledore ?
- Vous savez Miss Granger, en chaque être humain il y a du bon et du mauvais. Même Voldemort n'est pas entièrement mauvais. Vous disiez à l'instant que même s'il avait reçu de l'affection en étant jeune, il serait tout de même devenu Voldemort… Permettez-moi d'en douter.
- Qu'est-ce que vous voulez dire ? demanda Hermione.
- Tom ne sait pas ce qu'est l'amitié, et l'amour encore moins. Comme Harry a du vous le dire, il n'a pas connu ses parents, sa mère est morte après l'avoir baptisé, et son père avait quitté cette dernière avant la naissance de son fils. A l'orphelinat, les autres enfants le rejeté, ayant peur de lui. Arrivé à Poudlard, il avait bien deux ans de maturité sur son âge. Il était d'un naturel méfiant et ne faisait confiance à personne, comme personne ne lui avait fait confiance jusqu'à maintenant. C'est au cours de sa 6ème année que sa vie a pris un tournant décisif.
- Un an après le décès de Mimi…
- Oui. L'été de l'année suivante, il a rendu visite à son oncle, Morfin Gaunt. Ce dernier lui a dit que son père était un moldu et que sa mère était la descendante de Serpentard. En apprenant ça, il a stupéfixié son oncle et s'est rendu au manoir Jedusor, où il tua son père et ses grands-parents. Il a ensuite brouillé la mémoire de Morfin afin qu'il croit que c'était lui qui les avait tué. Et cela marcha, Morfin Gaunt fut envoyé à Askaban.
- C'est homme est un monstre…
- Non, à cette époque, c'était juste un adolescent qui ne connaissait rien aux sentiments positifs, tel la joie, l'amitié, l'amour. Il ne ressentait que de la haine, de la colère et du mépris.
- Comment faîtes-vous pour parler de lui ainsi ? Il a tué des dizaines de personnes.
- Je ne sais pas exactement. Comme vous, je me dis que s'il avait connu l'amitié et l'amour, il aurait peut-être pu changer.
- Si vous le dîtes.
- Bien, je vais vous laissez, j'ai encore du travail qui m'attend au château. Bonne fin d'après-midi miss Granger.
- Au revoir Professeur.
La jeune fille ne savait que pensait. Si Dumbledore lui avait dit cela, c'est qu'il y avait sûrement du vrai dans ces paroles. Fatiguée moralement, elle plongea tout habillée dans le lac, voulant se rafraîchir par cette chaude journée d'été.
Mais après quelques brasses, sa tête se mit à tourner horriblement et ses bras s'alourdirent. Elle se sentit tirée vers les profondeurs du lac. Elle essaya de lutter, mais cela ne fit qu'aggraver les choses. En quelques secondes à peine, le souffle lui manqua et elle s'évanouit.
Un homme brun revenait du parc où il avait passé l'après midi et s'apprêtait à rentrer dans le château qui surplombait le domaine quand son regard se posa sur une masse noire sortant de la forêt interdite. Méfiant mais intrigué malgré tout, il s'approcha, baguette en main. A une vingtaine de mètres environ, un jeune centaure aux cheveux blonds déposa ce qui lui parut être un corps humain dans l'herbe fraîche avant de repartir dans les profondeurs de la forêt. L'homme fronça les sourcil : habituellement, les centaures ne sortaient jamais de la forêt, évitant les humains. Il avança jusqu'au corps allongé sur le sol, inerte.
- Hermione… souffla-t-il en reconnaissant la jeune fille. Par Merlin Hermione, mais qu'est-ce qui t'es arrivé…
La jeune Gryffondor était blessée à de nombreux endroits même si la plupart des blessures n'étaient que superficielles. S'agenouillant à ses côtés, il la prit doucement dans ses bras, ne voulant pas lui faire de mal, et l'emmena à l'intérieur du château.
Quand Hermione se réveilla, elle avait un mal de crâne épouvantable. Analysant le lieu où elle se trouvait, elle reconnut l'infirmerie. Ouf, elle n'était pas morte ! Dumbledore avait sûrement du revenir sur ses pas et l'avait sorti du lac avant qu'elle se noie. Une femme sortit du bureau de l'infirmière. Tiens, ce n'était pas Mme Pomfresh, elle était sûrement en réunion à St Mangouste.
- Bonjour jeune fille, comment allez-vous ?
- J'ai très mal à la tête.
- Tenez, prenez ça, lui dit-elle en lui tendant une fiole de potion.
Retenant sa respiration, Hermione avala le contenu de la fiole d'un trait.
- Excusez-moi Miss, mais pourrais-je savoir votre nom.
- Hermione Granger.
- Granger dîtes-vous… Ca ne me dit rien. Vous êtes nouvelle à Poudlard ?
- Pardon ? demanda-t-elle, surprise.
- Est-ce que vous êtes nouvelle à Poudlard ?
- Non, j'étudie ici depuis 5 ans.
- Comment ? interrogea l'infirmière, surprise à son tour.
- J'étudie ici depuis 5 ans … Pourquoi ?
- Ne bougez pas, je vais chercher le professeur Dumbledore, fit-elle en la regardant bizarrement.
Quand l'infirmière revint avec Dumbledore, Hermione faillit tomber de son lit de surprise. L'homme qui se tenait devant elle ne ressemblait pas beaucoup au professeur Dumbledore qui l'avait quitté quelques heures auparavant. D'ailleurs, combien de temps avait-elle dormi ? Ses membres étaient engourdis par la fatigue, elle avait du dormir au moins 3 jours ! Elle jeta un coup d'œil au calendriers accroché sur le mur, et en voyant la date, elle compris de suite pourquoi Dumbledore était tant changé. Elle vacilla et manqua une fois de plus de tomber de son lit.
1943… Elle était en 1943, en pleine seconde guerre mondiale… Tout bonnement impossible…
- Miss Granger, quelque chose ne va pas, vous avez mal quelque part ? s'inquiéta aussitôt l'infirmière.
- Je suis en 1943… répondit la jeune Gryffondor d'une petite voix avant de s'évanouir pour la 2ème fois en moins 48h.
L'infirmière poussa un cri est se précipita sur son armoire à potion. Dumbledore, quant à lui, sortit de la pièce et partit en direction des appartements des professeurs.
Lorsque Hermione repris connaissance, elle crut avoir fait un mauvais rêve, mais un rapide regard au calendrier la ramena vite à la réalité. Elle était en 1943 ! C'était impossible ! Les retourneurs de temps permettant de faire un tel voyage étaient gardés à Gringotts, et de toute façon, elle n'en avait pas utilisé. Mais alors comment était-elle arrivée là ? Le lac ? Possible, après tout, il se trouvait dans la forêt interdite, l'eau devait sûrement être magique. Elle était 50 ans en arrière, sans Ron, sans Ginny, sans Harry, sans ses amis… Elle était seule…
- Miss Granger, vous devriez aller prendre une douche, ça vous ferez le plus grand bien, lui conseilla l'infirmière.
Tel un automate, elle s'exécuta et alla prendre une douche froide dans la salle de bain adjacente, ça lui remettrait les idées en place. Tremblante de froid, elle se rhabilla et retourna s'asseoir dans son lit en attendant Dumbledore. Ce dernier revint quelques minutes plus tard accompagné d'un homme qu'Hermione connaissait bien. C'était complètement impossible, mais tant pis, il était là, c'était le principal. Se fichant du fait qu'elle soit encore mouillée de sa douche, elle sauta au bas du lit et se jeta littéralement dans ses bras en pleurant de joie et de tristesse à la fois.
- Sirius…
