Disclamer : Fullmetal Alchemist appartient à Hiromu Arakawa ainsi que ses personnages. Allez savoir pourquoi, elle refuse de les donner ! XD
Traduit de la fiction anglaise Gegen Gott, l'histoire ne m'appartient pas non plus. Je tiens d'ailleurs à remercier PockymonX3 qui a accepté de me laisser traduire (Thank you very much PockymonX3 ^^)
C'est la première fois que j'écris une fiction sur alors si vous trouvez des trucs bizarres, c'est normal ! XD
Vu que la fiction originale n'est pas encore finie, je suis incapable de vous dire si l'histoire finira bien ou mal.
Sur ce, enjoy !
((POV Edward))
Je m'étale sur le lit pour dormir.
Des symboles tourbillonnent sous mes yeux ; des lignes rouges sur un fond noir. Des absurdités flottent dans mon esprit comateux, l'air béat, coupé du reste du monde. Telle une berceuse, une obsédante musique me taquine. Et je sais que je la connais mais je suis incapable d'en déterminer l'origine.
Prie le Seigneur de garder mon âme.
Une sensation d'halètement oppresse ma poitrine et m'étrangle sous ces lignes qui s'étendent au dessus de mes paupières fermées. Le souffle coupé sous la marée, une prière sort de mes lèvres et me rappelle un peu jadis.
Si je meure avant de me réveiller,
Mais les paroles n'aident pas et je suis tiré, loin des lignes, dans un endroit suffocant. Les paroles n'aident jamais, les prières ne sauvent jamais. Mais je dois croire car il ne me reste que la foi. Si mon salut était encore assuré…
Prie le Seigneur de prendre mon âme.
Haletant, je m'arrachai du rêve, sentant mon haleine voyager à travers mes poumons et passer mes lèvres sèches, comme asphyxié. Je me relevai soudain, la sueur trempant ma poitrine dénudée, et regardai le plafond. La seule lumière de la chambre provenait du réveil posé sur mon bureau alors que celui-ci se moquait de moi : il affichait 5h19. Cela signifiait que nous étions déjà le matin. Cela signifiait aussi que je m'étais une fois de plus levé avant que mon alarme ne sonne. Je gémis, roulant sur le côté pour faire face à ces maudits nombres. Mes yeux se refermèrent mais ces étranges symboles rouges brûlaient encore contre mes yeux, m'empêchant ainsi de me recoucher. Je ne voulais pas encore m'habiller et de toute façon, j'avais presque trop de temps pour me préparer. Et trop de temps n'était jamais une bonne chose pour moi. La dernière fois que j'en avais eu, j'avais fini dans ma situation actuelle et jusqu'à présent elle n'était pas bonne.
Un incident dans mon ancienne école m'avait obligé à changer d'établissement pour l'académie pour jeunes hommes Holy Cross. Au fond, c'était une façon élégante de dire « envoyer vos garçons ici si vous pensez qu'ils sont condamnés pour l'éternité ». Je ne suis pas fier de ce qu'il s'est passé dans mon ancienne école et je n'ai pas envie d'en parler. J'étais à Holy Cross depuis un an maintenant et j'avais compris ma leçon il y avait de cela onze mois. Mais là encore, j'étais toujours piégé par mon père qui considérait que m'envoyer là-bas était une terrible et regrettable erreur de leur part. Néanmoins, je pouvais briser ces chaînes après l'obtention de mon diplôme, qui aurait lieu l'année suivante. Oui, j'avais dix-sept ans, j'étais un « enfant au lycée », et je devais sans cesse écouter et obéir à mon père. Il me restait encore un an… Et chaque jour, chaque heure, chaque minute, je ne cessais de me répéter « juste une année avant la liberté ».
Mes pensées brûlèrent les derniers vestiges du rêve et je me réveillai doucement, frissonnant au contact de la sueur. Je poussai un soupir qui se transforma ensuite en un long bâillement sonnant comme un miaulement de chat dans mon esprit encore à demi endormi. A contrecœur, je m'assis et vis qu'il ne s'était écoulé qu'une minute : j'avais pourtant l'impression d'être éveillé depuis bien plus longtemps... Je haussai les épaules, étirai mes bras au-dessus de ma tête en cambrant mon dos, laissant le son de craquement s'échapper de mon épaule. Je me trainai à quatre pattes hors du lit, trébuchant tel un aveugle à travers ma chambre, jusqu'à ce que je trouve l'interrupteur et allume la lumière qui m'aveugla momentanément lorsque le contact se fit.
