StarWild,

ou l'étoile célébrant le jour nouveau

Fanfiction de MLP FiM

(Hasbro studio copyright)

Écrite par :

Moonrise the Unforgiven

NDA : Je tiens à préciser que My Little Pony Friendship is Magic est une marque déposée de Hasbro studio. Cette fanfic n'est pas publiée à titre lucratif et n'est en rien une histoire officielle crée par Hasbro studio. Je souhaitais juste rendre hommage aux personnages de Lauren Faust et son équipe qui ont fait un excellent travail et on su rendre attractive une série (destiné à la base à la basse jeunesse) pour des adolescents tels que moi. En tout cas, je vous souhaite à tous une très bonne lecture ! (Je tient à préciser que j'ai préservé les noms anglais des lieux pour mon histoire, à quelques exceptions près ( la ferme de la Douce Pomme par exemple) pour rester le plus fidèle possible à la version originale de l'histoire.

Chapitre 1er :

Retrouvailles Nocturne

Une ombre suivait cette route vers cette fameuse ferme, dont les produits étaient réputés partout dans cette région; peut-être même jusqu'à Los Pegasus. En tout cas jusqu'en Appleloosa, à plusieurs heures de train de ce domaine agricole, à l'extrême sud d'Equestria, d'où la famille des gérants était originaire. C'était une soirée d'automne, comme il y en a tant en cette saison, dont la fraîcheur et la douceur vivifiait tous les sens les feuilles tombantes en une spirale gracieuse, leurs bruissements sous les pas de quelque chose de massif et pourtant délicat, l'odeur des pommes du verger de l'autre côté de la route: tout semblait calme et paisible.

Et parmi ce paysage flamboyant, autant à cause du feuillage des arbres du bois de Goldenmane, que du rayonnement du soleil couchant, quelqu'un était au pas, d'une démarche sûre et majestueuse. Cette personne était cependant encapuchonnée, emmitouflée dans une longue cape élimée, dissimulant parfaitement sa silhouette. Ainsi les quelques passants qu'elle rencontrait, revenant de quelques emplettes tardives ou d'une quelconque réunion familiale, ne s'interrogèrent guère sur ce voyageur, dont la nuit tombante dissimulait le visage, si ce n'était sur sa taille, plus grande que la moyenne. Mais ils n'étaient pas très nombreux, et voyant que la personne ne répondait même pas à un simple bonsoir, ils eurent tôt fait de lui tourner le dos. La silhouette continua son chemin sur la route. Certes, le village le plus proche se trouvait derrière elle, mais les habitants avaient pris soin de maintenir la praticabilité de ce chemin qui menait à la ferme, sans qui ils n'existeraient pas, selon leurs propres dires. Et le passage régulier d'une charrette n'avait fait que rendre la route plus agréable encore. Le contraste entre les deux paysages des deux coté de ce chemin était flagrant, d'autant plus que le voyageur se rapprochait de l'entrée principale de la ferme de la Douce Pomme. On la distinguait par un écriteau cloué à de vieux poteaux au-dessus de la voie menant à la masure des Apples et à leur grange. Avant le virage menant à ce chemin, on voyait d'un côté une ferme dont les champs était assez clairsemés avec des cultures, ainsi que des cabanons d'outillage, et de l'autre le bois de Goldenmane dont le sous-bois devenait de plus en plus dense.

Ils était trois membres de la famille Apples à demeurer dans cette ferme: la doyenne, qui en était la gérante et s'occupait de la transformation des produits, Mc Intosh , le grand frère qui s'occupait des tâches les plus difficiles, et une petite du nom d' Applejack, qui, elle, apportait son soutien au deux autres des que possible. C'est grâce à l'aînée que la ferme existait, car elle était la seul à savoir cultiver un fruit très prisé dans tout Equestria, qui ne pousse que dans certaines circonstances: la Zap apple.

