salut à toutes et à tous !

j'ai décidé de remettre cette histoire au goût du jour car elle ne me plaisait plus telle que je l'avais postée auparavant. en gros, rien ne change vraiment, juste les bons noms aux bons personnages...

bonne lecture !


chapitre I

Bien raconter son histoire est toujours un exercice compliqué. Ne rien oublier sans pour autant trop en dire et rester réaliste, surtout rester réaliste...

Je m'appelle Isabella – Bella pour les amis - et je vis à Cascade dans l'Idaho. Population actuelle : 1046 personnes. Autant dire que tout le monde se connait ici! Mon père est le seul psychiatre de ce patelin et c'est « grâce » à lui si je me retrouve dans cette situation aujourd'hui. Bon, c'est vrai, je l'ai un peu cherché mais je ne suis pas la seule responsable dans cette affaire!

Mais excusez-moi, j'ai certainement omis de vous dire dans quelle situation justement je me trouve... Je me suis fait piquée ivre au volant. Pas très reluisant tout ça hein, surtout lorsqu'on a à peine 17 ans... Quand je suis passée devant le juge, il voulait appliqué un exemple mais grâce à mon père, je m'en étais sortie avec 60 heures de travail d'intérêt général à l'hôpital de Cascade, l'obligation de repasser mon permis de conduire et une psychothérapie de groupe... Je ne sais pas si je n'aurais pas préféré la prison maintenant que j'y pense!

Mais voyons maintenant ce qui m'a poussé à rentrer chez moi complètement saoule si vous le voulez bien.

Ce qu'il y a de plus important à savoir sur Cascade c'est que toutes les familles se connaissent et toutes les générations grandissent ensemble, les unes après les autres. C'est donc tout naturellement que je trainais depuis ma naissance avec mes voisins, Alice d'un côté et Jacob de l'autre. Nous étions comme des frères et sœurs, là où vous en voyiez un, vous aviez automatiquement les deux autres à proximité! Ma passion était la photographie. Je voulais même en faire mon métier et cela avait toujours amusé mes amis. Je courais avec mon appareil partout, toujours prête à faire encore plus de clichés. La majorité d'entre eux nous représentaient dans toutes sortes de situations et de lieux divers et variés et si j'y réfléchi bien, je crois bien que je dois en avoir des milliers, tous classés dans des boîtes à chaussures selon la date, rangées elles-mêmes dans mon placard.

Chacune de nos années avait son lot d'engueulades en tout genre mais nous finissions toujours par nous retrouver. Enfin, jusqu'à notre entrée en terminale... Après les vacances scolaires, Jacob eut une envie irrépressible d'entrer dans un autre groupe à notre plus grand étonnement à Alice et à moi. Nous ne comprenions pas pourquoi nous ne lui suffisions plus tout d'un coup. On avait bien essayé de lui en parler mais tout ce qu'il avait trouvé à nous dire c'est « vous êtes des filles, j'ai besoin d'être entouré par d'autres mecs si je ne veux pas devenir homo! ». Bon, je peux comprendre qu'il ai besoin de se retrouver en présence de testostérone mais de là à faire comme si nous n'existions plus, je peux vraiment dire que je la trouvais assez mauvaise. Alice prenait cela plus à la légère, prétextant qu'il finirait bien par revenir car cela ne pouvait pas en être autrement mais au fil des semaines, nos relations se dégradaient de plus en plus. Il refusait à présent de nous parler s'il n'était pas accompagné par sa bande de babouins morfales et ça allait en empirant vu qu'après les vacances de Noël, il s'était même mis à faire courir des bruits sur nous et à se moquer ouvertement de chacune d'entre nous. Alice restait toujours aussi stoïque mais moi je ne le pouvais pas. Il dépassa les bornes en piégeant mon casier un jour et là c'en était assez, j'avais assez supporté ses gamineries, j'avais passé l'âge de tout cela. Je décidais alors de tirer définitivement un trait sur lui.

Nos vies continuèrent inexorablement à couler et je ne voyais pas d'autre moyen de m'en sortir que de me focaliser sur ce qu'il me restait, Alice et la photo.

