Prompt : Revendique tes conneries
Note : Drabble Sanzo x Gokû (ça faisait longtemps) qui fait plus ficclet. Pour le défi des 50 drabbles.
Sanzô dormait. D'un sommeil lourd, plein de cauchemar, du genre à ne jamais être agréable, et même son sommeil n'était pas réel, si forcé, obligé, pour sa guérison. Gokû était celui qui restait le plus vers lui, la faim presque coupée de savoir le blond blessé.
A défaut de manger, il s'occupait, lisant. Même Gojyo l'avait charrié sur le fait que le « baka saru » lisait. Ce n'était pas tant un miracle, juste une prouesse. Gokû préférait manger que lire, c'était évident. Mais Hakkai l'avait soutenu. Persuadé que ça lui changerait les idées.
Et donc, le singe lisait, pendant que le moine dormait.
Il y eut un moment où Gojyô était parti, Hakkai aussi. Gokû observait le blond, toujours endormi. Il repensait à un des livres qu'il avait lu. Dedans, une femme se réveillait parce qu'on l'embrassait.
Le singe se leva. Sanzô dormait profondément, tant et si bien qu'on aurait presque pu le penser vulnérable. Gokû l'embrassa. Il oublia de réfléchir, comme souvent. Il avait tellement peur de le perdre, qu'il l'avait embrassé.
Persuadé, même juste un peu que Sanzô se réveillerait.
Rien ne se passa. Sinon un mouvement du moine, un soupir de sa part, il resta endormi.
Gokû baissa la tête. Il n'avait toujours pas faim.
Mais, quand, trois heures plus tard Sanzô se réveilla, les yeux presque éteints du jeune brun s'illuminèrent. Le moine semblait aller un peu mieux, bientôt ils repartiraient, tout irait bien.
Et alors que Hakkai était allé chercher des soins et Gojyo de l'alcool, Sanzô observa Gokû qui était si heureux que sa faim lui revenait :
- Revendique ta connerie, lâcha le blond
Gokû l'observa, faisant celui qui ne comprenait pas :
- Quelle connerie ?
Sanzô le fixa, d'un air de celui qui savait.
- Tu crois que je t'ai pas senti m'embrasser, tout à l'heure ?
- Oh ça ! s'exclama Gokû, presque gêné, se mettant à rire : Bah j'avais lu dans un livre que ça réveillait…
- Stupide singe.
Mais cette dernière phrase n'avait pas été dite avec colère, comme celle que Sanzô avait quand il attrapait son éventail pour frapper le singe. Ca avait été dit doucement, presque. Avec un espoir, une émotion étrange, que Gokû reçu, attrapa, et qui le fit rougir.
- Ça t'a réveillé !
- Mouais. C'est que dans les livres. La prochaine fois fais le plus discrètement, j'avais besoin de dormir, moi, merde !
Gokû ne put s'empêcher de sourire un peu, mais hocha la tête.
Fin
