Une île quelque part dans l'océan indien

Duo Maxwell, 21 ans, consultant en explosifs et infiltration pour les Preventers depuis la signature de la paix, il y avait maintenant quatre ans. Egalement écrivain et artiste à ses heures perdues, personne à part un certain PDG de la Winner Corp n'était au courant de son lieu de retraite.

- Dring…Dring…Dring…

Un râle sortant de sous une couette quelque part dans l'amoncellement d'une chambre se fit entendre.

- Dring…Dring…Dring…

Une main sortit difficilement de l'abri chaud et confortable. Elle tâtonna prés de ce qui semblait être un cadavre de réveil poser sur une table de nuit. La main trouva enfin le trouble grasse matinée. Elle s'en empara et disparue de nouveau sous les couvertures.

- Quatre, j'espère que s'est vraiment important, annonça Duo très énervé qu'on le dérange durant l'une de ses rares grasses matinées.

- Duo, j'ai… on a besoin de ton aide…, celui-ci semblait inquiet, assez pour que l'américain se réveille enfin complètement.

- Quatre, qu'est ce qui ce passe ? demanda-t-il en se redressant.

- Heero a disparu.

La nouvelle étonna un peu Duo, cependant connaissant Quatre, il devait sûrement trop s'inquiéter comme pendant la guerre surtout quand il s'agissait du plus suicidaire du groupe.

- Depuis combien de temps ? demanda-t-il par acquis de conscience.

- Ca va faire un an qu'il est parti pour la forêt amazonienne. Sa mission devait durer seulement quelques semaines. Une a envoyé une équipe à sa recherche. Apparemment la mission a bien été remplie mais plus aucune trace de lui.

Quatre était nerveux. Il savait bien que Duo refusait de quitter son île, il avait même perdu le contact avec tout le monde. Toutefois la situation était vraiment critique et il ne savait plus vers qui se tourné. Plus le temps passait moins il avait de chance de retrouver les soldat parfait. Duo était son dernier espoir. Il mettrait tous ses talents de diplomate à l'œuvre pour obtenir son aide, s'il le fallait.

- Peut-être qu'il en a eut marre et qu'il s'est enfin tiré, proposa l'américain pour qui la perspective semblait séduisante. Cependant il du reconnaître que cela dépassait l'attitude habituelle du soldat parfait.

- Duo, ce n'est pas le moment de plaisanter ! Quatre semblait vraiment inquiet.

- Pourquoi me demander mon aide ?

- Wufei et Trowa sont déjà aller sur place mais ils n'ont rien trouver. Ils viennent juste de rentrer bredouille après plusieurs mois. J'ai moi-même mis pas mal de personnes sur le coup mais sans résultat. Une compte le déclarer disparu en mission. Tu es mon dernier espoir.

- En quoi cela me concerne-t-il ?

Duo était de plus en plus perplexe. Si tout le monde avait échoué c'est que le japonais ne voulait pas être retrouvé. Peut-être même était-il mort dévoré par une quelconque bêtes féroces. Il sentit son cœur se serré brusquement à cette idée. Cela faisait quatre ans qu'il s'était définitivement éloigné du perfect soldier qui n'avait fait que l'ignorer pendant la guerre. Même après la signature il ne lui avait pas adressé un seul regard. Le japonais ne s'était même pas inquiété de ne plus avoir de nouvelles de l'ex-pilote 02. Pourtant dans son cœur l'image de son ancien coéquipier était toujours brûlante. L'américain avait compris pendant la guerre qu'il était tombé amoureux de celui qu'il appelait le glaçon. Cependant celui-ci formait apparemment déjà un couple avec Relena ou était en passe de le former. Même après la guerre ces deux-là étaient toujours fourrés ensemble. Le jeune homme n'en voulait pas à Relena, elle aimait Heero, cela se voyait. De plus la malédiction du Shinigami avait toujours fait du mal à ceux auxquels il tenait. Mieux valait donc s'effacer tranquillement sur une île paradisiaque qu'il avait put acheter et aménager grâce à la prime de fin de guerre et surtout les fonds d'Oz détournés par ses soins pendant celle-ci. Seul Quatre était au courant de la provenance de l'argent, en fait c'était le seul à avoir garder le contact en forçant la main à l'américain. Il ne l'avait pas encouragé mais n'avait rien dit, se contentant de lui rendre visite le plus souvent possible. A vrai dire rarement, à cause de ses obligations de PDG de la Winner Corp.

- Duo, il n'y a que toi qui puisses le retrouver. Il n'y a que toi qui le connaisses assez.

- Alors c'est qu'il ne veut pas qu'on le retrouve. Et puis tu te trompes, Relena le connaît forcement mieux que moi.

- Pourquoi ?

Quatre fut très étonné de cette remarque.

- Bas…ils sortent ensemble.

- Je ne sais pas qui t'as dit cela mais ce n'est pas possible. Relena a déjà un fiancé et ce n'est pas Heero, croit moi. Tu n'as pas reçu le faire-part de mariage ?