La chaude et petite caverne qu'était ma chambre aurait pu être décrite comme un endroit dans lequel vivait une personne victime d'un trouble obsessionnel compulsif il faut remercier mon père qui me harcèle presque pour que je garde ma chambre propre… Sur mon bureau parfaitement rangé reposaient mes fournitures scolaires mon sac à dos était sur le sol, à côté. Mon uniforme était plié sur le dos de la chaise, repassé à la perfection par le même homme qui caquetait et qui claquait son fouet sur moi pour que je garde ma chambre propre. Non, je plaisante, mon père ne caquette pas ! J'enlevai mon boxer, en mis un propre et m'habillai lentement, prenant le temps de m'assurer que cela plairait à ma chère maman. Une chemise blanche à manches longues avec un col parfaitement boutonné, une cravate nouée bleu marine si serrée que cela m'étouffait presque, ainsi qu'un pantalon bleu assorti remonté jusqu'aux hanches, contrairement à ceux que l'on voyait fréquemment. J'ajoutai à cela une ceinture presque aussi serrée que la cravate, coupant la circulation sanguine dans la partie inférieure du corps oui, cela serait sûrement au goût de maman. Je me glissai dans mes chaussettes et mes chaussures vernies, m'assurant qu'elles ne portaient aucune trace d'éraflures, puis me passai un coup de peigne dans les cheveux, saisissant un élastique, avant de les tressai. Mes cheveux étaient blonds, assez longs pour que ma tresse descende jusqu'au bas de ma nuque. Certaines de mes mèches par contre, trop courtes, tombaient sur mon front et encadraient mon visage. Je rangeai mes affaires scolaires dans mon sac à dos et le hissai sur mon épaule. A l'aide du miroir sur pied placé derrière ma porte, je fis une rapide inspection de ma tenue avant de partir.
Mes yeux, d'une étrange couleur or, étaient légèrement repliés dans les coins, laissant place à un visage qui venait à peine de perdre ses airs d'enfant et acquérait maintenant une certaine définition. Mes épaules étaient encore étroites et se creusaient légèrement. Cela combiné à la rondeur de mon visage me donnait un air féminin très léger, certes, mais c'était assez pour m'ennuyer. J'avais déjà eu assez d'ennuis avec les filles et cette particularité ne m'avait pas aidé. Dans mon uniforme, je ressemblais plus à un homme d'affaire qu'à un étudiant. En soupirant, je quittai la chambre.
« Ah, Ed ! Bonjour. Dis donc, tu es bien matinal. »
Mon père était assis à la table de la cuisine, une tasse de café dans une main, un journal dans l'autre. Maman était morte quatre ans plus tôt et cela avait provoqué une sorte de changement entre nous. Mon père était devenu un véritable drogué du travail, à tel point que le voir était devenu rare. Un léger sourire aux lèvres, il paraissait détendu lorsqu'il me vit entrer. Nous avions grandi séparément depuis la mort de Maman, bien que devant les autres nous pouvions encore passer pour la joyeuse famille d'autrefois. La cause du décès était inconnue mais elle était la santé même un jour avant qu'elle ne parte. Me débrouillant pour afficher un léger sourire, je posai mon sac sur la table et allai chercher quelque chose à manger dans les étagères.
« Je me suis levé tôt. Tu penses pouvoir me conduire au lycée aujourd'hui ou tu es trop occupé ? »
Généralement, la réponse était « non » ; mais cette fois-ci, il me surprit.
« Si tu veux mais tu devras te dépêcher de manger. »
Je fis un signe de la tête, saisis un bagel en effritant le bas, et bus une gorgée de jus d'orange à même le carton. Mon père émit un bruit rauque dans mon dos mais ne donna aucune explication : que s'était-t-il passé ? Je me tournai, pris mon sac et souris à mon père.
- Je suis prêt Papa, dis-je gaiement, en bondissant avec enthousiasme sur la pointe des pieds.
- On est en retard, gamin. Il ne fait pas un peu trop froid pour être habillé ainsi ? demanda-t-il en levant un sourcil lorsqu'il eût fini son café.
Il déposa son journal sur la table avant de se lever et de regarder au dehors, sans prêter pour autant attention au vent et à la pluie qui fouettaient la fenêtre, avant de me fixer tandis que, roulant des yeux, j'entreprenais de saisir une veste dans la penderie.