Clop...clop...clop...clop

Ce fut un bruit de sabots qui alerta Granny Smith de l'arrivée du voyageur. Elle était tellement absorbée par sa tâche (elle balayait les feuilles mortes sur le sentier) qu'elle ne l'avait pas vu arriver. Ses petits-enfants étant partis pour le marché nocturne de Ponyville afin de vendre quelques œufs et légumes. Étant seule, elle avait décidé de sortir dans la fraîche soirée automnale, se remémorant le retard qu'ils avaient accumulé durant la dernière semaine à cause de la tempête qui avait brusquement éclatée. Granny Smith alla donc à la rencontre de ce voyageur. Il s'était arrêté à l'entrée de la ferme, sous l'écriteau, et semblait gêné, comme s'il était inquiet de se faire reconnaître. Le visage encapuchonné se tournait de ci de la frénétiquement, tout en faisant les cents pas. La vieille fermière vint donc lui demander, quelque peu intrigué par ce comportement:

« Je vous souhaite le bonsoir, bien que, si je puis me permettre, vous me semblez quelque peu anxieuse, dit-elle d'une voix chevrotante tout en s'inclinant. En tout cas, soyez la bienvenue sur mon domaine, votre Altesse, bien que je regrette ne pas pouvoir vous offrir un accueil dû à votre rang, n'ayant été avertie de votre visite.

« Euh, bonsoir, répondit d'une voix harmonieuse, quoique surprise, la voyageuse encapuchonnée. Oh, ne vous inquiétez pas, ce n'est pas pour moi que je m'inquiète. Et puis, je ne suis venue que le temps de vous poser quelques questions, mais sur un sujet dont je préférerai parler en privé. Pourrait-on l'aborder chez vous? Je ne souhaite pas être écouté par quelqu'un d'autre que vous, du moins sur cette histoire.

Mais bien entendu, ce serai un honneur pour moi. Si vous voulez bien me suivre, je vous prie, termina la vieille jument, comme la courtoisie l'exigeait en Equestria.

Personne à Ponyville n'oserait insinuer que la famille Apple était rustre ou bien grossière, n'ayant aucune famille plus polie et respectueuse qu'elle au sein du village. D'ailleurs, Granny Smith était très à cheval sur ces principes, et mettait un point d'honneur à les employer en toutes circonstances. Certes, ils venaient d'un milieu rural, et avaient quelques habitudes qui en ville étaient plutôt mal vues, comme une légère tendance à jurer quand quelque chose les surprenaient. Mais ces manières faisaient partie intégrante des Apples. C'étaient ces manies d'ailleurs qui les rendaient aussi sympathiques. Alors on leurs pardonnait aisément ces quelques écarts.

C'est pourquoi, après avoir remonté le chemin de terre, où la charrette de la famille avait creusé de profonds sillons, en passant devant la grange, où les vaches meuglaient, derrière le poulailler, où le coq surveillait son harem picorant et voletant tranquillement, et être arrivées sous le porche surplombant la porte de la maison, que Granny Smith ouvrit devant la princesse afin qu'elle entre la première . Ainsi, après en avoir franchi le seuil, la suzeraine du Jour pénétra dans un grand hall, menant à un large escalier en bois massif, seul accès à l'étage supérieur. Les murs du vestibule, ouverts sur toutes les pièces du rez-de-chaussée, étaient peints en rouge vermeil. On y retrouvait aussi de nombreux cadre, autant de tableaux que de vieilles photos. Ces photographies représentaient divers membres de cette très ancienne famille. L'une d'entre elles, posée juste au-dessus du porte-manteau, avait été prise devant la grange, l'année précédente selon la date écrite dans le coin inférieur droit : on y voyait une vingtaine de de poney très différent les uns des autres, aussi bien physiquement que dans leur attitude mais ils avaient néanmoins tous un air de ressemblance. Un poney caramel au teint buriné et le visage sévère portait un gilet de manufacture Appleoosienne une autre bai avait un air de citadine de Manehattan elle était assise au côté d'un poney noir ébène souriant dont le costume rappelait les petites productions Ponywoodienne. Granny Smith,quant à elle, reconnaissable à sa couleur vert pâle, se trouvait tout au centre de la photo, rayonnante en jetant un tendre regard a une jeune pouliche orange avec de belles couettes d'un blanc nacré, qui se trouvait à ses sabots.

Cependant la princesse n'y fit guère plus attention, ni aux autres cadres d'ailleurs. Elle ne prit même pas la peine de se dévêtir de sa cape, et d'ailleurs, elle ne retira sa capuche qu'une fois entrée dans le salon elle avait au préalable fermé les rideaux et allumé la cheminée. La salle était vraiment chaleureuse, avec de vieux canapés moelleux, une horloge de grand-mère posée au fond de la pièce, lançant gaiement son tic-tac rassurant, ou encore un tapis rouge artisanal posé sur le sol parmi quelques brins de foin dispersé irrégulièrement sur le sol de pierre.

