Auteur : AryaxLoaeri
Titre : Boku Dake Ga Shitteiru
Diclaimer : Les personnages ne sont pas à moi et appartiennent à Ryohgo Narita
Note : Les personnages sont plutôt IC au début, mais ça part en cacahuète à la fin... Désolée ! Je suis passée de ma période angst à la période fluff... Sinon, je ne sais pas vraiment ce que donnera cette fiction... (Donc ce n'est pas un OS) J'espère juste qu'elle vous plaira donc =) Bonne lecture !
Petite dédicace à Milligramme qui est manque perpétuel de Shizaya et SIIn-Siid !
Attention : Bon lemon hein... Mais aussi un peu d'angst !
-Izaya !
Hurlement connu et reconnu de l'intéressé qui se mit à courir dans les rues d'Ikebukuro en riant aux éclats. Il y avait juste mit les pieds que le barman se lançait déjà à sa poursuite, lui jetant ce qui lui tombait sous la main.
-Attrapes moi si tu peux ! Shizuuu-Chan ~
Cependant, cette fois était différente. Le barman le sentait. Il y avait un « truc ». Et il ne parvenait pas à mettre le doigt dessus.
Quoi qu'il en soit, Shizuo continuait toujours de le poursuivre en hurlant comme un possédé. Il voyait Izaya s'en lasser et cela ranimait sa fureur. Le brun s'enfonça dans une étroite et sombre ruelle. Et l'idiot qui le suivait s'y aventura aussi. Arrivé au bout, il vit un cul-de-sac. Mais pas son ennemi. Grognant de frustration, il se retourna afin de quitter la ruelle. Ou du moins, il tenta. Car c'était sans compter sur Izaya qui s'était planqué et se retrouvait maintenant derrière lui, lui flanquant le couteau sous la gorge. Cependant, il sentit autre chose dans son dos. C'était cylindrique, froid et posé près de son cœur. Et celui-ci rata un battement. Il avait reconnu la morsure si particulière d'une l'arme à feu sur sa peau. Et tous ses sens s'étaient réveillés, si bien qu'il en eut la tête qui lui tournait. Izaya rigola un instant. Il pourrait le tuer ici et maintenant. Mais il voulait d'abord jouer un peu avec lui.
-Hey, Shizu-chan ? Tu veux bien venir avec moi ?
Et c'est à cet instant précis que Shizuo savait que le truc qui clochait c'était Izaya. En même temps chez lui, tout clochait. Ses vêtements d'hiver en été, ses fréquentations et même juste sa personne. Lui-même était une aberration de la nature.
Izaya avait donc décidé d'en finir aujourd'hui alors ? Et de ses propres mains ? Cela lui semblait étrange. Cependant, il se laissait tout de même guider par l'informateur. Il lui retira le canif de sous le nez, mais gardait braqué sur lui son moyen de pression.
-On va aller dans un endroit plus calme, Shizu-chan... annonça-t-il en le poussant hors de la ruelle.
Ils prirent de petites ruelles afin de ne pas se faire remarquer. Ils ne croisèrent que prostituées et gens malfamés qui ne leur prêtèrent pas attention. Ils arrivèrent devant un hôtel. Un hôtel du genre... Inoubliable. L'informateur poussa son prisonnier jusqu'à ce que celui-ci entre enfin dans le hall. Il ne cachait même pas le pistolet qu'il tenait en ses mains. Le réceptionniste lança seulement les clés en indiquant le numéro de la chambre. Ils montèrent les escaliers qui couinèrent sous leurs poids. Et l'ancien barman ne pipait mot. Pas plus que son braqueur. Ils arrivèrent devant la chambre qui leur avait été attribuée. Izaya le jeta à moitié au milieu de la pièce.
-C'est mignon un Shizu-chan qui obéit à ce point...
-En même temps comment ne pas t'obéir avec un flingue pointé sur toi, hein, Izaya-kun ?
L'informateur rigola doucement dans son coin. Et le blond parut comprendre la supercherie. Il se retournait vivement, négligeant le couteau toujours sous sa gorge. Il vit pourtant bien l'arme à feu dans la main d'Izaya.
-Elle tire à blanc avoua finalement l'informateur un sourire amusé sur les lèvres.