Ce n'était pas tous les jours facile car nous avions des cours en commun et chacun d'entre eux me rappelaient à quel point il pouvait me manquer. Mais ce manque et cet abandon s'étaient transformés en haine viscérale envers lui. Je ne pouvais même plus le regarder sans avoir une envie de meurtre! Alice s'en amusait et le pire c'est qu'elle était plus ou moins passé de l'autre côté aussi... Elle n'avait rien trouvé de mieux que de sortir avec l'un de ces babouins en question... Merci la solidarité! Pfff, on ne peut vraiment compter que sur soi-même!

- Enfin Alice! Mais qu'est-ce qui t'as pris bon sang?

- Ecoutes Bella, je ne vais pas rester nonne toute ma vie non plus juste parce que tu as des griefs contre Jacob tout de même! Jasper est sympa, plutôt beau gosse et il embrasse très bien!

- Ah non je t'en prie, pas de ça...

Elle riait aux éclats et ça me rendait complètement dingue!

- Tu ferais mieux de te dérider un peu ma vieille sinon TU vas finir bonne sœur! Ne me dis pas que personne ne t'intéresse?

- Non et franchement j'ai mieux à faire

- Rabat joie... au fait, tu viens à la soirée de Jessica ?

- Non, pas question

- Mais pourquoi? Y aura un tas de mecs...

- Justement c'est pour ça que je ne viendrais pas

- Bon maintenant ça suffit tu m'entends! Je viens te chercher à 20h et tu discute pas

- ça ne sert à rien, je ne changerais pas d'avis

- C'est ce qu'on verra bien!

Elle s'éloigna de moi avec un petit geste de la main. Alice pouvait développer des trésors d'imagination quand il s'agissait de me faire changer d'avis et qui mieux qu'elle en était capable? Je rentrais alors chez moi, me demandant bien ce qui pouvait m'y attendre et comme je le soupçonnais, Alice était passée avant et avait demandé la permission de sortie à mes parents. Eux encore moins que moi ne pouvaient lui résister...

- Alice est passée il y a 10 minutes. Tu ne nous avais pas parlé de cette soirée entre amis chez Jessica

- C'est parce que je ne compte pas y aller...

- Bella, ça serait bon pour toi si tu sortais un peu ma chérie. Tu sais depuis que cette cassure avec Jacob...

Ah non, pas de ça avec moi! Je n'étais pas une de ses patientes, il n'avait pas besoin de m'analyser et encore moins en parlant de Jacob!

- Papa s'il-te-plait ne commence pas avec ça. J'ai toujours pas envie d'en parler et c'est certainement pas ce soir que je vais changer d'avis...

- Bon d'accord mais du coup tu me forces à faire une chose que je croyais impossible jusqu'à ce soir... mais tu m'y oblige jeune fille!

Oula, mais qu'est-ce que j'allais encore bien pouvoir me prendre sur le coin de la figure?

Je regardais mon père comme si ses prochaines paroles étaient ses dernières...

- Je vais t'obliger à sortir. Je ne veux pas te voir à la maison ce soir

- Mais papa...

- Je ne veux rien savoir! Tu dîne, tu te prépare et à 20h tu prends la voiture et tu vas à cette soirée avec Alice. Point final, non négociable

J'avais plus que du mal à digérer ses mots mais je savais quand il était dans cet état là que même la 3ème guerre mondiale ne le ferait pas changer d'avis! C'est donc le cœur lourd que je me décidais à obtempérer, je n'avais pas vraiment le choix de toute façon.

- Il est 20h Bella, j'espère que tu es prête

- Je descends papa, je descends...

Pour une soirée à laquelle je n'avais pas vraiment envie d'aller j'avais pris mon temps pour me choisir LA tenue... mais pour quoi ? Bonne question. Finalement j'avais opté pour un truc traditionnel, un jeans taille basse et un haut asymétrique blanc sur lequel la tête d'un tigre noir était imprimée et auquel il manquait une bretelle. Mes cheveux toujours en un chignon « négligé » avaient retrouvés leur liberté. Ils étaient bouclés et m'arrivaient aux omoplates. Je ne les laissais jamais pendre d'habitude car ils étaient indisciplinés mais aujourd'hui, j'avais autre chose à penser.

