Hey Jude !
Résumé : Lily aime James, James aime Lily. Merveilleux. Jude aime Remus, mais Remus peut-il aimer Jude ? Chassé croisé amoureux dans les couloirs de l'école. Remus/OC
Rating : K+
NDA : Je sais, je sais. Le thème est vu et revu, MAIS ! La fin n'est peut-être pas celle à laquelle vous vous attendez. Enfin, j'espère. A propos, mes chapitres sont basés sur l'évolution de la chanson « Hey Jude » des Beatles. Il y en aura donc 6 en tout. Bonne lecture ! :)
Disclaimer : Le monde merveilleux de « Harry Potter » appartient à JK Rowling. Mais cette histoire est à moi, à moi et rien qu'à moi ! :)
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Chapitre 1. Prologue.
Hey Jude, don't make it bad
Take a sad song and make it better
Remember to let her into your heart
Then you can start to make it better
« Hey Jude », The Beatles.
- Hey Jude !
Je me retournai, prête à fusiller du regard l'imbécile qui osait encore user de cette blague foireuse sur mon nom. Depuis que les enfants savaient parler et écouter la musique de leurs parents, j'entendais quasiment tous les jours ce jeu de mots basé sur une célèbre chanson des Beatles. Vive l'Angleterre et ses idoles indétrônables. Et maudits soient mes parents d'avoir trouvé cette référence pittoresque.
Mais je ravalai vite mes envies de meurtre quand je découvris l'auteur de ce méfait.
- Rem … Lupin ? Me repris-je au dernier moment.
Pas question de laisser traîner dans ma voix un quelconque sentiment autre que la pure et simple surprise. Pas question de me faire démasquer pour un stupide prénom.
- Un problème ? Lui demandai-je, avec toute l'assurance que je pouvais posséder à cet instant.
Il me sourit, ce sourire si triste qui le caractérisait si bien, et qui me donnait envie de le prendre dans mes bras pour le consoler. Pour une raison inconnue, Remus Lupin était continuellement exténué, et gardait avec lui une douce mélancolie qu'il distillait dans les veines de chaque personne qu'il croisait. Mais j'avais compris depuis longtemps que ce sourire était une simple façade, un moyen d'évoluer en société sans crainte de se voir rejeté. Ses vrais sourires, il les réservait à ses amis les plus proches. Autrement dit, le cercle très fermé des Griffondors de Sixième Année, soient Potter, Black, et Pettigrew.
- Non, non. C'est juste que … Ce soir, je dois aller voir ma mère. Est-ce que tu voudrais bien assurer les tours de garde à ma place ?
Il était de notoriété publique que la mère de Remus était atteinte d'une maladie très grave, et que son fils était autorisé à la visiter à chaque de ses crises, ce qui arrivait malheureusement chaque mois. Une nouvelle fois, une furieuse envie de le serrer contre moi me démangea, et je dus la réfréner à grands coups d'attaques mentales.
- Bien sûr ! Lui répondis-je aussitôt sans hésiter.
Nos devoirs communs de Préfet nous amenaient à nous rencontrer assez souvent depuis l'année précédente. Ce fut à partir de cette époque que je découvris la véritable nature de Remus Lupin, membre de la fantastique troupe de perturbateurs en chef de Poudlard. Je pensais comme tous qu'il n'était qu'une sorte de faire-valoir à Potter et Black, tout comme Pettigrew. Mais je me trompais lourdement.
Le Remus que je découvris lors de nos rondes communes était bien plus complexe. Tantôt fanfaron avec ses amis, tantôt d'un calme imperturbable, dégageant une impression de pure sagesse. Et par dessus tout, d'une gentillesse et d'une modestie insondables. Comme s'il portait en lui tous les maux de l'univers, et qu'il s'en tenait gardien pour soulager le monde de ses ennuis.
A nouveau, ce sourire figé, tel un masque de comédie.
- Tu ne peux pas savoir à quel point tu me sauves. Je suis certain que Wickham, votre cher directeur, m'aurait envoyé aux fers chez Rusard dès qu'il l'aurait découvert !
Je contins à peine mon amusement devant son discours. Aucun élève de Griffondor ne pouvait supporter le Directeur de Serdaigle, George Wickham, sauf peut-être les midinettes en manque de mâles à observer. Charmeur, séduisant – très – dans ses robes bien coupées, toujours un sourire aux lèvres, bref, l'archétype du séducteur viril. A mon sens, il en faisait beaucoup trop. Je le devinais calculateur dans ses actions, tel un prédateur attirant sa proie dans un cocon de douceur et de béatitude, pour ensuite l'achever sans attendre. Pure fiction de ma part.
Mais mon avis rejoignait celui des Griffondors, aussi, je n'en étais pas peu fière. Les garçons ne supportaient pas de voir ce professeur si charmant avec la gente féminine, tandis qu'il enlevait des points sans raison à toute personne de sexe opposé. Ma rancune à son encontre venait surtout du fait qu'il m'avait un jour tenu un discours sur les bienfaits d'être en couple. Crétin abrutissant. Dire qu'il avait une foule d'admiratrices à ses pieds. Crétines sans cervelle.
- Enfin voyons, monsieur Lupin ! On ne parle pas ainsi de son si compétent professeur de Défense ! Ironisai-je, contrefaisant un ton particulièrement offusqué. Il est teeeeeellement généreux, il nous donne des points dès que nous ouvrons trois boutons de notre chemise !
