Kisa-kun : Comme beaucoup avaient été déçu par la fin de Conséquences d'Une Nuit, j'ai décidé d'en écrire une autre, où Videl se serait marié avec Heiji. Donc, la fin de la cinquième partie où Videl parle avec son père n'existe pas, mais Gohan est bien parti.

J'espère que cette version vous plaira plus que l'ancienne.

Bonne lecture.


Conséquences d'Une Nuit : Cinq Ans Après

Première Partie

Videl se tenait devant son miroir, en robe de mariée. La robe était absolument sublime, et lui allait merveilleusement bien, mais elle ne semblait pas être capable se réjouir. Et pour cause ; elle allait se marier avec un homme dont elle n'était pas amoureuse. L'homme qu'elle aimait, elle ne pouvait pas être avec lui. Elle porta sa main à son ventre, un triste sourire étirant ses lèvres. C'était la seule chose qu'il lui restait de lui. Car elle était sûre que c'était lui le père, et non son future mari.

Elle mit son voile. Il était temps de se marier.

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« Tu ne vas pas l'en empêcher ? »

Gohan venait d'entrer dans un des salons de Capsule Corp, revenant d'une séance d'entraînement avec Végéta. Il regarda sa marraine, un sourcil levé.

« Comment ça ? »

La scientifique roula des yeux. « Videl. Tu ne vas pas empêcher son mariage ? »

Il s'assit sur le canapé à côté de Bulma. « Non. Elle a fait son choix. »

« Tu ne vas même pas lui dire que tu l'aimes ? »

Il resta silencieux quelques instants. « Je le lui ai dis. »

« Et elle va quand même se marier avec ce type ? Je suis pourtant certaine qu'elle est amoureuse de toi. »

« Faut croire que tu te trompes. Y'a une première fois à tout. »

Bulma fusilla son filleul du regard. « Je ne me trompe jamais, et ceci n'est pas une exception. Je sais qu'elle t'aime, elle doit sûrement se marier par obligation. »

Gohan haussa les épaules. « Peu importe la raison, elle a fait son choix. »

Cinq ans plus tard…

Videl atterrit son Jet Copter à l'entrée d'un petit village. Elle sourit. Cet endroit sera parfait pour y vivre paisiblement, loin des médias et des paparazzis. Elle se retourna, constatant que ses passagers étaient endormis. Elle ne pouvait pas leur en vouloir ; cinq heures de vol, ça épuise.

Elle réveilla son mari et sa fille en douceur, et ils descendirent du Jet Copter, le remettant dans sa capsule.

Elle respira l'air pur des montagnes. Elle sentait qu'elle allait se plaire, ici.

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C'était son jour de congé, et ne sachant pas trop quoi faire, Gohan décida d'aller faire un petit tour. Il marcha un moment, puis s'arrêta devant une maternelle, pensant que son enfant y serait si les choses avaient été autrement. C'est alors que son ouïe ultradéveloppée perçue des pleurs. Fronçant les sourcils, il se dirigea vers la source du bruit. Une petite fille pas plus âgée de quatre ans était en train de pleurer, cachée derrière un arbre. Son visage s'adoucit, et il s'approcha d'elle. Quand il fut arrivé près d'elle, il s'accroupit, se mettant à son niveau.

« Hé, petite, pourquoi pleures-tu ? » demanda-t-il avec douceur.

Elle leva la tête, hoquetant, le regardant avec ses grands yeux noirs. « Les autres enfants n'arrête pas de se moquer de moi parce que j'ai une queue. »

Gohan remarqua alors la queue de singe qui se balançait derrière la petite fille, et son cœur s'arrêta. Il réalisa alors qui était exactement cette petite fille. C'était sa fille. L'enfant qu'il n'avait jamais connu. Il déglutit avec difficulté.

« Co… Comment t'appelles-tu ? » demanda-t-il après un moment.

