Histoire liée à L'Histoire Changée.
Idée/Résumé: Et si Sybille n'était pas tarée? Et si Minerva ne détestait pas tant que ça la magie? Et si il y avait un secret dans le monde secret des sorciers?
Paring [Sybille/Minerva]
Univers pré-Poudlard.
Chronologie et âge des personnages modifiés. Bref une fanfiction quoi.
Premier chapitre sur Quatre chapitres
Le Début de l'Histoire Nouvelle
(Préquel de Kira T-M)
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Chapitre I. Sybille et Poudlard
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Entretien avec Albus
Bureau du Directeur, Poudlard, Ecosse, 31 Juillet 1975.
PDV ALBUS
Je suis las, tellement las de ces bêtises. J'ai supporté quatre énergumènes plus incapables et plus cinglés, les uns des autres. J'avais bien tenté de déléguer ses foutus entretiens avec ses foutus voyants, mais Minerva, ma directrice adjointe depuis un an, n'avait pas céder. Même si c'était SA faute. Mince, faire fuir un de ses collègues, c'est puéril, même pour elle...
Certes, elle détestait la divination et autres bêtises de ce genre. Pure perte de temps selon elle… Mais franchement, lui faire crasse sur crasse comme ça… Seigneur, je ne l'avais pas vu mettre autant d'inventivité pour ridiculiser un professeur depuis… et bien depuis sa scolarité. Entre les potions dans sa nourriture, changer le mot de passe de ses appartements trois fois par jour et vandaliser sa salle de classe, je ne savais pas comment le professeur Darlanz avait réussi à tenir un an et avec le sourire, en plus. Il mangeait sans peur malgré ses nombreux empoisonnements, semblait amuser quand il venait vers minuit après sa ronde me demander le mot de passe et affirmait avec un sourire mystérieux avoir contrarier un nargole après avoir failli se faire tuer par une boule de cristal enchantée… On l'avait vu courir poursuivi par un « cognard de cristal » durant plus de 20 minutes jusqu'à ce que le sort disparaisse… Bref, elle avait usé de tous les moyens pour le faire partir et Darlanz m'avait finalement confié qu'enseigner n'était pas son fort et que son troisième œil lui ordonnait de partir. Non mais franchement, le sourire de Minerva quand elle avait entendu ça à la dernière réunion professorale... J'avais eu envie de l'ensorceler… Mais Darlanz m'avait promis de m'envoyer des remplaçants… 5 lettres m'ont été envoyé. 5 candidats… Et là, en cette instant, la haine de Minerva contre la divination m'avait contaminé… Il fallait avouer qu'après ces quatre heures d'entretien, j'étais à deux doigts de fermer l'option divination de Poudlard.
Mais, il me restait une certaine Sybille Trelawney, ce nom me disait quelque chose. Je fouille dans ma mémoire, par Merlin, je ne suis pas si vieux, je n'ai que 85 ans, un jeunot je vous le dis... ah oui Cassandra Trelawney, grande prophétesse du XIème siècle... Un nom célèbre, voyons ce que nous réserve sa descendante. Oui, je me rappelle Sybille, élève moyenne de Serdaigle... Extravagante pour une Serdaigle... une fillette aux cheveux de feu... oui je me souviens. Elle est passé sous le choixpeau en 1955... Charmante élève, pas très douée en métamorphose mais bon travailleuse comme il se doit pour sa maison... Par Morgane, je radote... allez, on se bouge ! Je me lève de mon magnifique fauteuil de directeur pour aller accueillir cette Trelawney... Allez courage mon vieux plus qu'une heure !
Quand la gargouille m'ouvre le passage, je vois une femme de dos, assez petite comparée à moi, mais tout le monde est petit comparé à moi, sauf Hagrid ou Olympe. Je me perds encore. Je fixe mon regard et ma pensée sur cette silhouette face à moi. Un sentiment (un pressentiment ?) me frappe alors, cette femme dégage quelque chose de ... dangereux ? Je fronce les sourcils. Tout en elle parait fragile et pourtant à cet instant j'ai peur... mais de quoi ? Dérangé de ne pas comprendre, je me concentre sur elle. Elle a les cheveux frisés, roux, comme dans mon souvenir. Sa chevelure est mal peignée (ont-ils jamais vu de peigne ?). Ils semblent être pourvus d'une vie propre et donnaient l'impression d'un voile roux... Cela lui donnait une allure étrange, presque mystique... Vraiment, cette femme dégageait quelque chose... Outre, cela, je ne peux que remarquer quatre énormes valises à ces pieds... Elle compte emménager ou quoi ? Bref, drôle, drôle de femme.
Je me racle la gorge pour capter son attention. Elle se retourne et je suis encore une fois surpris, intrigué et effrayé. Elle me regarde avec un air féroce et désolé presque peiné, en vérité elle semble au bord des larmes. Mais c'est surtout la vision de ces yeux qui m'interpelle. D'un bleu profond presque noir à l'opposé des miens qui sont presque blanc tellement ils sont bleus comme le disait ma mère avec fierté, ces yeux donc semblent voilés, comme si elle avait une vision ? Mais soudain tout s'efface. La peine, le voile dans ces yeux et même l'étrange sentiment de peur que j'avais, tout disparaît. J'en perd mes mots. Je la fixe assez bêtement je dois l'avouer. Cette fois c'est elle qui se racle la gorge. Elle sourit et me tend la main.
