Forks, la ville dans laquelle nous ne sommes jamais seuls

Hellow les petits chous, j'ai toujours lu énormément de fanfiction sur ce site et je publie pour la première fois grâce à Twilight. Je me suis replongée à coeur ouvert dans les livres, les films et les fanfictions ce qui m'a donné envie de donner ma version de l'histoire. J'espère qu'elle vous plaira et qu'elle vous permettra de voyager un petit peu !

→ Ce chapitre n'est pas bien différent du livre et des films mais il permet de poser les bases, je vous promets que la suite ne sera pas du tout comme l'histoire que vous connaissez si bien.

→ Le rating ici est K mais il évoluera surement au fil de la fanfiction en fonction de la violence et des scènes sexuelles.

→ Je tiens à préciser que tous les droits reviennent à Stephenie Meyer et que j'emprunte simplement son histoire pour en faire quelque chose d'autre.

→ Bonne lecture !


Bella s'assit sur son lit. Elle pouvait enfin souffler et décompresser de cette longue journée éreintante. Elle avait pris un vol à 6 heures 30 du matin à Phoenix, sa ville d'origine, pour pouvoir arriver à Seattle dans les environs de 13 heures. Parce que Forks, la ville où habitait son père Charlie, était perdue au milieu des arbres et se trouvait, on peut le dire, assez loin de toute civilisation, elle n'avait accès à aucun moyen plus rapide que la voiture pour faire le trajet Seattle-Forks. Ainsi, elle avait vécu les 193 kilomètres qui l'éloignaient petit-à-petit des villes et des dynamiques urbaines comme un deuil, enterrant le peu de sociabilité dont elle pensait pouvoir faire preuve en vivant chez son père.

193 kilomètres pendant lesquels s'étaient alternés des silences gênants, des questions hésitantes et des réponses indécises. « Comment va ta mère ? » - Ça peut aller. « Tu as fait bon voyage ? » - Un peu long.

Bella avait vécu avec son père jusqu'à ce que ses parents se séparent et que sa mère quitte la ville de Forks, c'est-à-dire lorsqu'elle avait 6 ans. Elle avait continué à rendre visite à son père pendant les grandes vacances mais petit-à-petit leur relation s'était déteriorée, l'adolescence créant fatalement une faille entre parents et enfants.

Et pourtant elle était là, sur ce lit tendrement bordé dans lequel elle avait dormi lorsqu'elle vivait à temps plein chez son père. Tout était pareil, le bureau fabriqué par leur ancien voisin Sean sur lequel elle avait gribouillé quelques étoiles et autres symboles, souvenir des heures passées à révasser au lieu de travailler, les dessins qu'elle avait fait en maternelle et qui se retrouvaient placardé au mur – Charlie avait du être pris d'une mélancolie certaine pour qu'il les laisse – ou encore le papier peint qui se racornissait dans les coins, témoin de l'usure et du temps qui passe.

Pourtant rien n'était comme avant, les armoires vides semblaient crier au désespoir et ne pouvaient tromper personne sur le fait qu'aucune âme ne les avait rempli depuis un bon bout de temps, l'odeur neutre voire propre qui dominait la mettait mal à l'aise et pour finir, le lit était fait et tiré à quatre épingles, ce qui lui fit tirer un sourire. Ce lit bordé ne représentait que le calme avant la tempête et Charlie savait pertinemment qu'un lit défait était un lit à la Bella Swan. Son regard se posa sur un petit paquet qui attendait sur le lit. Elle s'approcha et défit lentement le noeud pour extrait du paquet une pierre bicolore orange-rosé et vert. Un petit mot l'accompagnait : « Une unakite qui te permettera de te recentrer, de garder les deux pieds sur terre pour te permettre un ancrage stable voire un enracinement dans ce lieu qui peut te paraître si spécial. Pierre de regénération, laisse la t'apaiser pour mieux te guider. »

Bella sourit face à cette attention, Charlie avait peut-être du mal à s'exprimer mais il aimait les symboles et elle se promit de le remercier.

Après avoir inspecté consciencieusement du regard la pièce qui lui semblait tant à son image qu'éloignée de tout ce qu'elle avait pu imaginé, elle s'accorda enfin le droit de s'allonger sur le lit. Elle respira un bon coup et serra la pierre dans sa main. Pourquoi avait-elle atterri ici déjà ? Ah oui ! Elle avait décidé de garder une situation stable pour ne pas qu'elle ait a déménager tous les trois mois à cause de son beau-père Phil qui allait de ville en ville pour jouer au tennis. Elle avait imaginé des situations multiples sur la façon dont elle passerait ses années lycée, mais se retrouver perdue au milieu de la forêt dans une contrée oubliée de tous, où aucune réelle perspective d'avenir la sortant de ce trou ne l'attendait, ne faisait pas parti de ses scénarios, même les plus catastrophiques.