Le cœur de Duo fit un bond.

- Peut-être…j'en sais rien…c'est le bordel ici…

- Duo, s'il-te plaît je te demande de le retrouver. Il fait parti de notre famille.

- Rrrrra…d'accords…mais je promets rien.

- Je t'envois un jet, il sera là dans quelques heures.

- Mouais…à plus Quatre.

- Bonne chance Duo.

Ce qui aurait du être une nouvelle semaine tranquille et solitaire pour notre robinson crusoë des temps modernes prit une tournure pour le moins étonnante. Duo eut à peine le temps de retrouver ses affaires dans le fouillis de sa maison que le jet atterrissait. Heureusement l'île était assez longue pour accueillir une piste d'atterrissage.

L'américain prévint le couple de retraités, vivant sur une île quasiment collée à la sienne, qu'il s'absentait pour une durée indéterminée. Ceux-ci, le considérant un peu comme le fils qu'ils n'avaient jamais eut, lui souhaitèrent bon voyage.

En a peine deux heures, l'ancien pilote du Deathcyte était passé d'une grasse matinée avancée à la chaleur moite et étouffante de la forêt amazonienne. Le pilote du jet lui avait fournit le matériel que Quatre lui envoyait. A savoir un téléphone satellite, une balise de repérage, un GPS à batterie solaire, des cartes plus ou moins détaillées et surtout tous les détails de la mission du japonais.

Celui-ci n'avait rien fait de moins que démanteler tout un réseau de drogue au cœur de la forêt.

- Dans quoi tu t'es encore fourré Heero ? Demanda-t-il en fronçant les sourcils.

Le natté revint évidement sur les anciennes plantations de drogues. Celles-ci avaient déjà été passées au peigne fin et il n'y avait plus grand-chose à en tiré sinon que la mission avait parfaitement été réussie. C'était du soldat parfait qu'on parlait après tout.

Alors que l'américain feuilletait dans un soupir résigné les informations mises à sa disposition, un mouvement attira son regard. Une panthère noire l'observait depuis l'orée de la forêt. Les yeux de celle-ci semblaient de couleur améthyste aux lueurs du soleil déclinant, rappelant les prunelles de l'américain.

Tous deux se fixèrent calmement pendant quelques minutes. Puis sans raison apparente l'animal se retourna et s'enfonça dans la forêt. L'ultime battement du bout de la queue entièrement noire décida le jeune homme à la suivre.

Après tout il n'y avait rien d'autre à faire, sinon suivre son instinct.

La panthère l'emmena tranquillement à travers la forêt jusqu'à ce qui semblait des ruines de temples incas. Alors que Duo contemplait le magnifique paysage, l'animal s'éclipsa aussi brusquement qu'il était apparu.

L'ex-pilote de Gundam se demandait pourquoi il avait atterrit ici. A part la vue du site probablement inconnu car ne figurant sur aucune carte, il n'y avait rien d'intéressant.

Dans un soupir il s'assit sur une pierre surplombant la vallée et entreprit de contempler la vallée. Puis il contenta enfin son bruyant estomac. Alors qu'il finissait tranquillement son sandwich, Duo faillit s'étouffer avec le dernier morceau.

Là, devant lui, venait de sortir des fourrés un homme à demi nu accompagné d'une panthère. La même qui l'avait emmenée ici semblait-il. Il n'y avait aucun doute. Cet homme à l'allure de tarzan japanisé était forcement Heero. Si les yeux de Duo auraient put se méprendre, son cœur le savait avec certitude.

Pourtant il ne fit aucun geste, ne prononça aucune parole.

L'homme sauvage était intrigué. Son compagnon de chasse l'avait emmené vers la vallée aux pierres et un être de même allure que lui y était présent. Celui-ci les repéra aussitôt qu'ils furent à découvert. Pourtant il ne fit aucun geste, n'adoptant même pas de position défensive.

L'homme était très curieux. Son compagnon lui avait fait comprendre qu'il ne fallait pas approcher les bipèdes blancs car ils étaient dangereux. Cependant il l'avait quand même mené à celui-ci. Il s'approcha donc doucement humant l'odeur de l'inconnu. Celle-ci semblait éveillée un écho dans son esprit. Il ne savait pas ce que c'était mais il aimait bien. Ainsi décida-t-il que ce bipède-là était intéressant. Aussi s'approcha-t-il jusqu'à pouvoir le toucher.

Duo avait bien vu Heero se rapprocher doucement comme s'il se méfiait de lui. Il semblait n'avoir garder aucun souvenir de son ancienne vie. Pas étonnant que les autres ne l'avaient pas trouver. Il ne s'était tout simplement pas montrer par méfiance.

L'homme sauvage était légèrement excité. Il se demandait bien pourquoi le bipède ne bougeait pas et se contentait de l'observer. Il s'enhardit à approcher sa main de l'étrange chevelure donc était paré le jeune homme : une longue et épaisse natte couleur caramel. Elle était douce au toucher et bien qu'il semblait que cela lui évoquait quelque chose à l'esprit il ne s'en souvenait pas. Toutefois le bipède devint de plus en plus intéressant.