Elle rabattit sont couvre-chef, et la pièce perdit alors de sa superbe face à la splendeur presque irréelle du visage de l'alicorne. La finesse de ses traits, la blancheur éclatante semblable aux nuages de son pelage et de sa corne, qui faisait ressortir la noblesse et la sagesse de son regard, appuyé encore plus par ses iris couleurs lavande, ou semblable celle du ciel lorsque l'aube se lève. Sa crinière retombait gracieusement sur l'un des côtés de son visage, continuant légèrement le long de son cou, où pour seul ornement, ayant laissé sa couronne à son palais de Canterlot, elle portait un lourd pendentif en or massif, délicatement ciselé et sertie d'une améthyste finement taillée.

Quand Granny Smith entra à son tour dans le salon avec un plateau sur lequel étaient posé deux tasses de thé fumantes, un petit pot de lait, et une petite assiette avec quelques biscuits faits maison, L'alicorne se releva du fauteuil ou elle s'était installé pour venir en aide à l'ancienne, déposant le plateau sur une petite table basse, qu'elle n'avait pas remarqué en arrivant. Elle se rassit ensuite à l'endroit où elle était, tournant le dos au mur et la tête tournée vers l'entrée du salon. Granny Smith déposa une tasse devant la suzeraine, lui proposa un gâteau, et finit par s'installer devant elle. Elle demanda alors :

« Eh bien, maintenant que vous êtes confortablement installée, que le feu est allumé et le thé infusé, me permettriez-vous de vous demander ce pourquoi vous êtes là et pourquoi faites-vous donc autant de secrets sur votre présence ici-bas dans cette modeste masure de fermier ?

- Ce serait légitime, effectivement, répondit la princesse dans un sourire, apparemment enfin détendue. Après tout, j'arrive chez vous sans envoyé aucun messager. Mais avant de vous répondre, pourriez-vous me dire comment vous m'avez reconnu ?

- Il s'avère votre Altesse, que bien que je n'est que la moitié de votre âge d'or de votre espèce, et que vous vivrez certainement bien longtemps encore, que pour une jument telle que moi j'ai bien vécu. Peut-être suis-je vieille, mais je ne suis pas encore tout-à-fait sourde ou encore amnésique : et votre pas, princesse Célestia, fait partie de ceux qui ne s'oublie pas aisément et ce même si j'étais encore jeune la dernière fois que je l'ai entendu aussi distinctement qu'aujourd'hui! »

Célestia, car telle était bien son nom, éclata d'un rire cristallin, et les oiseaux autour de la maison joignirent leurs chant à cet éclat dans les ultimes lueurs du soleil. Puis retrouvant peu à peu sa contenance et son air solennel, elle reprit la discussion :

« C'est ce que j'ai toujours apprécié chez vous depuis notre rencontre à la création de Ponyville, Mme Smith. Votre franc-parler et votre honnêteté. Je pense donc que c'est mon tour de répondre à votre question. Si j'étais venue normalement pour vous rencontrer, il aurait fallu que je réponde à de nombreuses questions embarrassantes, assaillie par la foule : Or, je ne le souhaitais pas. Et la deuxième raison, c'est que le sujet sur lequel je souhaite vous poser des questions, n'est autre que Thunder Hope. »

Le silence s'abattit entre les deux juments. Granny Smith reposa lentement sa tasse sur la table basse, légèrement tremblante. Elle inspira profondément, puis détourna la tête, sous le regard insistant de sa princesse, vers la fenêtre ouest, par où la lune commençait à s'élever, bien qu'à peine visible à cause des rideaux tirés. La princesse Célestia sembla satisfaite de ceci, pour un raison inconnu de Granny Smith. Elle relâcha alors son souffle. Regardant sa suzeraine droit dans les yeux, elle expliqua d'une voix claire et distincte :

« Vous voulez parler du cheval musicien ? Effectivement, je le connais un peu, car il passe de temps en temps pour rentrer chez lui, et que c'est un voisin très amical, chaleureux et serviable. Mais en dehors de ça, je ne pourrais guère vous renseigner plus, et je vous prie de bien vouloir me le pardonner votre Altesse.

Allons, vous n'avez rien à me cacher à son sujet, car je l'aie très bien connu, et je peux vous dire que je sais qui il est vraiment il a dû vous dire aussi de taire ce que vous savez, mais vous n'avez rien a me révéler, car le voile est déjà levé: Pourquoi ne pas en discuter ensemble ?

