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Hey les gens! J'espère que vous allez bien :)
On se retrouve aujourd'hui pour ma nouvelle fanfiction de cinq chapitres, «L'amant invisible! »J'espère qu'elle vous plaira :)

Publié récemment par Hanté par l'amour et par une fanfiction précédente Les miracles de la science.

N'hésitez pas à laisser un commentaire pour moi ce que vous avez pensé, ça m'aidera beaucoup à m'améliorer!

Bref, je vous laisse à votre chapitre ^^

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Bonne lecture!

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~ L'amant invisible ~

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Chapitre I : L'alcool efface tous les maux.

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La fête battait son plein dans la grande pièce plongé dans le noir. La musique résonnait, faisant trembler les murs simples, blancs, humides de sueur et d'alcool, alors que le salon de cette modeste maison était seulement éclairé par plusieurs tâches de lumières vertes, bleues, roses et jaunes tournant en rond, provenant d'une boule à facette accrochée au plafond spécialement pour cette occasion. La salle était remplie de ses meubles habituels, mais aussi de pas mal de monde, de jeunes adultes dont l'âge allait d'environ vingt à trente ans. Sur la table basse se trouvaient plusieurs encas pour l'apéro et des bouteilles d'alcool.

De l'alcool pour s'amuser, pour oublier.

De la bière, de la tequila, de la vodka, ou encore différents cocktails. Le vent froid de janvier s'engouffrait dans la pièce par les portes fenêtres du balcon grandes ouvertes, où se retrouvaient plusieurs personnes pour fumer tranquillement dehors. Pourtant aucunes des personnes présentent ne semblaient remarquer l'air glacial, ivre d'alcool et d'un bonheur aussi intense qu'éphémère, ils dansaient collés les uns aux autres au milieu du salon. Beaucoup d'entre eux étaient déjà souls, ne pensant plus au lendemain, à la gueule de bois qu'ils auraient ou à leurs vies mornes qui allaient reprendre leurs cours : métro boulot dodo. Mais ça n'était pas grave, ça leur faisait du bien de se détendre un peu, d'oublier leur quotidien.

Oublier juste le temps d'une soirée.

Ils étaient encore jeunes, ils pouvaient se le permettre. Et même vieux, pourquoi s'interdire ce genre de sortie ? A cause du travail, de la fatigue, des enfants ? Ou parce qu'au fur et à mesure du temps, notre capacité de récupération est moins performante ? Une ambiance assez festive, assez joviale animait la ville de Nantes, ce qui laissait croire à ses habitants que la population, même adulte, savait profiter de la vie, avoir d'autre priorité que leurs emplois et les gosses, et que certains ressentaient encore le besoin de se laisser aller.

Mathieu faisait partit de ces gens-là, et ce depuis toujours. Il préférait s'amuser quand ça n'allait pas, faire une pause dans sa vie pour faire la fête à chaque problème qu'il rencontrait, que ce soit dans sa vie professionnelle ou sentimentale. La grande ville de Nantes lui plaisait beaucoup, il s'y sentait vivant, et avait rencontré plein de personnes fantastiques, mais continuait malgré tout d'être harcelé sur les réseaux sociaux à cause de récents évènements tels que l'incident avec le Raptor, la culotte ou encore la fin de SLG. Il n'y faisait même plus attention, mais même s'il le cachait à ses proches, tous ces messages haineux avaient malgré tout un impact sur son morale. Quoi qu'il en soit, le jeune vidéaste faisait actuellement une longue pause, peut-être éternelle, dans son travail sur YouTube. Il avait envie de revenir avec de nouveaux projets, de la fiction, travailler en collectif, faire quelque chose d'original, mais chaque fois qu'il se promenait sur Internet, il se disait que ce n'était pas le bon moment.

Il était dans un coin de la pièce, en train de rire et de s'enfiler ce qui était sans doute son troisième verre de tequila, en plus de ses nombreuses canettes de bière. Il était ivre, il n'y avait aucun doute, mais il était encore lucide, et le sourire scotché sur son visage était plein d'insouciance. Il semblait beaucoup plus détendu et heureux qu'à l'accoutumé. C'était un soir de fête, un soir où il oubliait ses problèmes. Un soir où il se sentait vivant.

Un soir de fête.

Loin de ses problèmes.

Son t-shirt noir à l'effigie de Mario était trempé d'alcool, de sueur et peut-être d'autres fluides corporels. Malgré son état d'ébriété, le jeune homme était très élégant avec ses différents bracelets de force à son poignet droit, son jeans à trous où était accrochée une chainette punk, et ses lunettes bleues et rondes sur son nez. Il était en charmante compagnie, puisqu'à ses côtés se trouvait une demoiselle rousse au visage fin et aux beaux yeux bleus étincelants de vie, vêtue d'une jupe évasée bleue marine, et d'un chemisier blanc. Elle aussi ne semblait plus vraiment sobre, et les deux jeunes adultes riaient entre eux, pris d'un fou rire qu'ils ne pouvaient contenir.