Le japonais jeta un coup d'œil à son compagnon de chasse, qui l'avait recueillit et aidé, pour lui faire comprendre qu'il pouvait le laisser. Il se sentait capable de se défendre et de toute façon le bipède ne semblait pas agressif.

- Heero…tu m'as manqué…ne put s'empêcher de dire Duo avec un petit sourire. Son premier vrai sourire depuis quatre ans.

L'homme le regarda étrangement et posa ses doigts sur la bouche de l'américain, mimant lui-même le mouvement des lèvres. Apparemment il ne semblait pas se rappeler de sa propre capacité à s'exprimer ou bien sa voix s'était éteinte pour cause de non utilisation pendant un an.

Duo avait fermé les yeux. Sentir ces doigts sur ses lèvres, c'était comme s'abreuver après plusieurs jours dans le désert. Il ne put d'ailleurs s'empêcher de mordiller légèrement le bout des doigts curieux.

Heero étonné de cette sensation retira d'abords ses doigts. Cependant il les replaça quelques secondes plus tard regardant l'américain avec insistance. Celui-ci s'exécuta et se mit à lécher gentiment le bout des doigts de l'asiatique. Un sourire franc, que Duo ne lui avait jamais vus auparavant, apparus sur le visage du japonais. Apparemment il appréciait le traitement.

L'américain se demandait ce qui avait bien put lui arriver. Il s'interrogeait surtout sur la façon dont il pouvait amener Heero à le suivre pour le ramener chez lui. Quatre lui trouverait sûrement toute une batterie de spécialistes près à l'aider à redevenir ce qu'il était ou du moins à se responsabiliser. Duo espérait pouvoir le garder égoïstement avec lui et rentrer ensemble sur son île. Après tout, même s'il ne redevenait pas le parfait soldat, Heero restait Heero et il l'aimerait toujours.

L'homme sauvage après avoir longuement apprécier le traitement décida qu'il était temps de bouger. Il mena sa nouvelle trouvaille à travers la vallée, lui faisant visiter son repaire. Bien qu'ils ne parlaient pas, les deux anciens coéquipiers se comprenaient par de simples regards.

Comme la nuit tombait, le japonais emmena son nouveau compagnon vers sa tanière. Celle-ci cachée derrière un rideau de plantes luxuriantes semblait accueillante. Un petit ruisseau la traversait en son centre, maintenant la caverne dans une fraîcheur bienvenue. Dans un coin, un tas de feuilles de bananiers géants et de peaux de bêtes semblait composé une couche confortable.

Après avoir écarter le rideau cachant son antre, l'homme prit la main de son compagnon et l'entraîna vers la couche avec un regard encourageant. Duo eut alors un doute. Le japonais semblait avoir adopté le même comportement qu'un animal. Pourquoi l'amènerait-il alors pour dormir ensemble dans ce qui semblait être sa tanière ? L'ancien pilote du Deathcyte espérait se tromper mais la suite allait lui donner raison.

Avec précaution l'homme fit asseoir son compagnon au milieu du nid de peaux. Le regard de désir et de tendresse qu'il lui adressa confirma à l'américain ce qu'il avait présumé. Heero l'avait ramené en temps que femelle et paraissait vouloir s'accoupler dès maintenant.

Bien que dans un autre contexte l'américain aurait sûrement éclaté de rire ou même profiter de la situation, l'hésitation le prit. Comment devait-il réagir ?

Heero voyant son trouble, s'était abaissé à sa hauteur lui prenant la main. Il se mit alors lui-même à faire subir à son compagnon les mêmes sensations qu'il avait éprouvé plus tôt dans la vallée. Duo, qui pourtant avait prit bien garde à ne pas tomber dans la frustration du au manque de rapport, sentit un désir grandissant enflammé son corps. Dans un dernier élan de lucidité il tenta de se justifier en se disant que l'accouplement donnerait une bonne raison à son japonais de le suivre. Puis il se laissa enfin emporté par ses envies.

L'homme, voyant qu'il avait enfin acquit la confiance totale de son compagnon, se redressa. Tandis que le natté l'observait attentivement, Heero, sans pudeur, se déshabilla rapidement. Il se mit ensuite à lui grimper dessus dans la ferme intention de lui faire subir le même traitement.

Bien sur le japonais eut un peu de mal à retirer tout l'équipement de son compagnon. Si celui-ci ne l'avait pas aidé il aurait sans doute tout arraché. Il sentait un besoin irrésistible de le toucher, le faire gémir et s'unir à lui. Comme s'il avait attendu se moment depuis bien des années déjà.