Et la rage du barman vint au triple galop. Alors, ainsi, l'asticot l'avait trompé ? Dans un excès de cette rage, il ne remarqua pas que le dit asticot l'avait sauvagement entaillé au niveau du torse, détruisant sa tenue sans pour autant causer de dommage à sa personne. Et de sa voix la plus sourde, Shizuo cria le prénom de l'informateur tellement fort que le susnommé en eut les oreilles qui sifflèrent.
Sentant que ce moment privilégié avec sa Némésis touchait à sa fin, il recula prudemment, le couteau tenu devant lui en guise de maigre protection. Le peu de mobilier qui traînait lui fut envoyé à la figure. Mais c'était sans compter sur l'agilité d'Izaya qui esquivait le tout, augmentant la fureur du barman. Barman qui s'évertuait maintenant à vouloir soulever le lit qui trônait là.
Cependant, Izaya ne l'entendait pas de cette oreille. Il se déplaça rapidement vers le blond et appuya la lame du couteau de nouveau sur son cou.
-Tu bouges, je t'égorge dit-il d'une voix rendue rauque par la montée d'adrénaline.
Malgré cet avertissement, Shizuo se retourna quand même. La persuasion dans la voix de son ennemi avait eu l'effet contraire à celui attendu. Il lui avait même donné cette pulsion primaire. Cette même poussée d'adrénaline. Cette même sensation de plénitude que lorsqu'ils combattaient. Et pour ces raisons, il posa ses lèvres sur celles d'Izaya, le corps tremblant de ce trop d'émotion.
Celui-ci était trop surpris pour répondre ou le repousser. Cette petite entrevue avec le blond ne se passait pas comme il le souhaitait. Il n'avait même pas pensé à une telle réaction de la part du blond. Quoi qu'elle n'était pas désagréable. Il en laissa même tomber son arme qui se ficha dans le sol en bois. Il se fit renverser sur le lit (1), et son Shizu-chan, cassant le baiser vint se positionner au-dessus de lui, en lui saisissant fermement les poignets.
Le blond lui ne comprenait pas ce qu'il faisait. Mais il savait qu'il en avait envie. Toute sa rage s'était transformée en un étrange sentiment. Cependant, quand l'autre lui fit un sourire, il eut l'envie de le lui faire ravaler. Ce qu'il fit en l'embrassant une nouvelle fois. Et pendant ce baiser passionné, Izaya cogitait. On ne s'assoit pas à califourchon sur quelqu'un que l'on déteste. On n'embrasse pas quelqu'un que l'on déteste. On ne poursuit pas quelqu'un que l'on déteste.
Les pièces du puzzle se mettent doucement en marche...
Et si, depuis le début, ce barman avait refoulé ses sentiments à son égard ? Lui, il était sûr de le détester. Le blond à beau être « surhumain », il était entouré de ses amis et de son frère. Et lui, plus « humain » que lui était toujours seul. En fait la solitude lui importait peu. Il serait Le Dieu. Mais Shizuo ? Le détestait-il vraiment comme il le prétendait ? Le détestait-il pour une raison précise ? Le détestait-il juste(2) car son visage et son être tout entier qui le répugnait ? Il se retrouvait face à un problème qu'il ne savait résoudre. Puis une idée lui éclata au visage. Et lui ? Pourquoi l'avait-il emmener ici ? Dans quel but ? Il se retrouvait totalement sans réponse face à son propre comportement. Mais encore un fois, il était Dieu. Il n'a pas à justifier ses propres actions. Outre ce début d'idée agaçante, Shizu-chan lui broyait les poignets et il comptait bien lui faire savoir. Il cassa l'étreinte.
-Heiwajima Shizuo... Si tu pouvais me lâcher les poignets, -c'est limite si tu es en train de les casser- ça serait très sympathique. Bouge de là reprit-il la voix s'étant faite dure.
Le brun n'en pouvait plus de sentir le poids du blond sur lui. Il luttait pour le faire lâcher prise cependant, l'autre ne bougeait plus et le regardait comme un extra-terrestre, la bouche légèrement ouverte. Qu'est-ce qu'il avait ?