Elle le regarda un moment, puis dit : « Ma maman m'a dit de ne pas parler avec des étrangers. »

« Ta maman a raison, mais je ne suis pas un étranger. Je crois que je connais ta maman. Elle s'appelle Videl, n'est-ce pas ? »

La petite fille le regarda avec les yeux ronds. « Comment tu le sais ? »

Gohan sourit. Il n'y avait plus de doutes possibles, cet enfant était bien sa fille. Et quelle magnifique petite fille…

« Je l'ai deviné ; tu lui ressembles beaucoup. »

La fillette sourit fièrement. « C'est vrai, tout le monde me le dit. Comment tu connais ma maman ? »

« Je suis allé au lycée avec elle. On est de vieux amis. » répondit Gohan. « Tu vois que je ne suis pas un étranger. »

« C'est vrai… Je m'appelle Pan. Et toi ? »

« Gohan. Je suis enchanté de faire ta connaissance, Pan. »

Pan essuya ses larmes, et lui fit un grand sourire, qui fit fondre le cœur de Gohan. Cette fille… Cette magnifique petite fille… Il n'arrivait toujours pas à croire que c'était lasienne.

Il entendit alors une voix derrière lui, une voix familière qu'il n'avait pas entendu depuis plus de cinq ans.

« Pan ? Que fais-tu avec ce monsieur ? Qu'est-ce que je t'ai dis à propos de parler avec les étrangers ? »

Evidemment, comme il lui tournait le dos, elle ne pouvait pas le reconnaître. Alors, il se redressa, et se retourna, lui faisant face.

La respiration de Videl se coupa, et ses joues s'enflammèrent. « Go… Gohan ? »

Il sourit. « Bonjours Videl. »

« Qu'est-ce que… Pourquoi es-tu… Comment… ? » balbutia-t-elle.

« Pure coïncidence. Je n'aurais jamais cru de te voir ici. Je suis content de te revoir. »

Il l'embrassa sur la joue, et Videl rougit jusqu'aux oreilles, son cœur battant à cent à l'heure. Elle secoua la tête.

« Pan, viens, on rentre. » dit-elle à sa fille.

« Attends, Videl. Je vous invite à déjeuner. Accepte s'il te plait. »

« Oui, maman, accepte. En plus je meurs de faim. » dit Pan, la suppliant des yeux.

Gohan sourit intérieurement. Il n'y avait aucun doute que sa fille avait hérité de son appétit.

Videl soupira, sachant qu'elle ne pouvait rien lui refuser quand elle lui faisait ces yeux là, surtout si Gohan s'y mettait lui aussi. « Très bien. Mais c'est à tes risques et périls, Gohan ; Pan a un appétit d'ogre. Tu risques de te ruiner. »

Pan bouda. « C'est pas vrai. » fit-elle.

Gohan rit doucement. « Bien, allons-y. »

Ils se dirigèrent vers le seul restaurant du village, qui n'était pas très loin de la maternelle. Videl regarda Gohan.

C'est bizarre, pensa-t-elle. D'abord il m'embrasse sur la joue – elle rougit un peu en y repensant – et maintenant il nous invite au restaurant. C'est à croire qu'il ne m'en veut plus…

Gohan sentit qu'elle le regardait, et il se tourna vers elle, lui souriant. Elle rougit malgré elle.

Olàlà… Il me fait toujours autant d'effet, pensa-t-elle. Et il est toujours aussi beau…

« On est arrivé. » déclara-t-il.

« Ouais !! » s'exclama Pan, sautant de joie. « Je meurs de faim ! »

Les deux adultes rirent au comportement de la fillette, et ils entrèrent dans le restaurant. Un serveur vint à leur rencontre, et les installa à une table.

« Prends ce que tu veux, Pan, et autant que tu veux. » dit Gohan.

« Vraiment ? » dit la petite fille, les yeux brillants.

« Vraiment ? » dit Videl, l'air incertaine.

Gohan rit doucement. « Oui, vraiment. Toi aussi, Videl. »

« Merci !! » fit Pan. Elle prit son menu, puis réalisa qu'elle ne savait pas encore lire. « Euh… maman ? Tu me lis le menu ? »

Riant doucement, Videl acquiesça. Le déjeuner se passa très bien. Pan mangea à sa faim, ce qui était énormément, mais pas autant que Gohan, qui mangeait encore plus. Les clients et serveurs les regardaient avec les yeux ronds.

Un serveur vint ramasser leurs nombreuses assiettes. « Et bien, on peut dire que votre fille a l'appétit de son père. » dit-il.

Videl était soudain toute gênée. Pan gloussa.

« Mais c'est pas lui mon papa ! » dit-elle. « Lui c'est un ami de ma maman. »

« Oh, je suis confus. » dit le serveur, visiblement gêné.

Gohan sourit poliment au serveur. « Ce n'est rien. »

« Bon… Euh… Je vais vous apporter l'addition… » fit le serveur, toujours aussi gêné par son erreur.