L'homme ne fut pas brutal, il fit gémir son compagnon en le touchant. Il aimait particulièrement les petits boutons de chairs qui lorsqu'il les mordillait faisaient toujours gémir son beau partenaire. Celui-ci ne cessait d'émettre un son :

- Heero…

Le japonais découvrit également, grâce à son compagnon, qu'il aimait bien caresser la langue de l'autre avec la sienne. Cependant malgré ses attouchements tendres et quelque peu maladroits, l'acte en lui-même fut plutôt douloureux pour Duo. Heero l'avait pris assez brusquement, sans aucune préparation. Il s'accouplait comme l'aurait fait n'importe quelle bête. L'américain ne regretta pas mais ne put empêcher quelques larmes de douleur de s'échappées de ses paupières clauses. Heureusement qu'il n'était pas vierge sinon la douleur aurait été bien pire.

L'homme fut émerveillé des sensations qu'il ressentait. Son compagnon était si chaud, si étroit. Il fut un peu inquiet des larmes qu'il aperçu et se pencha en avant pour reprendre les attouchements commencer plus tôt. Il s'enhardit même à caresser le membre de son compagnon lui donnant le même rythme que ses puissants coups de reins.

Malgré un début sec et brutal, le natté ne tarda pas à ressentir les effets des poussées toujours plus importants donnés sur sa prostate. Bientôt il put exprimé librement son désir, maintenant fermement le japonais contre lui d'une main, l'autre sur ces fesses, pressant le rythme.

Les cris de l'américain attisèrent le désir de l'homme qui augmenta encore un plus son rythme. Leur deux corps nus se couvrirent rapidement de sueurs et l'extase fut atteinte ensemble dans une dernière poussée. Heero se retira de son compagnon et ils s'endormir tout deux noyés au creux du nids douillets dans une caverne au fin fond de la forêt amazonienne.

Le lendemain matin, alors que les lueurs de l'aube tentaient vainement de traversées l'épais rideau de végétation protégeant leur antre, un téléphone sonna.

Le réveil de l'américain fut assez douloureux. Ses reins le faisaient souffrir. Mais il était tellement bien entouré par des bras puissants et protecteurs, collés à un torse robuste et chaud, bien callé dans un nid soyeux. Cependant la sonnerie ne semblait pas vouloir lui laisser de répit aussi il chercha ce maudit téléphone parmi son tas de vêtements en s'asseyant au bord du nid. Le japonais toujours allongé semblait encore dormir mais se rapprocha tout de même de son compagnon, passant un bras en travers de sa taille.

Duo souris à cette marque de tendresse matinale inattendue de la part de l'ex-glaçon. Puis il décrocha enfin.

- Oui

- Duo ! Tu as trouvé Heero ? Quatre semblait au bord de la panique.

- Bonjour Quatre. Moi aussi je suis content de t'entendre.

- Duo, je m'inquiète vraiment.

- Bien sûr que je l'ai retrouver.

Heero commençai discrètement à lécher le bas du dos de l'américain.

- Il est même au meilleur de sa forme je dirai, ajouta le natté avec un sourire taquin.

- Ah ! Très bien alors je t'envois un jet, il sera là dans une demi-heure. L'arabe était soulagé.

- Pour aller où ? Demanda Duo qui sentait que les ennuis allaient commencés.

- Vous allez venir chez moi. Trowa et moi serions ravis de vous héberger quelque temps.

- Quatre ! Il est hors de question que je réapparaisse dans la société. Non merci !

- Mais Duo… protesta le blond déçu.

- Non, désoler Quatre, Miss sourcils d'enfer à voulue ruiner ma réputation et bien elle y est arrivée au delà de ses espérances. Je ne remettrais plus jamais les pieds à Sank…

- Mais le jet passera quand même par Sank, il doit déposer Heero…

- Très bien mais je ne sortirai pas et je rentre immédiatement chez moi après !

Heero, voyant que l'étrange appareil semblait énervé son compagnon, s'en emparât et le jeta au loin. Malheureusement celui-ci fut emporté sous terre par le petit ruisseau traversant la grotte. Maintenant Duo n'avait plus le choix. S'il voulait rentrer chez lui, il lui fallait convaincre le japonais de le suivre.

Celui-ci voulait apparemment prolonger leur nuit. Il entraîna Duo sur lui au centre du nid, lui caressant le dos en l'embrassant.

- Hee-chan qu'est-ce que t'es mignon comme ça, lui dit l'américain en relevant les mèches indomptables du nippon. J'aimerai bien te garder pour toujours…

Ses lèvres furent happées et il ne put continuer son monologue. Duo se demanda un instant comment allait réagir Heero lorsqu'il redeviendrait lui-même et qu'il se souviendrait de leurs ébats.

Mais peu importe, ils leur restaient moins d'une demi-heure pour retourner à la piste d'atterrissage. Il fallait se dépêcher. Duo inversa alors leur position.

L'américain, tout en surplombant son ex-coéquipier, l'embrassa dans le cou en frottant langoureusement leurs deux virilités. Heero ne chercha pas à reprendre la domination mais se laissa aller jusqu'à la délivrance avec son compagnon.

