Disclaimer: Les personnages d'Hetalia ne m'appartiennent malheureusement pas -soupir- et le concept des vampires vient de Stephenie Meyer. Oui, honte à moi haha.

Rating : M!

NOTE: Bon, je vous assure, je pense à cette fic depuis plus de cinq mois. En fait, j'ai imaginé celle là exactement en même temps que mon autre fic d'Hetalia, donc j'en peux plus, il faut que je poste. ;D.

Sinon, j'emprunte à Stephenie Meyer son application des vampires, genre ils brillent, ils peuvent être tous gentils et attendrissants... (j'aime pas spécialement twilight ça se voit? XD) mais mon histoire n'a absolument rien à voir avec celle de Fascination. Pas de mariage, de grossesse et que sais-je encore. J'emprunte juste le concept. Sinon... J'espère sincèrement que cette histoire vous plaira, et je suis vraiment désolée que ce chapitre soit écrit aussi bizarrement ಠ_ಠ . Bref, je suis toute anxieuse... :D

- La première partie est une première intro, et la seconde une deuxième! vous voyez c'que je veux dire?

Si vous avez des remarques ou autres, n'hésitez-pas!


Tous les pays du monde qui n'ont plus de légendes seront condamnés à mourir de froid.


La soirée avait été assez étonnamment gratifiée d'une température clémente. Le vent venant de la mer ne s'était pas manifesté, et la petite ville de Stockholm s'était vue animée par une foule tardive relativement rare

Berwald Oxenstierna habitait dans un petit village à quelques kilomètres seulement de la ville. Le voyage ne prenait pas plus d'une heure, mais il n'aimait pas spécialement traverser les épaisses forêts, particulièrement lors des très longues nuits de novembre. Mais Berwald était un Suédois taillé dans la plus pure tradition de son peuple. Courageux, vaillant et même peut-être un peu téméraire, il était connu dans son village comme étant toujours prêt à aider son prochain, qualité que tous appréciaient. Malheureusement pour lui, il était frappé d'un mal oculaire qui ne tarderait probablement pas à le rendre aveugle, privant le village de sa force. Depuis qu'il avait atteint ses vingt ans, Berwald voyait sa vision se raccourcir au fur et à mesure que les saisons passaient. Au point oú cela en était, maintenant qu'il avait vingt-cinq ans, il devait plisser les yeux pour réussir à distinguer les visages éloignés, et cette continuelle difficulté obligeait son visage à prendre un air peu avenant.

Mais il faisait avec, essayant plutôt de rendre service le plus possible à ceux qui en avaient besoin avant qu'il ne puisse plus rouvrir les yeux. Raison pour laquelle il s'était aventuré hors du village. Mais il avait un mauvais pressentiment, et il savait tout à fait d'où il venait : il avait surpris par deux fois une ombre roder autour du village, dont l'apparence seulement semblait humaine.

En ce temps là, les hommes croyaient volontiers en la présence maléfique du Diable venu pour menacer l'équilibre de leur paix. Et si ce n'était pas lui, Berwald était tout à fait disposé à imaginer que cette figure représentait l'un de ses suppôts.

Il savait que lancer son cheval au galop dans la forêt n'était pas une bonne idée, car les éventuels prédateurs l'enregistreraient immédiatement comme étant une proie. Mais le nœud formé dans son ventre par la pensée de cette chose s'attaquant au personne auxquelles il tenait fut plus forte que la peur inspirée par un ours ou une meute de loup.

Il donna un coup de talon à son cheval qui partit immédiatement au galop. Paradoxalement, il espérait ne jamais arriver au village, car il sentait au fond de lui, qu'il n'allait pas aimer ce qu'il allait y trouver. Malheureusement pour lui, il reconnut le feu des premières maisons quelques minutes plus tard. Il pénétra dans l'enceinte, constatant que les gardes avaient quitté leurs postes.

Il descendit de son cheval et avança. Certaines maisons étaient détruites, et toutes étaient ouvertes. Comme si les gens s'étaient précipités dehors. Il fit un pas de plus et s'arrêta, pétrifié.