Je descendais alors et lançais un regard assassin à mon père en attrapant les clés de la voiture et ma veste.

- Bonne soirée!

- C'est ça oui

Je claquais la porte d'entrée avec un peu trop de force et m'enfuis aussitôt avant de me faire encore plus sermonner...

Alice avait dû m'entendre car nous arrivions à la voiture en même temps. Elle me souriait de toutes ses dents mais je n'étais pas du tout dans de bonnes conditions pour lui rendre son sourire!

- Allez Bella, fais pas cette tête, on va s'amuser un peu!

- Parle pour toi! Grâce à toi mon père m'a chassée de la maison!

- Si je pouvais avoir un père comme le tien je ne cracherais pas dessus!

Je mis le contact et nous nous dirigions vers la maison de Jessica. Je sentais que Alice avait quelque chose à me dire car elle me regardait avec insistance et elle le faisait toujours quand elle voulait me parler sans pour autant commencer les hostilités...

Je pris alors une grande inspiration et décidais de la libérer de son fardeau.

- Crache le morceau Alice. Qu'est-ce qui se passe?

- Tu vas criser si je te le dis...

- Et si tu ne me le dis pas, je fais demi-tour et je rentre chez moi, père ou pas père

- Elle a invité les « babouins morfales » comme tu aimes si bien les appeler...

Je freinais sec dans la petite rue tranquille faisant crisser les pneus de la voiture.

- QUOI?

- Je te l'avais dit, tu crise!

- Y a de quoi non? Traitresse!

- Tout de suite les mots qui fâchent... t'es pas obligée d'aller lui parler non plus hein, c'est assez grand pour que vous ne vous croisiez même pas...

- C'est pas ça la question Alice, tu sais que je ne peux plus le voir en peinture!

- Ouais... en attendant ben j'y peux rien moi si c'est le meilleur pote de mon copain hein... et je te signale que tu n'es pas la seule à déguster du fait qu'il nous ai plantées là un beau matin...

- C'est bien la première fois que je t'entends dire qu'il te manque aussi

- On est identiques ma belle, tu en doutais encore après toutes ces années? C'est ma façon à moi de le garder près de moi et tu devrais essayer de lui parler ce soir. Ça doit cesser, on peut y arriver

- Pas ce soir Alice, j'ai vraiment pas les épaules pour ça ce soir...

- Bien, comme tu le sens mais ne laisse pas passer la chance de retrouver un semblant d'amitié, ça me manque vraiment fort!

- Je sais, à moi aussi...

Je redémarrais la voiture et nous arrivions quelques minutes plus tard chez Jessica.

Nous nous mélangions à la foule déjà présente et mon regard accrocha celui de Jacob. Je ne sais pas depuis combien de temps il me regardait mais j'étais persuadée qu'il avait tout fait pour provoquer cette situation. Un nœud énorme prit place dans mon estomac et ma gorge se crispa. Je ne savais pas quoi faire ni quoi penser de tout cela. Devais-je camper sur mes positions et continuer de haïr mon ami d'enfance ou devais-je ravaler ma fierté et aller vers lui? Je laissais mon corps en décider car mon cerveau avait pris la poudre d'escampette! Mes pieds prirent alors le contrôle et j'avançais vers lui. Nos yeux ne se quittaient pas jusqu'à ce qu'une fille que je ne reconnaissais pas vienne se mettre entre nous. Le contact était rompu comme toutes mes bonnes résolutions d'ailleurs. Je baissais les yeux et changeais de direction, rejoignant un groupe qui était en pleine conversation. Je bus une longue gorgée de mon verre et tentais un timide coup d'œil vers Jacob. Il riait avec la fille et ne me prêtait plus aucune attention. Au moins j'étais fixée!

J'errais de groupe en groupe durant le reste de la soirée jusqu'à ce que j'en ai réellement assez de tout cela. Je m'isolais de tout ce monde et je m'installais sur une banquette à l'intérieur de la maison. J'avais eu mon compte en boisson alcoolisée mais je décidais d'aller m'en chercher une autre quand même. Je n'eus pourtant pas l'occasion de me lever car je vis un verre se planter devant moi. Je levais alors les yeux vers la personne qui m'avait apporté ce verre et je crus que j'allais m'étrangler. C'était Jacob. Je le dévisageais et je dévisageais ensuite le verre qu'il m'avait apporté.

