Disclamer : Rien n'est à moi... euh, vous pensez que Rowling aurait inventé ça ? Je ne fais que lui emprunter ses personnages. Rien de plus...

Cette fois, je remercie ma prof de français de première qui nous a fait étudié le peintre Greuze avec ses tableaux en dyptique : Le fils ingrat et Le fils puni très beaux tableaux soit dit en passant. Mais j'avoue que c'est pas vraiment la même chose que je raconte... si vous les connaissez, vous vous en rendrez certainement compte.

Première mondiale : j'ai un deuxième chapitre, c'est sûr, il est écrit ! Ah oui, je crois que c'est le plus long texte que j'ai jamais écrit sur Harry Potter. Que dire d'autre ? Je pense que c'est tout...

Résumé : Voici deux dialogues entre un père et son fils. Désolée, je ne puis être plus explicite sur la question. Et puis, c'est pas possible à résumer, na !

Bonne lecture à vous !


Chapitre 1 : Le fils ingrat

Drago se regardait dans la glace. Il remit bien le col de sa veste, se tourna pour voir si elle n'était pas froissée dans le dos. Il avait pris sa décision et rien n'y pouvait changer.

Il sortit de sa chambre et parcoura le couloir jusqu'au bureau de son père. C'était peut-être la dernière fois qu'il faisait ces quelques mètres. Il l'espérait, mais une autre part de lui-même, son cœur sans doute, souhaitait pouvoir revenir dans la maison de son enfance, de toute sa vie.

Arrivé devant la porte, il frappa trois fois et attendit la réponse qui ne tarda pas, mielleuse.

-Entrez.

Lucius Malfoy tournait le dos à la porte. Debout face à la fenêtre, il contemplait le jardin sous un ciel sombre presque noir.

Bien que ce fût l'été, l'air était frais, même en pleine journée. Ce phénomène météorologique était dû aux nombreux Détraqueurs qui sillonnaient les rues en quête de victimes. Ils dégageaient une aura glaciale qui faisaient sentir à tous que jamais plus, peut-être, il ne pourraient rire. Le pire moment de la journée était le soir. Entre chien et loup, ces monstres commençaient à étendre leur règne pour plusieurs heures.

Malfoy se retourna, fixa son fils puis lui sourit. Cela n'était guère chaleureux, mais plutôt ironique.

-Eh bien, tu t'en vas ? Tu as pris ta décision ?

-Oui, père.

-Faut-il que j'appelle Tiberius pour tes valises ? Ah ! Et pour quand faut-il creuser ta tombe ?

Cet humour mal placé fit se serrer les poings du jeune homme. Le sourire sardonique était resté plaqué sur ce visage d'ordinaire impassible. Et cette question avait été posée de manière si anodine…

-Quelles raisons m'as-tu données déjà ? Ah, oui : elle, fit Lucius en se servant un verre d'alcool fort.

Le dernier mot avait été prononcé avec dégoût, mépris.

-Ta mère… Je me demande si elle n'a pas trop froid dans son cachot. Certes, elle n'est pas incommodée du soleil.

Il fit une pause pour boire un peu.

-Tu sais, je l'ai vraiment aimée. Elle était belle. Beaucoup m'enviaient d'être marié à un tel ange. Elle était si douce…

Un court silence s'imposa.

-Voyons, Drago, tu ne dis rien ? s'étonna-t-il. Je te connaissais plus prompt que cela à la réplique. Décidément, tu me déçois de plus en plus.

Malfoy but de nouveau une gorgée puis s'assit dans son fauteuil, derrière son bureau. De là, bien que plus petit que lui, il jaugea son fils d'un air mauvais. Drago ne s'empêchait pas de lui retourner la pareille et c'était d'un regard noir qu'il toisait son géniteur. Plus jamais il ne lui obéirait.

-Dommage qu'elle ait failli ainsi, elle n'en serait pas rendue à ce point. Elle serait peut-être avec nous à cet instant. Tu peux la considérer comme morte…

Drago savait cela. Il n'ignorait pas qu'en déclarant la guerre à Lord Voldemort, il avait signé l'arrêt de mort de sa mère. Cela lui déchirait le cœur, sans aucun doute, mais s'il ne le faisait pas, la liste déjà si longue de morts s'étendrait encore plus. Il avait du mal cependant à accepter qu'elle fût le prix à payer. Ce n'était pas juste. Comme tant d'autres choses en ce monde.

-Quelle idée de blasphémer contre le Seigneur des Ténèbres…

-Tu le considères vraiment comme un dieu ?

Un court silence marqua la surprise et la réflexion de l'homme.

-Oui, il est puissant et je l'adore. J'ai même appris à l'aimer plus que ta mère.