Tandis que l'homme reprenait peu à peu ses esprits, il vit son compagnon faire un brin de toilette puis s'habiller tout en rassemblant ses affaires. Il se releva rapidement, alarmé.

- Duo…sa voix était rauque et éteinte de ne pas avoir été utilisée depuis si longtemps.

Son compagnon s'approcha immédiatement de lui, un grand sourire sur les lèvres. Il lui prit le visage entre ses deux mains.

- Ne t'inquiètes pas Hee-chan. On va partir ensemble. Je te promets de ne pas te laisser ici.

Heero, bien qu'il ait parler pour la première fois, ne semblait toujours pas avoir retrouver la mémoire. Il prit son compagnon dans ses bras, le serrant contre son torse. Il avait compris depuis longtemps qu'il était différent des animaux dans la jungle, qu'il n'appartenait pas vraiment à ce monde. Aussi fit-il confiance à son compagnon. Il le suivit sans hésiter.

Duo l'aida à mettre au moins des sous-vêtements et un short, histoire de ne pas effrayer la population. Il était heureux qu'Heero ait décidé de le suivre sans qu'il n'ait besoin d'insister. Toutefois il ressentait déjà la tristesse enfermer son cœur dans un étau à l'idée qu'il allait devoir l'abandonner bientôt.

Main dans la main, guidé par son GPS, Duo les ramena vers la piste d'atterrissage. L'avion était déjà là. Heero s'émerveilla calmement de toutes les nouvelles choses qu'il voyait autour de lui. Mais ne voulant lâcher pour rien au monde la main de son compagnon, il se contenta d'observer de loin. Il était hors de question d'être séparés.

Duo le trouvait absolument craquant dans son petit short kaki légèrement trop serré pour lui. Son torse était encore plus musclé que la dernière fois qu'il l'avait vu. Ses cheveux n'ayant pas été coupés depuis un an lui retombaient dans le cou et devant les yeux. Ceux-ci avaient perdus leur éclat glacial et arboraient maintenant de petites étincelles de bonheur.

En définitif même avec sa silhouette bien bâtie dégageant une force animale, la tendresse qu'affichait Heero pour lui-même lui renvoyait une image de protection et d'affection.

Ils montèrent ensemble dans l'avion sous le regard intrigué du pilote. Celui-ci avait déjà rencontré Heero par le passé mais avait du mal à dire si c'était vraiment la même personne. En fait il n'y avait bien que Duo pour le reconnaître au premier coup d'œil.

Dans l'avion l'américain somnola la majeure partie du trajet dans les bras d'Heero qui lui observait fasciné le paysage par le hublot. Ils échangèrent de temps en temps quelques caresses ou baisers sans aller plus loin.

Deux heures plus tard le jet se pausa enfin sur une des pistes de Sank. Quatre, Trowa et Wufei qui les attendaient montèrent sans attendre à bord de l'appareil. Quelle ne fut pas leur surprise lorsqu'ils virent Duo endormi dans les bras d'Heero qui lui caressait tendrement la joue.

- Heu…c'est bien toi Heero ? demanda Quatre pas sûr de reconnaître le japonais qui ressemblait beaucoup à un homme des bois.

Réveillé par la question de quatre, Duo ouvrit les yeux. Il fit un sourire à son japonais qui se pencha sur lui pour l'embrassé. Leur trois amis en restèrent bouche bée.

- Hey les gars, vous allez finir par gober les mouches vous savez, leur dit Duo, un magnifique sourire aux lèvres.

- C'est…plutôt inattendu, intervint Quatre.

- Ouais on peut dire ça. Duo se releva enfin, suivit d'Heero qui lui prit la main et resta derrière lui. Bon bas je vous l'ais ramené, ça vous suffit pas ?

- Tu ne trouves pas qu'il est…heu comment dire…

- Bizarre, compléta le chinois.

- Je sais pas, je l'ais trouver jouant les tarzans dans la jungle. Il a l'air de ne pas se rappeler qu'il est et il n'a prononcé qu'un mot. Enfin avant ce n'était pas vraiment mieux, alors…Duo haussa les épaules.

-Il a l'air de bien t'aimer, tu devrais nous aider à le guérir. Et à le tenir aussi pensa le chinois.

- J'ai dis que je ne sortais pas de l'appareil !

- Mais Duo…

- Sa suffit, j'ai fait ce que tu m'as demandé Quatre. Maintenant je n'ai plus de compte à ne rendre à personne… Vous…

Duo fut brusquement coupé par le japonais qui, le prenant par l'épaule, le tira en arrière se plaçant devant lui. Son regard avait retrouvé sa lueur glaciale de l'époque de la guerre. Il défiait quiconque de s'approcher de son compagnon. Wufei s'approcha tout de même, voulant poser une main sur l'épaule de l'ex-pilote de Wings.

- Heero qu'est-ce qui te prends ? Tu devrais venir avec nous…

Celui-ci envoya balader la main avant même qu'elle le touche. Il recula légèrement, s'assurant que son compagnon était bien à l'abri.

