NdA: Bonjour tout le monde! Je suis de retour pour une nouvelle fiction sur Bones... Je voulais d'abord remercier tous ceux qui m'avaient lu avec mon précédent One-shot. Merci. Cette fois, ce ne sera pas un One-Shot, mais une fiction plus longue. Bref. J'espère que cela vous plaira. Rappel: Je suis ouverte à TOUTES les critiques bonnes ET mauvaises, car je trouve que c'est constructif.
Petite info: Les MAJ ne seront pas forcément régulières. Avec le BAC qui approche (à grands pas -__-") je préfère travailler plutôt qu'écrire.
Disclamer: Bones ne m'appartient pas malheureusement sinon j'ose même pas vous dire ce qu'il se serait passé; je ne suis pas payée pour ce que j'écris. Je suis juste une petite fan de la série qui essaye d'écrire à ses heures perdues.
Bonne lecture.
Chapitre 1
Où la séparation n'est pas si facile…
« Cette façon si désinvolte qu'il avait de me déshabiller du regard chaque fois qu'il me voyait. Il savait faire resurgir des émotions que je croyais perdues quelque part dans les profondeurs de mon être. Oh Dieu que ce Ryan est agaçant ! Ryan. Encore Ryan… Voilà que je pensais encore à lui. Encore et toujours. A croire que sa compagnie ne me réussissait pas tant que ça, vu que je n'avais pas la tête complètement à mon travail. Et voilà Kathy, encore gagné ! Trois fois que tu vérifies l'hyoïde !
Je m'écartai finalement de la table d'autopsie et soupirai bruyamment. La veille, Ryan m'avait invitée à sortir « entre collègues » et j'avais finalement accepté, au bout de maintes et maintes invitations de sa part. Ce n'était pas qu'il n'était pas agréable. C'était plutôt tout le contraire. Mais Ryan avait cette réputation de Don Juan. Et excusez-moi, mais question trahison j'avais donné et je n'avais pas du tout la tête à me lancer dans une nouvelle relation qui serait certainement vouée à l'échec. Quoique les yeux bleus d'Andy avaient quelque chose d'assez… envoûtant. »
Elle leva le nez de son ordinateur. Elle regarda brièvement la page qu'elle venait de taper, hésita un instant puis très déterminée, elle effaça l'intégralité. Foutaises ! C'était assez rageant d'être assise là, et de n'être capable de rien… Sachant que son éditeur n'arrêtait pas de la harceler tous les deux jours pour prendre des nouvelles de l'avancée de son nouveau roman… Elle aurait du lui envoyer son nouveau chapitre la semaine précédente déjà. Mais elle n'arrivait pas à écrire.
En fait, ce n'était pas que les idées lui manquaient. Loin de là ! Mais plutôt, que ce qu'elle écrivait la dérangeait un peu. Ou même plus qu'un peu…
En réalité, elle se sentait comme Kathy. Mais pas au point de fantasmer bêtement sur son partenaire. Quoique Ryan n'était pas vraiment le partenaire de Kathy dans le sens où il travaillait seulement dans le même immeuble qu'elle et collaborait parfois… souvent même, à certaines enquêtes qui requéraient les services d'un anthropologue judiciaire. Elle se cala au fond de son fauteuil et d'un geste brusque de la main, elle ferma son ordinateur. C'était tout pour aujourd'hui. Autant ne pas pousser le carnage littéraire plus longtemps. Son éditeur attendrait. De toute façon, c'était ça où elle ne rendait pas le manuscrit.
Elle se leva en direction de la cuisine pour se faire un nouveau café.
Un mois. Un mois qu'ils n'avaient pas d'enquêtes en commun. Ca pouvait paraître assez puéril de sa part, mais elle semblait presque déçue le matin quand elle regardait tristement son répondeur qui ne clignotait toujours pas, signe d'un nouveau message. Elle espérait toujours secrètement qu'un jour en pleine nuit, elle recevrait l'appel libérateur. Mais rien. Désespérément rien.
Washington n'était pas devenue « une ville vierge de tout crime » du jour au lendemain, mais il n'y avait pas d'affaires communes et Booth était affairé ailleurs. Deux semaines auparavant, elle avait eu la joie de le croiser au Jeffersonnian. Il avait besoin des services d'un pathologiste. Pas d'un anthropologue.
