Auteur : Raphaël
Rating : Sage
Disclamer : Personne ne m'appartient, hin, hin.
Résumé : Roh lisez un peu, feignasses.
Notes : auteur relou.
Je ne suis pas gay.
«
Je ne crois plus en Elle.
Elle m'a
eut, elle a fait ce qu'elle a voulut de moi. Être célèbre,
ça tourne la tête a n'importe qui, après tout.
Je ne lui en veux pas, c'est une fille bien.Voilà
que je pleure, a présent. S'ils me voyaient ainsi... Tss.
Les Get
Backers.
Bande de
crétins. Surtout ce Midô. Il est aussi épineux
qu'un oursin, point de vue coupe de cheveux comme point de vue
caractère. Face d'oursin. Tss.
Et puis,
qu'est ce que je fais ici, dans cette pièce, seul, dans
cette grande demeure. Les Get Backers. Encore. En plein essor,
tellement recherchés qu'ils en viennent à se payer
une maison, pour eux tous. Toute la petite famille.
Moi y
compris. Je ne suis pas de la famille, pourtant.
Ils sont
si futiles. Au moins, ils ont pensé à moi, un grand
jardin, proche d'un parc. Vraiment bien.
Qui ose jouer un air de musique joyeux, au violon qui plus est, lorsque je m'apitoie sur mon sort ? On ne peut même plus digérer sa rupture en paix ? Merde.
Je monte. Ça provient d'une chambre de l'étage, au fond du couloir. Midô. Il ne me foutra donc jamais la paix celui là. Tss.
J'entrebâille la porte. Il est la, face à sa fenêtre,
assis sur le rebord, les jambes dans le vide. Il joue du violon. Il
est de dos, et bien sur j'ai vu sur sa « magnifique »
coupe de cheveux. Super. Peut-Être qu'il a des poux ?
Est-ce
que c'est réellement le moment pour penser à ça ?
Mais, au fait ? Qu'est ce que je fais-la ? Je regarde
Midô jouer. Il joue bien, pour un stupide oursin.
Je referme la porte, je remonte. Je ne dîne pas avec le reste du groupe. Je vais me coucher. Vite.
J'ai froid. Très froid. Je traîne au bord de la marre, dans le jardin. Je me penche, j'observe le reflet de la lune sur la surface lisse et perturbé de l'eau. J'aimerais que mon cœur soit si calme. A ce propos, c'est trop calme. Il n'y a pas de vent, aucune feuille de murmure, aucun arbre ne chante avec la brise. Pas le moindre grillon, la moindre luciole, la moindre créature vivante, sauf... Midô.
Il est
la, de l'autre côté de la marre, il me tourne le dos.
Il joue du violon. C'est un air si triste. Il résonne comme
une âme brisée, comme un cœur vide. Je me sens vide. Je
pense à Madoka. Midô cesse de jouer. Je l'entends, il
pleure. C'est tellement... affreux. J'ai un nœud dans l'estomac.
J'ai envie de faire le tour de la marre et de le réconforter.
Il
disparaît. Autour de moi tout reprend vie, les arbres bougent
au gré du vent, un crapaud coasse au milieu de la marre. Je me
retourne. Il est là, au milieu de la pelouse. Midô est
allongé sur le dos, ses yeux embués de larmes
traduisent la douleur qu'il éprouve. Ses vêtements en
lambeau laissent apparaître son corps tailladé et
sanguinolent. Il est sur le point de mourir, je me précipite
sur lui.
Je ne
peux détacher mon regard de lui. Ses yeux capturent mon
attention, il va dire quelque chose. Il ouvre la bouche et articule
un « Je suis t... ».
Il soupire. Je hurle. Il meurt. Je me réveille. »
«
Lâche-moi.- Hein ?
- Lâche
ma chemise Shidô. Ou je t'éclate la tête.
- Pas
la peine de me parler sur ce ton.
- Merci
de lâcher ou je...
- Ça
va, ça va. Je la lâche ta belle chemise. Shidô
laissa donc Midô libre de ses mouvements.
- Et
bien. Qu'est-ce qui t'a pris ? Questionna face d'oursin.
- Qu'est
ce qui m'a pris quoi ? Et d'abord je peux savoir ce que tu
viens diablement foutre dans ma piaule ?
- Bah,
tu hurlais. Je regardais la télévision, dans le salon.
J'voulais pas que tu réveilles Ginji. Il dort sur le
canapé.
- Je
hurlais !
- Oui,
tu hurlais, comme un possédé. Donc, la question est :
Qu'est ce qui t'a pris ?
- Ho...
Toi. Fais pas le malin, je suis sur que c'est toi.
- Moi
quoi ? Face d'oursin fronça les sourcils derrière
ses éternelles lunettes de soleil, en plein nuit, très
utile.
- J'ai
fait un rêve aff... bizarre. Je n'agissais pas comme
j'agirais en temps normal.
- Ha.
Et ?
- Bah.
Rien.
- Ok.
Cool, ajouta Midô.
- Bah,
casse-toi, maintenant.
- Ouais.
Bonne nuit, dors bien. Je ferme ta porte.
- ... »
« Midô sort. Il ferme doucement la porte et repart
sur la pointe des pieds dans le couloir, je suppose. C'est dommage,
je manque ça. Il doit avoir l'air plus con que jamais.
Au fait, qu'est-ce qui lui prend ? Il a été
gentil. Il m'a dit bonne nuit. Est-il malade ? Pas net. Pas
net du tout. Non vraiment pas net du tout du tout du tout du tout du
to…Bon ça ira, maintenant, je pense.
Et puis, c'était quoi ce rêve ? C'était Midô ? Et son Jagan ? Pourquoi ferait-il ça ? Il est trop fier pour se laisser mourir dans mes bras. Beurk. C'est dégoûtant comme rêve. Un cauchemar. Midô à moitié à poil qui meurt dans mes bras, et moi le pleurant. Oui, c'est un cauchemar. Je vais faire un tour. Obligé. »
Shidô ouvre sa fenêtre et sort, marche un peu.
