Hello tout le monde ! Et oui, je suis de retour après une absence assez conséquente, du fait de boulot d'été entre autres XD et un peu pour mettre mes idées en place aussi. Voici donc, pour vos beaux yeux, la suite du « Souffle du Diable » ^^ On va retrouver nos six compagnons préférés dans une nouvelle aventure, après la tragédie qui a frappé dans l'épisode précédent.

L'action se déroule six mois après le premier volet, et on démarre sur les chapeaux de roues ! ^^ En espérant que ça vous plaise, et puis, comme toujours, n'hésitez pas à laisser un commentaire dans les reviews, c'est fait pour ) Sur ce, bonne lecture, et on se retrouve en bas !

Réponse aux Reviews :

Louve lhose : Merci pour ton commentaire, je suis heureuse que mon histoire t'ait plu ^^ En espérant que la suite te plaise tout autant, donne-moi ton avis si tu le souhaites )

Petit rappel du dernier chapitre du premier volet :

Et sa voix retentit doucement dans le silence, alors qu'il la cajolait :

-Je serai fort, pour toi…Prends le temps dont tu as besoin, mais reviens moi… Je t'en supplie. Je serai là à ton réveil, je te le promets…Alors repose toi, puis reviens nous.

Et commença alors, pour le jeune homme, une attente difficile. Soutenu par ses amis, par l'équipe médicale et plus étrangement par certains camarades de la Fac, il veilla sa sœur sans faillir. Il n'allait plus en cours, se consacrant uniquement à elle. Son ange gardien, sa petite sœur chérie, son Ellanor… Quand elle s'éveillerait, il serait là. Il tenait toujours ses promesses.

Chapitre 1 : le réveil

Six mois plus tard

Bip, Bip, Bip…

Ce bruit n'était devenu que trop familier à ses oreilles. Depuis maintenant six mois, Mercutio l'entendait 24 heures sur 24. Et si au départ il l'avait vite trouvé agaçant, à présent il comptait dessus. Cela le rassurait, lui indiquait que tout allait bien. Il tourna ses yeux verts sur le lit, près duquel il était installé, et se leva pour s'asseoir au bord du matelas. Le tout sans quitter du regard l'occupante de ce lit, immobile et endormie. Il avança la main et caressa ses cheveux sombres, si semblables aux siens. Avec un soupir, il écarta une mèche qui s'était aventurée sur le front clair, et l'embrassa doucement, en fermant les yeux un instant.

-Je suis là ma belle…Comme tous les jours.

De ses doigts, il peigna les cheveux de sa sœur, les démêlant doucement et tendrement, les étalant sur l'oreiller comme une auréole. Son Ellanor…Comme à chaque fois qu'il la regardait, il se demandait ce qu'il avait manqué, ce qu'il avait loupé pour qu'ils en arrivent là. Son ange, sa protégée, sur qui il avait toujours veillé, était aujourd'hui allongée dans ce lit d'hôpital, inerte et soutenue par des machines et des perfusions…battue presque à mort par son compagnon. Mercutio serra les poings. Celui-là, s'il le retrouvait, il lui ferait payer tous les tourments qu'il avait infligés à sa douce petite sœur. Il se redressa, et se calma difficilement. Dès qu'il y pensait, cela le mettait en colère, et il ne pouvait se le permettre. Ellanor avait besoin de lui. Il la regarda longuement, sans bouger, lorsqu'un léger coup fut frappé à la porte. Sans bouger, il prit la main libre de la jeune femme :

-Entrez.

Il entendit la porte s'ouvrir et se fermer. Puis des mains se posèrent sur ses épaules, et il tourna la tête avant de sourire faiblement. Deux jeunes gens de son âge étaient à ses côtés, l'un plus brun encore que lui, et l'autre aussi blond que les blés. Il se renversa en arrière, et s'appuya contre eux. Ses frères, ses meilleurs amis, Roméo et Benvolio Montaigu, ceux sur qui il pouvait toujours compter quelle que soit la situation. En silence, ils restèrent ainsi pendant plusieurs minutes, contemplant Ellanor tous ensemble. Puis Roméo prit la parole, à voix basse comme s'il craignait de la réveiller :

-Comment elle va ?

