Note : Je vous préviens déjà, je ne copierai pas mot par mot les livres. Je garde tout mais je modifie certaines paroles. Et bien sûr, je changerai certaines choses puisque Anastasia n'est pas célibataire ici..

Bonne lecture :-)


- D'accord Kate, très bien. Je vais le faire. C'est bien parce que tu sembles sur le point de t'évanouir.

- Oui ! S'écria-t-elle, tu me sauves la vie.

- Pas la mienne en tout cas.

Je m'assois aux côtés de mon amie en soupirant, qui me passe son questionnaire d'un regard inquiet. Je la regarde à mon tour.

- Il ne faut surtout pas que Shane l'apprenne..

- Ana.. C'est plus possible. C'est qu'une interview.

Je soupire à nouveau.

- Tu le connais. S'il apprend que je vais interviewer un milliardaire qui selon toi est plutôt beau..

- Qu'il essaye de faire quelque chose et il m'entendra. Je te couvrirai. Bon sang Ana, je ne comprends pas pourquoi tu continues avec lui..

Je ne me comprends plus non plus.. Je me lève pour aller m'habiller. Selon Kate, l'entreprise de ce Christian Grey est l'une des plus puissantes de la région. Je rigole nerveusement, je vais avoir l'air ridicule dans cet endroit, je le sais déjà.

- Fais en sorte d'être plus belle que tu ne l'es déjà. Me lance Kate au loin.

Je me racle la gorge en me regardant dans le miroir. Bon, j'ai fait de mon mieux. J'observe ma jupe légèrement plissée. Je suis définitivement ridicule.

Je me dépêche de fuir Kate pour éviter ses remarques, elle me stresserait trop.

- Tu as tout ? Réussit-elle tout de même à me dire avant que je ne quitte l'appartement.

- Dictaphone, questionnaire, tout ! Je réponds en claquant la porte.

Je l'adore, mais elle est la reine pour m'angoisser. Et puis, quand elle parle j'ai toujours l'impression d'être si nulle à ses côtés.

Une fois dans ma petite voiture, j'avoue pourtant que le stress monte. L'agacement aussi, je devrais être en train de réviser pour mes examens. Et je suis là, sur le chemin direction Seattle. Pour réaliser ma première interview, et pas des moindres. J'espère que ce fameux PDG ne sera pas trop prétentieux. Et je repense soudainement à Shane. Pitié, faites qu'il ne passe pas à l'appartement ou qu'il ne m'appelle pas. J'en frissonne rien que d'y penser.

Je suis arrivée. La voilà, cette fameuse entreprise bourrée de frique, Grey Enterprises Holdings Inc. Elle gigantesque et imposante, c'est angoissant quand on est une petite étudiante comme moi.

Et ça l'est encore plus lorsque j'arrive à l'accueil, où plusieurs femmes blondes, élancées et gracieuses sont dans tous les coins. On dirait que monsieur Grey a ses préférences.. J'inspire profondément tandis qu'une autre blonde se lève derrière le bureau d'accueil.

- Mlle Kavanagh ? Veuillez me suivre, monsieur Grey va vous recevoir.

- Merci.

Je la suis tout en me regardant de haut en bas, tout en me comparant à toutes ces femmes, je suis un vrai taudis.

En quelques secondes, je suis face au bureau ''Mr. Grey''.

- Je vous en prie. La blonde me fait signe d'entrer

Je lui lance un regard angoissé alors qu'elle ouvre la porte. Et sans vraiment m'en rendre compte, je m'effondre à terre sans comprendre comment cela est arrivé. Je suis littéralement étalée par terre, en même temps dans un tel endroit je mérite juste d'être à cette place.. Alors que j'entends des pas précipités se diriger vers moi, je relève doucement la tête. Il est là. Plus imposant que son entreprise à mes yeux.

- Mlle Kavanagh ? Vous allez bien ? Me dit-il d'un ton inquiet, il me tend la main et je la saisis sans trop réfléchir.

- C'est Anastasia Steele à vrai dire, Katherine est souffrante alors elle m'a demandée de la remplacer. J'explique tout en me relevant

Alors que Christian Grey me tend ma pochette qui m'avait échappée des mains, je l'observe enfin pour la première fois et du plus près possible. Et ce pendant quelques secondes, avant que je ne détourne le regard aussitôt. Je n'ai jamais vu un tel homme. Jamais.

- Venez, me dit-il alors qu'il se dirige vers son bureau. J'imagine alors que vous êtes aussi étudiante en journalisme ?

