Chapitre 1 :

Typiquement, juste cinq minutes après le commencement de la nouvelle année scolaire, Sherlock dut directement aller au bureau d'administration pour arranger, encore une fois, une de leurs erreurs. Le lycée Redverse pour garçons se vantait d'être une école « d'élite », mais Sherlock n'était pas de cet avis. Il ne voyait rien de distingué à propos des professeurs incompétents, des élèves insupportables et grossiers, ni à propos des manuels vieux d'une dizaine d'années et de la bibliothèque qui avait une sélection pitoyablement maigre de livres sur les sciences médico-légales.

Il appuya sur la sonnette du bureau d'administration, pas surpris de le trouver inhabité. Comme d'habitude. La réceptionniste semblait toujours prendre tout son temps pour répondre.

« Juste un moment, mon garçon ! », chantonna-t-elle derrière le paravent.

Sherlock leva les yeux au ciel. Il lorgna la foule des nouveaux élèves de 6ème rôdant près des portes. Ils étaient bouche bée devant lui et semblaient nourrir l'espoir inutile qu'un d'eux trouverait le courage de lui demander où se tenait la réunion pour la Journée d'Orientation. Il espérait que son expression montrait clairement qu'il n'avait aucune intention de gâcher son cher oxygène pour compenser leur incapacité à lire une carte.

La majeure partie d'entre eux était à moitié assombrit sous la masse de sacs de cours, qui avait, avec succès, paralysés ou mentalement marqués la plupart des nouveaux arrivants avant qu'ils ne passent la 5ème. Les nouveaux réalisaient, habituellement après quelques semaines, que porter tous leurs manuels dans leur sac était, au mieux, une mauvaise idée.

La réceptionniste apparut finalement, un tas de dossiers jaunâtres pressés contre la poitrine de sa robe à fleurs voyantes. « Comment puis-je t'aid- »

Son sourire disparut quand elle le vit. Sherlock avait l'habitude d'avoir cet effet sur les gens depuis longtemps.

« Monsieur Holmes, » dit-elle sèchement. « Quelle surprise. »

Elle se laissa tomber dans un siège derrière le bureau, lâchant les dossiers avec un léger « plop » en face d'elle.

« Pourquoi est-ce que j'ai été logé avec Marty Hester ? », demanda Sherlock, ignorant son expression prétentieusement fatiguée. « J'ai spécifiquement exprimé que je ne pouvais pas partager de chambre »

« Non, c'est comme ça que les choses sont faîtes ici », répondit d'un ton irrité la réceptionniste. « Nous ne pouvons pas céder à chaque exigence de chaque étudiant, M. Holmes. »

« J'ai un grave problème de peau qui pourrait sérieusement affecter toute personne vivant près de moi, » dit Sherlock, poussant un doigt au centre du bureau, devant son visage. « Je ne serais pas prit pour responsable des procédures judiciaires qui se poseront à la suite de votre négligence.»

« Si vous avez un problème avec votre colocataire, vous pouvez en parler avec votre responsable de niveau, » dit-elle, avec un haussement d'épaules, « mais je doute que-»

« Ecoutez, » dit froidement Sherlock, « je sais tout aussi bien que vous que Redverse apprécie fortement ses meilleurs étudiants. Je pense que le Principal Harvey serait très mécontent s'il découvrait que vous refusiez une très, très petite demande de son meilleur élève. »

La réceptionniste se figea alors qu'elle faisait le geste d'allumer son ordinateur et leva finalement son regard vers lui, ses yeux remplis de dégoût. « Bien, M. Holmes », dit-elle calmement. « Je vous changerai de chambre… à nouveau. Maintenant, pourriez-vous me laisser retourner à mon travail ? »

Sherlock ramassa son sac. « Merci », dit-il rapidement, tournant les talons.

« Peut-être que si, pour une fois, vous faisiez un effort avec les gens, vous n'auriez pas à changer continuellement de chambre », dit-elle à voix haute derrière lui.