Ses traits se détendirent légèrement et même un fin sourire ornait maintenant ses lèvres, contrastant énormément avec le visage qu'il avait l'habitude de voir. Qu'avait-il fait ou dit pour qu'il lui offre un tel visage réjouit ? Il lui relâcha peu à peu les poignets pour les ramener près de son corps et les bloquer du sien. Il saisit son visage à une main. Doucement.
-Je t'ai attrapé...
Izaya en eut le souffle coupé. Depuis quand les sentiments de Shizuo à son égard avaient changés ? Et... depuis quand avait-il une voix si sexy à l'oreille ? Et surtout... Diable ! Comment s'était-il fait avoir par ce protozoaire ? Il en avait marre de cet imbécile qui cernait malgré tout, toutes ses combines ! Il l'embrassa à nouveau. D'abord, ils étaient à couteaux tirés pour ensuite être à tu et à toi. C'était à ne plus rien y comprendre.
La salive coulait sur son menton. C'était désagréable soit dit en passant. De plus, il était loin de son couteau et ça, cela l'énervait. Il mordit la langue inquisitrice du blond qui gémit sous la douleur. Cependant, il ne laissa pas sa bouche pour autant. Il revint même à la charge. Shizuo l'embrassa encore une fois avec avidité et Izaya gémit sous la brusquerie. Il sentit les doigts du barman qui se glissaient dans ses cheveux. C'était le moment ou jamais ! Coup de tête et manchette (3). Le dominant se retrouvait la tête entre les mains, des larmes perlant au coin de ses yeux. Le maître du Parkour put enfin respirer et se relever. Il récupéra son arme tranquillement, malgré tout perturbé par ce duel plutôt inhabituel. Il inspira longuement avant de s'adresser à son ennemi.
-Au début j'ai bien cru que tu allais me violer... Shizuo.
Il crut entendre que ce n'était pas l'envie qui lui manquait, mais il fit outre de ce commentaire et ramassa l'arme à feu se trouvant aussi à terre. Il vit du coin de l'œil le barman se relever.
-Tu sais Shizu-chan... Les balles à blanc ne font rien...
Il s'approcha de lui jusqu'à s'y coller et approcha même sa bouche de son oreille. L'arme retrouva sa place près de l'organe vital qui s'était curieusement mit à battre plus fort.
-Sauf à bout portant...
Et l'organe battait plus fort encore.
-Bang...
Il crut entendre son cœur s'arrêter. Son sang pulsait à toute vitesse dans ses veines. Il n'aurait pas le cran tout de même ? Il n'allait pas tirer ? Il n'allait pas lui tirer dessus ? Il se sentit poussé. Le visage d'Izaya était plus que sérieux. Et pour la première fois de sa vie, il eut peur de quelqu'un. Il avait peur et il se demandait comment il avait fait pour se mettre dans une telle merde. Le brun l'obligeait à reculer pour enfin le faire tomber sur le lit sans trop de résistance. Et il le chevaucha, le parabellum toujours pointé sur lui. Son visage s'empourpra quelque peu, contrastant avec son teint maladif dut à la terreur de se faire occire. Le visage du jeune homme était baissé vers le sien, souriant. Izaya voulait jouer. Izaya voulait blesser. Les effluves du lit vinrent l'assaillir, ne laissant aucun doute sur la nature de l'activité de cet hôtel. Le blond plissa du nez.
-Aaaaah ~ ... dommage … Shizu-chan va être tué...~
Un rire sournois. Une odeur infâme. Un corps qui le maintenait fermement au lit.
Une arme pointée sur lui. Impossible de se débattre. Impossible de crier.
Et son temps s'arrêta...
Toute résistance avait été réduite à néant par la peur. Et le brun comptait bien en profiter. Il fit sauter un à un les boutons de la chemise déjà bien entamée de Shizuo. Après la résistance physique, il allait devoir détruire son esprit. Le rendre fou. Il vit alors la cicatrice qu'il lui avait laissé lors de leur première rencontre. Il rit doucement à ce souvenir.