Je le suis, hésitante.

- Pas du tout. J'étudie la littérature anglaise à vrai dire. Mlle Kavanagh est ma colloque et c'est une très bonne amie, alors elle m'a fait confiance.

- Je vois, répond-t-il, impassible. Asseyez-vous, je vous en prie.

Alors que je m'assois, je prends le courage de le regarder longuement. Il comprend alors que j'aimerais qu'il s'assoit à mes côtés plutôt que derrière son bureau. Il hoche la tête et s'exécute. Une fois installé, il me regarde longuement et intensément, avec un petit sourire à peine perceptible. Ses yeux, son regard, tout me déstabilise chez lui. C'est une sensation horrible.

- Il faudra faire vite, j'ai un autre rendez-vous dans dix minutes. Explique-t-il, pressé.

- Mmh ok.. Surprise par ses paroles, je mets du temps à reprendre mes esprits. Puis-je vous enregistrer pendant notre entretien ?

Il hoche la tête une nouvelle fois, sourcils froncés, sans me lâcher du regard. Il ne faut pas que je me laisse faire, il ne faut pas que je sois déstabilisée. Je soutiens alors son regard, mais mes joues deviennent rouges.

- Est-ce que Mlle Kavanagh vous a tenu au courant de ce qu'elle comptait faire de cette interview ?

- Evidemment et j'ai accepté sans problème, après tout je vais remettre les diplômes de fin d'année dans votre université.

- Pardon ? Je fais de gros yeux. Merci Kate, de prévenir..

Il semble amusé face à ma réaction.

- Je fais partie des mécènes de l'université.

Je lui souris nerveusement, j'ai tellement l'air bête.. Et cela l'amuse de plus belle.

- Si vous voulez bien, nous allons commencer.

En deux secondes, Christian me tend un de ses crayons de papier, où il y a bien évidemment écrit ''Grey'' dessus. Comment ? Comment a-t-il su que je n'en avais pas alors que je ne l'avais pas remarqué moi-même ? Il doit me scruter depuis des minutes. Cette pensée me fait rougir. Je me racle la gorge.

- Merci. Donc, je baisse la tête pour prendre connaissance des questions, face à cet empire de la finance que vous avez créé, il en va de soit que l'on se demande.. À quoi devez-vous ce succès surdimensionné ?

- Pour réussir, je commence par choisir une bonne équipe où je connais chaque personne, de leurs désirs à leurs centres d'intérêt. Pour réussir un projet, il me faut donc une équipe qui excelle ainsi qu'une parfaite maîtrise de chaque situation. Je prends en compte, suite à de longues recherches, toutes les idées qui ont de l'avenir. Je ne laisse jamais rien en suspend. Et mon équipe est toujours là pour m'aider à exceller. C'est ce qu'il y a de plus important selon moi. Termine-t-il, alors que je sens toujours son regard qui s'éternise sur moi.

J'ose enfin relever la tête.

- Ou avoir de la chance. Je lâche, cela me démangeait trop.

Il fronce les sourcils.

- Je ne crois ni à la chance, ni au hasard, ni au destin, Mlle Steele. Il faut tout simplement savoir diriger à la perfection.

Je plante mon regard dans le sien puis fronce les sourcils à mon tour pour qu'il explique cette dernière phrase. Il sourit légèrement, ses yeux semblent soudainement malicieux.

- J'exerce mon contrôle dans tous les domaines.

Ma bouche s'ouvre légèrement, je n'en reviens pas de ces paroles qui semblent cacher tellement de choses. Je baisse la tête pour écrire ses réponses et murmure un petit ''Maniaque du contrôle'', qu'il réussit tout de même à entendre. Lorsque je relève les yeux, il aborde un rictus et continue de me regarder en profondeur.

- Cela va de soit, vu les nombreuses responsabilités qui me sont données. Avec plus de quarante milles salariés Mlle Steele, il me faut du contrôle. Si je décidais de fermer une branche de mon entreprise demain, des milliers de salariés seraient presque à la rue. Voilà à quoi sert mon pouvoir dans mon entreprise.

J'hausse les sourcils, il n'oserait pas, tout de même.. Cette réponse m'offusque.. Mais pour qui se prend-t-il ? C'est sidérant.

- Aucune pitié, donc ? Je lui lance un regard foudroyant et une fois de plus, cela le fait sourire.

- Comme vous le savez, cette entreprise m'appartient. J'en ferai ce que je veux.