-Tu n'es vraiment qu'un vil hypocrite.

-Cela se pourrait. Mais je suis dans le camp des forts, je suis son bras gauche, je n'ai pas à en avoir peur. En revanche, toi, si.

-C'est ce que tu crois.

-Parfaitement. Ce crétin de Potter n'en viendra jamais à bout. Chaque minute qui passe, le Lord étend son règne. A chaque instant il nous appelle. Ne sens-tu pas la Marque te brûler sur ta peau blanche et douce ? Tsss.

Une nouvelle gorgée fit diminuer le niveau d'alcool.

-Ainsi, donc, tu espères pouvoir entrer au service de ce feu Dumbledore, comme ça. (Il claqua des doigts.) Pour sauver ta pauvre mère des griffes du méchant, hein ? rit-il méchamment.

-Au moins, j'ai encore un cœur : je veux sauver ceux que j'aime tant qu'il en est encore temps. Et si j'avais pu… si j'avais su… si je le peux encore, je voudrai te sauver toi aussi.

-N'essaie pas de me persuader. Les sentiments n'existent que pour les pauvres poètes désœuvrés. Et puis ce ne sont pas des arguments. Avec ça, tu ne convaincras que les faibles d'esprit. Il est vrai cependant que tu peux ressortir cette jolie phrase, ou quelque chose d'approchant, à tes petits amis : ils t'accepteront sans trop réfléchir, naïvement. A moins qu'ils soient assez intelligents pour se méfier un tant soit peu de toi. Que tu le veuilles ou non, tu resteras toujours un Mangemort.

-Je ne l'ai jamais été vraiment. Je pensais pouvoir devenir comme toi : puissant et favori du Lord. Mais je me suis rendu compte que c'était inutile. Une véritable abhération.

-Parce que tu étais trop faible.

-Non, parce que j'étais humain.

-Que me chantes-tu là ?

-N'as-tu jamais eu de remords, ou même une simple pensée pour ces hommes et ces femmes que tu as tués ?

-Que veux-tu que cela m'apporte, Drago ? Je ne me complique pas l'existence avec des pensées aussi futiles.

-Cela ne sert à rien, tu es tel un Inferi : tu ne penses pas, tu agis comme une marionnette. En fait, voilà pourquoi je pars : je n'ai pas envire d'être un mouton, dit Drago d'un ton féroce.

-Si, tu vas être un mouton obéissant sagement à un crétin qui ne sait rien faire de ses mains, encore moins de sa baguette.

-Sais-tu pourquoi tu tues ? T'es-tu jamais posé la question ?

Le ton du jeune homme s'était un peu radouci tandis que celui de son père restait toujours aussi méprisant.

-Tu es fatiguant, Drago, tu le sais ?

-Réponds à ma question.

-Me donnerais-tu un ordre ?

Le bureau fut pendant quelques minutes le théâtre d'un duel de regards.

-Tu ne le sais donc pas, conclut finalement Drago. Tu ne fais que servir l'ego surdimensionné d'un fou et, fou toi-même, tu obéis, comme un caniche à son maître.

-Mais sais-tu qu'un chien, même un caniche, le plus petit et le plus gringalet qui soit, sait mordre et tuer ? dit Lucius d'un ton doucereux.

Le verre fut fini en deux coups. Malfoy se leva, posa le flacon de cristal sur le bureau puis vint se planter devant son fils. Il ne le dépassait que de quelques centimètres.

« Tu es grand, mon fils. Tu es adulte. Tu sais faire tes choix. »

-Vas-t'en, dit-il doucement mais froidement. Tu n'es plus mon fils. Sache que, s'il le faut, je te tuerais. Et sans remords.

-Adieu, père.

Drago tourna les talons sans plus attendre et lorsqu'il ouvrit la porte, il entendit son père hurler :

-Ne m'appelle plus jamais comme ça !

Le jeune homme claqua la porte, le sourire aux lèvres.C'était peut-être leur dernière conversation, mais certainement pas leur dernière altercation. Lui aussi, s'il avait à le faire, le tuerait. Mais il se tuerait avec lui, rongé par le remord.


Alors ? Qu'en pensez-vous ?

Une petite review ? Pour savoir si je suis toujours en vie (hihi) et pour me dire ce que vous en avez pensé ? Siouplait ! ("Soupe au lait !" dit un lecteur. -D'accord... Nan, y a rien a comprendre...) Juste le temps d'un clic. Mici !

Comme j'ai dû le dire je ne sais plus trop où, c'est une réédition (changement de compte oblige) et le deuxième chapitre va arriver. Il est déjà écrit et tout, mais j'aime bien faire durer le plaisir... :p