Plongé dans celui-ci, il ne fit pas attention au blond sous lui. Il lui saisit posément la main qui maintenait l'arme contre lui comme si ce fut du cristal. Dans un geste lent et précis il fit valser le pistolet. À ce moment-là, Izaya reprit ses esprits. Surprit d'abord de ne plus sentir ni voir l'arme à feu, il se reprit bien vite et sortit le couteau qu'il avait mit dans sa poche.
Hurlement déchirant. Une odeur de fer. Une lame à travers une main.
Un rire psychotique. Presque sadique.
Le sang s'écoulait maintenant de la main désormais hors d'usage, formant une tâche rouge sur les draps jaunes de crasse. De la folie pure se lisait dans les yeux aussi carmin que le sang et l'effroi se peignait dans ceux chocolat de sa victime.
-J'aurais mieux fait de te tuer lorsque j'en ai eu l'occasion... souffla Izaya avec rage.
Il l'oppressait de son poids, appuyant sur le poignard fermement ancré dans la main du barman.
-Tu aurais juste dû... mourir Heiwajima Shizuo !
Il psalmodia ce verbe. Jusqu'à s'étouffer dessus. Il approcha son visage de celui du blond, mais échoua lamentablement sur son épaule. Il continuait à parler d'une voix absente qui se brisa lorsque le barman sentit des larmes sur son épaule. Mais bon sang, qu'est-ce qu'il se tramait dans sa tête, nom de Dieu ? Il se redressa doucement, le corps de l'informateur devenu comme une poupée de chiffon collée à lui. Il leva sa main ensanglantée et le couteau qui y était toujours planté. Il l'enleva se fichant pas mal sur le coup de la perdre de sang que cela allait engendrer.
Il ne savait pas pourquoi la situation avait viré dans ce sens-là. Il fut pris d'une étrange pulsion. Une pulsion si forte qu'il ne put y résister. Il serra donc Izaya dans ses bras. Le brun hoqueta. Il s'était arrêté de maudire celui qui le réconfortait maintenant. Il releva la tête, croisant son regard un peu perdu à celui dérouté de son ennemi. C'était comme si l'espace d'un instant, ils avaient oublié qui ils étaient. Shizuo leva sa main désormais entièrement rouge au visage de sa Némésis. Celle-ci sursauta. C'était sûrement leur premier contact sans quelconque forme de violence.
Izaya apposa aussi sa main sur celle déjà sur sa joue et la porta jusque sous ses yeux afin de l'examiner et fait surprenant, commença à lécher le sang qui s'écoulait de la plaie béante. S'apercevant que le fluide ne cessait d'affluer, il retira son manteau puis son T-shirt et utilisa ce dernier afin de faire un bandage résistant et durable. Satisfait de son travail, il croisa le regard de l'ancien barman et rougit face à l'absurdité de son geste et de la situation. L'informateur se leva donc, remettant son manteau à fourrure ainsi que la capuche qui cacha son visage des yeux inquisiteurs du blond, dans le but de quitter la pièce (4).
Il allait ouvrir la porte quand la main bandée du blond apparut afin de la garder fermée. Izaya se retourna en se collant à la porte, la poignée toujours dans la main. Shizuo l'observait de sa hauteur et lui n'osait pas relever la tête. Finalement, après une attente qui parut interminable pour Izaya, le garde du corps passa son index sous le menton du plus petit et lui souleva la tête afin de le regarder dans les yeux. Il ressentit de nouveau cette pulsion qu'il n'arrivait pas à décrire. Elle était étouffante et douloureuse. Comme s'il partait pour le paradis.
Il souleva le brun par la taille, abandonnant la contemplation de son visage devenu rouge de gène. Par pur réflexe, l'informateur s'accrocha à la façon d'un koala à la taille du blond. Il se retrouvait donc une seconde fois dans les bras de son ennemi, mais cette fois-ci, il le dominait en taille. Son regard avait accroché celui de son homologue et il y lisait un désir et une peur énorme. Celle de lui faire mal peut-être ? Cela semblait vraiment ironique avec le nombre de bleu et autres joyeusetés qu'il avait récolté par sa faute...
-Izaya...
Le susnommé lui fit un faux sourire. Il semblait avoir retrouvé toute sa verve. Shizuo lui, manqua de le lâcher afin de le frapper. Il préférait encore le voir larmoyant que de voir ce sourire qui dissimule le poison qu'il cache. Il se reprit quand même, le maintenant encore plus fermement dans ses bras afin qu'il ne tombe pas.