- Sybille Trelawney, 31 ans, ancienne Serdaigle, arrière-arrière-arrière-arrière-petite-fille de Cassandra Trelawney, première du nom, la plus célèbre des Prophétesses. Ravie de vous revoir professeur, enfin monsieur le Directeur.
Elle avait parlé d'une voix douce, presque maternelle comme pour me laisser le temps de me remettre de mes émotions.
- ... Ravi de vous revoir également. Miss Trelawney. Veuillez me suivre, nous allons passez l'entretien dans mon bureau.
- Puis-je laisser mes valises dans le passage ? Sans élève, pas de soucis à se faire et puis Peeves ne touche à rien de ce qui est mien... Alors mes affaires sont sauves. Cela vous convient, monsieur le Directeur ?
Elle ne me laisse pas trop le choix mais je ne vois pas de raison de refuser... Je suis cependant intrigué pour la troisième fois en moins de 5 min, c'est un record pour moi. Peeves et elle, un accord ?
- ... Oui, oui laissez cela ici. Mais puis-je savoir pourquoi vous avez amené des valises ? demandais-je l'air de rien en montant les escaliers qui mènent à mon bureau.
- Pour emménager quand vous m'aurez donné le poste. Rien de plus logique, monsieur.
Je suis tellement interloqué que je m'arrête au beau milieu de l'escalier.
- Vous êtes bien présomptueuse, je trouve, dis-je en la toisant de toute ma hauteur, de plus je suis trois marche au-dessus d'elle. Autant dire qu'elle semble minuscule.
- Je ne trouve pas. Après vous, Monsieur le directeur. Toujours ce ton calme et confiant. Intriguant, vraiment, vraiment intriguant.
Je me laisse tomber sur mon fauteuil, loin de m'avoir suivi, la jeune aspirante fait le tour de mon bureau pour observer les artefacts et autres babioles qui s'y trouvent. Je la regarde faire le tour, amusé. Elle s'arrête devant Fumseck, qui lui aussi la regarde avec intérêt. Elle lève la main et le caresse doucement à l'encolure puis sort un bonbon au citron de sa poche pour lui donner. Je crois que ma bouche ne peut pas physiquement être plus grande ouverte. Comment connait-elle la friandise préférée de Fumseck ? Est-ce un hasard ?
Elle s'assoit finalement sur un siège en face de moi et attend que je reprenne la parole. Avec difficulté, je demande :
- Comment saviez-vous pour Fumseck ?
- Vous en avez toujours dans les poches, il n'est pas difficile de deviner que Fumseck aime cela...
Un ange passe.
Un deuxième sans doute aussi.
Je questionne à nouveau :
- Pourquoi Peeves ne ferait pas de mal à vos affaires ?
Mes questions ne semblent ni la surprendre ni la déranger.
- Peeves et moi sommes amis, depuis ma troisième année.
- Pourquoi ?
- Vous savez sans doute que la raison pour laquelle Peeves hante Poudlard est simple, personne ne connaît son vrai nom donc personne ne peut le révoquer ou le bannir.
- Vous connaissez son nom ?
- Oui.
- Par Merlin, donnez-le-moi ! Mon excitation me fait me pencher en avant, si cette jeune fille peut me débarrasser de Peeves, je l'embauche de suite.
Un temps.
Par Merlin, ces silences commencent à être une habitude.
- J'ai le poste ?
- Pardon ? je ne m'attendais pas à ça.
- Je demande si j'ai le poste. Je ne vous donnerai pas le nom de Peeves, car, d'une part, j'ai promis et d'autre part, Peeves met un peu d'ambiance ici, vous ne trouvez pas ?
- Peeves est exécrable, grossier et coûte plus de 200 gallions par an à l'école en réparations diverses. Donc, non, je ne trouve pas.
- Oui, mais Peeves est et sera précieux pour Poudlard, dit-elle énigmatiquement.
- Sera ? répétai-je assez bêtement.
- Oui, toujours avec un sourire énigmatique.
Un long silence s'installe, encore. J'hésite. Par toutes les créatures magiques, elle est douée, très douée pour donner l'impression de savoir... un peu comme moi. Et elle m'a pris au dépourvu plus de fois que nécessaire pour me donner envie de l'embaucher. Elle va faire crisser Minerva, cela va être merveilleux à regarder...
- Donc à part penser à un chaton bagarreur, vous me donnez le poste ?
- Comment vous... serait-elle légimentienne ?
- Il est de notoriété publique que mon prédécesseur soit parti à cause d'une certaine Minerva MacGonagal, professeur de Métamorphose et animagus-chat. D'où le chaton bagarreur... elle hausse les épaules
Une confrontation entre ces deux-là va être épique.