Mercutio haussa les épaules :

-Pas de changements…Elle est toujours la même…

Ils restèrent une minute dans le silence, puis Benvolio pressa l'épaule de son ami :

-Et toi ? Tu tiens le coup ?

-Pas le choix, répondit le brun en secouant sa crinière. Je ne faillirai pas de nouveau. Je n'ai pas été là pour elle quand elle en avait besoin, alors je dois l'être maintenant.

-Tu n'es pas responsable Mercutio…personne ne pouvait le savoir. Ou plutôt, on aurait dû tous s'en rendre compte.

-Vous n'arrêtez pas de me le répéter, et j'aimerais le croire…Mais je me sens coupable quand même. Et vous pourrez pas m'enlever ça.

La discussion se stoppa net lorsque la porte s'ouvrit de nouveau, livrant passage aux deux derniers membres de leur petite troupe : Juliette, la fiancée de Roméo, et son cousin Tybalt. Ils approchèrent du lit, et la jeune fille embrassa son amour avant de sourire aux deux autres. Ils hochèrent la tête, et le jeune brun accepta de se lever du lit pour s'asseoir dans un fauteuil avec ses amis. Ils commencèrent à parler tous ensemble, à voix basse, parlant de la faculté, des cours, de tout et de rien. Mercutio prenait des nouvelles du monde extérieur, lui qui passait ses journées enfermé dans cette petite chambre où il veillait sur le seul joyau de sa vie : sa sœur. Il n'avait qu'elle si l'on exceptait leur bande, et son oncle. Mais celui-ci, haut dignitaire de la ville de Vérone où ils résidaient, n'avait guère de temps à leur consacrer. Il n'était même pas au courant que sa nièce gisait dans un lit d'hôpital, Mercutio ayant refusé qu'il soit prévenu.

Le médecin passa vérifier les constantes de sa patiente, et leur parla un peu avant de repartir. Pas d'amélioration visible pour le moment…Mais pas d'aggravation non plus, et ça c'était bon signe. Il essayait d'être rassurant, car il avait bien vu l'anxiété du frère, en plus du fait qu'il ne la quittait jamais. Mercutio avait maigri, malgré ses amis qui le forçaient à manger et à prendre soin de lui. Ses joues s'étaient creusées, et il était plus pâle que d'ordinaire. Sa tignasse brune, déjà peu disciplinée, ressemblait vraiment à un nid d'oiseaux pas très regardants sur le rangement et qui lui tombait jusqu'aux reins. Il l'avait toujours eu longue, et ne comptait pas la couper de sitôt. Sa chemise était froissée à force de dormir avec. Il soupira, et passa sa main dans ses cheveux, grimaçant sous les nœuds qu'il sentait. Il allait falloir qu'il les peigne, sans quoi ce serait irrécupérable. Juliette, en voyant sa tête résignée, se leva et se dirigea vers la petite salle de bains attenante à la chambre. Elle y prit la brosse et le peigne qu'elle avait elle-même apporté pour son amie. Elle revint dans la pièce, et se mit derrière lui, avant de lui glisser le peigne dans les mains :

-Tiens moi ça, s'il te plait.

Il la regarda, perplexe :

-Qu'est-ce que…

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase, qu'il comprit. Elle venait de poser la brosse sur les pointes de ses cheveux, les démêlant doucement. Il couina un peu de douleur, et protesta :

-Eh, doucement, ça fait mal !

-Ça n'arriverait pas si tu les peignais régulièrement, sourit-elle en continuant, mèche après mèche, partant des pointes pour remonter sur les racines.