-J'ai...
-Ce n'est pas parce que c'est dans ta tête, que cela voudrait dire que cela doit être dans la mienne, Shizuo.
L'ancien barman plissa des yeux. Qu'est-ce qu'il voulait dire par là ? Peu importe. Il le ramena vers le pauvre lit et le posa dessus, le surplombant. D'un coup, sous l'influence de cette nouvelle impulsion, Shizuo couva la bouche d'Izaya de la sienne. Cependant, cette fois, il força l'entrée de la cavité buccale de sa langue. L'informateur gémit sous la bestialité de son presque amant, tentant de le repousser, en vain. Au fur et à mesure qu'il approfondissait le baiser, l'ancien barman leur retirait un à un les vêtements qui leur restaient sur le dos et ils se retrouvèrent enfin nu.
-Attends, tu ne vas pas...
-Ferme-la...
Le blond commença à humidifier ses doigts. C'est à ce moment qu'Izaya avait arrêté de penser à son aversion pour l'homme au-dessus de lui. Il voyait la langue s'activer sur les doigts étonnement fin du barman, la seule envie qu'il avait désormais était de jouer aussi avec. Il se redressa et vint glisser sa langue sur les doigts, rencontrant sa jumelle. Les doigts disparurent bien vite vers d'autres contrées alors que leurs bouches se joignaient une nouvelle fois. Tout en cassant l'embrassade, Shizuo plaqua son amant sur le lit, remontant sa jambe gauche qu'il posa sur son épaule. Sa main gauche frôlait du bout des doigts la verge tendue du dominé alors que sa main droite alla rencontrer son nouveau terrain de jeu.
Il inséra doucement un doigt dans l'intimité du brun qui se contracta sous l'intrusion. Cela ne faisait pas mal, c'était seulement étrange. Izaya déchanta bien vite lorsqu'un deuxième doigt vint rejoindre le premier, lui donnant l'impression d'être cisaillé de l'intérieur. Il souffla, tentant de se détendre et observa le visage concentré de son amant. Sa simple vue lui donnait l'envie de ne plus jamais sortir de cette chambre. Ses yeux n'étaient que désir et sa bouche si tentante... Ce désir était si fort qu'il ne sentit pas le troisième et dernier doigt se frayer un chemin en lui. Il ne sortit de sa transe que lorsqu'une vague de plaisir le submergea. Shizuo sourit alors. Il retira ses phalanges, faisant grogner de frustration son partenaire. Cependant, il les remplaça bien vite par quelque chose de plus imposant et beaucoup plus dur. Il entra entièrement en un seul coup de rein. Izaya faillit hurler de douleur. Il se retint malgré tout, voulant conserver ce qu'il lui restait de dignité. Il fut néanmoins heureux que le blond ne bougea pas de suite. Il prit une grande inspiration avant de parler.
-Quand un homme te prend c'est qu'il te méprise.. marmonna Izaya d'un ton douloureux.
Shizuo ne bougea pas et lui répondit les yeux dans les yeux, sans flancher.
-Je suis un inhumain. Je pourrais même soulever un immeuble et je flanque la trouille à tout le monde –sauf à toi... Tu es le seul qui me revient à chaque fois...
Sur ces dernières paroles, il s'était mis à bouger dans l'intimité du brun. Celui-ci buvait le calice jusqu'à la lie et ce à son corps défendant. Shizuo tentait de lui faire oublier la vive pénétration. Il l'embrassa langoureusement, appliquant par la même occasion un mouvement en rythme avec ses coups de bassin sur le membre d'Izaya.
-Je ne te déteste pas... Je ne te méprise pas non plus... mais si tu prenais feu et que j'avais de l'eau, je la boirais. (5)
Izaya dont le plaisir commençait lentement à monter faillit éclater de rire. Il ricana un peu, cachant son visage rougit de par leurs ébats dans le pli de son bras. Il commença à gémir de plaisir et d'inconfort. Il enleva sa jambe de l'épaule du blond et le bascula sur le matelas, se retrouvant à califourchon sur lui. Il s'immobilisa quelques secondes le temps de savourer l'expression de surprise sur le visage de son Shizu-chan, puis il se mit à se déhancher. Pendant ses va-et-vient, il cherchait ce point qui l'avait fait crier de plaisir il y a à peine quelques minutes.