- C'est un oui, alors je suis engagée, n'est-ce-pas ! déclare-t-elle.
- Oui, oui ! je confirme un peu dépité.
- Bien que mon salaire aille dans le coffre commun de ma famille. Et je prends mes pénates dès aujourd'hui... Nous nous reverrons le 30 Août pour la pré-rentrée. Au revoir, Monsieur, le directeur, ce fut un plaisir ! Elle se lève et se dirige vers l'entrée.
- Vous ne savez même pas où..., commençais-je.
Elle me coupe très rapidement avec un demi-sourire.
- Mes appartements sont dans la Tour de divination, mon elfe de maison personnelle dû à ma fonction s'appelle Trulili. (Cette fois, elle me sourit franchement et me regarde dans les yeux avec une lueur de malice) Monsieur, ne le dites pas à tout le monde mais... je suis voyante.
- Vous avez vu tout cela ? m'exclamai-je ébahi.
- Soit ça… soit Richard me l'a dit. Au revoir !
Son rire se fait entendre encore un moment alors qu'elle descend les escaliers.
J'en reste coi, un long moment.
Fumseck chante légèrement comme pour m'aider à me remettre de mes émotions. Par Merlin, Morgane et toutes les fées d'Avalon, je me suis fait avoir jusqu'au bout comme un vrai débutant ! Richard Darlanz, celui que Minerva a fait fuir ! Non, d'un elfe, je me suis vraiment ramolli ! Mais bon ce n'est pas grave, elle semble aimable et enjouée et si elle est pas voyante, elle donne vachement bien le change... Donc c'est parfait ! J'ai un nouveau professeur de divination... Il ne me manque plus qu'à trouver un professeur de Défense Contre les Forces du Mal...
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Confrontation avec un chat(on)
Devant le Bureau du Directeur, Poudlard, Ecosse, 31 Juillet 1975.
PDV SYBILLE
Je sors du bureau du directeur et je soupire discrètement... Je suis soulagée et plutôt fière de moi ! Je lui en ai mis plein la vue et "avec finesse" comme dit Mère. Pas mal pour une bonne à rien. Semer le doute, juste assez pour le faire croire... Être évasive et bipolaire pour qu'il n'ait pas de certitude. Bien, Albus Dumbledore, Ordre de Merlin, machin et machin truc... dans la poche ! Pas mal pour un heure d'entretien.
Bien revoyons le plan :
Me mettre mes collègues dans la poche comme notre cher et tendre directeur, avec finesse.
Faire attention à cette Minerva.
En mettre plein la vue à mes élèves, avec finesse.
Rien de plus simple… en théorie.
Bien, soyons positive… Ça va bien se passer. Je suis en bas des escaliers devant mes valises. J'appelle :
- Trulili !
CRACK !
- Nouvelle maîtresse a besoin de Trulili ! Trulili est ravie d'aider.
L'enthousiasme des elfes de maison est plutôt déroutant, surtout que même si ma famille est plus qu'aisée, nous n'avons pas d'elfe. Pour tout dire, c'était plutôt moi l'elfe… Bien rajoutons, ne pas se perdre dans ses souvenirs d'enfance à la liste de ce que je dois faire… Rester concentrer sur le présent.
- Salut ! Je suis Sybille Trelawney, nouvelle prof de divination. Ravie de te rencontrer ! J'ai 4 valises, peux-tu les emmener dans mes appartements ? Ne les ouvres pas sans moi. Je te rejoins au plus vite.
- Trulili va amener les valises. Trulili est contente de servir la nouvelle maîtresse.
Elle part dans un craquement. Je me dirige tranquillement vers mes nouveaux appartements. J'aime bien Poudlard, mais revenir ici me rappelle mon enfance… Brr… Mauvais souvenir… Reste dans le présent, Sybille ! Facile à dire pour une voyante, hein !
Bruit derrière moi, je fais mine de rien. Je n'ai le temps de faire que deux pas supplémentaires avant d'entendre :
- Bonjour, je suis ravie de vous rencontrer.
Voix de femme, léger accent écossais, une ironie mordante… Il ne faut pas être voyante pour deviner que la charmante Minerva MacGonagal vient me chercher des noises. Je vais lui en donner pour son argent à la demoiselle !
- Bonjour, sans me retourner, que le spectacle commence, vous devez être Minerva MacGonagal, ravie de vous rencontrer et moi je le dis sans ironie. Il m'apparait que vous n'aimez pas la divination, je comprends ! Savoir l'avenir, c'est difficile surtout quand on n'a ni le courage ni la force de le changer. Dîtes moi, MacGonagal, qui vous a prédit quoi pour vous mettre dans un tel état ?
Par tous les dieux, le silence qui suit ma tirade est assourdissant.
