Je crois que ce n'est qu'en cet instant que j'ai prit conscience de mon erreur. S'en était risible. Ma seule pensée fut ta future mais tellement proche réaction. Parce que oui, tu le saurais très bientôt, il allait te le dire. Rien ne pourra changer le cour des choses. C'était comme remonter le temps, une chose impossible. Tout ce qu'il me restait à faire était espérer que mes explications à deux balles et mes regrets te suffiraient. Mais il était impossible que tu te contentes de si peu. Tu étais bien trop fier, bien trop populaire, bien trop intouchable pour te laisser aller par un flot de sentiments susceptibles de te briser. Comment pourrais-je, moi, seulement penser à t'atteindre un jour? Espérer ne serait-ce qu'un regard ou un baiser de ta part ayant un but plus humain que celui d'exciter la galerie? Là encore, chose impossible.
Evidemment, je n'étais pas prêt à ce que je te sois encore plus indifférent qu'à présent. Mais voilà, l'erreur avait bel et bien été commise, et je ne pouvais revenir sur mes pas. Qu'attends-tu de moi?
Sur scène, de plus en plus souvent, certaines de tes compositions me pointent inconsciemment du doigt. C'est tout ce qu'il t'était possible d'accomplir à mon égard. Tu ne faisais et ne ferras jamais rien de plus. Mais es-tu capable de le confirmer? Tu voudrais que ce soit moi qui réagisse. Mais tu sais quoi, je l'ai déjà fait... l'as-tu seulement remarqué? Non, bien sur... sinon je n'aurais pas commis cette erreur.
Petit ange tellement démoniaque à la fois... t'arrive-t-il de pleurer? De penser à moi autrement que par le simple accord de ma voix sur ton instrument?
Me pardonneras-tu? Non, bien sur. De toute façon, cette histoire ne t'atteindra pas, cela ne fera que renforcer le dégoût que tu as pour moi. Et le pire dans tout ça, c'est que tu as raison.
Quel imbécile je fais. Pourquoi me demandes-tu silencieusement de te prouver ô combien je t'aime, alors que tu n'en fais rien? Alors que tu me hais toujours autant de cette même haine que j'étais sensé te porter?
Tu sais petit démon angélique, moi j'étais prêt à jouer à ton sale jeu. Tu m'as honteusement prié quelconques réactions, je te les ai volontier offertes, sachant pertinemment que cela te dégoûterai, une nouvelle fois, encore plus de moi.
Et tu vois, je le savais, j'en étais sûr, tu me les as demandé, mais en aucun cas répondu. Et c'est ce qui m'a poussé à faire ce que tu saurais bientôt.
Dirigeras-tu tes si jolis yeux noisettes vers moi cette fois? Remplis par tout le dégoût que tu peux me porter, certes, j'entends bien. Mais me regarderas-tu? Cette situation me tue à petit feu. Même plus besoin de penser à me suicider. Cela ne ferait que t'arranger, et je ne veux pas te donner ce plaisir si facile à obtenir.
Je me suis bêtement laisser avoir par ton charme, ta beauté, par toi, tout simplement, alors que tu n'as même rien fait pour. Mais c'est moi le faible dans l'histoire. En aucun cas tu ne dois te croire responsable; tu ne le ferais pas, de toute façon. C'est simplement moi qui n'ai pas eu assez de force pour te résister.
C'est moi qui t'aime à en crever, et c'est ce qu'il m'arrivera à la fin, je le sais, après m'être battu pour que cela ne soit plus le cas, pour que ce sale amour disparaisse. Mais toi, tu t'en contreficheras.
Que veux-tu que je te dise? Ce qu'il s'est passé? L'erreur que j'ai commise? Il te la dira lui-même, sois-en sûr. Et qu'est-ce que cela te fera?
Ce plafond, je l'observe depuis des heures, lui à mes côtés. Mais j'aurais tant voulu que ce soit toi plutôt que lui.
Saga, petit ange que l'enfer à rejeté, qu'est-ce que je suis pour toi?