Le blond lui subissait les assauts de son amant et savourait le tableau qui s'offrait à lui. Les cheveux noirs corbeau en désordre, son visage aux joues rougies, le dos cambré sur lui ainsi que la fine pellicule de sueur sur sa peau, ses yeux rouges emplit de désir braqué sur lui... Il n'en pouvait plus. Il avait trouvé sa limite. Il s'arqua subitement alors qu'Izaya s'abaissait. Le brun feula le nom de son amant. Ils recommencèrent inlassablement jusqu'à ce que Shizuo ne se redresse et que Izaya ne cache son visage dans son, cou. Si bien que lors d'un coup de rein plus fort que les autres, Izaya mordit jusqu'au sang la jointure de l'épaule et de la gorge. Il s'excusa dans un souffle avant de lécher la plaie, comme il l'avait fait avec la main poignardée.
Le barman passa une main sous la mâchoire de son amant afin de ramener son visage à son niveau. Alors que le regard plein de débauche de l'informateur était planté dans le sien, il l'embrassa avidement, forçant de nouveau la barrière charnue. Izaya avait définitivement abandonné toute résistance, toute retenue. Il laissait libre cours à ses cris. Tout semblait maintenant hors de contrôle. Ses doigts étaient perdus dans la chevelure blonde, il tentait vainement de respirer normalement. Shizuo reprit de droit les lèvres si tentantes du brun, comme s'il n'était pas encore assez rassasié de lui. Leur danse sauvage continuait inlassablement. Les deux semblaient éreintés, mais pour rien au monde ils n'auraient arrêté. Ils faisaient l'amour sans pouvoir se contrôler.
Izaya prit appuis sur le torse de son amant, n'ayant plus de force dans les jambes. Il allait venir dans peu de temps. Le blond renversa de nouveau le brun sur le lit.
-Eh bien... Shizu-chan... tu es... très prévenant aujourd'hui...
Sa phrase se termina en un long gémissement de pure jouissance, étouffé par la bouche du blond. Il sentait Shizuo partout sur son corps, pinçant, caressant et même parfois mordillant chaque partie qu'il avait trouvé sensible. Son corps entier le brûlait. Maintenant qu'il y pensait, la subduction de leur deux corps était absolument indécente. Dans un feulement rappelant celui d'un fauve, il se libéra entre eux deux. Tout son corps se tendit. Il se cambra encore plus, contractant ses muscles autour de la verge de son amant qui se rependit en lui. Leurs souffles erratiques se mêlèrent encore une fois. Shizuo se pencha vers le visage du brun et l'embrassa. Izaya le coupa, essoufflé. Le blond se laissa retomber sur le corps sous lui. Izaya grogna sous le poids du blond et le fit rouler sur le côté, haletant. Il s'arracha brutalement à la douce torpeur dans laquelle il s'était laissé entraîner.
Tu es le seul qui me détruise comme ça...
Le blabla de AryaxLoaeri :
Arya : Voilà c'est fini !
Loaeri : Mais qu'est ce que tu humpff
Arya : Tu te tais -.-
Izaya : Comment cela se fait-il que je me sois fait avoir à mon propre jeu ?
Shizuo : Parce que je suis plus intelligent que tu ne le crois.
Izaya : C'est surtout parce que l'auteur l'a décidé toute seule...
Arya : Et alors ?
Izaya : De plus, depuis quand je feule comme un chat ?
Arya : Préférerais-tu crier comme un singe, à la façon de Shizu-chan ?
Izaya : Ça ira merci...
Shizuo : Hey je te l'interdit !
(1) Finalement, il a bien fait de l'arrêter, ce Shizu-chan!
(2) Bon se faire juste écorcher par Izaya c'est vrai que c'est une raison pour le détester, mais c'est lui qui voulait lui tanner la gueule au départ !
(3) Désolé c'était trop tentant !
(4) Oui, il oubli son couteau ! Mais on s'en fou...
(5) Désolé, trop tentant... Encore…