Je me retourne, elle est prostrée. Par Morgane, je suis tombée très très juste, on dirait. Donc, on lui a prédit quelque chose qui ne lui plait pas et elle s'est laissé aller sans résister, car, par toutes les vélanes de la création, elle y CROIT dur comme du fer de gobelin. Je profite de sa surprise pour lui prendre la main. Je regarde à l'intérieur, concentrée. Pas sur sa main, c'est con de vouloir lire quoi que ce soit dans une main... Pire lire les lignes d'une main… Faut être taré ou génial pour inventer ça. L'inventeur de la chiromancie est mon héros, c'était un sorcier je crois… ça va me revenir. Lisiard Juste ! Un visionnaire cet homme. Bref, loin de lire dans la main, on lit tout le reste, l'aura spirituel, l'aura magique, l'aura vital même... Un contact physique facilite la lecture… et bam je te prend la main pour lire rien de moins que tout le reste…
Donc l'aura de ma chère MacGonagal est... solitaire, elle est seule ? On lui a prédit la solitude et elle l'a accepté... Pauvre femme ! Je la regarde, peinée, mon regard semble la rendre furieuse. Je vais me prendre une gifle c'est sûr... CLACK, CLACK, CLACK... Sa main est toujours en l'air, je souris, quelle femme ! CLACK, aieuh, elle n'a pas aimé mon sourire, il est pourtant magnifique selon ... enfin selon moi. Je prends ses deux mains et la pousse de toutes mes forces. Je finis par la plaquer contre le mur, rudement. Rhô, j'y ai mis plus de force que nécessaire mais je viens de me prendre 4 gifles alors je suis légèrement remontée. Elle commence à se débattre, je me presse contre elle, j'aime bien son odeur. C'est quoi ce bruit ? Elle vient de feuler non ?
J'essaye de reprendre contenance malgré les gifles, malgré mon corps contre le sien et son feulement !
- Dis-moi ce qu'on t'a prédit ? Mon tutoiement soudain ne parait pas excessif… Merde quatre gifles !
- Vas te faire enculer par des hippogriffes ! Charmante, cette femme est charmante !
- Plus tard peut-être... Dis le moi ? Ne m'oblige pas à chercher, car si je cherche, je verrai sans doute plus que ce que tu ne souhaites dévoiler. Elle me regarde interloquée, j'adore ce regard quand je dis une phrase de merde comme ça. Dis-moi ! Dépêche-toi !
- Que je mourrais seule et sans enfant...
Elle dit ça d'une petite voix comme honteuse de ce secret. Qui est le crétin qui lui a prédit ça ? Tu m'étonnes qu'elle déteste la voyance. Ça va à l'encontre d'au moins trois règles de faire ce genre de prédiction. Merde comment j'arrange ça, moi ? Bon, Réfléchissons… Je la lâche, recule de trois pas et assène :
- On meurt toujours seul, même entouré de ses amis, de ses parents, on meurt seul, terriblement et absolument seul. Ceux et celles qui prétendent le contraire sont des crétins qui ne connaissent rien à la vie et rien à la mort. Ça, ça devrait suffire. Continuons. Sans enfant, hein, t'es encore jeune pourtant et jolie avec ça. Petit compliment, en même temps c'est vrai qu'elle est jolie, carrément belle même. Ces yeux verts et sa fine bouche… Je m'égare… Allez au travail ! Sans enfant donc, cela ne signifie sans enfant du tout. Je pense que cela veut dire que vous ne porterez pas d'enfant, vous pourriez adopter ou prendre un héritier... Je prends ma voix d'outre-tombe, j'ai travaillé cette voix pendant 6 mois... Oui... Un enfant ? Garçon, fille je sais pas c'est trouble...
Je recule encore et secoue la tête. Elle a les yeux rivés sur moi.
- Deux prédictions de deux voyants différents qui disent la même chose. Vous mourrez seule mais moi aussi, celui qui vous a prédit ça également, comme chaque personne qui vit finira seul avec la mort. Et sans enfant, bien, Monsieur le Directeur n'a pas d'enfant non plus, prendra-t-il un héritier ? Qu'en pensez-vous ? Alors Mademoiselle Minerva MacGonagal, vous n'avez répondu qu'à moitié, qui vous a révélé votre futur ainsi ? Un homme c'est forcément un homme, une femme ne vous aurait pas prédit cela. Répondez-moi, MacGonagal ! Qui !?
Sa voix semble lointaine comme si elle acceptait difficilement de le dire.
- J'avais 13 ans, le professeur de divination à qui j'avais dit que sa matière était stupide m'a fait cette prédiction.
- Son nom ?
- Pourquoi ?
- Qu'importe ! Son nom ou dois-je aller dans les archives de l'école pour trouver le nom de ce veracrasse ! Je crois que ma colère transparait un chouia.
- Jonas Trasgrassie. Elle semble surprise de mon éclat, encore ce regard qui cherche des réponses alors qu'elle ne connait qu'à peine les questions. Trop mignon.
- Mmm... Trasgrassie, oui, il est mort il y a un moment déjà, tant mieux pour lui...
- Comment savez-vous qu'il est mort ? Pourquoi cela est-il tant mieux pour lui ?