« Oui, s'il vous plait. » dit Gohan, toujours souriant.

Videl voulait se cacher sous la table tellement elle était gênée. Ce serveur avait pris Gohan pour le père de Pan, ce qui était en fait le cas. Si elle avait eu des doutes avant, elle n'en avait plus, maintenant. Les voir côte à côte la fit réaliser à quel point ils se ressemblaient. Et elle n'avait pas de doute que Pan avait hérité des beaux yeux noirs de Gohan, en plus de son appétit.

Gohan paya l'addition sans problème, bien qu'elle fût vraiment énorme, et ils sortirent du restaurant, qui allait avoir besoin de renouveler son stock de nourriture.

« Merci de nous avoir invité. » dit Videl.

« C'était un plaisir. » répondit Gohan, lui souriant, ce qui eu pour effet de la faire rougir.

« Dis, dis, M'sieur Gohan, on se revoit quand ? » demanda Pan, excitée à l'idée de revoir le gentil monsieur.

Gohan se frotta la nuque. « Et bien, je ne sais pas trop. Je suis assez occupé à l'hôpital ; aujourd'hui c'était mon jour de congé. Mais tu peux m'appeler, si tu veux. Tiens, voilà ma carte. » Il lui tendit un bout de papier en carton, qu'elle prit sans hésitation. Il se tourna alors vers Videl. « Ça ne te dérange pas, j'espère ? »

Videl hésita. Etait-ce une bonne idée que Gohan voie Pan ? Puis elle soupira. Il avait bien le droit de la connaître, même s'il ne savait pas que Pan était sa fille. Enfin, c'était ce qu'elle croyait.

« Non, ça ne me dérange pas. » dit-elle.

Il lui sourit, ce qui la fit encore rougir. Mince, pourquoi je rougis tout le temps ? se demanda-t-elle.

Gohan s'accroupit au niveau de Pan. « Ecoute Pan, ne fais pas attention aux autres enfants. Ils sont juste jaloux parce qu'ils n'ont pas une jolie queue comme la tienne. »

La fillette sourit, hochant la tête. « Oui. »

Videl les regarda avec confusion. « De quoi parlez-vous ? »

Pan baissa la tête, alors que Gohan se redressait. « Des enfants se moquaient de moi à cause de ma queue. » répondit-elle.

Videl fronça les sourcils. « Encore ? Ces enfants sont vraiment méchants. En plus moi je la trouve jolie, ta queue, même si je ne sais pas pourquoi tu es née avec. »

Gohan était soudain gêné, et il se frotta la nuque une nouvelle fois. « Bon, je vais vous laisser. A bientôt, j'espère. »

Il ébouriffa affectueusement les cheveux de Pan, puis embrassa Videl sur la joue, ce qui eut pour effet de la faire rougir de nouveau. Elle ne comptait plus le nombre de fois où elle avait rougit depuis qu'elle avait revu Gohan.

« A bientôt M'sieur Gohan ! » s'écria Pan, faisant de grands signes, alors que Gohan s'éloignait d'elles. Il s'arrêta et leur sourit, leur faisant un petit signe de la main, puis il reprit sa route.

Videl le regarda s'éloigner, frôlant sa joue de ses doigts, et elle sourit. Puis elle prit la main de Pan. « Allez, viens, il faut qu'on rentre maintenant. Sinon Papa va s'inquiéter. »

« Oui ! »

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Gohan entra dans sa maison, poussant un soupir. C'était dur de la revoir tout en sachant qu'elle était mariée à un autre. Il réalisait son erreur maintenant. Il n'aurait jamais dû la laisser se marier avec cet homme. Il aurait dû… Il aurait dû débarquer à son mariage, et… et l'enlever en plein milieu de la cérémonie ! Comme dans les films !

Il secoua la tête avec un petit rire à ses pensées. Quoiqu'il en soit, il aurait dû faire quelque chose. Mais maintenant, c'était trop tard.

Ou peut-être pas…

Il fronça les sourcils. Pouvait-il envisager de reconquérir Videl, bien qu'elle soit déjà mariée ? Ce n'était pas son genre de piquer la femme d'un autre. Et pourtant, il l'envisageait. C'était ce qui lui avait fais froncer des sourcils. Non, il ne pouvait pas faire ça. Elle était à un autre, et il l'avait accepté. Mais le fait de la revoir…

Je ne peux pas faire ça, pensa-t-il, secouant la tête. Elle est mariée, ce serait mal… Mais alors pourquoi est-ce que j'en ai tellement envie ?