Elle et Mathieu se connaissaient depuis bientôt deux ans, depuis que le petit châtain était sur Nantes, et ils s'entendaient à merveille. Ils avaient tous les deux la même vision du monde, les mêmes problèmes. L'impression de ne pas être écouté, la solitude qui leur bouffait les tripes, la peur de se retrouver seul.

La peur de mourir seul.

Parfois ils se sentaient prisonnier. Prisonnier de leurs émotions qu'ils n'arrivaient pas à exprimer, prisonnier du rôle qu'ils jouaient et se plaisaient à montrer à leurs proches. Ils se comprenaient, et même s'ils n'étaient pas les meilleurs amis du monde, qu'un jour ils se perdraient de vue, il était toujours agréable de se sentir compris l'espace d'un instant.

Les deux adultes disparurent du salon en souriant, pour monter en titubant, main dans la main, les escaliers de la maison. Mathieu dans sa précipitation, manqua de se casser la gueule en loupant la dernière marche, ce qui les fit entrer dans un énième fou rire, alors que la jeune femme se tenait les côtes tant elle riait. Le vidéaste se releva, toujours aussi hâtivement, et tira la demoiselle dans la chambre de leur hôte, sans se soucier de savoir s'il en avait le droit ou non. Ils se retrouvèrent sur le lit aussi rapidement qu'ils étaient entrés dans la pièce, tous les deux allongés sur le dos en train de fixer le plafond alors que leurs rires s'estompaient doucement.

La semi-obscurité de la pièce les entourait et les réconfortait d'une ambiance agréable alors que l'odeur d'encens de la chambre les faisait voyager dans les pays chauds, les pays d'Afrique. Le petit châtain tourna doucement la tête vers la jeune femme, bercé par la douce couleur grise des murs, étrangement serein. Elle regardait le plafond, ses longs cheveux roux éparpillés autours de sa tête formant une mer orangée à perte de vue, venant s'échouer sur les oreillers. Le vidéaste se redressa en s'appuyant sur son flanc gauche pour pouvoir être pleinement libre de ses mouvements, et se déplaça lentement de telle sorte à se retrouver au-dessus d'elle. La jeune femme sembla enfin le remarquer, et sereine, sourit doucement en posant une main dans le dos du petit châtain, qui approcha doucement son visage du sien.

Elle était tellement baisable.

Lui aussi.

Plus rien n'existait autours d'eux, ils étaient trop soûl pour se soucier de ce qui était en train d'arriver. Il n'y avait que l'instant présent qui comptait, juste leur désir, leurs souffles courts qui s'entrechoquaient. Le regard voilé par l'alcool et la respiration lourde, Mathieu plaqua ses lèvres contre celles de son amie en un baiser plein de passion, presque violent. La rousse, loin d'être dérangé par cette brutalité, enroula son bras droit autours de la nuque de l'homme au-dessus d'elle, et son bras gauche autours de son torse.

L'air dans la pièce était lourd, chargé de leur désir et de cette sensation d'interdit, ce moment charnel défendu qu'ils passaient ensemble, comme s'ils venaient de franchir une barrière invisible. Pourtant, ils étaient majeurs, consentant. Alors pourquoi tout semblait si compliqué dans leurs têtes, pourquoi tout se mélangeait ? Enivré par toutes ces émotions contradictoires, par ce baiser qui ne leur était pas permis et qui ne faisait qu'agrandir leur excitation, ils se laissèrent aller, leurs mains dansant sur le corps de l'autre.

Ils étaient jeunes.

Ils en avaient envie.

En voulant trouver une position plus confortable, souhaitant s'allonger davantage sur sa partenaire, Mathieu dans la précipitation, donna un coup de boule dans la tête de la jeune fille. A l'unisson, ils poussèrent un petit cri de douleur, portant leurs mains à leurs crânes, s'éloignant l'un de l'autre. Le petit châtain jura en grognant, avant de tourner la tête vers la demoiselle. Leurs regards se croisèrent et ils éclatèrent d'un rire franc, assez amusé par cette situation délirante. Il valait mieux en rire, non ?

Quelques secondes où minutes plus tard, ce n'était pas important, la tension sexuelle qui régnait dans la pièce avait totalement disparue alors que leurs rires s'atténuèrent. Avec un soupir d'aise, Mathieu se laissa tomber sur le matelas, sur le dos, souriant en observant le plafond où dansaient leurs ombres. La chambre était faiblement éclairée par une lampe sur la table de chevet, qui créait une lumière tamisée très agréable et douce pour les yeux des deux adultes. Aucun d'eux ne voulaient reprendre là où ils s'en étaient arrêtés, ce coup de boule semblait les avoir ramené sur terre.