Au milieu de la route, en tas, toutes les personnes qu'il avait aimées. Ses grand-parents, ses voisins… Et derrière eux, derrière ce tas sanguinolent et terrible de mort, se tenait la figure qui s'était cette fois, découverte.

Il n'avait jamais vu un homme aussi beau. Ses cheveux blonds et sa peau blanche lui donnaient un air presque divin dans cette nuit scandinave. Ses habits, grossièrement coupés, preuve qu'il n'était pas spécialement riche, ajoutaient à son apparence une aura céleste, comme si un ange s'était retrouvé par erreur dans la vulgaire population humaine.

Mais Berwald savait qu'il contemplait la beauté du diable. Son courage sembla s'évanouir. Il lui semblait couler de source que sa vie, ainsi que celle de son village, allait s'arrêter ici, dans les mains d'une créature qu'il était incapable d'identifier.

Elle s'adressa à lui, d'une voix presque enfantine, alors qu'un sourire presque innocent s'étalait sur ses lèvres.

« - Je t'attendais, Berwald. »

La créature avait un accent que le Suédois aurait été inapte à reconnaître. Elle s'approcha de lui, toujours souriante, et alors qu'elle s'était tranquillement arrêtée devant lui, ajouta tout en défaisant les boutons de sa chemise. Berwald aurait aimé pouvoir sortir son poignard et essayer de se défendre. Mais il était pétrifié par l'allure de la chose qui se tenait à moins de vingt centimètres de lui. Fasciné même, par son visage qui possédait toutes les caractéristiques de la perfection…

« - Je suis sûr que nous nous entendrons bien »

Et sans aucun autre avertissement, il se pencha pour lui mordre la poitrine, juste devant son cœur.

Berwald tomba à genoux sous le coup de la douleur. Une longue agonie s'ensuivit, bercée par un chant bizarre qui ne le quitterait jamais totalement : « kol kol kol kol… »


Tino soupira en reconnaissant la langue utilisée sur les panneaux routiers. Cette fois, c'était sûr, ils venaient de quitter la Finlande pour entrer en Suède. Stupide pays qui avait autrefois asservi le sien, obligeant tous les jeunes Finnois et Finnoise à apprendre cette stupide langue en parallèle à la leur.

Le blond appuya son visage contre la vitre de la voiture et regarda le paysage, si semblable et pourtant si différent de son pays. Il n'arrivait pas à comprendre le choix de ses parents qui avaient accepté ce nouveau travail, à des milliers de kilomètre de leur ancienne vie. Tout ça pour des obscures raisons biologiques qu'il ne parviendrait probablement jamais à saisir totalement.

Aller vivre en Laponie suédoise sonnait à ses oreilles comme une punition. Il ne connaissait qu'Helsinki, y ayant habité toute sa vie, et la région environnante. Jamais ses parents et lui n'étaient allés au-delà du cercle polaire. Et même si le froid ne lui faisait pas peur, l'idée de devoir vivre des jours entiers sans soleil… Et des jours entiers sans nuit…le démoralisaient profondément. Il soupira et ferma les yeux. Le voyage allait encore durer un moment, il avait tout intérêt à dormir maintenant. Et s'il pouvait se réveiller dans un an, lorsqu'il devrait partir pour l'université, ce serait génial.

Malheureusement pour lui, il ne parvint pas à s'endormir, et du donc supporter les trois dernières heures du voyage éveillé à contempler les lacs, et les forêts, et les lacs et les forêts, de la Laponie suédoise. Il n'avait aucune envie d'habiter ici, et l'avait bien fait comprendre à ses parents. Mais comme d'habitude, ils ne l'écoutaient que lorsqu'ils en avaient envie, et son avis sur cette question était donc définitivement passé à la trappe.

Finalement, la petite voiture pleine à craquer arriva dans un petit village. Une route principale qui le transperçait, des maisons disposées de chaque côté de la route, un supermarché, une banque, et quelque chose qui ressemblait à une école.

