Auteur: TiaKin
Genre: M
Tiré de la série: One Piece
Disclaimer: Tout personnage tiré de cette fic appartient au non moins célèbre mangaka Eichiro Oda. Seul Filou est à moi (et pas touche!).
Les italiques sont des pensées intérieures et les OoO sont un passage dans le temps (normal: temps plus long, gras: autre moment dans la journée)
Présentations
Le réveil sonne, comme à son habitude, vers sept heures du matin. Le temps que je me lève, que je m'étire et que je me gratte distraitement derrière la tête, il est déjà et quart.
Comme toujours, je me douche, je prends un rapide petit-déjeuner et j'enfile enfin mon sempiternel costard-cravatte –quel beau gosse je suis quand même. C'est finalement vers huit heures moins le quart que je quitte mon appartement, mallette à la main, lunettes classes devant les yeux, et imperméable gris sur le dos. La classe!
-Bonjour monsieur Sandy, tonne la voix grinçante de la concierge dans mon dos.
Bonjours, sale harpie.
-Bonjours madame Berthe. Comment allez-vous ce matin?
-Mal, j'ai un horrible mal de dos et je dois balayer la cour.
-Et bien, bonne chance, je lance depuis la porte de la cour intérieure qui donne sur la rue enneigée.
Je m'engouffre dans la rue encore déserte à cette heure. Les vitrines des magasins s'illuminent en ce matin de décembre, et un vent froid me souffle dans les oreilles. Je remonte le col de mon imper et me dirige vers mon parking souterrain.
OoO
Quelle idée de faire du scooter en plein hiver. Je suis vraiment taré des fois.
-Bonjour monsieur Sandy, fait la gentille voix de la réceptionniste de la boîte de pub dans laquelle je travaille.
-Bonjour mam'zelle Vivi, je dis joyeusement en prenant mon plus beau sourire, faisant rougir la splendide femme aux cheveux bleus.
Encore quelques temps, et elle sera à moi.
Je m'engouffre dans l'ascenseur juste avant que les portes ne se referment.
-Salut Sandy.
Je me retourne et serre la main à Pipo, le chef des "ordinateurs", surnom qu'on donne aux informaticiens en chefs de la boîte.
-Ça va, il me demande, remettant son noeud pap' en place.
-Bien et toi, je réponds distraitement.
-Ça va, ça va, immotep.
-Et la famille?
Je n'oublie pas de dire que cet imbécile est marié depuis déjà trois ans, et qu'il attend son premier gamin. Le cul qu'il a d'avoir une femme si belle.
-Kaya est un peu stressée par l'accouchement.
Tu m'étonnes.
-C'est vrai que c'est dans quelques jours.
-Normalement, dans dix jours.
-C'est affreux comme le temps passe vite.
Trop vite à mon goût.
-Tu l'as dit.
Ding! L'ascenseur s'arrête au deuxième étage pour prendre le chef du marketing, le punk de service, alias Zorro Roronoa.
-Tiens, Sandy est arrivé en avance aujourd'hui, ironise-t-il.
Comme si j'arrivais en retard chaque jour.
-Eh oui, j'ai du boulot aujourd'hui. Un nouveau client.
-C'est quoi ce carton, demande Pipo à face de gazon.
-C'est les maquettes pour la pub de Bola Bola.
-Ah oui, la fameuse marque de boisson.
Ouais, celle qui a une tonne de sucre pour un demi-litre d'eau. J'ai jamais pu blairer ces boissons énergisantes.
Ding! De nouveau, l'ascenseur s'arrête.
-C'est pour moi, s'exclame Pipo en sortant de l'ascenseur. À plus les gars.
-Ouais, à plus, on répond en cœur.
La porte se referme et l'ascenseur redémarre.
-C'est qui le nouveau client, me demande face de concombre.
-J'en sais fichtre rien, je dis.
Ding! La porte s'ouvre et je sors machinalement de l'ascenseur, qui emporte face de p'tit pois au dernier étage.
-Bonjour monsieur Sandy, fait l'un de mes subordonnés assis devant son bureau.
-Bonjour.
Je me dirige vers mon bureau, où je trouve l'une des plus splendides femmes du monde. Oh mon dieu, une déesse est descendue du ciel pour m'emporter dans son monde de rêve. Elle se lève et me tend la main.
-Bonjour monsieur Sandy, me dit-t-elle de sa voix sublime. Je suis désolée d'arriver si tôt, mais j'ai un autre rendez-vous.
Je lui prends doucement la main et la serre tout aussi doucement.