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A peine eut-elle le temps de déverrouiller la porte que sa fille était déjà entrée, sautant dans les bras d'Heiji.

« Salut Papa ! » fit-elle.

« Bonjours ma chérie. » dit Heiji, lui souriant chaleureusement. « Tu as passé une bonne journée ? »

« Oui ! On a rencontré un ami de Maman, et il nous a invité à déjeuner ! » répondit Pan avec enthousiasme. « Il m'a même donné sa carte ! Regarde. »

Elle lui tendit la carte de visite de Gohan, et Heiji la prit. Il fronça les sourcils en voyant le nom inscrit.

« Docteur Son Gohan ? » fit-il. « Ce n'est tout de même pas le même Son Gohan qui était ton médecin il y a cinq ans ? »

Videl se mordit la lèvre inférieure. « Si… »

Les sourcils d'Heiji se froncèrent encore plus. Il se souvenait très bien de ce médecin. Il se souvenait surtout comment Videl le regardait, et comment lui regardait Videl. Il n'aimait pas ça du tout.

« Qu'est-ce qu'il fait ici ? » demanda-t-il à Videl.

« Apparemment, il habite le village. Sacré coïncidence, hein ? » fit-elle avec un petit rire nerveux.

« Ça c'est sûr… » dit-il, les sourcils toujours froncés.

« Qu'est-ce qui va pas, Papa ? » demanda Pan. « T'as pas l'air content. »

Son sourire réapparut. « Rien, ne t'inquiètes pas mon ange. »

Elle haussa les épaules. « Okay. » Et elle alla dans sa chambre pour aller jouer.

Heiji fronça de nouveau les sourcils une fois Pan partie. « Je n'aime pas ça. » dit-il.

« Quoi donc ? » demanda Videl.

« Que tu le revois. »

« Mais enfin, Heiji, c'est mon ami… »

« Vraiment ? Alors pourquoi n'est-il pas venu à notre mariage ? »

« Il… Il devait être occupé. C'est très prenant d'être médecin, tu sais. »

« Je ne crois pas que ce soit ça. Moi je pense qu'il est amoureux de toi, et c'est pour ça qu'il n'est pas venu. Ça devait lui être trop insupportable de te voir te marier avec moi. »

« Qu-Qu'est-ce que tu racontes ? » fit Videl, essayant d'oublier en vain ce que Gohan lui avait dit un jour avant son mariage.

« Mais je t'aime, merde ! »

Elle secoua la tête intérieurement, tentant de chasser ce souvenir.

« Il t'aime, ça crève les yeux. » dit Heiji, la tirant de ses pensées.

« Tu dis vraiment n'importe quoi. »

« Je ne veux plus que tu le revois. » déclara-t-il.

« Tu n'as pas à me dire ce que je dois faire ! » s'énerva Videl. S'il y avait bien une chose qu'elle ne supportait pas, c'était qu'on lui donne des ordres.

« Je suis ton mari, et je ne veux plus que tu le revois ! »

« Tu peux dire ce que tu veux, je le reverrais que tu le veuilles ou non ! C'est mon ami, merde ! Et Pan l'adore ! »

Heiji la regarda en plissant les yeux, puis il soupira. « Très bien, fais ce que tu veux. »

« Je préfère ça. » dit-elle. « Bon, je vais me reposer. A tout à l'heure. »

Elle alla dans leur chambre, et se laissa tomber sur son lit. Pile à ce moment, son portable vibra dans sa poche, et elle grogna.

On peut jamais être tranquille… pensa-elle en ouvrant le clapet de son téléphone portable.