Mais ils n'étaient pas déçus.

Mathieu sourit en repensant à ce qu'il s'apprêtait à faire avec la jeune femme, amusé par cette connerie qu'ils allaient commettre. Il tourna les yeux pour regarder la demoiselle, allongé dans la même position que lui, regardant elle aussi le plafond. Agathe était son amie, pas sa copine, pas un coup d'un soir.

Juste une amie.

Il ne ressentait rien pour elle.

Elle non plus.

L'amour est un sentiment compliqué, Mathieu ne le savait que trop bien. Agathe était une fille belle, intelligente, drôle, avec du caractère, qui l'attirait physiquement. Elle était parfaite, il aurait dû être amoureux, le petit châtain en était intimement convaincu. Ils auraient tous les deux dû être épris l'un de l'autre, passer leur temps à se regarder dans le blanc des yeux, se sentir léger et détendu, avoir quelqu'un qui nous soutient, nous sauve de notre quotidien. Pourtant ils ne ressentaient rien qui s'apparentait à de l'amour. Le vidéaste se sentait presque coupable de ne pas l'aimer.

Pas d'amour.

Pas de haine non plus.

Ce sont deux émotions plus proches qu'on ne le pense. Mais les deux adultes étaient de très bons amis, et n'éprouvaient aucun de ces deux sentiments. Juste de l'amitié, une amitié puissante mais passagère malgré tout, car rien dans la vie n'est éternelle, c'est un fait.

Le silence qui s'était installé entre les deux protagonistes n'était pas gênant, loin de là, il était même apaisant. Rien n'était gênant entre eux, même s'ils avaient pendant un instant pensé à se sauter. Ils avaient tous les deux une sexualité épanouie, et baiser ensemble ne les aurait pas dérangé, mais ils ne souhaitaient pas gâcher leur bonne entente avec un coup d'un soir. Ils n'avaient pas besoin de reparler de ce qu'il s'était passé, ils le savaient, ils s'en fichaient éperdument.

Parler ne sert à rien.

Ils se comprenaient tous les deux par le regard, par la simple présence de l'autre, les paroles étaient inutiles. Agathe était heureuse d'avoir trouvé un homme comme Mathieu, qui la respectait, ne la forçait pas à faire des choses dont elle n'avait pas envie et surtout avec qui elle s'entendait si bien. Elle n'avait jamais eu d'histoire d'amour sérieuse, ne savait pas garder un homme et ne voyait pas l'intérêt d'une relation amoureuse. Pour elle, Mathieu était le garçon parfait, si elle ne l'aimait pas, elle ne savait pas qui elle pourrait aimer. Elle se demandait parfois si elle était trop difficile, si elle n'en attendait pas trop.

La jeune femme enchaînait les petits jobs, et faisait de la photographie durant son temps libre. Elle aimait beaucoup l'art sous toutes ses formes, et souhaitait devenir photographe indépendante même si sa petite entreprise mettait du temps à démarrer. Elle gagnait heureusement assez d'argent pour vivre, et arrivait toujours à s'en sortir malgré les fins de mois difficiles.

La lampe de chevet qui éclairait la pièce s'éteignit, l'ampoule venant sans doute de griller, mais aucun d'eux ne s'en soucia étant donné que l'obscurité apaisa leurs yeux fatigués et voilés par l'alcool. La seule source de clarté présente, était les rayons de la lune qui entraient par la porte fenêtre du balcon ouverte, arrosant la chambre d'une lumière bleutée alors que les rideaux blancs accrochés aux fenêtres se soulevaient parfois à cause du vent frais de janvier. Pourtant il faisait chaud, l'air était bon, tout du moins les deux adultes n'avaient pas froid.

Ils ne redoutaient pas la morsure de glace de l'hiver.

L'ambiance était calme, les deux protagonistes étaient étrangement détendus alors que seules leurs respirations calmes et régulières se faisaient entendre dans la pièce. Mathieu tourna doucement la tête vers Agathe, alors que leurs regards se croisèrent. Il lui sourit, et se sentant en confiance, peut-être à cause de la présence de son amie, ou alors à cause de l'excès d'alcool dans son sang, il se sentit capable de lui parler d'une chose qu'il gardait généralement pour lui. Quelque chose que peu de gens savaient.

Un grand secret.

Dont il avait honte.