-Mais vous êtes toute pardonnée, fais-je en lui affichant mon sourire le plus charmeur. À qui ai-je l'honneur?
-Je suis mademoiselle Nico Robin. Et je vous présente mon secrétaire, continue-t-elle en me montrant un homme posté dans un coin de mon bureau.
Je l'avais pas remarqué lui. Le secrétaire me tend la main, que je serre brièvement.
-Monsieur Kobby, me fait l'homme avant de retourner dans son coin, remontant ses lunettes d'un geste distrait.
OoO
Les présentations de base terminées, je fais visiter les locaux à mademoiselle Robin, qui regarde tout sans mot dire. Lorsque nous arrivons au niveau des ateliers du marketing, géant vert trouve le moyen de venir se présenter à la splendide créature.
-Bonjour mademoiselle. Je suis le chef du marketing, Zorro Roronoa.
-Enchantée. Nico Robin.
Je lance un regard discret à tête d'algues voulant dire dégage-sinon-je-te-fais-avaler-tes-maquettes-une-à-une. Ce crétin me répond par un simple haussement de sourcil avant de retourner hurler sur l'un de ses subordonnés.
-Allons voir les ordinateurs.
-Bien sûr, me répond-elle distraitement en regardant l'homme de Cro-Magnon gueuler sur l'autre imbécile qui a semble avoir fait une faute de couleur sur la maquette.
Salopard.
OoO
Ouf, enfin terminé. Le directeur peut être fier de moi, j'ai trouvé une bonne cliente –oui, bonne est le mot– pour la boîte. Bien, maintenant, manger. Je me lève de mon siège en refermant le dossier des chaussures Fakes et prends mon bento dans ma mallette. Je me rassois et ouvre la boîte rectangulaire.
Mmh, j'ai bien fait de faire des crevettes. Je m'empare d'un des crustacés avec mes baguettes et le mets dans ma bouche, puis le mâche avec ravissement. À point, comme toujours. J'attrape ensuite les légumes salés.
Toc toc!
Qui me dérange en ce moment béni de ma journée?
-Mouais?
La porte s'ouvre sur tête de concombre.
-Qu'est-c'tu veux toi, je demande.
-Je me demandais si je pouvais manger avec toi.
Je lève les yeux au ciel, puis l'invite à s'asseoir devant moi.
-Toujours ton bento, demande-t-il.
-Exact, fais-je entre deux bouchées de riz cantonais.
-Ça marche toujours pour le réveillon?
-Toujours, ça court même.
Il rigole.
-T'as toujours ton sens de l'humour bidon.
Ce n'était pas de l'humour.
Il entame son propre bento, tandis que Pipo entre par la porte laissée ouverte. Tu pouvais pas la fermer quand t'es entré, sale feu vert?
-J'peux, demande Pinocchio, un bento à la main.
-Entre, mais va falloir que tu trouves une chaise, je fais.
-Bien sûr. J'ai prévu le coup, dit-il en entrant, tirant une chaise à roulettes derrière lui.
Toujours aussi prévoyant ce Pipo.
Le silence se fait tandis que nous mangeons tous notre repas froid.
-Et dire que c'est bientôt Noël, fait Pipo, le regard dans le vide.
-Ouais, fait tête de punk. Bientôt les vacances de fin d'année. J'en avais vraiment marre de mon boulot. Johnny et Yosaku sont vraiment des incapables, toujours à se gourer dans la peinture d'une affiche.
-Je comprends toujours pas pourquoi tu es responsable des ateliers de maquettes alors que tu es le chef du marketing, je fais. C'est incohérent.
-J'y peux rien si le directeur n'a pas trouvé mieux que moi pour trouver les affiches qui accrochent. Mais j'ai toujours été un peu en avance sur les modes.
Prétentieux.
-C'est vrai qu'au collège, t'étais déjà très fort pour trouver les couleurs de la prochaine mode, fait Pipo, admiratif.
-C'était rien. J'avais juste à me rappeler des modes des années précédentes, puis de faire un calcul de probabilité et je prenais le résultat le plus significatif.
C'est bien ce que je disais: prétentieux.
-Tu te la pètes pas un peu trop là, je lâche.
Il me lance un regard noir.
-C'est vrai quoi. Tu fais ton monsieur je-sais-mieux-que-tous-les-autres, mais t'es même pas capable de trouver du premier coup les toilettes qui se trouvent en face de la porte de l'atelier des maquettes.
Pipo étouffe un rire dans son riz. L'autre me lance encore un regard noir, puis esquisse un rictus.