Il ne répondit que par un grognement inaudible, et se résigna à la laisser faire. Pendant près de 20 minutes, elle continua ainsi, jusqu'à faire disparaitre le plus gros des nœuds. Puis elle lui prit le peigne confié un peu plus tôt, et acheva son patient travail. Il ne disait plus rien, et avait même fermé les yeux, profitant simplement du soin qu'elle lui apportait. La tête baissée, il lui laissait libre accès à sa chevelure, plus calme. Ce qu'elle accomplissait, pourtant anodin, lui faisait un bien fou et le détendait un peu. Depuis combien de temps ne s'était-il pas senti un peu plus serein ? Réponse facile : depuis des mois. Il eut un discret soupir, et se redressa quand elle le lui permit, après avoir mis un minimum d'ordre dans ses boucles. Il tourna son visage vers elle, et la remercia d'un regard et d'un baiser sur la joue. Elle lui sourit, et alla placer les affaires empruntées avant de s'asseoir sur les genoux de Roméo, passant son bras dans son cou pour se tenir. Il y eut un long moment de silence, chacun perdu dans ses pensées, ou bien n'osant tout simplement pas parler. C'est Mercutio qui finit par demander, d'une voix tremblante de rage :

-On a des nouvelles de ce fils de…

-Mercutio, rabroua Benvolio doucement. Ne parle pas comme ça, si Ella t'entendait, elle te gueulerait dessus.

-Oui mais je sais pas si elle m'entend, alors j'en profite.

Tybalt sourit légèrement, amusé par le troubadour, et heureux de le voir reprendre un peu du poil de la bête. C'est lui qui répondit en secouant ses cheveux d'or :

-Hélas, ils n'ont encore rien trouvé de probant. Ils savent qu'il n'a pas quitté la ville, mais ils ignorent où il se cache…

Le brun poussa un grognement :

-Vérone n'est pas si grande…Qu'est-ce qu'ils font ? Ça fait déjà six mois…

-Ils nous avaient prévenus que ça prendrait du temps Mercutio, répondit Roméo en posant une main sur l'épaule de son ami. Sois patient, ils finiront par le dénicher.

L'interpellé grogna de nouveau, pas convaincu, mais laissa tomber la discussion. Il n'avait aucune patience cette fois, du moins en ce qui concernait la capture du monstre qui lui avait pris sa sœur. Il se leva et alla se réinstaller sur le lit, prenant la main de la jeune fille dans la sienne. En six mois, les choses avaient quand même évoluées. Ellanor n'avait plus de plâtre au poignet, sa fracture avait guéri. L'hématome sous dural qu'elle avait contracté suite au coup reçu sur la tête s'était bien résorbé, même si cela avait pris du temps. Ça c'était pour le positif. Mais elle avait beaucoup maigri aussi, ses muscles s'atrophiant doucement malgré les séances de kiné qui manipulait ses membres tous les jours pour qu'elle ne soit pas trop handicapée, son teint déjà pâle semblait l'être plus encore, lui donnant avec ses cheveux noirs un côté éthéré. Elle était toujours intubée, et reliée à tout un tas de machines et de perfusions qui la soutenaient et la maintenaient en vie. Car elle ne s'était pas réveillée. Même après que l'hématome ait disparu, aucun changement n'avait surgi. Et son frère commençait à craindre qu'elle ne rouvre plus jamais ses yeux clairs. La peur lui nouait les entrailles, l'empêchait de dormir, lui faisait faire mille cauchemars. Il ferma les yeux pour refouler ses larmes. Il devait être fort, pour elle… mais c'était si dur ! Si dur de la voir jour après jour, affaiblie, inerte, de ne plus sentir sa main serrer la sienne ! Si dur de ne plus l'entendre rire, de ne plus voir son sourire…Il aurait tout donné pour qu'elle ouvre les yeux, qu'elle le fixe de son regard bleu, ou même qu'elle le sermonne sur sa tenue négligée ! Il aurait tout accepté avec joie, pourvu que cela vienne d'elle.

Sentant qu'il se murait de nouveau dans sa détresse, ses amis l'entourèrent et s'employèrent à lui changer un peu les idées. Benvolio fit le pitre, lui tirant parfois un sourire absent, Roméo et Tybalt lui relataient certaines anecdotes de la fac, notamment cette Mélinda Ascietti qui poursuivait toujours le blond de ses assiduités, malgré les refus et les commentaires désobligeants de ce dernier. Rien n'y faisait, elle s'accrochait comme une moule à son rocher, ou, plus élégamment souligné par le Capulet : « Une vraie sangsue ». La vision de la rousse plantureuse suspendue aux jambes de Tybalt eut au moins le mérite de faire rire le brun, pendant un instant. Il secoua la tête, amusé, et s'appuya contre Juliette qui restait silencieuse. Il renversa la tête en arrière pour la regarder à l'envers :

-Tu ne dis rien…

Elle sourit et lui caressa les cheveux une seconde :

-Non, mais je n'ai rien à ajouter…à part ce que tu sais déjà.