Je secoue la tête, effarée. Je l'ai regardé et défié trop longtemps, je sens que le rouge me monte à nouveau au visage. Je préfère changer de sujet pour ne plus m'énerver. Tout de même, ce n'est pas le genre d'hommes avec qui l'on peut piquer une crise.

- Que faites-vous pour vous divertir une fois hors du travail ?

- C'est plutôt varié.

- Du golf ? Je propose, comme la plupart des hommes riches..

- Entre autre. Mais je pratique d'autres activités.

La façon dont il vient de dire ces mots me déconcentre à nouveau. Je ne sais pas ce qu'il cache derrière tout ça..

- Et donc ? Comment vous détendez-vous ? Je demande en baissant la tête, je ne peux plus le regarder après ce qu'il vient de dire.

Je le sens sourire, encore et encore. Est-il toujours comme ça ? On dirait qu'il se moque de moi.

- Pour me détendre, il semble amusé par ce mot, je pilote notamment. C'est un réel plaisir pour moi, et ma richesse me le permet.

- Bien évidemment, je cingle en plongeant mon regard dans le sien.

Il hausse les sourcils face à ma réplique plutôt sèche. Je poursuis mon interview et apprends qu'il lutte contre la famine. Ce qui m'étonne énormément de sa part, mais cela le fait remonter dans mon estime. Un petit peu. Il aime beaucoup ses biens et estime qu'il mérite tout ce qu'il a obtenu jusque-là. Alors que je m'apprête à lui poser des questions un peu plus personnelles, mon téléphone me coupe dans mon élan. Comme par hasard, la sonnerie est plus forte que jamais. J'ai tellement honte d'avoir oublié de l'éteindre. Je le sors de ma poche, les mains tremblantes, pour l'éteindre mais Christian m'arrête.

- Répondez. M'ordonne-t-il

Le maniaque du contrôle est là et je suis prise au dépourvu, je lui fais des grands yeux alors que je regarde le destinataire. Shane. Non. Pas ça. Je panique et me lève mais je vois dans le regard de Christian qu'il aurait voulu que je reste face à lui. Voulait-il savoir à qui j'allais parler et pourquoi ? Ne te penses pas importante Ana... Je m'éloigne et chuchote, je ne veux absolument pas qu'il entende cette conversation.

- Oui, Shane..

- Tu fais quoi ? Me demande-t-il d'un ton sec

- Oui ça va merci et toi ? Tu pourrais au moins me demander si ça va, vu que la dernière fois que tu m'as appelé c'était il y.. Trois jours ?

- Ne joue pas à ça avec moi Anastasia.

- Je n'ai pas le temps là, j'ai un essai à écrire.

- Très bien.

Il me raccroche au nez. Je brûle intérieurement. Je reviens vers le bureau, énervée. Alors que je m'assois, il me regarde avec les sourcils froncés et la bouche entrouverte. Puis son regard se pose sur mes poings serrés que je détends aussitôt, mince. Il a compris que cet appel ne s'est pas bien passé.

- Qui était-ce ? Me questionne-t-il en se frottant le menton.

J'écarquille les yeux devant une question aussi indiscrète.

- Une amie, je bafouille.

Mais il ne me croit pas, ça se voit. Pourquoi je lui mens ? Je ne sais pas, je ne sais pas ce que j'attends de lui. Il ne me fait pas peur, mais je n'ai pas envie de lui parler de mon copain. Je n'ai envie de parler de lui à personne.

- Vous avez été adopté, je poursuis pour éviter l'embarras, cela a-t-il eu une influence dans votre réussite ?

Merde alors, quelle question Kate ! Il me regarde, encore et encore, de ses yeux gris perçants. Rien que ce regard pourrait charmer le monde entier. Je baisse la tête, gênée une fois de plus. Je déteste ça.

- Mes parents m'aiment, tout comme ma sœur et mon frère. Je n'ai pas besoin de plus et je n'ai rien de plus à dire là-dessus.

Je lève les yeux au ciel face à ce léger agacement. Ses lèvres tressaillent suite à ce geste qui est devenu une mimique chez moi. Mince, c'était peut-être malpoli. Je panique et lis la question suivante sans trop réfléchir.

- Êtes-vous gay ?

Bordel de merde. J'ai soudainement envie de m'enfoncer plus bas que terre. Et il remarque bien mon embarras puisqu'il émet un petit rire.

- Je suis navrée, je n'ai pas eu le temps de lire le questionnaire avant de venir ici et Mlle Kavanagh ne m'a pas du tout prévenue à propos de cette.. question.