Quelques rires passèrent parmi les 6ème, mais Sherlock ne regarda pas en arrière. Il alla directement dans sa chambre pour ranger ses affaires avant qu'Hester n'apparaisse.

John avait été mit avec Billy Pip cette année. Il était aussi dans l'équipe de football du lycée. L'école avait tendance à loger les footballers ensemble, pour une quelconque raison. Billy était imposant et blond avec un nez écrasé et une mâchoire anguleuse. Il était de loin le garçon le plus grand de l'équipe, dépassant d'environs vingt centimètres tous les autres. John ne pouvait s'empêcher de penser qu'il n'aurait pas voulu voir Billy dévaler le terrain dans sa direction, vu qu'il était approximativement haut comme trois pommes.

John était de loin le plus petit de l'équipe avec un déprimant mètre soixante-cinq. Il espérait que son corps compenserait en lui accordant une poussée de croissance adolescente tardive. Il en doutait cependant, vu son père.

« Eh, Johnny boy. »

John se retourna pour trouver Billy en train de traîner sac par la porte. L'uniforme du lycée était composé de chaussettes grises, d'un pantalon gris et d'un pull-over gris avec le logo de l'école. Le tout était garni de jaune et paraissait particulièrement laid lorsque cela s'étendait sur la silhouette imposante de Billy.

« Hey, » dit John, s'arrêtant alors qu'il déballait ses chemises soigneusement pliées, bien repassées. « T'as passé un bon été ? »

« Ouais, » répondit Billy, s'effondrant sur son lit avec l'effet d'un léger tremblement de terre. « C'était pas mal. Passé la plupart du temps chez mon père mais j'peux pas me plaindre. » Il regarda John en ricanant « C'est dans la poche cette année ceci dit, hein ?»

« Ça l'est toujours, » répliqua sèchement John. Il n'avait vraiment pas envie de commencer à parler de foot si tôt dans l'année.

Billy rigola de son rire bruyant, s'esclaffant. « Ouais, ces cons de St Anthony ne vont pas comprendre ce qu'il leur arrive, » grogna-t-il et il lâcha un rot humide. « Les pédés. »

« Ouais, » dit John raidement.

« Les garçons, » la tête du responsable de leur niveau apparut à la porte. « Réunion d'orientation dans cinq minutes. Ne soyez pas en retard. »

« Oui, M. Blake, » dit John, sachant que Billy ne répondrait pas.

Il disparut et ils l'entendirent répéter son message aux garçons de la chambre voisine.

« Putain de pédophile, » grogna Billy. « J'ai hâte que cette putain d'année soit terminée. Un an de plus et on pourra enfin sortir de ce trou pourri. »

John dut admettre qu'il était complètement d'accord avec la dernière partie.

Les étudiants dérivaient déjà en direction de la salle de réunion quand ils arrivèrent. Il n'y avait pas beaucoup d'élèves à Redverse, peut-être 500, plus ou moins, au total et le groupe des Premières était le niveau le plus réduit avec seulement 82 étudiants. John se fichait des petites classes, cependant cela signifiait que les nouvelles circulaient assez rapidement.

« Eh ! Regarde où tu vas, taré ! »

John se retourna brusquement juste à temps pour voir Billy balancer son sac contre l'épaule mince de Sherlock Holmes, les bras chargés de livres. John grimaça tandis qu'Holmes s'écrasa contre le ciment, son sac passant par-dessus ses épaules.

Billy grogna un rire, regardant autour de lui les spectateurs qui ricanaient. Il donna un coup de pied dans le sac de Sherlock et entra dans le hall, envoyant un clin d'œil à John alors qu'il le dépassait.

John fixait le garçon tombé à terre, son estomac s'agitant. Chaque fibre de son corps lui disait d'aider Sherlock, mais il savait qu'il ne le ferait pas. Il se força à se retourner et à avancer à l'intérieur, laissant Holmes se relever seul.