Malgré la confiance qu'il avait en son amie, s'il n'avait pas été bourré il n'était pas sûr qu'il le lui aurait avoué ça un jour. Il aurait eu bien trop peur qu'elle s'enfuit, qu'elle parte en courant comme s'il était un monstre, qu'elle le juge comme une bête de foire, qu'elle se moque de lui et le prenne de haut, ou pire, qu'elle le considère comme fou. Il tenait beaucoup à elle en tant qu'amie et confidente, il pouvait le lui dire.

Mais il avait peur.

Le petit châtain soupira en voyant le regard plein d'assurance de son amie, plein de loyauté et de confiance. Il tourna la tête en se mordant la lèvre, ne sachant pas comment lui annoncer ça. Agathe fronça les sourcils, inquiète, et prit doucement la main du jeune homme, comme pour l'encourager, en voyant qu'il peinait à trouver ses mots. Mathieu la regarda à nouveau, surpris mais rassuré, et la jeune femme lui sourit.

Il pouvait tout lui dire.

Le vidéaste raffermit son emprise sur les doigts d'Agathe et prit une petite inspiration, faisant bien attention à ce qu'il allait dire, à comment le lui annoncer en douceur pour ne pas créer un choc trop grand à l'annonce pour le moins surprenante qu'il allait faire.

« J'suis malade.

-Comment ça ? C'est grave ? »

Elle le regardait avec inquiétude, ne sachant pas quoi penser de tout ça pour le moment. Elle ne s'attendait pas à cette révélation soudaine, ne pensait pas qu'il lui dirait quelque chose d'aussi grave. Mathieu, le visage neutre, tourna la tête vers elle et expliqua d'une voix lente :

« Moui. Ce n'est pas mortel, hein, techniquement je risque rien, mais... Disons que c'est embêtant dans la vie de tous les jours.

-Mais c'est quoi ? Explique ! »

Ils parlaient à voix basses, comme s'ils avaient peur de se faire entendre par quelqu'un. La voix de la jeune femme était douce, malgré son empressement et son impatience. Le petit châtain soupira un peu et tourna à nouveau la tête, fixant un point invisible au plafond. Il n'aimait pas parler de ça. Il n'aimait pas parler de ses problèmes.

« J'ai un dédoublement de la personnalité.

-Comme... Comme dans ton ancienne émission ? » demanda la jeune femme, ébahie, en faisant référence à Salut Les Geeks.

Mathieu ferma les yeux en l'entendant et en pensant à ses différents personnages qu'il avait incarné dans SLG. Il passa une main sur son visage, prenant bien son temps pour dire ce qu'il avait à dire, quitte à faire patienter Agathe.

Si elle savait...

Elle ne se doutait de rien, n'était sans doute pas prête pour ce qu'elle allait entendre. Le vidéaste espérait vraiment qu'il ne faisait pas une erreur en se confiant à elle. Il s'étira, et lâcha comme une bombe :

« Oui, c'est ça. Mes personnalités sont réelles.

- Tu ne te moques pas de moi par hasard ? » demanda la jeune femme en plissant les yeux.

Elle qui au début était inquiète, ne croyait désormais plus du tout son ami. Mathieu était peut-être trop bourré ? Il n'avait peut-être plus l'esprit clair, et confondait la vie réelle avec la fiction ? Ou alors il se foutait littéralement de sa gueule. Elle fronça les sourcils et se réinstalla un peu mieux dans le lit en l'observant, suspicieuse. Impossible pour elle que les personnalités du jeune homme soient réelles, comme dans une stupide fanfiction de gamine.

Mathieu regardait Agathe, mais finit par tourner la tête en soupirant pour fixer le plafond, en haussant les épaules. Il ne lui répondit pas, si elle ne voulait pas le croire ce n'était pas son problème. Il se sentait débile d'avoir voulu se confier à elle.

Il se sentait incompris.

Il aurait dû s'en douter.

Il ferma les yeux, épuisé par la soirée, sous les yeux de son amie. Agathe soupira un peu elle aussi et s'allongea dans le lit, enfouissant sa tête dans l'oreiller, réfléchissant à ce qu'elle venait d'apprendre. Mathieu avait l'air sérieux, elle ne savait pas quoi penser de tout ça. Elle ne put malgré tout pas réfléchir longtemps à cet aveux, le sommeil finit par la gagner elle aussi, et c'est dans la chambre d'une amie qu'ils avaient en commun qu'ils terminèrent leur journée après cette surprenante révélation.

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Voilà, c'était le premier chapitre ! J'espère qu'il vous a plu, merci de l'avoir lu ! N'hésitez pas à aller jeter un oeil à mes autres travaux :)

Review ? Ça me ferait très plaisir et m'aidera à m'améliorer !

On se retrouve samedi prochain pour le chapitre deux! En attendant, bon week-end à vous;)

Amour et licorne * ^ *

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