Vous êtes vraiment une personne formidable, répondit Granny Smith dans un soupir de résignation.

- Je peux vous retourner le compliment, Mme Smith, ajouta la princesse Célestia, utilisant sa magie afin de porter sa tasse à ses lèvre, Le halo de sa corne scintillant d'une lumière dorée. Vous réussissez à parler distinctement devant une alicorne comme moi sur un sujet sensible, sans pour autant briser l'une de vos promesse, parjurer vos convictions; ou encore mentir à votre suzeraine.

Malheureusement, je trouve que notre société actuelle se base de plus en plus sur l'hypocrisie et le mensonge. Mais personnellement, je persiste à dire la vérité, ou bien à me taire tout simplement, répondit Granny Smith, sirotant son thé avec ses propres sabots.

Nous n'y pouvons rien, car la seul cause de tout ceci est le temps: et je ne me permettrai jamais de l'arrêter. Cependant revenons à notre sujet, et cessons de tourner en rond. Cela fait combien de temps que vous connaissez Thunder Hope?

- Cela remonte au moment où je le vis pour la première fois, il y a presque 80 ans.

- Il y a 80 ans vous en en êtes sûre?

Sûre et certaine. C'est aussi vrai que je sais compter sur mes deux sabots antérieurs! Je me souviendrai toujours de ce moment. Il était arrivé le lendemain d'une nuit d'orage, l'un des plus puissants que vécut Equestria depuis des centaines d'années, lors d'un automne particulièrement pluvieux. Tandis qu'il peinait à avancer sur la route, transformé en un immense bourbier à cause des intempéries; et pourtant il arborait dans ses yeux une pure flamme de détermination, attisée par son envie de vivre bien qu'il semblait plus sur le point de défaillir. Nous l'avons temporairement accueilli chez nous, le temps qu'il trouve une habitation. Depuis, comme je vous l'ai dis précédemment, je ne le vois maintenant que partir ou revenir de chez lui, et il est également devenu le baby-sitter occasionnel d'AppleJack. Bien peu de gens se rappellent de cet événement. On se rappelle toujours de lui comme d'un poney enjoué et naïf : Pourtant il plane autour de lui un halo de mystère et de majesté, que se soit dans ses actes, ses chansons, ou encore ses paroles. » Déclara Granny Smith, regardant la princesse par-dessus sa tasse en attendant sa réaction.

Cette dernière se leva lentement de son fauteuil, reposant sa coupe sur le plateau (il était fait de pommier, comme la plus par des objets au domaine de la Douce Pomme), le regard plongé dans le vide. Elle semblait réfléchir aux propos que lui avait tenus la grand-mère. Elle alla jeter ensuite un regard après en avoir légèrement écarté les rideaux. La lune commençait à s'élever, entraînant avec elle le visage d'un être cher à la Princesse. Consciente que le temps lui était dorénavant limité, elle posa la question pour laquelle elle était venue ici par ses propres sabots, et par-dessus tout secrètement :

« Ce que vous venez de de me dire confirme mes doutes au sujet de ce musiciens. Pourriez- vous m'indiquer où il habite ? Vous savez autant que moi qui il est, et vous êtes donc à-même de comprendre l'importance que je prime à lui parler.

Bien que cela ne m'enchante guère, car je ne suis sensé le dire à personne, quand bien même cette personne soit de haut rang, je le consens. Vous connaissez sans doute le bois de Goldenmane ?, demanda Granny Smith.

Oui, effectivement. Il n'était encore qu'un bosquet quand ma sœur et moi allions y jouer, plus jeunes, lors de nos temps libres, répondit Célestia, un air nostalgique sur son visage majestueux.

Je veux bien vous croire, c'est un endroit magnifique. Il s'avère que Thunder Hope s'est installé (bien que je sois la seul à le savoir) dans la clairière la plus profonde de ce bois. D'ailleurs, il me semble que vous ayez donné un nom précis à cette place une histoire entre une étoile sauvage et quelque chose qui lui est primordial…Ah son nom m'échappe, expliqua Granny Smith, faisant un effort de mémoire.

La crinière de l'étoile filante ! Comment n'y ai-je pas pensé plus tôt ! Je vous remercie grandement, Mme Smith. Je n'oublierai jamais ce que vous venez de faire. Cependant, j'aimerai vous posez une dernière question : Comment allait-il la dernière fois que vous l'avez vu ?