- Le monde de la divination est petit. Quelques dizaines de familles sorcières... On ne dit pas ce genre de chose a une enfant de 13 ans qui ne comprend rien à l'art de la divination... Il aurait pris un blâme et ... Je me souviens soudain d'où et d'avec qui je suis, mais ferme-la, Sybille. Enfin bref, maintenant que j'ai pris mes gifles, elle rougit, mignonne, et résolu votre problème de prédiction, je vais dans mes appartements de ce pas.
- Je vous accompagne, vous ne connaissez sans doute pas le chemin...
Elle semble vouloir se rattraper, mais je lui coupe l'herbe sous le pied.
- Je suis une ancienne Serdaigle, je connais Poudlard comme ma poche et ne le dîtes à personne, je prends un ton de confidence, je ne voudrais pas que cela s'ébruite, mais j'ai quelques dons de divination. Elle rougit encore. Au revoir, Professeur, au plaisir de reprendre une gifle. Je me permets même un clin d'œil.
Elle est bouche-bée, j'adore. Après le directeur, ma plus fervente détractrice est désormais dans ma poche, enfin si on veut et sans trop de mal, enfin si on veut. Par le fer de Gobelin, elle est en quoi sa main ? Ce que j'ai mal.
Je presse le pas, Trulili doit m'attendre depuis un moment et je suis fatiguée de cette journée. Trop longue. Une nuit presque sans sommeil, puis l'hôpital, puis les réprimandes et les recommandations de Mère puis le directeur, puis MacGonagal... beaucoup trop longue.
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Cours et prédictions
Devant le Bureau du Directeur, Poudlard, Ecosse, 31 Juillet 1975.
PDV MacGonagal
Merde, merde, merde et re-merde. Oui, ce n'est pas élégant mais merde ! Je l'ai giflé et elle a été gentille. Je lui ai mis 4 grosses gifles et elle m'a consolé et... Par Morgane, mais c'est qui cette femme ! Elle est intrigante, mystérieuse et plutôt belle. Quand je l'ai giflé, ses cheveux ont tournoyé, c'était magnifique.
- Minerva, dîtes-moi que vous ne l'avez pas tué, ou pire qu'elle a déjà démissionné ?
Je sursaute. Quoi ? ah oui je suis devant le bureau d'Albus et ce dernier vient de sortir. Ne devrait-il pas revoir l'ordre de ces priorités ?
- Non, ni l'un ni l'autre.
- Bien parce qu'elle me semble compétente, enfin aussi compétente que peux l'être un professeur de divination.
Je ne commente pas cette idée de compétence... Une question me trotte dans la tête :
- Avez-vous déjà penser à prendre un héritier ?
- ... Albus semble surpris, cela arrive trop rarement quand nous parlons, alors je savoure sa surprise le temps qu'il trouve une réponse à me donner. Pour être honnête, il y a une vingtaine d'année j'ai pensé à quelqu'un mais... après des recherches poussées, je ne pouvais pas, car sa lignée était plus haute que la mienne donc cela n'aurait pas été à son avantage.
- Vraiment ? Qui ? Enfin si cela n'est pas trop indiscret.
- C'est indiscret, Minerva… J'avais pensé à vous.
Merde, je suis à nouveau bouche-bée. Moi ? Attends-moi !
- Mais je ... c'est un grand honneur que ...
- Non justement Minerva, saviez-vous que les MacGonagal sont les descendants les plus proches de Griffondor, bien plus proche que les Dumbledore ou que les Potter, malgré ce qui peut se dire... Il semble gêné de cet aveu, étrange journée vraiment. Je dois y aller, nous en reparlerons si, enfin… N'en parlons plus. Je dois trouver un professeur de Défense. Au revoir, Minerva.
Je le laisse s'enfuir à grandes enjambées.
(Ellipse)
Salle des professeurs, Poudlard, Ecosse, 30 Août 1975 (Réunion pré-rentrée)
Elle est là. Cela fait un mois qu'elle vit ici. Et je ne l'ai pas revu, pas que je la cherche, non mais bon quand même, elle ne sort jamais de ses appartements sauf pour aller à St Mangouste. Sa sœur est malade selon les informations que j'ai obtenues.
Elle semble connaître les autres professeurs, en fait, ils l'ont tous eu en tant qu'élève et l'ont déjà adopté en tant que professeur. Je me sens foutrement jeune. Elle a seulement 31 ans, nous avons 9 ans d'écart, presque rien. Assez pour ne pas s'être connu à Poudlard, pourtant.
Elle a déjà Poudlard dans sa poche... Quand je suis arrivée, il y a de ça 4 ans, il a fallu que je fasse mes preuves. Devenir professeur après Albus Dumbledore, je devais me montrer à la hauteur… Reprendre le poste de professeur fut une chose difficile mais prendre la direction de la maison Griffondor fut désastreux. Seigneur, ils sont vraiment horriblement turbulents, ils ne respectent pas les règles, ils n'en font qu'à leur tête, de vrais griffondors… mais vraiment c'est fatiguant.
