Cœur grenadine

Résumé : Pour cette septième année à Poudlard, la dernière de leurs études, les compères James et Sirius vivent leurs dernières aventures, toutefois non anodines. Si Sirius cherche à conquérir le cœur d'une charmante professeur, James, quant à lui, cherche à défendre son couple de deux demoiselles très attentionnées pour lui.

Rating : T. C'est peut-être un peu sévère pour le moment, mais je préfère prévenir que guérir. Et puis comme les relations professeur / élève peuvent en choquer quelques uns, et je le conçois, cela me semble davantage adapté.

Disclaimer : Aucun des personnages inventés par J.K Rowling ne m'appartient, sauf ceux que j'ai inventé, tout le reste appartient à cette dame, que j'admire…( Ah, non, là, ce n'est un disclaimer, mais de véritables louanges )


C'est tout simplement magnifique, ne pouvait s'empêcher de répéter James

Seul dans la salle commune, assis sur un fauteuil à coté du feu, il pensait à la scène qui s'était déroulé quelques heures plus tôt : Lily, qu'il essayait de séduire depuis tant d'années, lui avait enfin donné un baiser. Mais au grand étonnement du jeune garçon, il n'avait pas eu besoin de manœuvre ou de plan pour arriver à ses fins : En effet, tout s'était déroulé tout simplement, du moins, presque.

Alors que James jouait à son sport favori, le Quidditch, un Cognard s'était dirigé droit sur lui. Incapable de l'éviter, l'adolescent avait fermé les yeux, et quelques secondes plus tard, il ressentit une douleur violente au niveau de sa tête, puis à son dos : Il venait de tomber au sol.

Après être transporté à l'infirmerie, James, blessé, tomba dans un état d'inconscience dont il ne ressortira que quelques jours plus tard.

Mais à son réveil, il surprit Lily dans l'infirmerie, un bouquet à la main. Aussitôt ses sens en éveil, James fit mine de s'endormir, mais en réalité, il ne perdait aucune miette de la scène. A sa grande surprise, c'était vers lui que la jeune fille se dirigeait. Elle déposa les fleurs sur la table de nuit positionnée à coté de James, et puis, contre toute attente, embrassa ce dernier.

Difficile de ne pas pouvoir ouvrir les yeux et de ne pas regarder la fille que vous aimez quand celle-ci vous embrasse, mais James parvint à battre ses pulsions pour ne pas effrayer Lily. Au bout de trois minutes, la rouquine se retira, laissant le jeune homme dans un état de béatitude immense, dont il n'arrivait toujours pas à sortir.

Quand l'infirmière lui avait déclaré que tout allait bien et qu'il pouvait à présent sortir de l'infirmerie pour rejoindre la salle commune, James n'avait qu'une seule envie : Retrouver sa bien aimée. Hélas, il s'avéra que cette dernière suivait son cours de Divination, et qu'elle ne reviendrait que dans trois quarts d'heure. Pour passer le temps, James avait pris un livre qu'il n'arrivait pas à déchiffrer, trop pris dans ces pensées.

Cela faisait trente minutes qu'il était là, assis, mais personne ne venait ; Mais James, exceptionnellement, était patient, et se fichait bien d'être seul. Mais voici que la porte de la tour de Gryffondor s'ouvrit et laissa apparaître Sirius, qui venait de rentrer d'un week-end chez sa tante, qu'il appréciait beaucoup. Voyant que son meilleur ami ne lui disait rien, ce dernier engagea la conversation :

- Alors, mon pauvre chéri, on me boude ? Tu ne me dis pas bonjour ?

James, sans doute trop pris par ses pensées, sursauta, si bien que les lunettes positionnées sur son nez tombèrent sur le dos du fauteuil. Il les ramassa, en profita pour les essuyer, puis daigna enfin répondre à son ami :

- Non, non, pas du tout…Il faut absolument que je te raconte, mon vieux !

- Qu'est-ce qui se passe ? Severus a enfin décidé de se laver les cheveux ?

Sur le coup de la blague, James se mit à rire. Mais très vite, il reprit :

- Non. Mieux. Devine…

- Qu'est-ce qu'il peut avoir de plus surprenant que de voir Severus laver ses cheveux ? Laisse-moi réfléchir…Voir mon meilleur ami et Lily Evans sortir ensemble ?

