Bonjour !

Ce texte de présentation est remanié suite à un avertissement amical et anglophone dans les commentaires.

Je rappelle bien que deux versions du texte existent. Celle présente sur ce site se veut conforme au règlement intérieur pour les M. Et j'ai maintenant compris que les paroles des chansons, c'était prohibé. Et je publie effectivement sur AO3 les versions au rating au-dessus.

Suite à cet avertissement, les paroles ne seront plus dans le corps du texte. Vous aurez seulement des indications concernant le passage concerné. Premier, deuxième, troisième couplet, etc... Internet est votre ami. Bla, bla, bla... Vous ne m'enl... Mince, j'ai pas droit de citer cette phrase.

J'avais laissé cette histoire en 5 chapitres en dormance. Vu mon rythme d'écriture, il me semble préférable de ne pas la laisser dormir trop longtemps. Le début de cette histoire a été écrit à l'occasion de la Juke-box de la Saint Valentin de la Ficothèque Ardente de 2017. Comme je n'ai pas réussi à finir dans les temps, elle n'est pas comptabilisée dans le défi et a été terminée plus tard. Et oui, ça arrive de se planter sur des défis organisés sur son propre forum. C'est beau la vie (et de se mettre toute seule la barre trop haute pour un défi en 48 heures).

Disclaimers : APH appartient à Hidekaz Himaruya et les paroles de la chanson Les maudits mots d'amour de la comédie musicale Le rouge et le noir (inspirée du fameux roman du même nom) ont été ma source d'inspiration. Je rappelle que je ne tire aucun bénéfice de cette fanfiction (à part la joie d'être lue et de passer un bon moment avec vous).

Avertissement/Le rating M n'est pas là pour faire joli (mais je ne vais pas dépasser les limites imposées ici... soupir à fendre l'âme...) :

Ce n'est un secret pour personne. Dans le manga, Feli est élevée comme une fille durant son enfance. J'aborde donc le thème transgenre, avec autant de délicatesse que possible, en prenant en compte le passé de ce personnage. J'espère n'offenser personne en exposant ma vision de ce personnage sur son genre.

Enfance

GerIta

Premier couplet

N'hésitez pas à aller écouter la chanson ou à trouver les paroles sur YouTube (donnez leur des sous gratuitement... quoi, c'est de la pub ?).

Le Saint-Empire Romain Germanique suivait Autriche dans le dédale de son manoir. Ses petits pas d'enfant de cinq ans s'enchaînaient très vite pour rester à la hauteur de l'adolescent rebelle.

Il devait se montrer impressionnant et légitime, même s'il dépassait à peine le mètre dix.

Le plus jeune avait décidé de regrouper tous les représentants territoriaux de son Empire dans ce bastion. La même famille politique se devait de vivre sous le même toit pour partager des moments de bonheur et de joie.

Ainsi, sous couvert de raisons sentimentales complètement incongrues, il pourrait les garder à l'œil.

Le Saint-Empire craignait une trahison ou un éparpillement de ses territoires.

Malheureusement, l'enfant sentait qu'il dérangeait toutes ces nations quasiment adultes et qu'il traversait une période critique de son existence.

Trop jeune, trop puissant, trop étendu.

Trop jalousé.

Alors qu'il aurait dû bénéficier du soutien des anciens, il se retrouvait à répartir ses ennemis internes dans les chambres du manoir de cet insupportable aristocrate.

Toutes ces nations l'empêchaient de grandir.

Elles l'auraient tué dans le berceau, si elles avaient entrevu son avenir.

Roderich se racla la gorge.

« Il me semble que j'ai oublié de vous mentionner... »

L'enfant sursauta en entendant des cris juvéniles et des bruits métalliques.

Le Saint-Empire Romain Germanique se figea et retint son souffle en observant un évènement étrange au bout du couloir.