Nous entrâmes ensuite dans la voiture et je pus presque sentir l'atmosphère lourde et tendue s'installer entre nous. Je m'assis nerveusement à la place « passager », sentant mon père prêt à parler. Depuis quelque temps, il semblait qu'il trouvât un malin plaisir à aborder des sujets qui me contrariaient. Malheureusement, aujourd'hui ne fut pas différent.
- Alors, rien de…nouveau ?
- Non Papa.
- Tout va bien à l'école ?
- Oui Papa.
- Est-ce que tu as rencontré quelqu'un que tu aimes bien ?
La question avait été directe et je me sentis me crisper involontairement. Je savais ce qu'il cherchait et je sentis mon estomac se serrer, me remplissant d'effroi.
- Non Papa. Il n'y a que des garçons.
- Et que sont des garçons ?
- La même chose que moi.
- Bien.
Je soupirai faiblement, ne voulant pas qu'il m'entende. Depuis l'année dernière, toutes nos conversations portaient sur ce sujet. Rien ne changeait, il essayait sans cesse de me faire la leçon. Honnêtement, j'étais si exaspéré que j'en étais devenu malade mais jamais je ne l'admettrais devant mon père. Il faisait ce qu'il fallait pour empirer les choses mais étrangement, il ne s'arrêta pas là comme à son habitude. Je commençai légèrement à ruminer contre lui lorsqu'il reprit la parole en employant soudainement un ton plus dur qu'à l'habitude, osant même parler plus fort.
« J'ai reçu un coup de fil d'un de tes professeurs. Il m'a dit qu'il y aurait un nouvel étudiant aujourd'hui. Tu seras sage, compris ?
Je me hérissai intérieurement, grimaçant à l'idée des sous-entendus de ses propos. Il me prenait pour un abruti ou quoi ? Ravalant mon orgueil et la sévère riposte qui attendait sur le bout de ma langue en me démangeant, je me contentai de répondre ce qu'il voulait entendre.
« Bien sûr Papa. Tu sais que je le serai. »
Ma voix était glaciale mais il sembla être satisfait de ma réponse, souriant jusqu'à ce que nous arrivions à l'école. Tandis que j'observais l'immense étendue qui servait à la fois d'église et d'école, je me demandai quelle pauvre âme infortunée avait fini par s'enliser ici avec le reste d'entre nous. Au premier plan prenait place une gigantesque cathédrale gothique où nous devions nous rendre tous les mercredis avec le reste de l'école pour la messe. Derrière, l'académie à trois étages avait une forme en U et entourait une cour, l'église fermant l'espace entre les bâtiments pour terminer le carré. Holy Cross faisait office d'école primaire, de collège et de lycée, chaque côté du bâtiment appartenant à un niveau spécifique.
- A bientôt Papa, dis-je en sortant aussi rapidement que possible de la voiture, respirant l'air lourd et orageux qui m'entourait.
Je n'étais pas l'un des meilleurs dans la catégorie « affronter les situations délicates » et je venais à nouveau de le confirmer.
Je me dirigeai vers l'église, accélérant parfois le pas, lorsque je remarquai quelqu'un qui me tournait le dos à côté du bâtiment, hors du chemin de la tempête. Comme s'il m'avait senti arriver, il se tourna et esquissa un léger sourire, juste assez pour que je puisse entrevoir ses dents dans l'ombre de la cathédrale. Ses yeux, semblant luire dans la faible lumière, me regardaient rapidement de haut en bas. Il partit l'instant suivant en glissant dans le coin pour disparaître ensuite de mon champ de vision. Je frissonnai ce regard avait été assez imposant pour m'empêcher de réfléchir pendant un moment. Ses yeux étaient si étranges : d'un violet presque irisé. Je me secouai intérieurement, remontant au maximum mon sac sur mon épaule, avant de me diriger droit vers le centre des locaux où était situé le lycée, l'image des yeux de cette étrange personne obsédant toujours mon esprit.
Fin du premier chapitre. Le point de vue d'Envy arrivera dans le prochain chapitre. Les causes de la mort de la mère d'Edward sont différentes de celles du manga et seront révélées au fil de l'histoire.
N'hésitez pas à critiquer ! (^.-)
Et je reprends une phrase de PockymonX3 : Please review and I will give you lots of loves ! XD