- Je ne l'ai pas empoisonné, promis

Je pris alors le verre et baissais à nouveau le regard. C'était insupportable!

- De rien...

- Ouais... Merci...

- Je crois qu'on devrait parler

- Ah tu crois qu'on devrait parler. C'est une première ça... ils sont où tes gardes du corps?

- Bella, je suis con

- Tu peux le dire. Je ne pensais pas qu'un jour ça puisse nous arriver

- Je suis désolé

- Fallait y réfléchir avant

'Musique: Lady Antebellum – Need You Now'

Ma voix se nouait dans ma gorge et je sentais les larmes affluer dans mes yeux. Je ne voulais pas pleurer et pourtant, l'alcool aidant, je n'allais pas pouvoir résister longtemps.

Je devais mettre fin à tout cela. Je devais me trouver une bonne raison de continuer de le haïr car je ne voulais pas encore avoir à subir un nouvel abandon.

- Tu devrais peut-être aller retrouver ta copine de tout à l'heure? Elle avait l'air d'apprécier ta compagnie elle au moins

- Pourquoi tu réagis comme ça enfin?

S'en était trop! Alcoolisée ou pas, je décidais de me lever pour lui faire face et lui cracher toute ma rancune et ma haine au visage. Il parut surpris par la facilité avec laquelle je m'était plantée devant lui. Je n'avais que mon verre en main et je résistais à la furieuse envie de le lui balancer au visage.

- Pourquoi je réagis comme ça? Tu en as du culot de me demander ça! Je suis ta meilleure amie et du jour au lendemain je n'existe plus! Tout ça pour une bande de mecs débiles qui ne t'apportent rien! Est-ce que tu te rends seulement compte du mal que tu m'as fait ? Non hein, j'en étais certaine. Laisse-moi tranquille Jacob, fais ta vie de ton côté et je tâcherai d'en faire de même du mien

Je m'éloignais tant bien que mal de lui mais j'étais vraiment imbibée et je titubais, manquant même de me vautrer. Je me rattrapais de justesse au mobilier avoisinant et je l'entendis glousser derrière moi. Je vis rouge, mes yeux se voilèrent et je fis volte-face, me retournant un rien trop vite pour ma situation... Je n'eus à faire que deux pas dans sa direction pour être à portée de bras et je lui décollais une gifle dont il n'allait pas se remettre de si tôt. CLAC! Je restais ensuite devant lui, attendant certainement qu'il me secoue à son tour. Je ne sais pas pourquoi mais en fait je n'attendais que ça, qu'il me touche enfin, même si ce n'était que pour me faire mal... La colère se lisait sur son visage mais ses yeux disaient toute autre chose. Je devais vraiment être bien atteinte pour y voir... le désir...

