Chapitre 1 : Plaisirs

Holmes était là, allongé sur le canapé les mains jointent sur les lèvres. A quoi pouvait-il bien réfléchir? Aucune idée. Il n'avait à la connaissance de Watson, aucune enquête en cours. Pourtant cela faisait toute une journée qu'il était immobile sur ce canapé. Watson ne s'en inquiétait pas énormément. Et puis au moins pendant ce temps-là il ne risquait pas de tuer quelqu'un en tirant sur les murs de l'appartement. C'était déjà ça de gagné, en temps, en paperasse, et surtout en argent. Mais en attendant son pauvre colocataire s'ennuyait ferme. Mme Hudson était partie voir son fils, John n'avait donc personne à qui parler, ni avec qui regarder le télé. Il n'en avait de toute façon pas envie. Il avait passé le majorité de la journée à errer dans les rues londoniennes, avant que la pluie allant de paire avec cette ville ne revienne. L'obligeant à une retraite stratégique dans l'appartement où un mort-vivant l'attendait. Il n'était même pas sûr que Sherlock soit conscient de sa présence. Quand il était dans cet état rien ne pouvait le distraire, d'après lui. Mais Watson commençait vraiment à s'ennuyer, il était maintenant 20h et son colocataire n'avait toujours pas bougé d'un iota. A se demander s'il était vraiment éveillé, et surtout comment faisait-il pour ne pas avoir de crampes. C'était incompréhensible pour le soldat, il n'avait jamais réussit à faire partit des embuscades pour cette raison : il était absolument incapable de rester dans une même position plus de 2H sans bouger. Il aurait pu aller dormir, mais il n'en avait pas envie, il savait qu'il allait tourner dans son lit pendant des heures s'il se couchait maintenant. Alors il eut une idée. Et s'il tentait l'impossible, enfin impossible selon Holmes? Oui il allait faire ça. Il allait chercher ce qui pouvait distraire Sherlock de sa réflexion. Il commença par l'appeler simplement mais il n'eut aucune réaction. Il l'appela de plus en plus fort, toujours rien. Il se leva de son fauteuil et se dirigea vers son colocataire. Il se pencha au-dessus de lui et pensa. Il pensa à n'importe quoi mais en abondance. Il resta ainsi 5 bonnes minutes mais cela n'eut malheureusement aucun effet. Il se redressa et se mit à lui souffler dessus, qui sait peut-être que cela l'énerverait? Mais toujours rien, il restait impassible. La seule chose qui prouvait que le détective était encore en vie était le mouvement respiratoire de sa poitrine. Watson décida de passer aux choses sérieuses. Toujours debout près du canapé de Holmes il se pencha à nouveau et se mit à étirer les bouclettes noires. Une, puis deux puis trois. Et enfin les lèvres murmurèrent quelque chose.

"Arrête."

Cela relevait plus du grognement que de la plainte mais bon c'était mieux que rien. Watson sentant qu'il tenait le bon bout continua à toucher les cheveux de son ami et répondit.

" Je m'ennuie."

Il soupira mais ne bougea pas pour autant.

"Tu n'as qu'à lire le journal, comme d'habitude. Ou alors va voir Mme Hudson."

"J'ai déjà lu tous les journaux que je pouvais trouver. Et Mme Hudson est absente, elle est partie voir son fils."

Sherlock tourna la tête pour se dégager de la main de John.

"Et bien trouve autre chose"

Watson le laissa tranquille 5min, faisant mine de chercher une occupation. Mais il revint finalement auprès de Holmes et dit fièrement.

"Je n'ai rien trouvé."

Sherlock soupira.

"Cherche mieux."

"Mais j'ai très bien cherché je t'assure."

"Ah oui? Tu as fait la vaisselle? Tu as mangé? Fait le ménage?"

"Oui, oui et non. C'est ton tour de faire le ménage je te rappelle."

"Ah oui… Bon ça n'empêche qu'il va falloir que tu t'occupes tout seul."

Watson soupira et alla s'asseoir dans son fauteuil. Quand à son colocataire il n'avait toujours pas bougé et n'était visiblement pas décidé à le faire. Le docteur laissa passer plusieurs heures, puis il lui sembla que Sherlock s'était endormi. Il reprit alors son entreprise et étira de nouveau les bouclettes noires. La tête de la victime tenta désespérément d'échapper aux attaques, mais c'était peine perdue. Puis tout à coup Holmes ouvrit les yeux, attrapa John par le col et le fit tomber sur le canapé. Tout en s'arrangeant pour que ce ne soit pas sur lui qu'il tombe. Sherlock se trouvait donc à califourchon sur Watson qui n'avait pas tout compris de ce qui venait de se passer. Alors l'ex mort-vivant se pencha vers son colocataire et l'embrassa. Il appuyait ses lèvres sur celles de John qui finit par céder. Et leurs langues se rencontrèrent pour la première fois, mais c'était comme si elles se connaissaient depuis toujours. Watson finit par attirer Sherlock plus près de lui, afin d'approfondir encore plus le baiser. Lorsque leurs bouches se séparèrent, ils se regardèrent dans les yeux un instant. Watson avait mis ses mains dans le dos de Holmes, ce qui l'empêchait de s'écarter, même de quelques centimètres. Watson sourit, glissa une main dans le cou de son compagnon, et dit, tout en rapprochant ses lèvres à chaque mot :

"Intéressant comme activité."