Un seau métallique virevolta dans le passage perpendiculaire au leur. Il projeta de l'eau partout. Le plus étrange était certainement que l'objet entraînait avec lui un tas de chiffons apparemment vivant et hurlant.

« Italie », soupira Roderich.

Le Saint-Empire Romain Germanique se précipita vers la petite nation en proie avec les ustensiles ménagers. Il réussit à dégager le pied de la jeune Italie de l'anse du seau et à la relever. La nation féminine le prit immédiatement dans les bras en enchaînant les remerciements. Le Saint-Empire Romain Germanique était étonné qu'Italie, une nation ancestrale et autrefois puissante, soit représentée par un enfant de son âge. Plongé dans cette étreinte simple et innocente, il profitait du chant mélodieux de sa voix.

Ses jupons, son tablier et son bonnet blancs étaient entièrement trempés par son accident ménager. Il s'en fichait complètement. Il fondait devant autant de chaleur humaine et d'émotions positives. Il redevenait l'espace d'un instant une personne de son âge.

« Les enfants ! Le programme est chargé. Vous ferez connaissance plus tard », râla Roderich.

Le Saint-Empire Romain Germanique se dégagea à regret de la petite Italie. Une erreur fatale. Il tomba amoureux dès le premier regard. Elle avait le plus beau sourire qu'il n'ait jamais vu et le regard le plus joyeux de toute la planète.

Comment avait-elle préservé son innocence après autant de siècles d'existence ?

« Saint-Empire, suivez-moi !, gronda Roderich. Italie !

- Oui ! Monsieur !

- Remets de l'ordre dans tout ceci ! Je veux que le manoir soit impeccable à la fin de la journée.

- Bien, Monsieur ! »

Le Saint-Empire Romain Germanique reprit sa visite à contrecœur. À l'angle d'un couloir, Roderich lui murmura :

« Felicia est la pire menace qui vous guette, Saint-Empire. Il faut la contraindre à rester une enfant.

- Vous êtes tyrannique avec elle.

- Il faut l'occuper à de basses besognes, pour votre bien et le sien. L'Empire Romain ne lui a pas seulement légué ses terres ou son génie stratégique, mais aussi ses ennemis. L'Italie regorge également de trésors économiques. Ne réveillez pas les ennemis de votre jeune alliée. Ils seront alors les vôtres. »

Le Saint-Empire Romain Germanique le fusilla du regard durant le reste de la visite. Il comprenait le point de vue cartésien de Roderich, ce qui l'horripilait. Il se plaignait de ne pas atteindre sa taille adulte et se devait de contraindre l'un de ses plus puissants alliés à l'infantilisme. Il comprit que ses ennemis internes et externes pensaient la même chose de lui. Il pourrait devenir trop puissant et trop difficile à contraindre. Tout comme Italie.

Quand ils se dirigèrent vers le salon, le Saint-Empire Romain Germanique s'arrêta net. Il entendit la voix mélodieuse d'Italie résonner dans les couloirs. Elle fredonnait une chanson légère et joyeuse aux accents de son pays. Elle apportait du soleil et de la lumière dans cette demeure immense et vide, en dansant dans ses couloirs plus qu'elle ne les balayait. Sa présence à elle seule occupait tout l'espace alentour.

Un tel charisme ne pouvait provenir que d'une puissante nation en devenir.

Le Saint-Empire adorait l'enthousiasme et le bonheur qu'elle dégageait de manière naturelle.

Elle serait la plus belle d'entre toutes. Il en était persuadé.

Quand elle lui servit son thé, ils échangèrent un sourire complice.

Ils étaient deux enfants prisonniers dans cette bâtisse sinistre.

Le Saint-Empire Romain Germanique savait qu'elle rendrait son séjour supportable, voire même agréable.

Grâce à elle, il ne put compter le nombre de bêtises, balades, discussions, cours de peinture, bouquets de fleurs, escapades dans la nuit, sentiments et éclats de rire qui le motivèrent à revenir vivant de la guerre et des pièges de la politique.