Je tiens à préciser que je ne cherche clairement pas à m'approprier cet AU - qui appartient à junkpilestuff et nyublackneko - , chacun est libre d'écrire sur celui-ci.
Cette fiction est juste la vision que j'ai de cet AU, du début jusqu'à la fin. Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture !
G!Sans et G!Papyrus ne s'étaient jamais séparés. Malgré les nombreuses choses qui les opposaient, malgré les nombreuses disputes, jamais pour autant celles-ci n'avaient réussi à briser le lien fort et fraternel qui s'était établi entre eux depuis tant d'années. Ils avaient tous les deux partagés la même expérience, les mêmes douleurs. G!Sans avait baissé les bras plusieurs fois mais son frère cadet, lui, n'avait cessé de lui redonner courage.
Les frères squelettes passaient le plus clair de leur temps à bavasser, à se promener dans les rues, à attendre un événement particulier, quelque chose qui pourrait les aider à construire une nouvelle vie. G!Sans avait choisi la ville pour se reconstruire, Papyrus s'était senti obligé de le suivre. L'aîné était du genre à se dévaloriser et le laisser seul pouvait conduire à une dépression assez importante, chose que le cadet tenait absolument à éviter. La santé de son frère, c'était tout ce qui lui importait.
Malgré tous ces efforts, G!Papyrus voulait retourner à Snowdin, ce petit village dans un coin reculé de l'Underground où il faisait bon vivre même avec le froid et la neige. Les villageois y étaient chaleureux, les cris de joie des enfants rythmaient les journées ainsi que les conversations joviales des habitants, des quelques visiteurs venus de Waterfall. Il n'aimait pas New Home. L'architecture des bâtiments était magnifique, témoignait bien des goûts des monstres qui vivaient sous terre mais toute cette agitation, cette foule, tous ces gens qui n'avaient aucune attention pour autrui, il ne pouvait plus le supporter. Ce n'était pas ce type de cadre qui allait aider G!Sans à se restaurer. Certes, celui-ci lui disait que le simple fait que son cadet soit avec lui suffisait à le rendre heureux, mais il était persuadé que cela ne l'était pas. A en juger par les expressions qu'il arborait chaque jour et son attitude lasse, il était loin d'être aussi heureux qu'il le prétendait.
La nuit était tombée depuis déjà une bonne heure. Ils étaient en route pour rentrer dans leur appartement, dans un petit quartier isolé qui était plus tranquille que le centre-ville. G!Sans passait le plus clair de son temps dans les rues, son pied de biche sur l'épaule. Il revenait souvent avec les vêtements déchirés, des éraflures et des blessures. Papyrus détestait le voir rentrer dans un état aussi déplorable mais ce qu'il détestait par dessus tout : c'étaient ses cigarettes. Dieu, s'il pouvait lui retirer ces satanées cigarettes d'entre les dents, il l'aurait déjà fait. Cette fumée grisâtre et nauséabonde qui lui agressait l'odorat, c'était insupportable mais même après de nombreuses remarques, Sans continuait d'en sortir de sa poche, d'en allumer une en adressant un sourire désolé. Un simple sourire ne suffisait pas à tout arranger.
« Nous sommes bientôt rentrés, Pap's, dit G!Sans, une main dans une poche de son pantalon, l'autre tenant son pied de biche sur son épaule. D'ici là, ma cigarette sera déjà terminée.
- Je veux que tu l'éteignes maintenant !
- Oh, allez. C'est ma dernière de la journée.
- J'espère bien, il est déjà vingt-trois heures du soir, grogna le cadet. »
Son aîné marchait lentement, de manière nonchalante, son chapeau dissimulant presque son visage. Sans n'avait jamais été très actif en la compagnie de son frère. Chose que celui-ci s'efforçait de comprendre. Était-ce juste pour l'agacer ? Si c'était le cas, c'était stupide et puéril. Ils tournèrent à l'angle d'une rue. Plus que quelques unes et ils arriveraient dans le quartier. Papyrus voulait se dépêcher de rentrer. New Home était loin d'être un endroit sûr à une heure telle que celle-ci.