John ressentit une pointe de culpabilité alors qu'il prenait son siège avec les autres footballers.

Il y avait trois sortes de gars à Redverse. Il y avait les footballers. Des garçons de la classe ouvrière provenant de familles de travailleurs n'ayant eu leur place ici seulement grâce à leur talent pour le sport, il y avait les élèves aimant les domaines artistiques ou musicaux ayant eu une bourse d'études pour les Arts. Ensuite, on trouvait les mecs riches dont les papas avaient des liens avec le principal du lycée et une maison à Mayfair. Si tu n'allais pas dans une de ces trois catégories, tu n'appartenais pas à Redverse.

Sherlock n'avait pas de catégorie. On en savait très peu à propos de lui, juste qu'il était intelligent au point d'en être menaçant, qu'il remarquait des choses que les gens ne devaient normalement pas remarquer, il savait des choses que les gens ne devaient simplement pas savoir. Il était un paria, « un cinglé » et les autres garçons faisaient de sa vie l'enfer sur Terre.

Holmes ne semblait pas s'en soucier. Il continuait de regarder tout le monde autour de lui comme s'il arrivait à lire en eux. C'est du moins comment John se sentit quand Sherlock posa son regard sur lui.

Il dépassa John en descendant les escaliers et lui jeta un coup d'œil glacial par-dessus son épaule, comme s'il le raillait silencieusement d'être un tel lâche. John ressentit un autre pincement malsain de culpabilité à l'estomac. Le grand garçon svelte s'assit devant, là où personne ne le dérangerait.

Quelques instants plus tard, le Principal Harvey apparu par l'aile droite de l'estrade. Il marcha sagement jusqu'à la tribune au centre, saisissant un fichier en plastique dans une main et un stylo extravagant en or dans l'autre. C'était un homme possédant nettement de vieilles habitudes. Il portait un costume tous les jours, gardait une moustache bien taillée et peignée, et appelait toujours les élèves par un « garçon » ou « toi, là » plutôt que de prendre la peine de retenir leur prénom. Il semblait s'attarder sur une génération passée où moins on avait de contact avec les élèves, mieux on se portait.

Il leva les yeux sur eux, attendant que le silence tombe. Il n'élevait jamais la voix sur eux. Il se tenait juste comme ça, en les regardant de manière silencieuse et minutieuse jusqu'à ce qu'ils se taisent enfin.

John le regarda alors que ses yeux balayait la salle, s'arrêtant sur ce garçon ou celui-là et, fronçait parfois les sourcils quand il remarquait qu'un élève en particulier n'était pas présent. Beaucoup de gars avaient disparu au fil des années, choisissant de quitter le lycée pour exercer un métier, changer d'école ou simplement parce qu'il ne pouvait plus supporter un moment de plus ici.

Les bavardages s'apaisèrent progressivement jusqu'à devenir un murmure très léger.

« Bonjour, chers élèves », dit finalement Harvey, plaçant le dossier et le stylo avec précaution devant lui. « Bon retour à Redverse. J'espère que vous avez tous passé un été reposant. »

Il y eut l'habituel chœur de « Oui, monsieur ».

Il fit une pause, lissant sa moustache d'un air de réflexion. « Comme vous le savez bien, cette année est la plus importante de votre scolarité. C'est votre dernière année, l'année pendant laquelle vous choisirez le chemin que vous prendrez pour le reste de vos vies. Vos professeurs, vos mentors et vos conseillers s'assureront qu'ils vous aident de toutes les manières possibles pour préparer-»

Il y eut un petit rire douteux. Tout le monde se retourna légèrement dans sa chaise, scrutant autour d'eux pour voir qui avait osé émettre ce bruit impertinent. John savait qui l'avait fait. Il fixa l'arrière de la tête brune de Sherlock.

