Eldarya et son univers appartiennent à Chi no Miko et son équipe. Jeu en ligne Beemov.
Mon pseudo sur le jeu: Alaynna. N'hésitez pas à me faire part de vos remarques!
- Ouw ouw! Ouw!
- Je sais, je sais, j'arrive, laisse moi me rhabiller.
Elya, mon bébé Sowige, a l'habitude de faire du grabuge si je reste trop longtemps enfermée dans la salle de bain. Ce matin ne fait pas exception de toute évidence. Elle se mit à sautiller sur le lit quand elle me vit sortir et je m'installais à côté d'elle pour lui donner sa friandise du matin.
Arf, je n'aurais pas du accepter cet entraînement si tôt le matin. Ce lit avait un trop fort pouvoir d'attraction, j'avais toujours envie de m'y lover. Je devais admettre qu'Ezarel avait fait du bon travail malgré sa réticence. Je le lui avais demandé en espérant le punir de toutes ses taquineries mais en voyant cette chambre, je lui pardonnerais presque. Elle était devenue très confortable et je m'y sentais à l'aise, comme si j'avais réellement un petit havre. J'en oubliais presque les circonstances de ma présence ici.
Mais il ne fallait pas se voiler la face, oublier était impossible. C'est pourquoi je m'épuisais la journée, je sortais souvent pour pouvoir m'endormir rapidement le soir. Si je ne le faisais pas, je pouvais me mettre à penser à ma famille, mon monde, ma vie d'avant et j'imaginais ce qu'il devait se passer pour eux. Est-ce qu'ils étaient inquiets? Est-ce qu'ils me cherchaient? N'avaient-ils pas abandonné depuis le temps? Je devais m'endormir vite... sinon je pouvais me mettre à pleurer et à m'apitoyer sur moi même, ce qui était tout sauf productif.
Et voilà que je me remettais à y penser, rha c'était pas possible! Non... je trouverai un moyen de sortir d'ici, ou du moins un moyen de contacter ma famille. J'étais sûre que dans les recoins poussiéreux de la bibliothèque je pourrais trouver une piste qui m'aiderait mais c'était plus facile à dire qu'à faire. Keroshane ne me disait trop rien, même s'il m'y voyait souvent et me renseignait au besoin mais je savais qu'il avait dû rapporter mes faits et gestes à Miiko qui en avait ensuite parlé aux garçons. Craignaient-ils que je fasse quelque chose de stupide? Bien sûr que ça serait le cas, si je trouvais un moyen quelconque, alors je tenterais à tout prix de le réaliser mais comme je n'y connaissais rien à propos de ce monde, mille et une catastrophes pouvaient se produire, j'en étais parfaitement consciente.
Je ne voulais pas leur poser de problèmes cela dit. Même s'ils m'avaient menti et que les débuts en prison avaient été un peu chaotiques, ils m'avaient accueillis et tenté de m'aider. Tout cela en sachant qu'ils ont en plus un tas de problèmes sur le dos, ma récente rencontre avec Yvoni en est la preuve. Je souhaite les aider dés que possible bien sûr, mais je ne peux pas oublier, et ils ne me le font pas oublier non plus, que je n'appartiens pas à ces terres.
En tant que grande lectrice de fantasy et fantastique, j'aurais dû être excitée d'aller dans un monde totalement différent du mien. Tout le monde a dû s'imaginer, au moins une fois dans sa vie, découvrir de nouvelles contrées ou rencontrer d'autres créatures merveilleuses, sauf que la réalité a frappé... Si seulement je pouvais juste envoyer un message... rien qu'un "Je vais bien" sur un coin de parchemin...
Dong!
Et m****, le début des entraînements!
Je sautais de mon lit pour courir vers les jardins où Valkyon devait m'attendre. Je m'étais trop perdue dans mes pensées et j'étais en retard! Elya profita que la fenêtre était ouverte pour me suivre par les airs, battant vite de ses quatre petites ailes pour rester à mon niveau. Très affectueuse, elle me quittait rarement mais comprenait déjà quand il fallait partir en exploration. J'étais contente de pouvoir m'occuper d'une petite créature comme elle.
Bam!
- Hey fais gaffe! hurla Chrome qui venait de tomber et se relevait péniblement.
Je me relevais aussi et repris ma course.
- Désolée j'suis en retard pour mon entraînement! lui lançai-je en m'éloignant.
Encore quelques secondes de course et j'arrivai dans les jardins. Virage à droite et freinage. Comme prévu, il était là.
- Tu es en retard, crut-il utile de signaler.
- D...déso...désolée...
Je reprenais mon souffle difficilement.
- Au moins ton échauffement est déjà fait.
Pas d'échauffement? Ah... ça m'arrangeait car il avait la fâcheuse habitude de me faire faire des pompes et autant dire que moi et elles, on s'entendait pas très bien. Il me laissa tranquille le temps que je respire à nouveau normalement.
