Note de l'auteur : Bonjour à tous. Ceci est ma première fanfiction. Elle me trotte dans la tête depuis un petit moment, bien qu'elle ait changé plusieurs fois de forme. J'espère qu'elle vous plaira, même si je ne suis pas une écrivaine chevronnée, et vous prendrez autant de plaisir à la lire que celui que je retire en l'écrivant. Dans tous les cas, n'hésitez pas à laisser une review. De plus, je souhaite également remercier chaleureusement FicAndRea qui été ma bétalectirce sur les premiers chapitres de cette histoire. Et j'ajoute que je suis à la recherche d'un nouveau bétalecteur, si cela intéresse quelqu'un. Bises à tous !
Disclaimer : L'univers et les personnages appartiennent à JK Rowling. A l'exception des personnages ajoutés et que vous reconnaitrez sans mal. De plus, je ne touche pas un copec pour l'écriture de cette histoire.
Prologue
-oOo-
La chaleur estivale du mois de juillet a desséché l'herbe du parc. Les jeux destinés aux quelques enfants du quartier sont déserts. Personne ne souhaite sortir par cette chaleur. Tous les habitants sont retranchés dans leurs maisons, attendant que le soir arrive, et avec lui, un peu de fraîcheur.
La course d'une enfant vient perturber le calme paisible du parc désert. L'herbe sèche craque sous son poids à chaque fois qu'un de ses pieds touche le sol, dans sa course effrénée. Elle s'éloigne toujours plus de l'entrée du parc et s'approche d'un petit bosquet d'arbres. Alors qu'elle n'en est plus qu'à quelques mètres, elle tourne rapidement la tête. Sa course reprend de plus belle. Seulement, son pied heurte malencontreusement une racine dépassant du sol. La fillette plonge dans un roulé-boulet incontrôlable. Au passage, elle s'écorche les genoux et l'un de ses coudes. Alors qu'elle parvient à se remettre sur ses fesses, sonnée, un énorme bleu commence à apparaître sur son front. Mais la fillette ne se soucie pas de ses blessures. Elle ouvre de grands yeux apeurés et lève un bras devant son visage, comme pour se protéger d'un coup à venir, tandis qu'une silhouette longiligne s'approche un peu plus.
« Alors Idril, on est tombée ? » ricane une voix. C'est une voix d'enfant, pourtant, elle est déjà glaciale.
L'enfant s'approche un peu plus de sa victime et s'accroupit, pour lui ôter son bras de devant son visage.
« Enfin voyons, je ne vais rien te faire. »
Le garçon a alors un sourire mauvais. La fillette regarde son poursuivant. Il a de long cheveux bruns et des yeux noirs, comme une nuit sans lune.
« Mais non enfin, je ne vais rien te faire ! Après tout, tu n'as pas eu besoin de moi pour t'amocher ! »
Il penche la tête en arrière et rigole doucement.
« Non, plus sérieusement. Je ne te ferai rien, aujourd'hui. »
Il approche sa main du visage de la fillette et lui caresse une joue du bout de son index. La fillette, elle, tremble comme une feuille et préfère fermer les yeux.
« Mais par contre, tu vas arrêter de m'espionner. »
Sa voix se fait alors doucereuse et menaçante.
« Parce que si tu n'arrêtes pas, je vais devoir prendre des mesures. Tu comprends ? »
Le garçon caresse toujours la joue de la fillette avec son doigt. La petite tremble de plus en plus fort.
« REGULUS ! »
Les caresses se sont arrêtées. La fillette ose enfin rouvrir les yeux. Elle est toujours assise par terre, ses deux mains appuyées contre le sol derrière son dos. Le garçon, lui, s'est relevé. Quelqu'un approche en courant.
« Regulus tu arrêtes ça, tout de suite !
– Tiens, mais regardez qui voilà. Sirius, le défenseur des moldus.
– Ça ne me fait pas rire Regulus.
– Tans pis pour toi alors. »
Le nouvel arrivant lui lance un regard noir avant de l'écarter pour tendre une main à la fillette qui se relève tant bien que mal. Le dénommé Regulus s'éloigne alors, non sans avoir lancé un regard dédaigneux aux deux autres enfants.