-C'est vrai, j'ai un sens de l'orientation ignoble. Mais c'est pas moi qui arrive pas à se trouver une fille alors que ses meilleurs potes sont casés depuis déjà un moment.
Je m'étouffe avec une crevette. Il veut jouer à se petit jeu? Et bien il va voir.
-Et alors? Et c'est qui qui s'est retrouvé dans le parking souterrain de la boîte alors qu'il croyait être sur le toit?
-C'est moi, je l'avoue. Mais au moins, je ne me mets pas dans tous mes états lorsque je rencontre une fille sublime.
-Tu sous-entends quoi là?
Il retourne à son bento.
-Rien, rien.
Mais c'est qu'il m'énerve quand il finit pas ses phrases. Je finis mon riz cantonnais et m'attaque à la petite boîte restée dans ma mallette.
-C'est quoi ce truc tout brûlé, demande tête d'épinard à Pipo en désignant quelque chose qui ressemble à des carottes.
-Des navets.
-Orange, je demande.
-Kaya les fait avec de la confiture d'abricot.
-Et… c'est bon?
-Pas mal. Mais faut voir quand elle fait son canard sauté au gingembre, dit-il avec un air ravi.
-J'imagine la fin de la soirée, lance distraitement Zorro avant de mettre un bout de viande –du bœuf apparemment– dans sa bouche.
Long moment de solitude pour Pipo, qui pique finalement un fard après trente secondes de réflexion.
-MAIS NON!
L'autre punk rigole, ses deux baguettes entre ses dents.
Quel esprit tordu –je l'ai aussi pensé, mais bon.
OoO
Que c'est bon de revenir chez soi, après une journée fatigante au boulot. Je lance ma mallette sur le canapé, puis saute sur mon fauteuil tout en attrapant la télécommande au passage. Première chaîne, les infos, deuxième, itou, troisième, reportage animalier sur la gazelle-hippopotame du Niger, quatrième, chaîne câblée –faudra que j'achète le décodeur un jour– cinquième, dessins animés –comment les gamins peuvent regarder ces âneries?–, sixième, série débile, septième, retransmission d'un match de football –enfin.
Je pose la télécommande sur la table basse devant moi et me détends doucement en voyant les joueurs de l'équipe bleue marquer un but d'une façon pathétique. À la fin de la deuxième mi-temps, le téléphone sonne. Maugréant contre l'opportun, je me lève et me dirige vers le téléphone cellulaire posé sur la table à manger.
-Allô?
-Sandy, c'est toi?
Identification de la voix en cours. Résultat: maman. Danger niveau deux, préparer les excuses adéquates.
-Bonjour maman.
-Oh, mon chéri, comment vas-tu?
-Apparemment, je vais bien.
-Mais tu as une voix toute faible.
Tu ne comprends pas que tu me gonfles?
-Je suis fatigué maman.
-Mon pauvre chéri. Est-ce que tu dors assez?
-Maman, je suis assez grand pour savoir si je dors assez.
Silence bienfaisant et prometteur d'un "au revoir mon chéri".
-Au fait, comment va ton amie?
-Laquelle?
-Mais… celle que tu nous as présentée à notre dernier dîner en famille.
Recherche de l'éventuelle petite copine datant de mai dernier.
-Ah oui, Paula.
-Oui, cette grande brune si gentille avec des lunettes. Comment va-t-elle?
-Je ne la vois plus depuis qu'elle est retournée en France maman.
-Vraiment? C'est dommage. Je l'aimais bien cette jeune fille.
Attention, phrase fétiche de la figure maternelle en approche. Préparez la retraite.
-Maman, j'ai un truc sur le feu, il faut que j'aille voir.
-Mais… Sandy, quand est-ce que…
-Au revoir maman.
Et je raccroche en soupirant. Ouf, j'ai échappé au célèbre "Quand vas-tu enfin te trouver une femme?" Je retourne vers le téléviseur, où une femme désespérée regarde ses assiettes sales dans son évier en disant "Mais comment je vais faire pour laver toutes ses assiettes incrustées de crasse?"
-Ben frotte ma grande, je dis en éteignant la télévision, avant de me diriger versl'endroit préféré de mon appartement, la cuisine toute équipée.
Ben voila, une autre fic qui commence °TiaKin est contente d'elle° et qui, j'espère, se temrinera rapidement (mais vu le rythme que j'ai prispour écrire le début, ça tardera pas).
Tout ce que je demande en retour, c'est un petit mot de votre part (vous voyez le petit bouton en bas là?). À pluche!