Il semblait aller très bien. C'était hier matin, quand il est venu s'occuper d'AppleJack, Big Mc ayant profité de la seul journée ensoleillé de la semaine dernière pour faire une nouvelle récolte de nos pommes et moi ayant un rendez-vous important en ville. Je me demande vraiment ce que pense Cloudstale en nous envoyant toute cette pluie; Ils veulent nous noyer ou quoi ? En tout cas, Thunder Hope était joyeux d'apparence, comme à son habitude. Mais l'on pouvait néanmoins lire une légère fatigue sur ses traits. » déclara la doyenne.

Ces mots ne semblèrent pas surprendre la souveraine du Jour un simple éclair d'inquiétude traversa furtivement son regard, confortant ses doutes. Elle s'avança donc vers son vieil mais honnête hôte afin de prendre congé. La princesse l'aida à débarrasser le service à thé, dont la théière encore fumante avait été bien entamée. Puis elle se revêtit de nouveaux de sa longue cape élimée, qui lui permettait même de dissimuler sa corne et son crin. Elle sortit ensuite de la maison, repassant par la sente de terre ramenant à la sortit de la ferme. La nuit était déjà bien entamée. Elle devait se dépêcher si elle souhaitait le retrouver avant le début du lendemain, où elle devrait alors dirigé le soleil selon son devoir. Elle venait de s'élancer sous l'écriteau quand Granny Smith la héla :

« Sauf votre respect votre Altesse, mais moi aussi j'ai une dernière question à vous poser que compter vous faire de lui ? Il n'est pas coupable ! »

Célestia s'arrêta un instant pour répondre. Au loin, le bruit d'une charrette et la rumeur d'une conversation lui parvint depuis la route entre la ferme et le village de Ponyville. Elle parla alors, quoique d'une façon froide et détachée :

« Votre famille arrive, Mme Smith. Que feriez-vous sans eux ? Vous savez que la mienne n'est plus la sienne, il ne l'a jamais connue. Je suis très bien placée pour vous confirmer que ce n'était qu'un accident : Mais comment le pourrait-il le savoir lui-même s'il n'a personne pour le lui dire ? C'est ce que je vais faire, car ce que je veux Mme Smith, ce n'est que son retour. Je vous souhaite donc une bonne soirée, et vous remercie encore une fois pour les informations que vous m'avez données. »

Sur ce, la princesse s'en fut à la recherche du musicien cheval. Un orage éclata tandis qu'elle franchissait l'orée du bois : le temps tourna alors bien vite à la pluie. Affrontant les intempéries, Célestia n'en avait cure, tout occupée à réfléchir sur la façon dont elle parlerait à Thunder Hope. Elle devait le faire revenir, le convaincre qu'il n'avait plus à la fuir. Il devait cesser de se morfondre sur le passé, pour vivre dans le présent. La pluie se faisait de plus en plus drue, étouffant toute les autres sources de bruit si ce n'était le tonnerre, réduisant son champ de vision. Pourquoi était-il parti, alors qu'elle l'avait pardonné ? Luna n'en aurait rien fait, exilée. La Princesse s'enfonçait dans la couche épaisse de feuilles mortes qui tapissait cette partie du sous-bois. Bien peu de gens s'aventuraient aussi loin (ce qui en faisait l'habitat idéal pour un musicien voulant échapper à la foule), et pourtant, parmi les arbres de plus en plus denses, se mouvait une ombre fugitive. Sans doute un animal nocturne. La jument s'avançait sur la petite piste à peine tracée par ces dernier, et qui commençait à s'élever. Elle ne pouvait tenir bien plus longtemps sans leur soutien, si elle était seule. Diriger le soleil et la lune sans interruption est une tâche bien trop éreintante, pour en plus y ajouter la solitude.

Elle était perdue sous une forêt lors d'une nuit d'orage, désespérément seule. La nuit était-elle d'ailleurs dût au temps ou à ses propre ténèbres ? Peu importe si une personne est bonne ou mauvaise, juste ou corrompue : Tout le monde porte en lui une part de ténèbres, celles contre qui chacun lutte. Un éclair jaillit soudain, inscrivant un résidu lumineux sur sa rétine sensibilisé par la nuit ce qui l'aveugla momentanément. Elle chuta alors d'une falaise, ne pouvant déployer ses ailes entravées, immobilisées par sa cape. Elle tomba si vite qu'elle n'eut le temps d'appeler sa magie. Elle ne sentit pas le choc terrible qu'elle subit des étincelles dansant dans ses yeux après chaque branche qu'elle reçue. Elle entendait vaguement qu'on l'appelait, mais elle n'avait plus la force de réagir. Elle perdit finalement connaissance, emportant avec elle deux visages qu'elle chérissait particulièrement. Elle ne put alors sentir qu'on la soulevait délicatement.