G!Sans se stoppa, regarda autour de lui d'un air interrogateur. L'autre crut devenir fou. S'il avait eu des cheveux, cela ferait déjà bien longtemps qu'il se les aurait arrachés. L'aîné expulsa une bouffée de cigarette puis poussa un soupir.
« Qu'est-ce que tu fais encore ?! La prochaine fois, je rentre sans toi !
- J'ai cru voir quelque chose, répondit-il en guise d'excuse puis reprit la marche. »
Son frère avait toujours cette part de mystère enfouie. Il ne disait jamais rien, ne faisait jamais part de ses sentiments. Quelques fois de sa joie, mais il mentait souvent. Papyrus haïssait les mensonges mais ce n'était pas pour autant qu'il allait détester son aîné. Si celui-ci mentait, c'était pour une raison particulière encore inconnue. Le cadet ne savait rien, absolument rien.
« The crowbar rogue, lâcha une voix grave derrière eux. Je ne pensais pas avoir un jour l'honneur de faire ta connaissance. »
Les frères squelettes firent volte-face, Sans certainement le premier. Il essaya de dissimuler sa surprise, esquissant seulement un petit sourire taquin. Papyrus, en revanche, fut effrayé de découvrir un grand monstre semblable à un gros chien brun se découper de la pénombre. Il avait l'allure pataude, les oreilles tombantes, les poils à moitié arrachés et ales dents qui dépassaient de sa mâchoire supérieure. L'animal était vêtu d'une tenue qui contrastait complètement avec son image, il était presque élégant. A ses côtés, des acolytes qui passaient leurs regards de G!Sans à G!Papyrus. Il n'osa pas bouger le petit doigt, tétanisé par la peur. Mais qui était "The crowbar rogue" ?
« Allons, allons ne sois pas timide, poursuivit le gros chien en faisant un pas. Tu dois sûrement avoir déjà entendu parler de moi quelque part, n'est-ce pas ?
- C'est probable, répondit Sans en recrachant une bouffée de cigarette. Qu'est-ce que tu veux ?
- Tu devrais témoigner un peu plus de res-, commença l'un des acolytes hargneusement.
- Tout va bien, l'interrompit le meneur. Peut-être pourrions-nous discuter un peu, qu'en dis-tu ?
- Navré, C mais je n'ai pas le temps. Vois-tu, nous sommes pressés là. »
Papyrus ne savait que faire face à cette situation. Fuir, attendre ? Il tremblait de tout son être, observait son frère converser froidement. Celui-ci ne semblait nullement intimidé. Les acolytes du gros chien foudroyaient Sans du regard.
« Pressés, hm ? Tu es sûr ? Ton frère peut t'affirmer que vous ne l'êtes pas. »
D'autres inconnus arrivèrent dans le dos du cadet. Ils le bloquèrent, l'un d'eux porta un couteau sous le menton de celui-ci qui se mit à haleter, paniqué. Oh Dieu, qu'était-il en train de se passer ? Était-il dans un cauchemar ? Si seulement cela pouvait être le cas. L'aîné adressa un regard inquiet à son frère puis reporta son attention sur le dénommé C qui demeurait impassible. Son visage dénué d'expression prit soudainement une tournure cruelle.
« Un problème, Crowbar rogue ? Je vous offre à tous les deux un beau comité d'accueil.
- J'aurais préféré m'en passer si tu n'y vois pas d'inconvénients.
- Que penses-tu d'un deal, mon ami ? Nous pourrions trouver un arrangement pour que tout se finisse bien. Tu ne voudrais pas que ton frère rende l'âme cette nuit, n'est-ce pas ?
- Qu'est-ce que tu veux de moi, C ? »
G!Papyrus sentait son âme battre la chamade dans sa cage thoracique. Il sentait la lame du couteau effleurer son menton, le souffle de son agresseur sur son épaule. Il n'osait rien dire, terrifié.
« Il vous suffit de me prêter allégeance. Ce n'est pas grand chose quand on y repense.
- Nous n'avons nullement l'intention de prêter allégeance à une ordure.