Il hocha la tête. Oui, il le savait : ils seraient là, tout le temps, quoi qu'il arrive. Il se redressa et rajusta la couverture sur le corps immobile, avant de sourire tristement. Il se pencha, et murmura à son oreille, mettant toute sa conviction dans ses mots :

-Je t'aime, petite sœur…tu me manques.

Il lui embrassa la joue, et se releva. Roméo le regarda et fronça les sourcils, avant de décréter :

-Tu viens manger avec nous. On ne va pas loin, mais il faut que tu sortes de cette chambre un peu. Sinon tu vas devenir cinglé.

Mercutio rit, mais d'un rire sans joie :

-Je suis déjà fou, Roméo…l'aurais-tu oublié ? Je suis fou, fou de colère, de chagrin… totalement et irrémédiablement fou. Et ce n'est pas cette histoire qui va arranger les choses.

Ils ne dirent rien, contemplant avec tristesse leur ami qui ne se rendait même pas compte qu'il pleurait en parlant. Les larmes dévalaient ses joues pâles sans qu'il ne s'en aperçoive. Cette situation lui pesait, et le temps n'arrangeait rien. Il ajouta doucement, les yeux rivés sur le visage pâle posé sur l'oreiller :

-Je ne veux pas la quitter…Et si elle se réveillait pendant que je n'étais pas là ? Si elle paniquait, sans personne pour l'aider et la rassurer ?

-On reste dans les environs immédiats, Mercutio. Je te le promets. Et on ne sera pas longs. Mais tu dois sortir un peu de cette chambre. Allez, prends ta veste.

Le ton de son ami lui fit bien comprendre que de toute façon il n'avait pas le choix, et il soupira de nouveau, avant de saisir sa veste de cuir pour la jeter sur ses épaules. Il sentit la main de Benvolio sur son bras, et le suivit à contrecœur, sans quitter Ellanor des yeux. Ce n'est que quand la porte se fut refermée qu'il consentit à se tourner vers eux, impassible. En dehors de ce lieu qu'il considérait comme privilégié, il ne montrait aucune émotion. Il se fermait totalement, telle une huitre. C'était devenu une protection contre l'extérieur, sa façon de se préserver. Enfonçant ses mains dans les poches de son jean, il les suivit jusqu'à une cafétéria proche de l'établissement, où ils avaient déjà été pour le faire changer d'air. Le gérant les accueillit avec bienveillance, et les fit installer à leur table habituelle. Les cinq compagnons s'assirent et le brun s'avachit dans sa chaise, sans retirer ses mains de ses poches, fixant le vide devant lui. Il entendait les discussions, mais ne voulait pas y participer. Tout son être était tourné vers la chambre et son occupante. Il commanda un simple sandwich et un soda, sans remarquer le regard consterné de ses amis qui désespéraient de le voir s'alimenter convenablement. Ils commandèrent à leur tour, et tentèrent de le dérider un peu, mais sans grand succès malheureusement. Ils finirent par se taire, essayant de ne pas paraitre mal à l'aise. Mais le brun se rendit vite compte que quelque chose n'allait pas, et soupira faiblement en fermant les yeux, avant de sortir ses mains et de s'accouder à la table, pensif :

-Je…Je suis désolé. Je sais que je ne suis pas de bonne compagnie en ce moment…Je dois vous causer plus de problèmes que je ne le voudrais…

Benvolio secoua la tête et lui donna une légère bourrade sur l'épaule avec un sourire :

-Ne t'en fais pas, va. On sait tous que tu n'as pas la tête à ça pour le moment. Mais on essaie de te distraire un peu, ça ne fait pas de mal.