- Heu… Duo… Je n'ai pas l'impression qu'il va venir bien gentiment avec nous, fit remarquer Quatre, qui s'était rapproché de Trowa. Qu'est-ce qui s'est passé ?

- Je pense qu'il me prend pour sa femelle, alors il ne veut pas me lâcher ni que les autres m'approchent de trop prêt.

- Mais enfin… vous…

- Ouais Quatre. On l'a fait mais je ne pense pas que lorsque le soldat parfait se réveillera, il appréciera. De toute façon là, il se comporte comme un animal. Je suis le premier humain à l'avoir approché. Si ça n'avait pas été moi, ça aurait été quelqu'un d'autre, fit remarquer l'américain avec une pointe d'amertume dans la voix.

Quatre pensait autre chose. Surtout depuis qu'il avait eut l'occasion de discuter un peu entre deux missions avec le japonais à propos d'un certain natté. Mais il ne dit rien, Duo n'était pas d'humeur à se faire contredire. Peut être aborderait-il le sujet plus tard.

- Très bien, on va l'endormir pour pouvoir le débarquer, annonça-t-il. Tu es sûr que tu ne veux pas le garder avec toi ?

- Bien sûr que j'aimerai le garder avec moi, lui répondit Duo avec un sourire triste. Heero ne m'aurait jamais laissé le toucher comme ça. Il mit ses bras autour de la taille de son homme. Mais c'est égoïste, je n'ai pas le droit de l'obliger à rester comme ça.

Les trois ex-pilotes acquiescèrent sous les arguments de l'américain, même s'ils n'approuvaient pas. Pour eux il était clair qu'Heero était attaché à Duo et à personne d'autre. Il n'aurait sûrement pas accepté n'importe qui. La preuve, seul le natté avait été capable de le retrouver et en seulement une journée, alors qu'eux-mêmes avaient ratissé le moindre centimètre carré de forêt pendant des mois sans trouver aucune trace du japonais.

On fit venir un pistolet tranquillisant. Le brun fut touché en voulant protéger son compagnon, il s'endormit dans les bras de celui-ci.

- Je suis désoler Hee-chan, lui avoua Duo avant que ses yeux bleu colbats ne se referment complètement. Celui-ci lui caressa la joue une dernière fois avant de s'endormir pour de bon.

A peine Heero fut-il transféré dans un hôpital de la Winner Corp que Duo s'envolait en direction de son île.

- Tout ceci aura été un très beau rêve, murmura l'américain en regardant la Terre par le hublot. Merci Heero. Une seule larme coula sur sa joue, aussitôt effacée.

Sa vie reprit calmement son court sur son île. Il écrivit enfin plusieurs romans qu'il avait imaginé il y avait un moment déjà. Ceux-ci remportèrent même un succès inattendu, ils furent heureusement vendus sous un pseudonyme. Duo peignit également plusieurs tableaux dont il en offrit un à ses parents « adoptifs » ravis. Mais son chef-d'œuvre fut affiché dans sa chambre face à son lit.

Le tableau représentait la première vision d'Heero qu'il avait eut dans la jungle. Ce dernier sortait à peine de la végétation luxuriante, à moitié nu, accompagné d'une panthère noire. Le natté savait qu'il se faisait du mal en contemplant ce tableau tous les matins au réveil mais il n'avait pu se résoudre à le vendre.

Pendant les mois qui suivirent son retour, il entreprit de ranger sa maison pour la première fois depuis son installation. Il finit même par l'agrandir, ajoutant quelques pièces supplémentaires comme une chambre d'amis et un atelier de peinture, aidé par ses quelques voisins. Il agrandit également sa réserve d'eau, installa un petit potager et se creusa la piscine qu'il avait imaginé lorsqu'il était tombé amoureux de cette île. Cet archipel d'îles paradisiaques entourées d'un lagon bleu turquoise avait été créé artificiellement à la fin de la guerre. La plupart de ses voisins résidant à l'année était de riches propriétaires ou hommes d'affaires très doués, qui lassé de la guerre et des faux semblants de la finances s'était retirés du monde pour vivre paisiblement sans être dérangé. Duo avait apprit à les connaître sans pour autant devenir intime. Ici chacun vivait sa vie de la manière qui l'entendait.

L'américain, tout à ses travaux, avait l'impression d'avoir été libérer d'un poids. Il pouvant enfin réaliser tout les projets qui lui tenaient à cœur et qu'il avait toujours repoussés à plus tard. Il se sentait libre de vivre heureux pour la première fois de sa vie. Bien sûr sans Heero il savait que son bonheur ne serait jamais total et ce ne serait pas les quelques rencontres qu'il avait fait qui pourrait remplacer celui-ci. D'ailleurs il ne s'était jamais engagé dans une relation de plus de quelques nuits. Cependant depuis son retour de la forêt amazonienne il avait carrément arrêté de fréquenté des hommes pour des relations autres que simplement amicales.

