Hohoho, regardez ça, Leilo a été inspirée ! C'est que ça devient rare, profitez-en les enfants.

Bon, bref. Un petit one-shot. Court, comme d'hab, et sans suite à moins que l'inspiration repasse - mais comptez pas trop dessus. Conçu avec un touche de yaoi, on me changera pas ... mais bon, c'est très léger quand même. :)

Et évidemment, rien à moi, je fais juste mumuse avec Ed et Roy ... mouarf.

Enjoy. :)


Le message

OoO

Il courait. Encore et encore, de plus en plus vite, il courait. L'infirmerie, vite. L'aile hospitalière. Il ne s'était jamais rendu compte que cette foutue partie du bâtiment était si éloignée, en général il était inconscient lorsqu'on l'y amenait. Mais aujourd'hui il ne s'agissait pas de lui, alors il courait, et jurait, et maudissait.

La nouvelle était arrivée quelques heures plus tôt. Elle avait eu l'effet d'un boulet de canon. Le Colonel Mustang était mort ! Stupéfaction, puis panique. Cris. Ce n'était pas possible ! D'où venait la missive ? Un moment de flottement, les téléphones sonnaient, les militaires s'interpellaient. Et au milieu de tout ça, Edward, pétrifié.

Et puis, l'autre message. Pas mort, non. Pas encore. Il y avait tellement de sang, on l'avait cru pendant un instant. Sa respiration était si faible. Etat très grave. Il ne captait que quelques bribes, un mot par-ci par-là. Ceux qui comptaient : pas mort, sang, grave. Pas mort.

Mais comment ? Pourquoi ? Un appel de Hawkeye, on entendait mal le haut parleur du téléphone dans le brouhaha ambiant. Attaque. Ishbals, terroristes, alchimie. Scar ? Homonculus ? Impossible de comprendre ce qui s'était passé. Tout ce qu'il savait, c'était que Mustang n'était pas mort, sang, état grave, sang, blessé, attaque, sang ... mais pas mort.

Alors il décida d'aller voir, de se rendre compte par lui-même. Il fila sans prévenir personne, et maintenant il courait, courait vers l'aile hospitalière, ne se souciait pas des gens qu'il bousculait, des harangues, des protestations. Ils ne comptaient pas.

Foutu Mustang. Incapable de se tenir à carreau. Imbécile. L'un des meilleurs alchimistes du monde, tu parles. Pas fichu de se protéger, stupide chien de l'armée. Pouvait pas appeler du renfort ? Ou se replier ? Fuir, se protéger, l'honneur écorché mais en moins en bonne santé. Idiot.

Enfin il arriva, ouvrit la porte à la volée, où sont les urgences, où ? Où est-il ? Vous n'avez pas vu le Colonel ? Il se fit stopper par une infirmière à l'aspect patibulaire, se fit disputer mais il n'en avait cure, où est-il ? Il s'énervait. L'infirmière stoppa net. Il se rendit compte qu'il était au bord des larmes. Où est-il ?

Enfin elle lui fit signe de suivre, elle l'emmena, il avait envie de courir mais se contrôla. Couloirs, couloirs, couloirs, elle ouvrit enfin une porte et le fit entrer.

Le Colonel était là. Assis sur un lit, le torse étroitement bandé, écorché, couvert de plaies. Conscient. ... Conscient ?

"Mais vous êtes pas mort !?"

"... Merci de ta sollicitude, Fullmetal."

"Mais le message disait que vous étiez presque mort, y'avait du sang partout ... ?"

"Il y a eu beaucoup de blessés, et j'ai essayé d'en aider quelques uns avant de me faire attaquer."

"... Oh."

"..."

"Bon ben je vais y aller alors."

"QUOI ?! Tu es juste venu voir si j'étais mort ?!"

"Ben ouais."

Un baiser léger sur le front du militaire ébahi, et il sortit sans demander son reste. Une fois la porte refermée, il s'appuya dessus et inspira profondément. Vivant. En bonne santé. Juste des égratignures. Vivant ...


Voilà :)