Mais ne croyez pas qu'elle était malheureuse, elle avait fait le choix de venir s'installer ici. Son père était avec elle et c'était un moyen d'apprendre à mieux le connaître en plus de retrouver de vieilles connaissances de lorsqu'elle était plus jeune. Son père avait raison, elle devait se laisser aller pour mieux s'ancrer dans son présent et non pas penser à ce qu'elle ratait ailleurs. Sa vie était ici désormais.

« Bella ? Tu viens, on va manger ! »

Bella ferma les yeux. Sa vie était ici désormais. Elle se leva et descendit. Contre toute attente, c'est son père qui avait fait à manger. Enfin... Il avait tenté de faire à manger. L'initiative était là et la jeune fille était franchement étonnée. Son père, qui n'avait plus fait d'effort pour prendre soin de lui depuis sa séparation d'avec Renée et qui s'était contenté de manger au restauran soirs par semaine, alternant avec des repas surgelés, lui avait fait à manger. Finalement, son arrivée pouvait faire du bien à tout le monde et elle s'assit, le coeur un peu plus gonflé.

Contrairement au voyage où tous les deux avaient à peine osé respirer ou se regarder, ils mangèrent gaiement, se resservant même et se rappelant de vieux souvenirs en en riant. Ils évoquèrent même Renée et Bella fut surprise de la facilité avec laquelle Charlie acceptait sa nouvelle relation. Il était passé à autre chose en laissant derrière lui les querelles d'un couple sur le point de se séparer. Désormais, il accordait tout son temps à son travail au poste de police, ses amis de la réserve et ses parties de chasse ou de pêche.

Au moment du dessert, quelqu'un toqua à la porte d'entrée. Il s'agissait de Billy Black, un ami de Charlie qui avait, selon les souvenirs de Bella, toujours été aux côtés de son père. Billy avait apporté le dessert et ils le prirent à trois. Charlie n'était alors pas l'initiateur de cette patisserie car il avait passé un temps infini sur le précedent plat ce qui ne lui avait laissé que trop peu de temps pour faire le dessert. Ayant peur de rater le clou du spectacle et voulant rendre sa fille fière, il s'était attelé à réussir le plat pour finir en beauté avec un dessert qui, bien que n'étant pas de lui, ravirait les papilles de sa fille.

« Tu vas donc reprendre les cours demain Bella ? demanda Billy qui plantait sa cuillère dans la patisserie

Oui Billy, en deuxième année ! Répondit-elle calmement

Comme Jacob donc ! Tu te rapelles de lui n'est ce pas ? »

Elle se rappelait vaguement avoir jouer avec un petit garçon qui se nommait Jacob étant petite. Elle l'avait retrouvé chaque été jusqu'à ce qu'elle devienne adolescente et que chacun refuse de trainer avec l'autre, pretextant d'autres occupations. Arrive un moment où l'on veut agir différemment d'avant et Jacob en avait fait les frais. Mais le peu dont elle se souvenait de lui était positif et elle espérait le revoir et surtout l'avoir comme ami et support émotionnel pour les prochaines semaines de cours qui promettaient d'être pénibles.

Comme si Billy lisait dans ses pensées, il continua :

« Jacob ne fait pas partit de la même école que toi, mais je lui dirai de passer te voir demain après les cours ou dans la semaine, ça lui fera plaisir de te voir ! Il n'a pas arrété de me tanner avec ton retour dès qu'on le lui a annoncé »

Bella baissa la tête, non seulement parce qu'elle rougissait à l'idée que Jacob attendait son retour mais aussi parce qu'elle fut prise d'une peur panique à l'idée de faire sa rentrée seule. Après tout, elle avait survécu à son premier repas avec son père, elle pouvait bien survivre à sa première journée de cours, non ?

Comme il se faisait tard, tous décidèrent qu'il était tant de rentrer. En partant, Billy lui glissa un mot à l'oreille : « Tu ne seras jamais seule dans cette ville Bella, crois moi. »

Facile à dire, ce n'était pas lui qui se retrouvait à 400 kilomètres de sa mère chérie, de ses anciens amis, coincé avec un père qui parlait peu et dans une ville inconnue où la seule tête reconnaissable faisait partie des gens qui ne vont pas dans la même école que soi.

Alors que Charlie et Billy discutaient dehors sur le perron, Bella monta dans sa chambre pour se préparer et se mettre au lit. Lorsqu'elle atteignit une phase de sommeil profond après avoir peiné à s'endormir, un hurlement de loup se fit entendre au loin. La maison dormait alors sur ses deux oreilles.

Voilà ! J'espère que ça vous a plu et si c'est le cas n'hésitez pas à lacher un like et un commentaire ! Je posterai rapidement !