- Vraiment ? »
Papyrus sentit la lame du couteau se mettre au niveau de l'articulation qui maintenait sa tête sur sa colonne vertébrale. Il ferma les yeux, espérant que tout cela n'était définitivement qu'un cauchemar mais lorsqu'il les rouvrit, l'arme tranchante était toujours là, Sans adressait un regard haineux à C qui demeurait impassible. Le canidé était d'un grand calme. L'aîné semblait complètement perdu. Les deux acolytes aux côtés du chien se tenaient prêt à se ruer sur le squelette si jamais celui-ci décidait de s'en prendre à leur meneur. Sans resserra sa prise sur son pied de biche, serra tant les dents que sa cigarette se tordit.
« Qu'est-ce que tu préfères ? Fuir et y laisser ton frère ou m'obéir ?
- Nous pouvons peut-être trouver un arrangement. Qu'est-ce que tu veux ? Drogue, armes ? »
"The crowbar rogue" ? "Drogue, armes" ? Qu'est-ce que c'était que toute cette histoire ? Papyrus n'était pas au courant de toutes ces choses. Sans faisait ce genre de trafic dans l'ombre ? Son cadet croyait à peine ce qu'il était en train d'entendre. Un cauchemar. Dieu, faites que tout cela ne soit qu'un cauchemar. Il avait l'impression d'être dans un autre monde. Sans laissa tomber sa cigarette sur le sol pavé, resserra davantage sa prise sur son pied de biche lorsque C lâcha :
« J'en ai rien à foutre. »
Ce fut la phrase de trop pour l'aîné, apparemment. Celui-ci se rua sur le gros chien qui dévoila ses crocs pointus sous ses lèvres dégoulinantes. Papyrus voulait se jeter sur son frère pour le retenir, pour l'empêcher de commettre un acte aussi irresponsable mais ses agresseurs lui firent clairement comprendre de ne pas mouvoir ne serait-ce que le petit doigt. G!Sans essaya de porter un violent coup de pied de biche dans le crâne de C qui demeurait immobile. Ses deux acolytes se ruèrent sur le squelette, ne l'attaquèrent pas de front mais se contentèrent de le repousser. Sans vacilla, pris de court.
« Tu veux vraiment t'attaquer à Don C ? dit l'un d'eux dans un petit sourire.
- Si tu récidives, ton frère perdra sa tête, poursuivit le canidé d'un ton serein. Il suffit que l'on enfonce un peu plus la lame du couteau et... Addio. Tu ne seras pas épargné non plus. »
Sans se retourna, croisa le regard du cadet qui haletait, affichait une expression inquiète et terrifiée à l'idée de ce qu'il pouvait lui arriver. S'il fallait prêter allégeance à ce monstre pour rester en vie alors il fallait le faire. Le jeune malfrat poussa un soupir tremblant, passa ensuite son regard de C à son frère avant de laisser tomber son pied de biche qui tomba avec fracas sur le sol. Le son du métal lourd contre la pierre sembla se répercuter contre les murs des bâtiments à l'architecture si propre à New Home. Papyrus n'avait eu l'impression de n'entendre que cela puis un long silence. Un grand sourire apparut sur les babines dégoulinantes du canidé.
Je suis très contente de poster cette nouvelle fiction ! Kitten and the Don me trottait dans la tête bien avant The crowbar rogue and Kitty-cat mais ce AU est d'autant plus difficile par rapport à la relation complexe qu'entretiennent Kitten and the Don justement, ahah. Pour ceux qui ne connaissent pas, direction le blog tumblr de nyublackneko !
Dans ma fiction avec The crowbar et Kitty, je n'ai pas respecté la trame de base donnée par junkpilestuff et nyu ce qui fait que j'ai écrit une histoire qui n'a finalement aucun rapport avec le AU original. Ici, j'ai essayé de le respecter un maximum et peut-être que ça vous paraît confus pour l'instant. Cette introduction est en gros la véritable introduction de Don et de Crowbar sauf qu'un événement particulier intervient et le choix est différent.
G!Sans - ne prête pas allégeance à Don C, s'enfuit avec G!Papyrus - l'histoire de The crowbar rogue commence
G!Sans - prête allégeance à Don C avec G!Papyrus - l'histoire The Don commence
Je ne pense pas m'être trompée à ce niveau-là, rectifiez si jamais j'ai fait une erreur !