Lorsque Célestia reprit ses esprits, elle était allongée sur le flanc sur un vieux matelas défoncé. Elle redressa alors la tête, intriguée par un léger bourdonnement qui semblait provenir de derrière elle. En effet, dans un coin de la pièce se trouvait une table haute, jonché d'instrument d'alchimie, telle que des tubes à essai, des harlemmayor( du titre de son inventeur), et bien d'autre verreries. Et tous ces outils fumaient ou bouillonnaient dans un joyeux vacarme, parmi de nombreux papiers sur lesquels des notes avaient été griffonnées à la plume. Mais bien que cette table soit des plus bruyantes, elle semblait minuscule par rapport à la bibliothèque gigantesque qui contournait entièrement l'un des murs, ses rayons s'élevant jusqu'au haut plafond représentant le ciel comme il était réellement, les nuages d'orage se dégageant vers l'ouest, et des étoiles scintillantes d'une pâle lumière auprès de la lune tachetée. Les ouvrages y étant impeccablement rangés étaient certainement unique : Des livres narrant l'histoire complète depuis la création d'Equestria aux dictionnaires recensant toute les plantes connues et inconnues du monde, en passant par une collection expliquant les principes rhétoriques de la météorologie ou encore des recueils cartographiques. Une porte entrouverte menait à une chambre où attendait tranquillement un sommier sous des rideaux à baldaquin, ainsi qu'un piano en bois massif posé sous une fenêtre donnant sur une petite clairière. Une autre de l'autre côté une ouverture menait à un grand espace servant apparemment de cuisine et de salle à manger où ronflait gaiement un brasier dans une cheminée de style nordique tout en marbre. Face à la bibliothèque se trouvait un palier, sans doute la principale, dont un escalier descendait vers un hall d'entrée, ses rampes de bois cirées se terminant par des pégases ailées en train de se cabrer. Les seules sources de lumière provenaient de nombreux chandeliers, ainsi que d'un lustre suspendu dans la pièce où la princesse se trouvait, rendant l'atmosphère chaleureuse.

Mais Célestia n'eut guère le temps de se demander où elle était, car quand elle voulut se relever, quoique difficilement, elle éprouva une vive douleur au niveau du dos, la faisant retomber aussitôt au sol dans un léger cri. Son corps l'élança ensuite durant plusieurs secondes. C'est alors qu'une voix avec laquelle elle n'espérait plus converser lui parla d'un ton impératif mais amical :

« N'essaie pas encore de te relever, tu t'es luxée une aile et fracturé plusieurs os. Ce n'est pas surprenant vu la chute que tu t'es faite. Bois ceci avant tout, cela t'aidera à te remettre. Alors, nous pourront parler comme, je suppose par ta présence, tu le souhaite. Bon sang, mais où va-t-on, s'il tombe même des princesses durant un orage ? ».

Célestia ne put savoir d'où venait la voix, son regard assombris par la douleur encore présente. Elle se pencha alors vers une coupe posé auprès d'elle, qu'elle n'avait remarqué auparavant. Elle était en bois, sans décorations mis à part une simple étoile à quatre branches. L'infusion sentait incroyablement bon son fumet lui rappelait toute les choses qu'elle adorait, comme le vent dans une soirée d'été, ou encore l'odeur délicate et parfumé des fleurs du jardins de Canterlot. Son goût était pourtant horrible, la saveur astreignante de multiple plantes médicinale. Elle vida pourtant complètement le récipient. Son statut sembla alors s'améliorer, bien qu'elle se sentait encore très faible. Elle se releva petit à petit, une patte après l'autre, et constata qu'elle pouvait se déplacer sans douleurs, à condition de ne pas le faire trop rapidement. Elle pouvait même déployer son aile de nouveau ! Rassérénée, elle décida de se tourner vers son hôte, penché sur une chanson qu'il était en train de composé sur un bureau, dans un coin de la pièce dissimulé par l'ombre de la bibliothèque. C'est alors qu'elle lui lança :

« Content de voir que tu consente enfin à discuter, Thunder Hope. Où devrais-je plutôt dire : je suis heureuse de te revoir, StarWild ! »