Toutefois, exactement quatre mois après son retour, par une nuit d'orages tropicaux, il reçut un appel désespéré de Quatre.

- Allo ? répondit-il sachant que peu de personnes pouvaient appelé à cette heure.

- Duo, c'est Quatre…la voix de l'arabe semblait à la fois inquiète et pleine d'espoir.

- Ah, salut Quatre. Comment ça va ? L'américain se doutait déjà de la réponse. Son cœur se serra à l'idée qu'il soit arrivé quelque chose à Heero.

- Moi ça ira, je t'appel pour Heero…

- Ah ?

- Il ne va pas bien du tout…Quatre semblait chercher ses mots.

- Le traitement de fonctionne pas ? Duo était de plus en plus angoissé.

- Pas autant que nous l'avions espérer, il recommence à parler un peu, quelques brides de souvenirs lui sont revenues mais sans plus…

- Bas c'est déjà un début ? Le natté ne voyait pas pourquoi Quatre s'inquiétait autant. A moins que le japonais se soit de nouveau enfuit ?

- Oui c'est vrai, mais le problème c'est que depuis quelques jours il refuse toute nourriture. Il ne veut plus rien faire. Pire, il est même en train de régresser. Il ne prononce plus qu'un seul mot, ton nom.

- … Duo ne savait pas s'il devait se réjouir ou pas.

- Si nous ne t'emmenons pas à lui, il va finir par se laisser mourir. Les paroles de l'arabe prenaient un accent de panique.

- Mais enfin ça n'a pas de sens… Il était indécis. Qu'est-ce que tout cela signifiait ?

- Duo, il nous a bien fait comprendre que si nous t'avions fait du mal il nous tuerait sans hésiter. S'il nous a laissé l'approché c'est uniquement parce que tu nous a fait confiance lorsque nous étions dans l'avion. Il est très attaché à toi, bien plus que par simples pulsions. Crois moi mon empathie ne m'a jamais trompé. Il faut que tu viennes… Le blond prononça cette dernière phrase d'une petite voix, connaissant déjà la réponse.

- Quatre, je ne viendrai pas, répondit d'un ton ferme le natté.

- Mais il…

- Je ne le laisserai pas mourir. Il n'a qu'à venir s'installer chez moi. Tu n'auras qu'à me dire quel traitement il suivait.

- C'est dangereux ! Duo, tu n'as pas les compétences, ni le matériel… En son fort intérieur l'arabe avait déjà cédé. Cela semblait malgré tout la meilleur solution.

- Quatre… Duo ne reviendrai pas sur sa décision, il en était sûr. Passe le moi.

- Mais… Son ami était à cour d'argument.

- Quatre.

- Ok

Le petit blond en costume cravate beige tendit alors son téléphone portable à un Heero au regard glacial qui ne l'avait pas quitté des yeux, trépignant d'impatience à chaque fois qu'il prononçait le nom de Duo. Celui-ci lui arracha presque l'appareil de doigts et le mit contre son oreille imitant ce qu'il l'avait vu faire.

-Heero, c'est moi…

- Duo. Le japonais affichait son premier sourire depuis des mois. L'arabe comprit enfin que Duo avait raison. Peut importe le traitement, c'était de l'américain et de son amour que le brun avait besoin.

- Heero, écoutes moi bien. Tu vas reprendre l'avion comme la dernière fois où l'on était tout les deux. Tu te souviens ? Le natté sentit son cœur bondir. Il allait le revoir. Ils allaient vivre ensemble. C'était comme si toute sa vie venait juste de commencer et son avenir s'ouvrait enfin devant lui.

Le japonais hocha de la tête, ignorant que Duo ne pouvait le voir. Mais celui-ci semblait relié à son amant par un lien bien plus fort qu'un simple téléphone. Il continua :

- Bien, alors tu vas suivre Quatre. Tu peux lui faire confiance, ne t'inquiètes pas. Il va t'emmener dans l'avion. Ensuite tu restes bien calme dedans. Je te promets que je serais là à ton arrivée, d'accord ? La voix du natté était cassée par l'émotion. Le japonais le sentit et son visage s'assombri tandis que son désir de rejoindre son compagnon grandissait encore plus. On va être ensemble, je ne t'abandonnerai plus, je te le promets !

- Duo…

Le japonais était heureux et impatient. Il allait revoir son compagnon et rester avec lui. Il se promit de ne plus jamais en être séparé. Même les étranges souvenirs qui lui revenaient parfois n'avaient plus vraiment d'importance sinon pour lui rappelés que son compagnon avait toujours été au centre de ses préoccupations.

- Rends le téléphone à Quatre, s'il te plaît Hee-chan. Celui-ci s'exécuta sentait une douce chaleur l'envahir à l'écoute de son surnom que seul son compagnon utilisait. Quant à ce dernier il avait enfin put retrouvé le contrôle de ses émotions.

- Quatre, tu dois tout de suite le faire embarqué pour mon île. Peut importe le traitement, tu me le fera parvenir plus tard. Je veux qu'il soit là dans moins de deux heures. Sa voix était plus ferme qu'elle ne l'avait jamais été.