Je me redressai enfin, prête à commencer quand...
- Où est ton arme?
Mon...?
Et m**** -encore-! Je l'avais laissée à la forge.
- Ah! Je vais la chercher maintenant!
- Non, non, coupa t-il. Tant pis, on fera juste un entraînement au corps à corps.
J'acquiesçai, que dire d'autre? Autant dire que ça ne faisait pas bonne impression quant à mon désir de prouver mon investissement ici. J'avais en plus la chance d'être entraînée par un chef de garde, et voilà tout ce que j'offrais en remerciement... Je soupçonnais quand même que cette décision avait été prise par Miiko afin de me détourner de mes recherches et m'avoir toujours à l'oeil. Ca et aussi le fait qu'avec Jamon, je risquais de finir avec quelques os cassés à chaque séance. J'avais eu très mal quand il m'avait frappé pour "m'entraîner" mais je ne lui en voulais pas. Pour un ogre, la notion "y aller doucement" ne devait pas avoir le même degré de "force" que pour un humain. Et puis, il se montrait toujours très serviable et attentionné avec moi, dur de lui en vouloir longtemps.
J'enlevai ma veste et attachai mes cheveux pour commencer des heures de souffrance instructive.
- Je suis tellement désolée!
Décidément, je l'aurais dit beaucoup de fois aujourd'hui. Mais comment j'aurais pu savoir qu'Elya attaquerait Valkyon après qu'il m'ait plaqué au sol?
Je récupérai ma petite boule de plumes et la gardai dans mes bras en lui caressant la tête pour lui indiquer que tout allait bien.
Valkyon se tâta le visage pour voir s'il n'avait rien de grave.
- Je n'ai rien? me demanda t-il.
- No... non tu n'as rien. Enfin... quelques griffures mais rien de très profond.
Je me sentais tellement mal... Qu'Elya attaque Ezarel après une de ses piques dont il avait l'habitude, d'accord, elle avait ma bénédiction, mais pas Valkyon! Bon... il avait suggéré de se servir de moi comme appât comme j'étais humaine et plus récemment il a souligné que je n'avais aucun ami -ce que j'avais très mal pris d'ailleurs- mais je ne lui souhaitais pas une telle chose!
- Je suis vraiment désolée, c'est la première fois qu'elle est agressive!
- Ce n'est pas grave. Je pense qu'on peut s'arrêter là pour aujourd'hui de toute façon, on a bien travaillé.
J'acquiesçai à nouveau. Il se saisit ensuite de ses affaires et me tendit ma veste sous le regard perçant de ma boule de plume dont les yeux semblaient vouloir dire "Approche ton corps à moins d'un mètre d'elle et je t'arrache les yeux".
Nous avons ensuite pris le chemin vers le QG dans un silence presque religieux tellement je me sentais mal,Elya toujours dans mes bras. Il finit néanmoins par le briser.
- Elle doit vraiment t'apprécier beaucoup pour te défendre aussi farouchement.
- C'est vrai qu'elle est très proche de moi, glissai-je d'une petite voix.
- C'est un bon signe, ça prouve que tu prends bien soin d'elle. A vrai dire, je préférerais même que tu t'occupes plus de ton familier que de ton épée, mais tu sembles déjà l'appliquer.
Douloureux rappel de mon étourderie mais je remarquai aussi un petit sourire en coin sur son visage.
- J'ai vu qu'elle avait une bague à une de ses pattes. Ca veut dire qu'elle est assez âgée pour partir en exploration. Elle en a déjà faites?
- Oui, quelques unes mais pas très loin. Là ça doit faire quatre, cinq jours qu'elle n'est pas sortie.
- Je vois. Tu devrais l'y envoyer aujourd'hui. De toute évidence elle ne manque pas d'énergie et la sortir lui permettra de calmer ses ardeurs.
Parlait-il vraiment d'elle ou de moi? Toutefois, je devais reconnaître que c'était une bonne idée. Je laissai donc Valkyon rentrer seul vers le QG et fit demi-tour pour prendre la direction des remparts.
Le long des remparts se trouvait la "Tour des Envols". Un édifice qui, malgré son nom, n'était pas réservé qu'aux familiers pouvant voler. C'était en réalité une sorte de point de départ pour les jeunes animaux et de retour pour ceux ne pouvant rentrer tout de suite chez eux. La tour était d'ailleurs visible de l'orée de la forêt et agissait donc comme un point de repère. Les familiers pouvaient également y trouver refuge en cas d'orage ou de tempête.
J'aurais aimé que le familier de Leiftan y aille, plutôt que de saccager ma chambre mais bon... ça n'était que des dégâts matériels après tout. En fait, elle aurait dû détruire un ou deux meubles, comme ça j'aurais eu le plaisir de demander à Ezarel de m'en refaire.