Professeurs, élèves, parents d'élèves, ils attendaient tous une erreur de ma part... La première année a été très difficile, la seconde un peu moins et la troisième m'a paru presque facile. En somme depuis l'an dernier, je commence à me sentir chez moi. Vraiment chez moi à Poudlard, à ma place. Depuis 1 ans, je suis également directrice adjointe, un grand honneur parait-il ! Albus me délègue presque tout… Alors je me venge comme je peux, en tyrannisant le professeur de divination par exemple… Je m'étais drôlement bien amusée, l'an dernier. Ce Darlanz était très distrayant.
Seulement, avec elle, c'est plus difficile… Elle est étrange. Elle est distante et pourtant extravagante, elle sonne étrangement faux encore pire que les autres voyants que j'avais rencontrés. Comme si elle jouait un rôle trop petit ou trop grand pour elle…
Mais elle semble à l'aise, elle parle sans cesse souvent pour dire des bêtises, mais cela fait rire nos collègues. Comme s'ils s'attendaient à de telles excentricités de sa part. Elle est excentrique et énigmatique. Elle parle à tous les fantômes, et Peeves lui mange dans la main, ce n'est pas croyable. Cela m'exaspère au plus haut point ! Et Albus semble ravi.
(Ellipse)
Grande Salle, Poudlard, Ecosse, 1 Septembre 1975 (Repas de Bienvenue)
- Je tiens à souhaiter le bienvenu à nos nouveaux élèves et un bon retour aux anciens. Je vous présente deux nouvelles têtes dans le corps enseignant. Il rigole à sa blague et j'entends Sybille (merde je l'appelle Sybille dans ma tête) pouffer. Le professeur Aresis est le nouveau professeur de DCFM et le professeur Trelawney est le nouveau professeur de divination. Merci de leur faire un accueil chaleureux.
Applaudissement et chuchotement dans la salle, le nom de Trelawney est sur toutes les bouches.
(Ellipse)
Salle de divination, Poudlard, Ecosse, 4 Septembre 1975 (Premier cours de divination avec les troisièmes années, classe Griffondor/Serdaigle)
Oui, je sais c'est puéril. Mais j'avais envie d'assister à un de ses cours... alors je me suis discrètement cachée sous l'armoire. J'aurai normalement dû regarder l'entrainement de Quidditch de mes griffondors mais, avec le temps orageux, j'ai préféré annuler. Donc je suis là, à attendre l'arrivée des élèves. Je laisse mes yeux de chat se balader dans la pièce... il y a un nombre de babioles impressionnant, elles doivent ne servir à rien comme la moitié de celles d'Albus. Une moitié servent à rien, les autres pourraient raser Poudlard, comme il dit. Mon instinct de chat a envie d'aller jouer avec, enfin d'aller les casser, quoi. Je lutte encore contre cette envie alors que les élèves s'installent. Ils prennent lentement place dans un brouhaha que je n'aurai pas permis, moi. Le chahut est toujours trop intense pour commencer le cours mais elle ne dit rien... Mais fais-les taire ! Sybille semble attendre quelque chose.
CLACK ! Un éclair surprend les élèves et le silence se fait.
- On remerciera le ciel pour votre silence. Sourire mystérieux, attends elle savait pour l'éclair ? Bien maintenant... Je peux me présenter : Sybille Trelawney, professeur de divination. Ici, on apprendra à voir au-delà des choses, à prendre appui sur nos intuitions, à faire confiance à nos pressentiments et surtout, avec des efforts, certains d'entre vous pourront entre-apercevoir l'avenir. Ne vous trompez pas, vous êtes ici des apprentis et non des élèves. Vous êtes ici pour apprendre à faire et non pour observer. Me voir faire une prédiction sur le temps... CLACK, par Morgane, encore un éclair, comment elle fait ça ! sur le résultat du match de Quidditch de samedi prochain ou encore sur qui gagnera la coupe des maisons cette année ou l'année prochaine, cela n'a aucun intérêt pour vous et cela n'a que peu d'importance à mes yeux... même si Serdaigle devrait faire attention cette année et être irréprochable si elle veut gagner. Pour ce qui est de Griffondor, quand on voit le chaton à la tête brulée… Mes élèves ont des hoquets d'indignation… qui vous sert de directrice, honnêtement je vous vois au mieux troisième, cette année... Les serdaigles ricanent et je sers les dents... Si je lui griffe le visage jusqu'au sang, c'est mal ?
Le cours se passe lentement, rien d'exceptionnel, rien de transcendant, mais rien d'honteux, elle n'a pas enlevé de points et en a mis 25 aux deux maisons. Professeur équitable, qui sait tenir sa classe... Bon rien à redire à par le foutu commentaire sur moi. Dénigrer ses collègues, vraiment une honte… Le cours se finit mais Sybille reste dans la classe. Zut ! Je reste cachée sous l'armoire. J'attends qu'elle rejoigne la grande salle pour dîner... mais elle ne semble pas décider à partir...
- Trulili !
CRACK
- Maîtresse Sybille m'a demandé.
- Je vais manger ici, (...)