« Allô ? »

« Salut Videl ! »

Le sourire de Videl réapparut immédiatement en entendant la voix de sa meilleure amie. « Salut Erasa. Tu vas bien ? »

« Nickel, et toi ? »

« Pas trop. Je viens de me disputer avec Heiji. »

« Ah ? C'est rare, ça. A propos de quoi ? »

Videl se mordit la lèvre inférieure. « A propos… de Gohan. »

« Gohan ? Mais qu'est-ce qu'il vient faire la dedans ? Tu ne la pas revu depuis plus de cinq ans ! »

« Justement… Je l'ai revu aujourd'hui… »

« Quoi ?! Mais comment c'est possible ?? »

« Eh bien… Il habite le même village dans lequel on s'est installé, avec Heiji et Pan. »

« Et ben ça pour une coïncidence… » dit Erasa. « Mais pourquoi vous êtes-vous disputés, avec Heiji ? »

« Il s'est mis dans la tête que Gohan est amoureux de moi, et il ne voulait plus que je le revois. »

« Ben… Il a pas complètement tort… Gohan est amoureux de toi, je te rappel. »

« Je sais, mais c'est pas une raison. De toute façon, Gohan n'est pas le genre de mec qui pique la femme des autres. Il est trop bien élevé pour ça. »

« C'est vrai, c'est pas son genre. » acquiesça Erasa. « Et sinon, comment il est devenu ? Il a changé ? »

« Un peu. Il a l'air… plus mature, moins naïf. Les années lui ont bien réussi ; il est encore plus beau que dans mes souvenirs. »

« Tu es toujours amoureuse de lui, hein ? » demanda la blonde après un moment de silence.

Videl soupira. « Je n'y peux rien. Il est tellement… »

« Beau ? Intelligent ? Irrésistible ? Sexy ? »

La brune rit. « Oui, entre autre. »

« Je te comprends. Et il a quelqu'un dans la vie ? »

« Je ne sais pas… On a pas abordé le sujet. » Elle soupira encore. « Mais ça m'étonnerais qu'il soit toujours célibataire. »

« Hmm… Je ne sais pas… Je ne pense pas qu'il t'ait oublié. »

Ces paroles rassurèrent Videl. Elle savait que c'était égoïste de sa part de penser ainsi, mais elle n'aimait l'idée que Gohan soit avec quelqu'un. Mais il avait bien le droit d'être heureux, et elle, elle était mariée.

« Au fait, c'est bizarre, mais j'ai l'impression qu'il ne m'en veut plus. » dit Videl. « Il nous a même invité à déjeuner, Pan et moi. »

« Il a vu Pan ? » demanda Erasa. Elle n'avait jamais dit à Videl que Gohan savait qu'il était le père de la fillette.

« Oui, et elle l'adore. »

« Alors, tu penses qu'il ne t'en veut plus. Ça ne m'étonnerait pas trop. Après tout, il n'a jamais été du genre rancunier, et puis cinq ans ont passé. »

« Oui, c'est vrai… »

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Pendant ces cinq dernières années, Gohan venait régulièrement s'entraîner avec Végéta, et il avait fait d'énormes progrès. Aussi, il avait finis par dépasser le Prince, ce qui enrageait celui-ci.

Mais aujourd'hui, le demi Saïya-jin ne semblait pas capable de se concentrer dans le combat, ne pouvant pas sortir une certaine femme de son esprit. Et pour la première fois depuis longtemps, il se faisait battre par Végéta.

Celui-ci arrêta subitement le combat, éteignant l'appareil de gravité.

« Qu'est-ce qui ne va pas ? » demanda Gohan, reprenant son souffle.

Végéta se dirigea vers la porte de la salle de gravité. « Reviens me voir quand tu auras réglé tes problèmes. Parles-en à Bulma ou quelque chose, je ne sais pas moi, mais règles-les. Parce que là c'est du grand n'importe quoi. »

Le Prince sortit de la salle, laissant Gohan seul. Celui-ci soupira, et décida de suivre les conseils de l'autre Saïya-jin, et alla voir Bulma qui était dans l'un des nombreux salons de Capsule Corp. Heureusement qu'il pouvait sentir son Ki, sinon il l'aurait cherché pendant des heures.

« Ben qu'est-ce qu'il y a, Gohan ? » demanda la scientifique, voyant le mine déprimée de son filleul.

Celui-ci se laissa tomber sur le canapé, à côté de Bulma, qui le regardait avec inquiétude.

« J'ai revu Videl. »

« Oh. J'imagine que ça a dû être dur pour toi, maintenant qu'elle est mariée… »

« Tu n'as pas idée… » Il soupira. « Et j'ai vu ma fille. »

« Tu es sûr que c'est ta fille ? Après tout, ça pourrait être la fille de cet homme. »

« Elle a une queue de singe. »

« Ah. »

Il eut un moment de silence entre les deux adultes, que Bulma finit par briser.

