Mon premier OS de la série "7 péchés capitaux". Je ne possède pas FMA.

Lust observa le miroir. L'image qu'elle y voyait n'avait d'humain que le physique. Devant elle se tenait une femme diaboliquement belle, séduisante à en crever. Du moins était-ce l'impression qu'elle avait. De ce reflet s'échappait une aura malsaine, celle du péché qu'elle était. La luxure. Elle était une Homonculus, elle devait se l'avouer. Elle n'était pas plus qu'un objet dans les mains de son père et créateur. Pourtant, elle avait l'impression de ne pas être vraiment consumée par ce péché. Elle l'incarnait bien physiquement, mais elle n'en était pas prisonnière pour autant. Elle en était fière. Car pour elle, c'était un honneur. Même si elle était le pion de Père, elle valait mieux que tous ces humains. Elle était belle, et le serait toujours. En réfléchissant, elle était comme une rose noire. Belle en apparence, mais pouvant se révéler piquante. À l'âme sombre, mais à l'esprit aussi clair que sa peau. À une différence près. La rose, ses pétales noirs fanaient, pas ses épines. Lust, elle, ne mourrait jamais. Le seul prix à payer était l'ennui. Elle s'ennuyait, à toujours fleurir, bien tranquille. Au fil des ans, elle s'était un peu lassée de cette immortalité. Elle avait failli renoncer. Mais elle avait compris. Cet ennui, c'était toute sa fierté. Pouvoir vivre ainsi la différenciait des humains, et ce serait se rabaisser à leur niveau que de refuser la vie que leur Père lui avait offerte. Elle ne voulait pas d'une pareille humiliation. Alors elle avait décidé de vivre. Cela lui procurait l'impression que chaque humain l'enviait, qu'elle était vraiment différente. Mais chaque fois qu'elle se voyait à l'improviste dans un miroir, elle se haïssait. Car le miroir reflétait ce qu'elle était réellement, elle n'était plus l'idole qu'elle croyait être. Elle ne voyait que son péché, elle ne voyait qu'un monstre, qu'un pion. Son reflet, finalement.

Elle gémit. Elle toisa son double et finalement, dans un élan de rage, détruisit le miroir à l'aide de ses ongles étirables. Mais cela ne lui suffisait pas. Elle avait peur de se revoir. Elle était lâche. En fait, elle n'était pas mieux que les humains, elle refusait de voir la vérité. Elle était faible. Elle n'était qu'un monstre. Mais ça, elle le savait. Elle ne voulait pas l'entendre. Elle fermait les yeux sur la réalité, et continuerait de les fermer, jusqu'à sa mort.