Hetalia-Axis Powers/Himaruya Hidekaz.


"Tout ce que tu es"

Je déteste ce regard hautain que tu arbores,

l'arrogance princière qui s'en dégage.

Le menton haut et les yeux fiers,

tu marches comme si un tapis rouge se déroulait constamment, indéfiniment sous tes pas.


Je voudrais te faire trébucher sur ton manteau, te faire tomber sur ton sceptre et faire rouler ta couronne


J'aime ton visage innocent quand tu crois que personne ne te regarde,

tes grands yeux verts naïfs et étincelants qui s'égarent dans un monde imaginaire féérique,

ta silhouette mince et frêle, délicate comme le plus précieux des cristaux,

et tes petites lèvres scellées en questions muettes.


Je voudrais te serrer fort dans mes bras, m'enivrer de ton odeur et m'endormir sous le confort de ta chaleur


Je déteste tes manières de statue de cire,

trop droit même assis quand tu sirotes ton thé,

trop rigide même debout quand tu attends un taxi,

trop raide même quand tu salues quelqu'un.


Je voudrais te secouer jusqu'à ce que ton souffle se saccade et que ton dos courbe sous l'épuisement


J'aime ta gentillesse si bien déguisée,

en coups de poings et en injures tout en rougissant,

en remarques cyniques et en sarcasmes tout en balbutiant.

Le pirate et le gentilhomme qui vivent en toi.


Je voudrais t'embrasser, de milles baisers passionnés sur chaque parcelle de ta peau


Je déteste tes silences qui gardent quiconque à distance,

comme un rempart infranchissable,

tes pas furieux quand tu t'éloignes sans jamais regarder en arrière,

ton dos tourné à quiconque tu as décidé d'ignorer.

Une colère sourde, comme un volcan endormi qui ne demande qu'à se réveiller.


Je voudrais crier, chanter à tue-tête dans tes oreilles, t'abasourdir à jamais


J'aime tes jardins de roses rouges, scintillants de rosée après la pluie,

tes maisons boisées, petites, modestes et chaleureuses renfermant chacune une cheminée,

tes pavés ruisselants les jours de marché,

et tes landes vastes et verdoyantes où le vent cours et danse librement.


Je voudrais m'asseoir et apprécier le silence d'un dimanche à tes côtés


Je déteste ta courtoisie si calme, si tranquille,

de ta manière d'incliner la tête jusqu'à tes sourires appuyés.

Toutes tes façons élégantes et hypocrites,

Un masque de politesse que tu portes à longueur de journée.


Je voudrais te gifler jusqu'à effacer ce masque de porcelaine


J'aime ton langage chantant, ton accent rebondi,

tes mots à la fois si loin et si proches des miens,

tes noms anciens qui portent la signature du temps qui passe,

et tous les sentiments nostalgiques qu'ils éveillent en moi.


Je voudrais partager une danse celte avec toi lors d'une nuit de fête en été


Je déteste tes vêtements sans plis ni couleurs,

ta cravate trop serrée et tes chaussures impeccables,

jusqu'à tes cheveux courts que tu ne laisseras jamais pousser d'un millimètre.

Organisation, minutie et perfection sont tes mots d'ordre.


Je voudrais arracher tous ces stupides tissus derrière lesquels tu te caches


J'aime le passé qui nous unis encore aujourd'hui,

l'histoire de deux destins qui s'entrecroisent encore et encore,

pour le pire et pas forcément le meilleur.

Puisse cela ne jamais changer.


Je voudrais que tu restes à jamais mon plus cher ennemi


Je déteste,

j'aime,

j'exècre,

j'adore,

je maudis,

je chéris,

Tout ce que tu es.