Aussitôt, James hocha la tête si fortement que sa nuque faillit se briser. Sirius, très étonné, ouvrit la bouche, sans qu'aucun son ne puisse en sortir. Comme son interlocuteur, il se laissa tomber sur un fauteuil, celui positionné juste à coté de James. Puis après avoir retrouvé quelque peu ses esprits, il dit :

- Mais…Comment est-ce possible ? La semaine dernière encore, elle te répétait que tu n'étais un vaurien pour elle. Qu'est-ce qui l'a fait changer d'avis ?

James réfléchit quelques secondes, avec le peu de conscience qui lui restait. C'était vrai que tout cela était bizarre. Lily, tout à coup, arrive, et l'embrasse comme un prince charmant ? Et si…

- Tu es sûr que tu n'as pas rêvé plutôt ? questionna Sirius. Tu sais, quand on reçoit un Cognard en pleine figure, il arrive généralement qu'on prenne ses désirs pour des réalités…

Le cœur du jeune amoureux ralentit tout d'un coup. Et si Sirius avait raison ? Et si tout cela n'était qu'un rêve ? Inconsciemment, il glissa la main dans son sac et en retira le bouquet que la jeune fille avait déposé à l'infirmerie.

- Non ! Car j'ai la preuve….chantonna presque James, les fleurs de Lily à la main.

Sirius, plus intéressé à présent, se mit à examiner sur toutes les coutures le présent de la jeune fille.

- Par la Barbe de Merlin ! C'est exactement le style de Lily de faire ça…Et tu dis que tu l'as retrouvé où ?

- Sur la table de chevet à coté de mon lit, répondit James, trop content que son ami le croit enfin. A vrai dire, on aurait pu croire que c'est un rêve, un beau rêve, mais à mon plus grand bonheur, c'est la réalité…

- Alors, je crois qu'il est grand temps…

Aussitôt le meilleur ami de James se dirigea vers le dortoir. Intéressé et inquiet par ce mouvement soudain, le jeune amoureux à présent comblé se leva à son tour. Il entendit alors des voix qui s'élevait du dortoir des garçons. Quelques secondes ensuite, déambulèrent Peter et Remus, qui venaient d'apprendre la grande nouvelle :

- Alors, notre James a enfin trouvé la chaussure à son pied ? questionna Remus, très heureux pour son ami. Il était temps dis-donc qu'elle te dise oui !

- A vrai dire, il l'avait trouvé depuis longtemps, la chaussure, mais il a fallu le temps qu'elle s'habitue à l'idée qu'elle était faîte pour James…Parce-qu'on en a eu des ampoules, hein Peter ?

A l'allusion de son nom, ce dernier se mit à rougir, son verre de Bièraubeurre à la main. Puis, sans doute trop timide, il lâcha un léger :

- Moi aussi, j'aimerais trouver une jolie demoiselle pour moi, je veux dire…Un peu comme vous deux, James et toi.

- Moi ? dit Sirius, étonné. Mais je n'ai pas de petite amie fixe : A vrai dire, ces dernières années, j'ai passé mon temps à m'occuper des histoires de notre petit James, ce qui a finit par payer vu que notre ami en est ici…Maintenant, il faudrait que je trouve une jolie fille à séduire. Pour moi…

- Tu pourras m'aider, n'est-ce pas Sirius ? demanda Peter, un peu déboussolé.

- Bien sûr mon ami…Mais aujourd'hui, je vais quand même penser à moi. L'aventure idéale, ça serait une jeune fille charmante, inaccessible, qui ne cherche pas à me séduire. Ce qui sera difficile à trouver, vu que toutes les filles de Poudlard sont à mes pieds, et comme maintenant notre petit Cornedrue est pris, sans doute pour longtemps, je vais être très demandé au rayon prince charmant de ces adorables demoiselles.

- Dans ce cas, prend quelqu'un de presque inaccessible, comme un professeur ! plaisanta Peter

Sirius, qui contemplait la fenêtre avec un plaisir non dissimulé, se retourna, regarda Peter dans les yeux, et finit par rire :

- C'est que tu as parfois des bonnes idées, mon petit Queudver !