« M. Holmes, » dit Harvey, fronçant les sourcils alors qu'il le regardait. « Avez-vous un commentaire à faire ? »

C'était dit de manière à l'embarrasser pour qu'il se taise mais Sherlock Holmes n'était pas un garçon facilement intimidable.

« Vous dites qu'il nous sera donné tout le nécessaire pour obtenir d'excellentes notes, » répondit-il calmement, « mais qu'en est-il de la vie en dehors du cloître idyllique de Redverse ? »

« M. Holmes, si vous avez une question, je suggère que vous restiez plus tard pour en discuter, » dit précipitamment Harvey, se raclant la gorge. « Comme je l'ai- »

« Je veux dire, vous nous apprenez comment disséquer une grenouille et comme appliquer la critique littéraire Marxiste sur du Shakespeare, mais vous ne vous embêter pas à nous informer sur les luttes les plus importantes de notre époque. Le réchauffement climatique, la déforestation, les soulèvements des rebelles au le Moyen-Orient, » continua Sherlock, comme s'il n'avait pas parlé. « Vous vous épanchez sur les implications physiques des MST, mais ne mentionnez jamais les implications sociales- »

« Eh ! On n'a pas tous le Sida comme toi, Holmes ! », survint un cri venant du fond, suivit par un éclat de rire joyeux.

« C'est assez ! » cria Harvey d'un ton cassant, son visage habituellement pâteux virant légèrement au rouge. « Holmes, si vous avez quelque chose à dire, attendez le moment venu. »

Il jeta un coup d'œil sur ses feuilles en face de lui, semblant avoir été complètement troublé par l'interruption inattendue de Sherlock.

John baissa les yeux sur ses genoux. Ses paumes étaient moites, son cœur battait rapidement. Il expira profondément, réalisant qu'il avait dû cesser de respirer pendant qu'Holmes avait parlé.

Le reste du discours d'introduction d'Harvey se passa sans incident, mais John ne pouvait plus se concentrer et en entendit à peine un seul mot.

Sherlock se précipita dans le couloir jusqu'à sa propre chambre, ignorant les regards des autres garçons et les ricanements sur son passage. Il était habitué, il n'y avait rien qu'ils ne puissent dire ou faire qu'il n'avait pas déjà expérimenté une centaine de fois. Ce n'était plus blessant. Si ça ne l'avait jamais été. Il ne pouvait pas réellement se souvenir d'avoir déjà éprouvé une quelconque douleur émotionnelle.

Il claqua la porte derrière lui et se reposa contre celle-ci, fixant le plafond, et s'autorisa à respirer. C'était dans ce genre de moment que sa solitude lui était encore plus importante.

Il était bien trop habitué aux incidents comme celui de la salle de réunion pour se sentir offensé ou embarrassé. Ce n'était pas ça. C'était John Watson, encore. Putain de John Watson. Il ne savait pas ce qu'il lui prenait à chaque fois qu'il était quelque part près de lui. C'était comme une maladie. Et plus il était proche de John, pire c'était.

Il y avait quelque chose à propos de lui. Il ne se joignait jamais aux abus des autres gars. Il n'essayait pas exactement de les arrêter non plus, mais Sherlock le regardait et voyait comment ses traits se tendaient en un désaccord tacite, et il savait qu'il ne pensait pas à Sherlock de la même façon que les autres élèves. Il était différent. Il possédait une douceur et une profondeur que les autres footballers n'avaient pas, qu'aucun des garçons à Redverse n'avait. Ces yeux bleus, ce sourire faisaient quelque chose à Sherlock.

Sherlock ne se rappelait pas d'avoir déjà eu un « coup de foudre ». Il avait réalisé assez tôt qu'il aimait les hommes et cela ne l'avait pas particulièrement surprit ou contrarié. A ce moment là, il n'avait pas trouvé ça spécialement important s'il abstenait de coucher avec des femmes ou des hommes. Il ne se rappelait pas avoir désiré quelqu'un d'autre physiquement. Une « attirance » semblait être une étiquette ridiculement faible pour décrire ce que Sherlock ressentait pour John.