Mercutio esquissa un sourire triste :

-Je ne suis pas très réceptif…Mes pensées sont toutes occupées par Ella…Au point que je ne prête pas grande attention au reste…Même vous, je vous néglige, mes amis les plus proches…

-Arrête de t'en vouloir, bougonna Tybalt, bourru. Tu n'y peux rien, et c'est ta sœur. Alors arrête de culpabiliser de penser à elle…

L'intéressé hocha faiblement la tête, et soupira de nouveau. Il ne cessait de jeter des coups d'œil vers la porte, comme s'il craignait de ne plus pouvoir sortir, de se trouver pris au piège. Il était nerveux, et on sentait la tension qui émanait de lui comme un animal traqué. Il finit par se lever, la tête basse, alors que la serveuse arrivait avec leur commande :

-Je….j'y arrive pas. Je suis désolé…Je ne peux pas…

Il tremblait en parlant, mais il sentit très vite les mains de Roméo et Benvolio sur ses épaules, dans sa nuque, l'attirant dans le réconfort de leur présence. Il ferma les yeux, et se retrouva front contre front avec l'un d'eux, probablement Roméo qui faisait davantage sa taille que Ben, qui les dépassait de quelques centimètres. Ils restèrent ainsi quelques minutes avant que le brun ne se relâche doucement, s'écartant d'eux avec précautions, en silence. Ils hochèrent la tête sans parler, et il quitta la cafétéria en prenant son sandwich dans sa poche. Il le mangerait dans la chambre, au calme, et près d'elle. Il pénétra dans l'hôpital et salua les quelques membres du personnel qu'il reconnaissait, depuis six mois qu'il les voyait. Il remonta les escaliers, et cligna des yeux en se stoppant net sur le palier. La porte de la chambre était ouverte, alors qu'il était sur de l'avoir fermé. Et le personnel prenait garde à la refermer après leurs passages. Machinalement, il consulta sa montre. Ce n'était pas l'heure des tournées pourtant…Alors que se passait-il ? Il s'approcha et vit le médecin de sa sœur sortir de la pièce, et deux infirmières y entrer. Inquiet à présent, il accéléra le pas jusqu'à arriver près de l'homme, et le regarda sans un mot, mais de la peur plein les yeux. Le praticien lui sourit, mais d'un sourire anxieux, peu rassurant. Mercutio sentit son cœur s'emballer, et sa main trembla quand il saisit la manche de la blouse blanche.

-Elle…que… ?

Incapable de parler, il se contenta de le regarder. Mais l'homme secoua la tête :

-Tout va bien, ne vous en faites pas.

-Mais…Il déglutit faiblement. Dans ce cas, pourquoi… ? Pourquoi ce monde ?

Le médecin ne répondit pas, mais l'invita à entrer, précisant qu'il le suivait. Le brun, les jambes flageolantes, obéit machinalement, et franchit la porte. Et il se figea sur le seuil. Les infirmières entouraient le lit, lui bouchant la vue. Elles s'écartèrent en le voyant là, et l'une d'elle esquissa un léger sourire :

-Venez, chuchota-t-elle avec douceur en lui tendant la main.

Il fit un pas vers elles, et écarquilla les yeux, avant de porter une main tremblante à sa bouche. Ses prunelles se remplirent de larmes, et il franchit les quelques pas restants en deux enjambées, et tomba à genoux au pied du lit. Ses yeux ne quittaient pas l'occupante des lieux, et il chuchota d'une voix étranglée par l'émotion, en caressant ses cheveux noirs d'une main tendre, les larmes dévalant ses joues librement :

-Ella…ma chérie…

Et pour la première fois depuis 6 mois, elle esquissa un sourire tremblant de ses lèvres sèches. Il sourit à son tour, et eut un son étranglé, ressemblant douloureusement à un sanglot. Il remarqua à peine qu'une partie des appareils avait été enlevée, dont le respirateur qui soutenait ses poumons. Elle respirait d'elle-même, mais il n'y prenait pas garde. Il n'avait d'yeux que pour elle, pour ses yeux ouverts qui fixaient les siens. Ellanor Escalus s'était enfin réveillée.

Voilà pour ce premier chapitre ! ^^ J'espère qu'il vous aura plu, n'hésitez pas à laisser une petite review ) Je ne sais pas encore le rythme de mes publications, tout dépendra de mon boulot, de mon inspiration aussi X') Mais je vais essayer de faire vite. Bisous les loulous, à très vite !