Elle continue dans une langue que je ne connais pas, l'elfe semble surpris mais hoche la tête et part. Merde, merde et merde... Une heure et demi passe, il est maintenant 20h, je m'ennuie ferme et je commence à avoir faim. L'elfe revient avec un plateau très bien garni qu'elle pose sur la table, puis elle disparait. Le silence se fait pesant, je commence à envisager de m'endormir le temps qu'elle mange, mais sa voix me fait presque sursauter.
- Vous comptez rester sous cette armoire encore longtemps, Chaton !
Oh ! Je suis repérée et elle a osé m'appeler chaton. Je crois qu'elle veut mourir jeune. Je sors et la toise. Son sourire est toujours en place.
- Si vous voulez m'attaquer, sachez que j'ai une baguette et que je sais m'en servir ! Optimal en DCFM aux ASPIC. Un temps, espiègle elle rajoute : Alors Chaton, on a donné sa langue à la voyante...
Cette fois, c'en est trop, je lui saute dessus toutes griffes dehors et là clairement je me suis faite avoir, elle se contente de me lancer un verre d'eau, que je ne peux éviter... et je suis trempée et vexée et surtout trempée. L'animal reprend le contrôle. Il miaule d'indignation et se re-planque sous l'armoire. Son rire est vraiment très très beau mais aussi très très énervant. Merde, j'ai 40 ans et je me suis faite avoir comme une bleue ! L'animal, ce foutu chat ne veut pas se calmer... J'entends des pas près de l'armoire, je vois une coupelle de lait qui sent divinement bon... Merde, elle est encore là... C'est un piège, mais la sale bête ne veut rien entendre, il a faim et le lait sent bon. Alors il sort de sa cachette et je suis à découvert… Au lieu de me prendre un autre verre d'eau, je sens une légère brise chaude qui sèche mon pelage, cet abruti de chat lape le lait et commence à ronronner sous l'effet de la brise. Le traite, il m'aura tout fait, cet animal ! Désormais sèche et un peu près rassasiée, ayant repris le contrôle du chat, je me tourne vers ma tortionnaire. Elle est assise par terre à quelques centimètres de moi, elle aurait pu me faire une autre crasse pendant que je buvais le lait mais elle n'a rien fait... Elle me regarde, son sourire toujours en place. Ses yeux semblent joyeux, elle devrait rire plus souvent.
- Je n'en ai pas trop l'occasion. Elle est légimentienne ou quoi ? Auriez-vous envie de dîner avec moi ? Je me suis permise de faire préparer votre repas préféré selon mon elfe, Trulili est une excellente espionne, et de le faire amener. Un repas en ma seule compagnie vous plairait-il ?
Elle se relève. J'hésite parce qu'accepter le repas de mon ennemie serait un acte peu logique en ces temps de guerre... Je la regarde avec méfiance...
- Nous ne sommes pas ennemis, vous savez... et puis j'ai prouvé que je gagnais assez facilement nos confrontations, n'est-ce-pas ?
Je me retransforme... et répond dans une tentative pour reprendre le contrôle de la situation :
- De simples batailles, de simples escarmouches, la guerre n'a pas commencé...
- Certes, alors un repas avec moi ne pose pas de problème.
Merde, je me suis piégée toute seule comme une grande, encore ! J'ouvre la bouche pour protester, mais d'un geste vif, elle me prend le bras et me fais m'assoir.
- Cessez de me prendre pour votre ennemie. Ne pouvons-nous pas être amie ? Nous avons 9 ans de différence presque rien. S'il-vous-plaît !
Elle m'apparaît fatiguée, Albus m'a parlé de sa sœur malade, non pas de compassion, elle a osé me jeter un verre d'eau, je suis un chat, par Merlin !
- Vous m'avez mouillé, je regrette aussitôt cette exclamation quand je vois son regard plus que malsain sur moi.
- Vraiment ? Comment fait-elle pour dire cela de manière sexy, Mais je vous ai séchée et nourri… et vous avez ronronnez de manière adorable...
- Je ne suis pas adorable !
- Et vous n'êtes plus mouillée, n'est-ce-pas ?!
Affirmation ou question ? Par Merlin, la lueur dans ses yeux est... exit... troublante.
Pour tenter de faire redescendre la tension, je m'assoie et je me concentre sur mon assiette. Il y a en effet tout ce que j'aime. Nous mangeons en silence. Une fois, bien rassasiée, j'attaque :
- Pourquoi n'avez-vous pas fait taire vos élèves avant l'éclair ?
- Pourquoi hausser le ton, alors qu'il suffit d'un peu de patience. Elle est sérieuse là ? Elle veut me faire croire que c'était prémédité… Elle s'amuse clairement de moi.
- Vraiment, de la patience ? Vous voulez me faire croire que vous saviez pour l'éclair ? je demande sérieusement.
- Quelle importance ? encore ce sourire troublant, comme si rien n'était sérieux, comme si rien n'avait d'importance…
- C'est important c'est une question de... de professionnalisme, d'honnêteté et de vérité. M'exclamai-je. Ça m'énerve ! Les voyants m'énervent ! L'idée même de la voyance m'est insupportable. Je sais que ce sont des sornettes, que ce n'est que de la poudre aux yeux… Je le sais et pourtant… Elle soupire très fortement. Je regarde mon assiette alors qu'elle prend la parole.