Tant pis. Elle attendrait. De toute façon, elle ne pouvait faire que cela. Attendre.
***
Edgar Hoover Building…
Quand il entra dans l'ascenseur ce matin-là, un petit blond l'apostropha et se précipita avant que les portes ne se referment.
- Hé ! Bonjour Booth !
- Salut Gary, comment ça va ce matin ?
- Pas mal. Mary a accouché la nuit dernière. Une fille. Lucy !
Booth sourit largement. Il aimait bien Gary. Un agent fraîchement recruté. Et il avait eu le plaisir de rencontrer Mary, la femme de celui-ci, une personne absolument charmante. Alors ce fut en toute sincérité qu'il lui offrit ses félicitations et ses vœux de bonheur. Un premier enfant était toujours quelque chose de très important dans une famille. Il savait de quoi il parlait avec Parker ! Et il était satisfait de constater qu'il existait encore des gens heureux dans ce monde où régnait violence, corruption et haine dévastatrice.
L'indicateur lumineux au-dessus des portes métalliques clignota indiquant à Booth qu'il était arrivé à destination.
- Excuse moi Gary, mais je dois y aller. J'ai pas mal de boulot en ce moment, dit-il l'air contrit.
- Oui je suis au courant. L'affaire de terrorisme…
- Ouais, soupira-t-il.
- Ménage toi Booth ! Ne te pers pas non plus dans cette affaire. Tu as l'air exténué.
Après une brève pause, il ajouta.
- Et à l'occasion, passe dîner à la maison, le réconforta-t-il. Allez Booth ! Bonne journée. Il ponctua ses paroles d'une tape amicale sur l'épaule.
- Merci Gary.
Et c'est l'air légèrement morose qu'il rejoignit ses quartiers. La journée s'annonçait longue. Très longue. Il hésita à prendre son téléphone et à composer un numéro qu'il connaissait par cœur. Il prit le combiné, entra les chiffres puis se ravisa. Non, elle devait être occupée avec un des inconnus des limbes. Et il ne voulait pas risquer de la mettre en colère. Même s'il devait avouer que l'idée ne lui déplaisait pas…
Au bout d'un mois, elle commençait sérieusement à lui manquer.
A vrai dire, il aurait largement préféré pouvoir travailler avec elle sur cette affaire de terrorisme. Malheureusement pour lui, il n'avait pas besoin d'anthropologue. Il avait juste eu recours aux compétences de Camille quelques jours plus tôt. D'ailleurs c'est ce jour-là qu'il avait revu Bones. Sa Bones. Il se rappelait encore de leur échange, mais c'était surtout le souvenir de sa déception qui l'avait le plus marqué.
Dès qu'il l'avait aperçu, sortant de son bureau, marchant d'un pas rapide comme toujours, il n'avait pu s'empêcher de la héler à travers l'Institut et de réveiller l'instinct de rébellion qui sommeillait en elle.
- Bones !
- Ne m'appelez pas Bones, avait-elle répondu en souriant. Que venez vous faire ici ?
- Nouvelle affaire !
- Oh !
Elle semblait réellement soulagée d'avoir une nouvelle affaire. D'ailleurs, elle le lui fit savoir en affichant un large sourire.
- Je vais chercher mes affaires alors. Bottes en caoutchouc ou pas ?
- Hmmm, il hésita vaguement gêné. En fait, je ne vais pas avoir besoin de vous…
- Comment cela pas besoin de moi ?
Elle n'eut pas besoin d'en demander plus. La réponse fusa. Le Dr Saroyan venait d'arriver, équipée de sa blouse et de tout le matériel nécessaire.
- Seeley, je vais au Suburban avec Hodgins.
- Oui, je vous rejoins.
Puis il se tourna vers sa partenaire, l'air désolé. Visiblement il ne savait plus trop où se mettre.
- Je suis désolé Bones…
- Non, très bien. Si… Si le Dr Saroyan vous aide pour cette enquête c'est très bien.
- Vous semblez fâchée Bones. Il leva un sourcil. Vous savez, j'aurai vraiment préféré vous avoir avec moi sur le terrain, mais aujourd'hui il ne s'agit pas de votre… domaine de compétences.