Sans plus d'égard pour moi et ma pitoyable tentative de vengeance, Jacob me saisit par les bras et m'attira à lui sans plus de ménagement. Nous n'étions plus qu'à quelques centimètres l'un de l'autre et je fixais mon regard dans le sien. Pas question de lâcher la première cette fois! Et je n'avais pas du tout prévu ce qui suivi. Je me retrouvais prise en tenaille dans ses bras, ses lèvres collées aux miennes. Je ne rêvais pas, il était bien en train de m'embrasser! Après la surprise, la réaction. Je me débattais du mieux que je pouvais pour lui échapper mais il ne devait pas l'entendre de cette oreille car il resserra son emprise et cherchait désespérément à avoir l'accès à ma bouche. Au bout de quelques secondes, je n'avais plus la force de lutter contre lui et le laissais faire ce qu'il voulait. Il déserra les bras pour transformer la prise en une étreinte plus tendre. Sa langue trouva la mienne et je me surpris à aimer son contact. Mes mains qui étaient restées jusque là assez calmes et distantes se prirent aussi au jeu et partirent à la découverte de son dos pour finir dans ses cheveux, poussant ainsi son visage encore plus près du mien. J'avais chaud et pas seulement à cause de l'alcool, c'était lui qui faisait monter ma température avec ses caresses et ses baisers ! Ses mains pétrissaient mes hanches et il les glissa sous ma tunique, entrant en contact direct avec ma peau, me déclenchant des frissons encore jamais ressentis jusque là. Je le laissais toujours faire car, en plus d'en avoir envie, je voulais voir où tout cela nous mènerait. Il se colla encore plus à moi et là je pus constater à quel point il était lui aussi chaud... Je lui faisais de l'effet et il ne pouvait pas le nier au vu de la bosse dans son pantalon ! Il allait et venait le long de ma colonne vertébrale et sa main gauche se permit un petit écart de conduite sur mon sein. Sa caresse, à travers le tissu de mon soutien-gorge, était une vraie torture et bientôt un véritable incendie se déclencha dans mon ventre, faisant couler tout mon désir dans ma petite culotte. Il le ressentit tout de suite et intensifia ses caresses, tentant même de l'approfondir en passant ses doigts sous le tissu gênant. Je me décollais alors de lui pour le regarder mais il ne m'en laissa pas l'occasion, il plongea dans mon cou et l'embrassa très sensuellement. Je crus encore mourir tellement ça me plaisait. J'avais envie de plus néanmoins et je cherchais du regard un endroit où nous serions mieux. Je l'attirais avec moi dans un couloir et il me suivait sans protester. Nous n'avions pas échangé un seul mot depuis que je l'avais frappé et franchement c'était mieux ainsi car je ne voulais pas rompre cet instant magique. Lorsque nous fûmes assez éloignés des autres, il me plaqua contre le mur mais de dos à lui. Il avait mis ses bras de chaque côté de moi et je pouvais sentir son souffle dans ma nuque. Ma respiration s'accéléra et je fermais les yeux pour profiter au maximum des sensations. Jacob se colla contre moi et cette fois, c'est contre mes fesses que je sentis son érection. Bon Dieu, ce que ça pouvait m'exciter de le sentir dans mon dos! Ses mains s'emparèrent de mes seins à nouveau et je laissais s'échapper un hoquet de surprise qui le fit rire doucement dans mon oreille. Sa langue jouait avec les pourtours de mon oreille et un autre hoquet suivit d'un frisson se fit entendre lorsqu'il me mordilla le lobe. Je ne sais pas comment mais avec une vitesse incroyable, il se retrouvait à nouveau sous ma tunique et ses mains reprirent leur besogne. Mon bassin se mit à onduler de lui-même provoquant à chaque fois une friction entre son sexe et mes fesses. Il grognait dans mon dos, un grognement de plaisir. Sa main droite descendait le long de mon ventre et il butta contre la ceinture de mon pantalon. Ses doigts agiles firent sauter le bouton de mon jeans et la fermeture éclair ne lui résista pas bien longtemps. Je lui laissais le champs libre, j'avais besoin de sentir ses mains sur moi, toujours plus. Comme s'il avait encore capté mes pensées, sa main glissa dans mon pantalon et là encore, ses caresses sur le tissu de mon sous-vêtement me firent grincer des dents. Je rejetais la tête en arrière et il en profita pour me mordre l'épaule. Ondulant encore et toujours plus vite et plus fort, ses doigts s'immiscèrent sous le tissu et il trouva facilement ce qu'il y était venu chercher... Cette fois, plus question de hoquet ou de grognement. Je m'arquais en le sentant tournoyer sur moi, appliquant une pression constante qui me faisait avoir des étoiles devant les yeux. Il était doué, pas de doute là dessus. Tellement doué que j'allais jouir, là, rien que sous ses doigts...

- Jake, oh mon dieu !

Je n'ai pas eu le temps de dire quoique se soit d'autre... Ses bras me soutenaient car mes jambes m'avaient lâchées, tout simplement. Il respirait aussi bruyamment que moi et je compris en me retournant qu'il avait eu son compte aussi.