- N'ai-je pas tenté de vous apprendre que la vérité avait plusieurs visages ? N'est-ce pas ce que vous enseigné ? La métamorphose, le professeur Dumbledore disait qu'il y avait dans tout poisson l'envie secrète de voler. Il y a en tout homme l'envie d'y croire, de croire. Pourquoi se l'interdire ? Croire n'est pas savoir, la croyance n'a pas qu'un visage, n'a pas qu'une voix et surtout elle n'a pas qu'une interprétation. Voyance et croyance sont intimement liées. Et si je vous disais que le premier était prémédité et que le deuxième n'était que le fruit du hasard, cela change-t-il radicalement votre manière de voir les choses. Et si c'était l'inverse, le premier était un pur hasard et le deuxième, chronométré à la seconde près... (Sa voix est fatiguée.) Et si je vous dis que l'avenir se fait à chaque décision et que le repas que nous partageons n'est qu'un hasard improbable qui se réalise mais que je l'ai recherché comme j'ai pu. Son aveu me fait relever la tête. Elle semble si sérieuse.
Sa voix s'était tue depuis un moment mais nos yeux étaient restés accrochés. Puis soudain, comme un éclair dans ces beaux yeux bleus :
- Voulez-vous une prédiction ?
- Sur quoi ? Elle ne dit rien, me laissant réfléchir. Sur ... la finale de Quidditch de cette année.
- Cela dépend de beaucoup de facteurs, dit-elle lentement et avec mystère.
- Vous savez cela ?
- Je vous ai dit que je verrai des choses que vous ne voulez pas voir dévoiler. J'ai même vu votre première fois quand j'ai regardé votre main !
- Au seigneur, je ne ... vous n'en parlerez à personne hein, elle ...
- Elle ? Vraiment ? Intéressant… Ne vous inquiétez pas, chaton, je vous faisais marcher !
Je vacille entre l'indignation, la colère et le rire... je vais la tuer, c'est sûr ! Elle semble amusée par le lueur assassine dans mon regard, elle change prudemment de sujet :
- Revenons à notre prédiction... Elle prend une grande inspiration et ferme les yeux.
- Vous n'avez pas besoin de carte, de thé ou de boule de cristal ? demandais-je mauvaise.
Elle ouvre brusquement les yeux et les plante dans les miens, un instant. Elle sourit et se lève.
- Vous aimez le spectacle et le show, miss ? Bien allons-y. Pas le tarot, le tarot est pour prédire la vie de celui qui bat les cartes et nous avons déjà trop parlé de votre vie intime, le thé n'est pas une bonne idée… Et le pendule, mais peu utilise le pendule… Alors il nous reste la boule de cristal, oui ! C'est parti.
Elle s'installe à un pupitre d'élève et m'invite à la rejoindre, quelle perte de temps. Encore une fois, elle ferme les yeux et inspire profondément.
- Pas d'incantation ou de supplication à une quelconque force mystique ?
- Un peu de silence, il y en a qui travaille. Le ton qu'elle emploie est celui d'un adulte qui réprimande un enfant turbulent… Assez vexant… Bien concentrez-vous sur… Non, disons juste, taisez-vous et laissez-moi me concentrer. Une prédiction pour dans 9 mois, ce n'est pas de la tarte.
Bon admettons que je m'intéresse à la prédiction, je la regarde se concentrer, elle fronce les sourcils et regarde dans la boule d'un air assez absent… Le temps semble s'allonger, et j'envisageai de quitter la pièce, quand elle relève la tête :
- Voici ma prédiction, Serdaigle/Griffondor et le gagnant sera Griffondor...
- Vraiment, est-ce ce que je veux entendre ou la vérité ?
- Quelle importance ? Vous y croyez ?
- Oui ! Mes lions ont toute leur chance.
- Alors ça a une chance de se produire…
- Et si je n'y croyais pas…
- Alors ça aurait eu une chance de se produire. Par mes ancêtres, tout ça pour ça… Et elle a encore son sourire joueur, puissant Merlin, empêchez-moi de l'étrangler. La divination devine, elle ne fixe pas une vérité et n'écrit pas l'avenir. Elle dessine les contours des possibilités, rien de plus, rien de moins. Elle fait espérer ou prévient d'un danger. Elle n'est pas une fatalité, elle est toujours une possibilité, un pari sur l'avenir.
Elle se lève, elle semble lasse, elle s'étire mes yeux vagabondent sur son corps... Elle surprend mon regard... Sourire, comme un regret. Soupir, comme un souhait.
- Bonne nuit Minerva !
Elle quitte la pièce rapidement. Je murmure bien plus tard, les yeux perdus dans la boule de cristal :
- Bonne nuit Sybille...
Vous seriez des amours en me laissant votre avis dans un joli commentaire.
J'espère que ça vous a plu même si c'est éloigné de mes écrits habituels.
La chapitre deux est pour dimanche.