- Booth, je comprends. N'allez pas vous mettre en retard.
Il la regarda s'éloigner en direction de son bureau. Pas rapide. Le son de ses talons martelant le sol résonnait dans tout l'étage. Oh non, Bones était vraiment fâchée. Il n'y avait qu'à voir la façon dont elle avait sourit quand Camille était arrivée. Sourire forcé, crispé. Tout sauf naturel. Oh non, elle croyait qu'il voulait changer de partenaire.
Il s'élança à sa suite. Quand il parvint à sa hauteur, il lui agrippa le bras et l'attira brusquement dans son bureau.
- Booth, vous savez que je pourrai vous cassez le bras pour ce que vous venez de faire ?, s'indigna-t-elle une fois que la porte fût fermée.
- Pour vous avoir attirée dans votre bureau ?demanda-t-il l'air faussement innocent
Elle hocha la tête.
- Vous n'oseriez pas, dit-il entre deux éclats de rire
Elle fit mine de réfléchir un instant. La moue légèrement boudeuse.
- Qui sait…
- Bones, vous savez… Il cherchait ses mots. Je ne veux personne d'autre que vous comme partenaire…
- Pourquoi me dites-vous cela ?
Il se tus, la regarda droit dans les yeux. Elle avait les yeux rougis par le manque de sommeil.
- Vous devriez prendre soin de vous. Vous devriez dormir, au lieu de travailler tard le soir.
- Je sais prendre soin de moi. Je n'ai vraiment pas besoin de vous. Pourquoi pensez vous que je pense que vous voulez changer de partenaire.
- Vous êtes fâchée.
- Pas fâchée. Juste déçue.
- De ne pas pouvoir profiter de ma merveilleuse compagnie ? ironisa-t-il
Elle roula des yeux. Et c'était lui qui disait qu'elle était exaspérante ? Vraiment, il n'avait qu'à se regarder. Un véritable gamin…
Elle s'approcha de lui, et le poussa jusqu'à la porte.
- Vous me mettez à la porte Bones ?
- Brillante déduction. Je suis juste très occupée. Un parfait spécimen d'Indien vieux de plus de mille ans m'attend sur la table, et j'aimerais, si possible, ne pas le faire attendre plus longtemps.
- Très bien Bones. Je vous laisse à votre rendez-vous galant avec Mr l'Indien, alors. Et si vous avez un peu de temps à m'accorder pour un café faites moi signe.
- Booth, je ne sais pas si c'est…
Elle allait lui rétorquer qu'elle ne comprenait pas vraiment pourquoi il tenait tant à vouloir prendre un café en sa compagnie, et qu'elle serait très probablement débordée par le nombre d'ossements à identifier, mais il ne lui laissa pas le temps de finir. Il avait déjà filé…
- … une bonne idée.
Depuis plus rien. Pas de nouvelles. Camille lui avait bien dit que le docteur Brennan était débordée, qu'elle n'avait pas beaucoup de temps pour elle, ou pour sortir. Ce qui le rassurait en un sens, car il aurait été vexé d'apprendre que Bones voyait d'autres personnes en dehors du travail, alors qu'il lui avait proposé de prendre un café…Camille avait même été jusqu'à insinuer que l'absence de Booth à l'Institut rendait Brennan d'une humeur exécrable… Raison de plus pour… reprendre contact ?
Il feuilleta à nouveau le dossier. Deux heures passées dessus. Rien de nouveau. Il regarda sa montre. 10h23. A quand remontait son dernier café ? Assez longtemps pour qu'il ne s'en souvienne pas.
Tant pis. Quitte à perdre, autant jouer d'abord. Il prit son portable, composa son numéro. Il n'aurait qu'à trouver un prétexte assez convainquant pour que ça marche.
- Bones ? J'ai absolument besoin de vous voir. … Affaire urgente… Non maintenant Bones. Quels mots vous ne comprenez pas dans « affaire urgente » ?... Non je ne m'énerve pas. … Une demi-heure ? Très bien. … Rendez-vous au Dinner.
Il coupa net la communication.
Quitte à subir le courroux de Bones, autant que ce soit devant un bon café…
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