C'était un jour ordinaire au camp de Clemens Point. Il faisait chaud ce qui avait le don de faire râler quelques personnes. Notamment Pearson qui essuyait régulièrement son front en préparant le ragoût du camp, ou encore Bill qui ne pouvait pas se reposer à cause de la chaleur trop importante. Cela avait aussi le don de redonner le sourire au petit Jack et donc par conséquent à ses parents aussi. Tilly s'amusait à éclabousser Mary Beth en lavant les vêtements dans l'eau du lac et l'Oncle paressait au soleil avec un petit sourire. D'autres encore étaient indifférents face à ça mais profitaient quand même de la bonne humeur générale.

Sean lui, était de garde. C'est donc en bougonnant que l'Irlandais se déplaça pour se mettre à l'ombre. Il se fit un peu de vent avec son chapeau en marmonnant. Dutch l'envoyait toujours monter la garde ... Était-ce de l'acharnement ? Sûrement. Tout le monde est entrain de se reposer tandis que lui doit surveiller que personne de suspect ne s'approche du camp, s'était t-il mal comporté pour mériter ça ? Le roux n'en a pas le souvenir.

Il fut soudain coupé dans sa réflexion par un bruit de brindille qui craque. Il relève rapidement son fusil, prêt à tirer et retire la sécurité provoquant un petit craquement. Il dit :

- Qui est là ?

Une voix agacée se fit entendre :

- C'est moi, Arthur !

À l'entente de la voix il baissa son arme et lança d'une voix moqueuse :

- Bon retour parmi nous Arthur Morgan.

Il observa un instant l'homme sur son fidèle destrier. Arthur était parti chasser au vu de la biche attachée sur la croupe de son étalon et des deux lapins attachés au niveau de la selle. Le brun marmonna :

- Reste concentré sur la garde au lieu de raconter des conneries.

Il tapote doucement avec son talon sur le flanc du cheval pour le faire avancer jusqu'au poteau d'attache avec les autres chevaux. Il descendit, lui flatta l'encolure, lui donna à manger et le brossa avant de retirer le butin qu'il avait chassé auparavant. Il amena tout ceci au cuisinier du camp et déposa la biche sans douceur sur ce qu'on pourrait appeler « Le plan de travail ». Il dit ensuite :

- Voilà le dîner Pearson. Tu m'as reproché de me laisser aller. Voilà donc la preuve que non.

Il ne laissa pas le temps à l'homme de répondre et alla se mettre à l'ombre près de l'eau pour se reposer un peu. La chaleur l'épuisait. Sans même s'en rendre compte, il s'endormit petit à petit, bercé par le bruit de l'eau.

Voilà le premier chapitre de mon histoire ! Elle sera centrée sur la relation entre Arthur et Sean. J'espère qu'elle vous plaira !