Il éclata de rire devant mon imitation du fan-club privé de Wickham. Un rire qui me donna encore plus de courage, et j'en avais grand besoin, pour ne pas rougir comme une gamine devant son regard doré pétillant de malice. Oh, je n'avais pas précisé la chose ? Remus Lupin était certainement l'incarnation terrestre des anges. Ce qui le rendait totalement inaccessible par une personne comme moi.
- Je devrais peut-être penser à une transformation permanente en bécasse à grosse poitrine, continua-t-il de l'air le plus sérieux du monde.
- Très cher, c'est une merveilleuse idée. Le garde-robe de mes condisciples est à votre disposition, si vous trouvez votre tenue trop correcte.
- Ma chère, je vous remercie de votre immense générosité à mon égard ! Fit-il d'un ton théâtral.
- Il faut bien s'entraider entre filles, sinon, où irait le monde, je vous le demande, ma bonne amie ? Répliquai-je en me retenant à grand peine de rire.
- Ah, si vous saviez ! Déclama-t-il, une main sur la joue et l'autre s'agitant en l'air sans but particulier.
Ce fut trop, et j'éclatai de rire devant son attitude grotesque. Depuis une année que nous nous connaissions, nous avions réussi à développer une sorte de proximité amicale, sans aucun flirt et surtout sans aucune peur du ridicule. Nous partagions des moments de délire psychédéliques que personne ne réussissait à comprendre. Mais comme cette amitié ne se débloquait qu'une fois hors du regard des autres, personne ne pouvait nous observer dans ces instants de folie passagère.
Il redevint sérieux, reprit son masque habituel.
- Je dois partir, désolé.
Je lui souris à mon tour, pour lui faire comprendre qu'il était facilement pardonné.
- A la prochaine, alors ! Lançai-je avec bonheur.
- Bientôt, j'espère ! Répondit-il en tournant les talons.
Heureusement pour moi qu'il ne me regardait plus à cet instant. Mon cœur venait de faire un triple looping, et je sentais mes joues brûler. Mais comment voudriez-vous que je ne sois pas tombée amoureuse de lui, lorsqu'il lançait de telles phrases sans se soucier des conséquences sur mon état psychologique ?
Je retournai sans me presser à la salle des Serdaigles, résolvant l'énigme machinalement, par habitude. De toute façon, la gardienne de la porte ne renouvelait jamais son stock de phrases sibyllines une année sur l'autre, donc on pouvait considérer qu'au bout de six ans, entrer dans la salle commune devenait pour moi un jeu d'enfants.
Il était l'heure de retrouver Michelle, ma chère amie depuis ma première année à Poudlard. Entre les « Hey Jude ! » et les « Michelle ma belle », on se demandait qui allait finir par commettre un meurtre en premier.
- Ah, je vois à ta tête que tu as croisé notre mystérieux ami ! S'exclama-t-elle dès que je fus entrée dans le dortoir.
- J'ai donc à ce point une tête de cruche sentimentale ?
- Malheureusement pour toi … Oui, m'affirma-t-elle gravement. Ma pauvre.
Réaction puérile, je lui tirai la langue sans ménagement, ce à quoi elle répondit par un oreiller lancé en ma direction. Qui ne manqua pas sa cible – ma tête – puisque ma chère Michelle était Poursuiveuse dans l'équipe de Quidditch de Serdaigle.
- Et donc ? Demanda-t-elle, avide de précisions.
- Donc je prends son tour de ronde ce soir, fis-je en haussant les épaules.
- Je t'ai déjà dit que ta générosité est sans égale ?
- Ou que je me fais avoir ? Oui, tu l'as déjà dit !
- Avoue-le, il te ferait faire n'importe quoi ! Me lança-t-elle en riant.
Je haussai à nouveau les épaules, préférant me concentrer sur mon entrée dans la Salle de bains. Soupirant, je m'assis devant la coiffeuse. Les derniers mots de Remus me trottaient dans la tête. « Bientôt, j'espère ! » Se pouvait-il qu'il ait sous-entendu quelque chose ? Ou qu'au contraire, il ne voulait absolument rien dire ?
Perdue dans mes pensées, je remarquai à peine l'image que me renvoyait le miroir. De courts cheveux bruns, coiffés en bataille, accentuant mon côté « rebelle », comme dirait Michelle. Que contrastaient des yeux chocolat parfaitement banals, et une bouche au sourire pincé. J'étais plutôt petite pour mon âge, mais grâce à mon grade de Préfet, personne n'osait me le faire remarquer. Les avantages du pouvoir.
Totalement le contraire de Michelle. Grande et élancée, elle avait de magnifiques yeux bleus, et une masse de cheveux châtains bouclés qui lui tombaient juste en dessous des épaules. Combien de fois avais-je pu envier ses boucles naturelles, tandis que mes cheveux s'effeuillaient à la moindre tentative de repousse sauvage.
Soupirant une nouvelle fois, je repoussai les pensées dépressives qui me venaient en pensant à mon amour certainement non partagé. Ce soir, ronde jusque onze heures dans les couloirs du deuxième étage. Mieux valait-il être prête pour cette mission à hauts risques.
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Mot de l'auteure : Votre avis ? Je publie ce premier chapitre car sinon je n'aurai pas le courage de la continuer. Comment trouvez-vous ce début ? Pas mal, bien, bof ou totalement à refaire ? Merci de me donner votre avis, afin de savoir si je continue ou non.