Bienvenue chez toi, pensa lugubrement Tino, qui se demandait déjà comment il n'allait pas mourir d'ennui ici. Pire encore, le soleil ne se levait jamais complètement dans cette période de l'année. Il restait bas dans le ciel, conférant une lueur de « fin d'après-midi » à toutes les heures de la journée.

Ses parents garèrent la voiture devant une maison qui devait probablement être celle du maire de la ville, Tino s'étira et sortit sans se presser de la voiture. Evidemment, il faisait froid. Il serra son manteau un peu plus contre lui et suivit ses parents qui étaient déjà sous le porche de la maison.

Le maire, ou plutôt, la maire, était une femme charmante d'une cinquantaine d'année. Elle les accueilla chaleureusement, leur offrit une tasse de thé – que Tino avala de mauvais cœur – et leur donna les clefs de la maison qu'ils allaient habiter.

En sortant de chez elle, sa mère essaya de lui remonter le moral en insistant sur la gentillesse des suédois de la région. Mais Tino était intimement persuadé qu'ils n'agissaient ainsi que par calcul, et de toute façon, on aurait pu lui présenter le Père Noël qu'il l'aurait trouvé antipathique.

Leur nouvelle maison, bâtie dans le style suédois le plus pur – de couleur rouge et fenêtres agrémentées de bords blancs - était beaucoup plus grande que le petit appartement dans lequel ils vivaient à Helsinki, et Tino dut bien se forcer d'admettre que de ce côté là, en tout cas, il gagnait au change. Un grand salon, une cuisine ainsi qu'une salle à manger en plus de deux salles de bain et de trois chambres, jamais le jeune homme n'aurait pu espéré vivre dans une maison d'une telle taille en Finlande.

Sa chambre comportait deux grandes fenêtres qui donnaient sur une forêt dont les couleurs déjà automnales donnaient l'impression qu'elle s'embrasait. Tino détourna les yeux : d'accord, c'était beau. D'accord, il vivait dans une belle et confortable maison.

Mais c'était bien les deux seuls avantages de vivre dans un endroit pareil.

Ils attendirent longtemps le camion rempli de leurs meubles, qui arriva tard le soir. Tino, fatigué par le voyage trouva la perspective de devoir décharger des tonnes et des tonnes de carton aussi réjouissante que d'aller faire un tour en forêt à deux heures du matin. Et pourtant, sa mère ne lui laissa pas le choix.

À trois heures du matin, il se laissa tomber contre son matelas, posé provisoirement dans un coin de sa chambre. Le lendemain s'annonçait être un jour tout aussi chargé.

Il s'avéra bien vite qu'ils étaient la nouvelle attraction du village. La famille finlandaise arrivant de la capitale, avait forcément des tonnes de choses à dire. Les personnes âgées défilèrent devant leur porte, apportant avec elles ragots et racontars sur les unes et les autres. Mais l'une d'entre elle, qui ne semblait pourtant pas plus vieille que cinquante-cinq ans, aborda un sujet que les autre avaient soigneusement évité. Peut-être était-ce parce qu'elle venait de Stockholm, et donc que son esprit était plus ouvert que les lapons d'origine ? Ou alors parce qu'elle avait des mœurs « soit-disant » plus libres ? Quoi qu'il en soit, elle se pencha vers sa mère, alors qu'il rangeait les livres dans la bibliothèque qu'il venait de monter. Et il ne put s'empêcher de tendre l'oreille :
« - J'imagine que personne ne vous en a parlé… »

Mme Mortensen, avait dans le regard l'éclat réjouissant des personnes qui vont divulguer une affaire extrêmement intéressante, et Tino tendit automatique l'oreille.

« - La famille Oxenstierna… Ils vivent dans une énorme villa à l'écart du village, cinq garçons… On ne sait pas vraiment quelle relation ils entretiennent mais… »

Tino arrêta d'écouter. Si ça, c'était la plus grosse info de la région, il était plus que probable que ses prédictions soient fondées.

Il allait mourir d'ennui.


MERCI, aux gens qui ont lu cette introduction et MERCI à ceux qui laisseraient une review! :D