Elle venait tout juste d'arriver à Poudlard ses valises à la main. Après quelques heures de train, la fatigue se faisait ressentir, mais pour rien au monde, elle n'aurait gâché ce moment. Cette école qui lui avait tant manqué depuis des années, depuis que son beau-père, un scientifique, l'avait obligé à reprendre un cursus normal.

Alors ce poste de professeur d'Etude des Moldus était tombé du ciel. Renouer avec la sorcellerie alors qu'elle aurait du faire une croix dessus était sans doute un rêve éveillé.

Elle toqua à la porte, et quelques secondes plus tard, ce fut Minerva McGonnagall qui lui ouvrit. La jeune femme salua la vieille femme avec timidité, puis s'assit sur une des nombreuses chaises en velours.

- Vous savez, ma chère amie, que ce poste est très important pour la notoriété de Poudlard, même s'il n'entre pas dans nos matières principales ?

- Je le conçois, professeur.

Solenne Trovegal se sentait de plus en plus mal à l'aise. Elle n'avait jamais aimé ce bureau, où elle avait passé la moitié de ses heures de colle, une chaleur étouffante en prime.

Elle n'osait toucher à rien, n'ayant en aucun cas oublié l'air revêche du professeur McGonnagall, ni les notes désastreuses qu'elle avait autrefois en méthamorphose. Toutefois, ce jour là, cette dernière prit un air conciliant que Solenne ne lui connaissait pas. Pendant quelques secondes, les deux femmes restèrent face à face, sans rien se dire. Puis ce fut Minerva qui brisa le silence :

- Vous savez que c'est une chance énorme pour vous, Miss Trovegal. Quand vous étiez dans ma classe, je me ne doutais guère que vous arriveriez un jour à ce poste, soupira t'elle.

- C'est un coup de chance…Un énorme coup de chance, même, répondit Solène. Je le sais et vous aussi. J'étais à la débauche quand Dumbledore m'a interpellé pour ce poste, et le savez très bien.

Minerva enleva ses lunettes, les déposa sur son bureau, puis finit par s'asseoir sur la chaise située juste devant ce dernier. Elle croisa ses mains et regarda la jeune fille dans les yeux :

- Vous savez très bien que ce n'est pas que pour cela que l'école vous a engagé. J'ai toujours trouvé que vous aviez du potentiel, même si vos notes ne suivaient pas. Si Dumbledore vous a rappelé, c'est car le professeur Loutdon est parti à la retraite en juin dernier. Et vous connaissez parfaitement le monde des Moldus, même s'il s'agit d'une énorme faute de votre beau-père, que je ne salue pas. Et à vrai dire, vous n'êtes pas une idiote.

A ce compliment, Solène ne répondit pas. Elle se contentait de jouer avec sa ceinture, comme pour ignorer le stress qui montait à présent en elle. Le professeur McGonnagall se releva, prit des clés posées sur le rebord de fenêtre, et donna à la jeune femme, très perturbée :

- Ceci sont les clés de votre chambre, énonca McGonnagall, qui avait reprit son air revêche. Elle se situe au troisième étage, près de la tour d'astronomie. Vous y croiserez certainement le professeur Frielman, c'est le professeur de Divination. Ne le dérangez pas trop pendant sa sieste du midi, il déteste le bruit. Enfin, sachez, Miss Trovegal, que le règlement intérieur est le même pour les élèves comme pour les professeurs. Toutefois, je crois espérer que vous avez passé l'âge de planter des Filets du Diable sur le bord des fenêtres, n'est-ce pas jeune fille ?

Sur cette phrase se termina l'entretien de Minerva McGonnagall et Solène Trovegal. Elle avait passé l'étape la plus difficile, à présent, c'était maintenant que tout commençait ; Son travail, bien sûr, mais peut-être également sa vie d'adulte…


Fin du premier chapitre…

Alors…J'imagine que vous vous doutez de ce qui va se passer entre Trovegal et Sirius. Mais je ne dialogue pas là-dessus, vous verrez bien dans les prochains chapitres.

A vrai dire, je ne fais de grand commentaires pour ce chapitre, qui est vraiment une amorce. Sachez que toutefois, dans le prochain chapitre, apparaîtront deux personnages de mon invention qui ne sont pas dénués de caractère vous verrez.

Voilà. Merci de votre lecture en tout cas :D