Je réalisais alors ce qui venait de se passer et je cherchais des réponses dans les yeux de celui que j'avais toujours considéré comme mon ami mais jamais comme mon partenaire de jeux... sexuels. Cependant, sa réaction ne fut pas celle que j'escomptais. Il me relâcha doucement et il partit sans un mot, sans plus d'explication, me laissant là avec toutes mes interrogations. Je voulais lui courir derrière et le forcer à me parler mais je n'en avais pas la force et puis, je savais pertinemment que ça n'aurait servi à rien. Jacob pouvait être le plus têtu des mecs quand il s'y mettait...

Je décidais alors de faire ce que j'avais prévu avant que nous nous laissions aller stupidement, c'est-à-dire me servir un autre verre. Mais malheureusement je ne me contentais pas que d'un seul et bientôt j'avais suffisamment bu pour le reste de ma vie! Mais je devais rentrer chez moi et il était impossible d'appeler mon père à la rescousse, il ne savait pas exactement quel genre de fête se déroulait chez Jessica... Je pris donc mon courage à 2 mains et pris le volant de ma voiture. A vrai dire, le trajet n'était pas compliqué ni même long et je me voyais tout à fait rentrer chez moi saine et sauve tant que je ne dépassais pas le 10 à l'heure! Mais c'était sans compter sur le contrôle de police sur lequel j'étais forcément tombée... Quelque chose me disait que les voisins de Jessica n'étaient pas totalement étrangers à la situation.

- Bonsoir Bella! Tu rentres chez toi?

- Bonsoir Chef! Oui c'est bien ça, je rentrais

- Tu viens de chez Jessica ?

- Heu oui, pourquoi?

- Et bien on nous a signalé des jeunes en état d'ivresse sur la voie publique et donc je suis venu faire un petit tour par ici. Tu n'as rien bu?

Alors deux choix, soit j'étais très bonne comédienne, soit le Chef Palmer était trop fatigué pour voir à quel point j'étais imbibée. Je pense que la deuxième option était la bonne!

- Et bien oui j'ai bu un peu mais je suis encore capable de rentrer sans problème

Ouais, tellement capable que j'ai raté tous les tests et que je me suis retrouvée devant le juge dès le lundi matin...

- Mademoiselle Swan, qu'avez-vous à dire pour votre défense?

- Rien votre honneur. J'ai fait n'importe quoi et à part dire que je suis désolée je ne vois rien à ajouter

- Je vais vous faire une fleur aujourd'hui car si votre père n'avait pas pris sur lui le fait de votre punition, je vous assure que vous auriez goûté à la cellule d'incarcération jeune fille. Je vous condamne donc à 60 heures de travaux d'intérêt généraux à l'hôpital, à repasser votre permis de conduire et à suivre le programme de psychothérapie de groupe instauré par votre père. Sachez aussi que votre période de probation débute maintenant et s'arrêtera dans un an, à votre majorité. J'espère que cela vous servira de leçon!

Outch, ça fait mal ça! Et tout ça c'était de SA faute, rien que SA faute! A ce moment précis, il avait eu beau maitriser le sujet à 200%, je lui en voulais encore plus et la haine refaisait son apparition. Il allait me le payer, d'une façon ou d'une autre ça ne faisait pas un pli!

Mon père était toujours aussi furax contre moi et je ne pouvais pas lui en vouloir car j'étais furax contre moi-même de la même façon. J'avais été stupide et j'allais avoir le temps de m'en mordre les doigts comme il le fallait.

- Première séance dans 2 jours. Tu arrives à l'heure et tu participe sinon je te fais enfermer pour de bon...

- Papa s'il-te-plait... je t'ai déjà dit 1000 fois que j'étais désolée. Qu'est-ce que je dois faire de plus?

- Te taire et faire ce que le juge t'a demandé de faire. Tu m'as déçu et je ne sais pas quand j'arriverai à passer au dessus de tout cela

- Je m'en veux

- Moi aussi. Je n'aurais pas dû te faire aller à cette soirée

- Tu n'y es pour rien, c'est juste moi qui n'ai pas su dire stop

Et à bien des égards j'avais terriblement raison... j'avais été incapable de dire non aux verres mais aussi et surtout aux avances de Jacob. J'étais faible, point final.