- D'accord, je te l'envois… Et merci Duo, je crois qu'il n'y a que toi qui puisses le rendre heureux.

- C'est lui qui me rend heureux Quatre. Désoler d'avoir été aussi rude. Je te souhaite bonne chance avec Trowa. Le ton de l'américain s'était enfin adoucit. Il était enfin serein.

L'arabe, tout rouge, raccrocha. Heero était déjà debout près de la porte verrouillée de sa chambre, attendait avec impatience qu'il daigne enfin lui ouvrir. Il semblait même près à enfoncer celle-ci si cela pouvait réduire le temps qui le séparait de Duo. A peine Quatre eut-il ouvert la porte que le japonais se précipita dehors, provoquant la panique parmi les infirmières qui croyaient que leur patient s'enfuyait une nouvelle fois. Le blond s'arrêta juste le temps de les rassurer puis couru à la suite du japonais jusqu'au tarmac. Là-bas Relena venait tout juste de descendra de son jet. Elle s'adressa au brun.

- Je vois que tu as retrouvé le moral, Heero, dit-elle avec une pointe de tristesse dans la voix. Tu vas le rejoindre c'est ça ?

Le japonais se contenta de la regarder sans rien dire. Ses yeux étaient de nouveau glacials et son instinct lui disait que cette femme était dangereuse.

- Oui, j'aurais du m'en douter. Vous étiez trop proches pour que cela ne soit que de l'amitié. Je suis désoler de t'avoir retenu aussi longtemps. Je te souhaite bonne chance Heero. Au revoir. J'espère que tu pourras me pardonner un jour.

Quatre arriva entre temps et entraîna Heero dans l'avion sans un regard pour la princesse. Il avait découvert récemment que la sordide réputation répandue par Dorothy sur l'ex-pilote du Deathscyte était en fait l'idée de Relena. Celle-ci avait tout fait pour retenir Heero même si elle avait finie par ce trouver un fiancé. A cause d'elle ses deux amis étaient restés longtemps sans pouvoir profiter du bonheur d'être ensemble. Le blond n'était pas encore sûr de pouvoir lui pardonner un jour.

Il attacha la ceinture du japonais puis descendit de l'appareil. L'arabe savait qu'il avait prit la bonne décision. Les sentiments de Heero n'avaient jamais été aussi paisibles qu'en cet instant. Même si le soldat parfait ne refaisait jamais surface ce n'était pas important. Il était sûr que Duo l'accepterait tel qu'il était.

Quatre suivit des yeux le jet s'éloignant dans le ciel. Il se sentait un peu coupable de ne pas être intervenu dès qu'il avait su que le japonais aimait autant qu'il était aimé même si celui-ci ne l'avait pas encore réalisé lui-même. Mais il n'avait pas voulu précipité les choses et gâcher leur chances de trouver le bonheur ensemble.

- Bonne chance Heero.

L'arabe rentra chez lui rapidement, décrochant immédiatement son téléphone. Cette fois il n'hésitera plus.

- Allo

- Trowa, il faut que je te dise quelque chose…

Duo était impatient, l'avion n'allait pas tarder. Il lui semblait d'ailleurs l'apercevoir au loin. Petit point grossissant rapidement dans un ciel bleu limpide. L'air se réchauffait petit à petit avec les premières lueurs du jour. Celui-ci était pur, lavé par les orages de la nuit. La nature elle-même semblait s'être parée pour accueillir le japonais.

Maintenant le natté savait pourquoi il avait enfin put entreprendre tous les travaux qu'il repoussait depuis des années. C'était tout simplement parce qu'il avait préparer sa maison pour l'accueillir lui, l'homme de sa vie.

- Heero, dépêche-toi, que je puisse te dire que je t'aime.

Lorsque l'avion atterrit enfin, à peine la porte fut ouverte par le pilote qu'Heero s'élançait déjà sur la piste, courant jusqu'à son compagnon. Celui-ci l'attendait, pieds nus dans le sable, en chemise et mini short blancs, un sourire immense sur les lèvres. Le japonais, arrivé à sa hauteur, le prit dans ses bras et le fit tourner dans les air, extrêmement heureux d'être enfin réunis. Il l'embrassa, le tenant toujours fermement entre ses bras. Il semblait ne plus vouloir le lâcher.

- Duo…dit-il en souriant.

- Hee-chan, qu'est-ce que tu m'as manqué. L'américain passa ses bras autour du cou de son amant. Il lui susurra à l'oreille : Hee-chan, je t'aime, ne me quittes plus d'accord.

Bien que ne comprenant pas encore tout à fait les mots, Heero répondit dans ce que semblait être sa langue natale.

- Aishiteru Duo.

Ce dernier, heureux au-delà des mots, les entraîna vers leur maison. Alors que le jet repartait pour Sank sans passager, les deux jeunes hommes entreprirent alors de se redécouvrir.