Tous les problèmes ont commencés quand John était venu au lycée l'année précédente pour jouer au football. L'attraction de Sherlock était apparue subtilement, à peine perceptible. Un regard par ci, une pensée par là, une appréciation croissante de son apparence dans son uniforme de football. Et une appréciation plus forte encore de ce dont il devait ressembler sans.

Non pas que Sherlock eut espionné, ça avait été un coup de chance. Il était entré dans les toilettes alors que John changeait d'uniforme. Pendant un moment, Sherlock crut que ses membres avaient oubliés comment fonctionner et qu'il n'allait plus pouvoir bouger. Sous la masse de son uniforme de foot ou du lycée, le corps de John était musclé et ferme et mince.

Son seul vêtement, un boxer bien propre, s'accrochait à chaque ligne de ses cuisses et de son bassin et rendait ce qui était entre ces jambes plus qu'évident. Sherlock aurait tout aussi bien pu entrer et le voir nu.

John l'avait regardé et lui avait sourit. Sourit. Ça avait été presque de trop. Sherlock avait utilisé l'urinoir avec hâte et s'était vite tiré de là, ses joues brûlant furieusement, et perdant rapidement le contrôle de sa partie inférieur.

Depuis ce jour, le corps de John avait hanté son esprit et sa présence, sa vie. Il était toujours dans les parages, souriant, riant et agissant gentiment envers tout le monde comme une sorte de médiateur. Sherlock ne s'était jamais senti comme ça. Et il espérait que ça ne serait plus jamais le cas.

Il alla vers son lit, lâchant son sac et ses livres sur le tapis, et tira son pull par-dessus sa tête. Il le jeta en travers de sa chaise, où tous ses autres vêtements avaient tendance à rester jusqu'à ce qu'il prenne la peine de les mettre au lavage, ce qui pouvait être dans une semaine ou un mois, selon son humeur.

Il s'allongea sur son lit et fixa le plafond, ses pensées divaguant à propos de John. Distraitement, il glissa une de ses mains le long de son ventre jusqu'à la bosse entre ses jambes. A travers la matière molle de son pantalon du lycée, elle était évidente. Il la caressa doucement, balançant un peu ses hanches contre sa main et luttant contre une forte envie de se branler. Il ne pouvait pas. Pas encore une fois. Il devait apprendre à contrôler ces émotions, ces sensations.

Il ferma les yeux avec un soupir. Dire ça ne l'empêchait pas de se libérer dans la douche, ou de passer chaque réveil tortueux à observer John à une certaine distance et de l'imaginer dans des circonstances des plus obscènes.

Il glissa sa main sous la ceinture de son pantalon, pressant son autre main sur sa bouche pour étouffer le gémissement étranglé qui avait forcé le passage de sa bouche. Il frotta sa main de haut en bas, écartant ses jambes afin qu'il puisse caresser son entrée et se senti gêné de la façon dont il était déjà humide.

Si seulement il pouvait faire ça à John.

Il inclina sa tête en arrière contre les oreillers avec un halètement, saisissant son sexe fermement et commençant à frotter à coups violents, à peine capable de contenir son souffle. Il se cambra, ses respirations frémissant comme le moteur d'une vieille voiture.

« Pu-utain », gémit-il, bougeant ses hanches faiblement tandis que sa semence giclait dans sa main et ses sous-vêtements.

Il demeura immobile contre le lit, n'enlevant pas sa main de son pantalon. Il regarda avec des yeux vides le plafond, écoutant les rires et les voix des chambres environnantes, les bruits de pas assourdissants et les claquements de portes.

Il soupira et se retourna sur le ventre, enfouissant son visage dans son oreiller.