« Et comment elle est, ta fille ? »

Gohan esquissa un sourire. « Elle s'appelle Pan, et elle est magnifique. Elle a mes yeux. » Il rit doucement. « Et mon appétit. »

Il eut un autre moment de silence, une fois de plus brisé par Bulma.

« Et… Qu'est-ce que tu vas faire ? »

Il soupira encore. « Je ne sais pas. J'ai envie d'être avec elle, mais elle est mariée maintenant. »

« Le divorce, ça existe. »

« Alors tu dis que je devrais essayer de la récupérer ? »

« Je sais que ce n'est pas ton genre de piquer la femme d'un autre, mais je ne veux pas que tu finisses ta vie tout seul. Et tu sais qu'un Saïya-jin ne peut aimer qu'une seule fois dans sa vie. »

« Je suis aussi à moitié humain, je te rappel. Ça pourrait être différent, avec moi. » dit Gohan, mais il n'y croyait pas lui-même.

« Alors pourquoi es-tu toujours célibataire ? As-tu seulement connu d'autres femmes à part elle ? »

« Il y en a eu quelques unes. » répliqua Gohan.

« Mais tu n'as jamais été amoureux d'aucunes d'elles, je me trompe ? »

Il soupira. « Non… Mais je ne peux pas faire ça, ce serait mal. »

« Alors tu vas rester seul toute ta vie ? Je ne crois pas que cela enchantera ta mère. »

« Elle a toujours Goten. »

Bulma soupira. « Bon, fais comme tu veux. Mais tu sais que je ne veux que ton bonheur. »

Il sourit. « Je sais. Merci Bulma. »

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Gohan se sentait toujours aussi perdu au sujet de Videl. Il l'aimait comme un fou, et il voulait plus que tout être avec elle, mais elle était mariée à un autre, maintenant. Tout cela était si compliqué… Si seulement il l'avait empêché de se marier…

Etait-ce vraiment trop tard ? Ou bien avait-il encore une chance d'être avec elle ?

Il faut que je sache si elle est heureuse avec ce type, décida Gohan, marchant vers le petit hôpital où il travaillait. Tout ce qui compte pour moi, c'est son bonheur, peu importe que ce soit avec moi ou pas.

Et si elle n'est pas heureuse avec lui, je fais quoi ? J'essaie de la reconquérir ? Je pense toujours que c'est mal, mais si ça la rendra heureuse, je suppose que… c'est le plus important.

Il soupira, continuant de marcher, perdu dans ses pensées. Il arriva à l'hôpital, ne remarquant pas l'homme qui était justement venu pour le voir à l'accueil.

« Docteur Son Gohan ? » appela l'homme.

Gohan s'arrêta de marcher en l'entendant l'appeler, et se tourna vers l'homme, qui n'était autre qu'Heiji, le mari de Videl.

« Vous désiriez me voir ? » demanda le médecin.

« Oui. J'aimerais vous parler. Y'aurait-il un endroit où nous pourrions discuter tranquillement ? »

« Allons dans mon bureau. » dit Gohan, menant l'homme dans son bureau.

Il referma la porte derrière eux.

« De quoi vouliez-vous me parler ? » demanda Gohan.

Heiji resta silencieux un moment, puis parla enfin : « J'aimerais que vous ne revoyez plus ma femme. »

« Vous ne faites pas confiance à Videl ? »

« C'est à vous que je ne fais pas confiance. Je ne suis pas aveugle ; je sais que vous êtes amoureux d'elle, et ça ne me plait pas du tout. »

« Vous vous trompez. Je ne ressens que de l'amitié pour Videl. » mentit Gohan.

Heiji plissa des yeux. « Je ne vous crois pas. »

« Croyez ce que vous voulez, mais sachez que je n'ai aucunement l'intention d'arrêter de voir Videl. C'est mon amie et je tiens beaucoup à elle. »

Le mari de Videl serra les poings, sachant qu'il avait perdu. « Faites ce que vous voulez, mais vous avez intérêt à ne pas avoir des intentions autres qu'amical envers ma femme. »

Sur ces mots, Heiji sortit du bureau de Gohan, claquant la porte derrière lui. Le demi Saïya-jin fronça les sourcils. Mais pour qui se prenait-il, celui-là, à aller dire aux gens ce qu'ils devaient faire ? Vraiment, il se demandait ce que Videl pouvait bien lui trouver.

Et il allait définitivement la récupérer.

FIN DE LA PREMIERE PARTIE