« Être ami avec une une fille de son espèce... »
Sa dernière phrase reste suspendue dans l'air quelques instant, avant d'être chassée par le vent.
« Ça va ? demande le nouvel arrivant à la fillette.
– Oui. Merci Sirius. Heureusement que tu es arrivé, sinon ton frère m'aurait encore fait des misères.
– On est amis non ? »
Les deux enfants échangent alors un sourire et commencent à marcher ensemble pour regagner l'entrée du parc. C'est le garçon qui rompt le silence.
« Idril. Qu'est ce qu'il te voulait mon frère ?
– Il a cru que je l'espionnais.
– Comment ça ?
– Ben, il était à l'entrée du parc quand je suis arrivée. Moi je voulais juste voir si tu étais là, alors je me suis approchée et lui, il a cru que j'étais là depuis longtemps et que je l'espionnais.
– Mouais bon. Encore une de ses idioties... Mais je te l'ai dit non ? Si tu veux me voir, tu n'as qu'à faire le signal lumineux à ta fenêtre avec ta lampe.
– Oui je sais... »
La discussion est close et le silence s'installe de nouveau. Les deux enfants s'allongent à l'ombre d'un peuplier et se mettent à discuter et à rire. Comme si ce qu'il venait de se passer n'avait aucune importance. A un moment, la fillette demande au garçon de lui parler encore de Poudlard. Le garçon sait qu'il n'en a pas le droit. Mais voilà bien longtemps qu'il a transgressé les règles avec son amie. Il lui a tout raconté, et peu importe qu'elle ne soit pas de 'son monde'. Elle le comprend mieux que quiconque. En réalité, elle représente plus pour lui que sa propre famille.
Alors il lui raconte ses histoires. Des histoires de balais volants, de baguettes magiques et de chaudrons contenant toutes sortes de liquides multicolores bouillonnants. Puis il s'écarte du sujet principal. Il lui parle de grands mages, d'illustres sorcières et des exploits qu'il aimerait lui même accomplir lorsqu'il serait plus grand. Il lui raconte les légendes des dragons et des licornes, et les yeux de la fillette brillent comme jamais. Pourtant, elle sait qu'elle ne fera jamais partie de ce monde.
« Moi, je resterai toujours une moldue... »
La fillette grimace en évoquant cette pensée. Le garçon, ressentant son trouble, lui prend la main et la serre fort dans la sienne.
« Tu sais Idril, tu es peut être une moldue, mais tu as un prénom magique.
– Tu dis n'importe quoi, c'est mon père qui a choisi ce prénom. Maman me l'a raconté. Tu as bien vu la dernière fois, quand tu es venu à la maison, il n'y a que des livres de fantasy dans sa bibliothèque...
– Peut être, mais c'est un prénom magique quand même. »
La fillette fait la moue, signe qu'elle n'est quand même pas satisfaite.
« C'est pas un prénom de ton monde.
– Non, c'est vrai. Mais peu importe. Tu portes quand même de la magie en toi. »
Un long silence suit la dernière déclaration du garçon. La fillette essaie de se dire qu'il lui faudra s'en contenter. Porter un prénom à consonance magique.
« Sirius ?
– Oui.
– Quand tu seras à Poudlard...
– Oui ?
– Tu ne m'oublieras pas hein ? »
La fillette se mord la lèvre inférieure. Le garçon est le meilleur ami qu'elle ait ici. Et l'idée de savoir qu'il va partir lui déchire le cœur. Le garçon se lève alors sur un coude et plante ses yeux gris dans ceux, ce jour-là bien bleus, de la fillette.
« Jamais. »
Sa voix est franche et assurée.
« Tu me le promets ?
– Idril. Je te fais la promesse que jamais je ne t'abandonnerai et que jamais je ne t'oublierai.
– …
– Parole de Sirius Black ! »
Une grand sourire étire alors la bouche de la fillette. Et le garçon le lui rend. Puis il se rallonge comme il l'était quelques minutes plut tôt.
« Idril ?
– Oui ?
– Toi non plus tu ne m'oublieras pas ?
– Bien sûr que non ! Jamais, je te le promets ! Parole d'Idril Dawkins ! »