- Je ne suis pas gay Mlle Steele, j'espère que cette réponse conviendra à votre amie très perspicace.

Nous nous regardons quelques instants. Puis il se lève en direction de son bureau, trifouille quelque chose sur son ordinateur et alors qu'il revient vers moi, une nouvelle blonde entre dans la pièce.

- Monsieur, votre rendez-vous commence dans quelques minutes.

- Nous n'avons pas terminé Andréa, annulez-le.

Elle semble surprise, comme si c'était inhabituel chez lui de faire une telle chose.

- Bien, monsieur. Acquiesce-t-elle en ressortant aussitôt venue.

- Je suis désolée monsieur, je ne veux absolument pas déranger. J'ai assez d'informations..

- Ne vous inquiétez pas pour ça, sourit-il faiblement, parlez-moi de vous maintenant, continue-t-il d'un ton plus autoritaire.

Il est encore debout, je relève les yeux vers lui d'un air béat alors que je passe son crayon sur mes lèvres. Il sourit malicieusement en s'asseyant.

- Je.. Je pense que c'es plutôt à moi de vous poser des questions.

- Vous en savez beaucoup sur moi, alors j'aimerais en savoir plus sur vous. Cela me semble normal.

- Ma vie n'a rien d'intéressant..

- J'en doute fortement. Avez-vous des projets pour l'avenir ? Me demande-t-il avec sérieux.

- Je pense qu'obtenir mon diplôme serait déjà une bonne chose. Je verrai plus tard pour la suite. Je n'ai pas l'habitude de parler de moi à quelqu'un d'aussi puissant, riche et malheureusement, bien trop beau pour être réel.

Pourtant, il semble intéressé. Est-ce son regard intense qui me fait penser ça ? Il me regarde de cette manière depuis mon arrivée.. Que dois-je en déduire ?

- Nous proposons des stages, Mlle Steele.

Je pouffe sans vraiment me contrôler. Il hausse un sourcil.

- Je ne pense pas avoir ma place ici.

- Et pourquoi donc ?

- Mais enfin... Regardez-moi. Je souris, terriblement gênée d'être si.. pitoyable face à tout ce qu'il est.

- C'est ce que je fais. Répond-t-il avec un sourire en coin.

Je m'enfonce dans mon siège, choquée de cette réponse. Qu'est-ce qu'il cherche bon sang.. Nous nous regardons à nouveau en silence pendant quelques secondes, et je me surprends à sourire. Qu'est-ce qu'il me prend à moi aussi.. Je repense soudainement à Shane et me ressaisis.

- Je ne vais pas vous déranger plus longtemps..

- Je ne veux pas vous faire partir mais il est vrai que j'ai aussi du travail à faire. J'imagine que vous aussi.

- En effet, monsieur Grey.

Je me lève en me raclant la gorge, tout en m'assurant que je n'oublie rien.

- Il ne vous manque rien ? Me demande-t-il en me devançant

- Tout est bon, merci pour votre temps.

Il décide de me raccompagner et nous marchons en silence vers l'ascenseur.

- Du moins, je vois qu'il manque quelques réponses à certaines de ses questions.. J'ajoute soudainement alors que je jette un coup d'oeil au questionnaire, mais je pense que ça ira.

Je le dépasse alors que la porte de l'ascenseur s'ouvre.

- Anastasia. Il prononce mon prénom en ne me lâchant pas du regard

À part Shane, personne ne m'appelle par mon prénom en entier. Cela me coupe le souffle et je resserre ma pochette contre moi, comme si on venait de toucher quelque chose trop intime.

- Christian, j'ose dire à mon tour en pénétrant son regard bien trop mystérieux.

Une fois dans l'ascenseur je me fige peut-être trop, car les manches de mon chemisier se relèvent. Beaucoup trop. Dévoilant un bleu sur mon avant-bras devenu presque noir. Et comme par hasard le regard de ce beau milliardaire que je viens à peine de rencontrer tombe dessus.

Merde. Je vois bien qu'il s'apprête à dire quelque chose, son visage est devenu plus dur. Mais heureusement, les portes de l'ascenseur se referme pile à ce moment. Sauvée.


Voilà pour ce premier chapitre. Qu'en pensez-vous ? Est-ce que l'idée de mon histoire vous plait ? Que pensez-vous de la fin ? J'attends vos avis avec hâte.

Ps : est-ce que le récit à la première personne(point de vue interne, d'Anastasia) vous convient ? Ou préférez-vous que je passe à un point de vue externe(3ème personne du singulier) ?