Et il embrassa à nouveau Sherlock, qui n'attendait rien d'autre pour passer à la suite des évènements. Tandis que le brun s'occupait avec application de la langue de son compagnon, le dit compagnon s'écarta légèrement et glissa ses mains sous le t-shirt de John. Ce dernier frissonna au contact des mains froides sur sa peau chaude. Leurs lèvres se séparèrent le temps que chacun déboutonne la chemise de l'autre. Sherlock effleura les lèvres de Watson, puis dévora sa mâchoire de multiples petits baisers. Chacun d'eux faisaient perdre un peu plus la tête à John. Puis il descendit dans le cou de son amant et y déposa sa marque, avant de continuer son périple sur la poitrine de Watson. Sherlock titilla les tétons qui s'offraient à lui, ce qui tira de légers gémissements à leur propriétaire. Il arriva ensuite à la limite, le pantalon et le caleçon de John faisant encore obstacle. Mais cela permit à Holmes de réaliser que le canapé n'était peut-être pas le meilleur endroit qui soit. Par conséquent il se redressa et attira son partenaire jusqu'à sa chambre, ce qui rassura ce dernier. John ne savait pas vraiment si son colocataire était réellement conscient de ses actes, et pour cela il ne l'aurait arrêté pour rien au monde. Il avait depuis un certain temps envie de Sherlock, mais ne savait pas comment faire le premier pas, autrement dit toute cette histoire l'arrangeait bien. Le soldat se retrouva donc à nouveau en position de soumission sous son Apollon de colocataire, ce qui ne le dérangeait pas le moins du monde. Sherlock ouvrit le pantalon de John et baissa lentement la braguette, arrachant de nouveaux gémissements à son compagnon. Une fois le pantalon partit, la dernière barrière de vêtement suivit beaucoup plus rapidement. John entreprit de défaire le pantalon de Sherlock, mais celui-ci fut bien moins patient et se débarrassa lui-même de ses dernières barrières. Ils étaient maintenant tous deux nus, pouvant s'admirer mutuellement. Et leurs virilités respectives étaient tout à fait d'accord sur le déroulement des prochaines heures. Sherlock repartit à la découverte du corps qui s'offrait à lui, il dépassa la limite qui les avaient menés dans la chambre, mais contourna le membre déjà gonflé de son compagnon pour apposer une autre marque sur sa cuisse. Puis il remonta vers son but, commençant par le lécher de bas en haut. John aurait bien fait quelque chose lui aussi, mais il était tellement perdu au milieu des diverses sensations qu'on lui prodiguait qu'il en restait incapable. De plus Holmes semblait être pleinement satisfait de cette situation. Puis Sherlock prit le sexe de John en bouche, tout en insinuant un doigt dans son intimité, arrachant un petit cri rauque à son partenaire. Les deux mouvements se faisaient au même rythme, puis le détective ajouta un deuxième doigt. Lorsqu'il jugea que le terrain était assez bien préparé, il cessa tout mouvement. Il jeta un regard à John, comme pour lui demander l'autorisation. Le brun ancra son regard dans les yeux bleus de l'autre homme et acquiesça, bien sûr qu'il pouvait y aller, ils n'allaient sûrement pas s'arrêter maintenant. Alors Holmes pénétra Watson, lentement et en délicatesse ne voulant en aucun cas blesser son partenaire. John ressentit une douleur sourde mais elle fut vite noyée dans une vague de plaisir immense. Sherlock resta un instant immobile, puis il commença un va et vient lent. John s'agrippait à ses épaules, le gratifiant très certainement de quelques griffures. Au fur et à mesure que le plaisir augmentait, le va et vient se faisait de plus en plus rapide, les deux hommes gémissants de plaisir. Et la libération arriva dans un doux cri rauque venant des deux hommes. Sherlock embrassa tendrement John et se retira. S'en suivit une douche non moins active, puis une nuit tranquillement enlacés.

Mais lorsque John se réveilla le lendemain matin, il était seul dans le lit de Sherlock. Il attendit quelques minutes, cherchant le moindre bruit signalant le retour de son amant. Mais l'appartement était totalement silencieux. Alors, de dépit, Watson se leva, il enfila les vêtements qu'il trouva et se rendit dans le salon, personne. Il fit le tour de l'appartement mais il n'y avait pas âme qui vive. On dirait bien qu'après une prise de conscience le grand détective Sherlock Holmes avait purement et simplement fuit…