Les gardes à l'entrée de la tour me reconnurent et me saluèrent. Je fis de même et entrai pour me rendre au sommet. Elya était déjà très impatiente, sachant qu'elle allait bientôt pouvoir s'envoler. Je lui dis quelques mots doux, une dernière caresse puis la laissai s'envoler. Dans deux ou trois heures, elle devrait être de retour. De toute manière, même s'ils prenaient trop de temps, la cloche de rappel sonnait tous les soirs au coucher du soleil. Si cette cloche était audible jusqu'au QG, elle l'était aussi dans la forêt et indiquait aux familiers qu'ils devaient rentrer, ils étaient dressés pour y répondre.
Je regardai ma petite boule de plumes s'éloigner et ne pus m'empêcher de ressentir un pincement au coeur. Depuis mes mésaventures avec Yvoni, la forêt m'apparaissait comme un obstacle, j'en avais presque peur mais il fallait que je surmonte tout ça, car je pressentais que mon chemin du retour passerait par là.
De retour au QG, je me lavai et changeai de vêtements car ceux de l'entraînement n'étaient plus d'une grande fraîcheur.
A peine sortie, mon estomac me rappela que je devais le nourrir mais… mais soyons honnetes, la garde d'Eel ne serait pas renommee pour sa cuisine. Se nourrir etait pourtant vitale alors… qui vivra verra.
J'aperçus Eweleïn rentrer à l'infirmerie. J'aimerais bien lui offrir quelque chose pour m'avoir soigné tant de fois mais je n'ai aucune idée de cadeau…
- Salut Alaynna !
Je me retournais et vit Kero, un livre sous le bras qui se dirigeait lui aussi vers la cuisine.
- J'ai croisé Valkyon, ta petite sowige est très mignonne dis donc ! taquina t-il.
- Ce n'était pas voulu ! protestai-je en rougissant malgré moi.
Il sourit.
- Je le sais bien. Tu vas manger toi aussi ?
- Oui. J'ai une folle envie de pizza !
- De quoi ?
- Mmh non rien, tu ne connais pas.
- Ooh… Ca t'ennuie si on mange ensemble ? J'ai trouvé un ouvrage qui pourrait t'intéresser.
- Bien sûr !
Nous nous sommes donc installés dans la cuisine après avoir pris le plat du jour : une sorte de bouillie gélatineuse verdâtre pas très appétissante mais avec une pointe de… sucre ? C'est l'impression que j'avais en tout cas. A moins que je m'habituais à la nourriture locale… Quoique, vu la tête de Kero, ça n'était pas comme d'habitude non. Si la bouillie avait toujours un goût âpre, il y avait un arrière goût faisant penser de loin à du caramel. Le goût était loin d'être prononcé mais c'était un progrès. Je me fis la promesse toutefois de ne pas en parler directement au cuisinier, je ne tenais pas à recevoir une poêle ou autre parce qu'il aurait été trop fier pour admettre qu'il s'était servi de ma recette de popcorn pour changer ses propres recettes.
A part cela, le repas se passa tranquillement et Kero me parla donc du livre qu'il avait repéré. Il s'agissait d'un livre retraçant l'histoire des différentes races d'eldarya et j'étais très emballée. Je tenais à en savoir plus afin de ne pas me perdre dans les stéréotypes –bien que j'adorais beaucoup taquiner Nevra sur sa nature de vampire-.
Après avoir mangé, j'allai donc à la bibliothèque y lire ce qu'il m'avait recommandé. Je me calai dans un coin et n'en sortis plus.
L'après midi touchait à sa fin, d'ici une ou deux heures, le soleil se coucherait. J'étais plongée dans mon livre, au chapitre concernant les kappas, quand quelqu'un surgit à la bibliothèque.
- Ah enfin tu es là ! Viens, ramène toi !
De toute évidence pressé, Chrome me prit le livre des mains et me tira –au sens propre et figuré- hors de la bibliothèque.
- Vous êtes sûrs de ce que vous avez vu ? demanda la voix de Miiko.
- Oui, certaine.
- Alaynna !
Merry m'interpella dés qu'il me vit. Toutes les personnes présentes se tournèrent vers moi, c'est-à-dire Miiko, Nevra, Ezarel, Jamon et Valkyon. Il y avait également une femme que je ne connaissais pas mais que je supposais être la mère de Merry.
- Qu'est-ce qui se passe ? demandai-je.
Après la dernière fois, j'imaginais tous les scénarios possibles. Une attaque ? Quelqu'un de perdu ?
Presque…
Miiko se tourna vers la femme et Merry.
- Vous pouvez répéter ce que vous avez vu ?
- Ou…oui. Tout à l'heure, nous étions dans la forêt pour nous balader encore. Cette fois, nous n'avons pas été très loin mais à l'est de la tanière des bruyères, nous avons trouvé les traces d'une bagarre, comme d'un combat entre deux animaux …
C'était tout ? J'avais du mal à croire que Miiko se dérangerait, et dérangerait les autres, pour une simple lutte de territoire entre deux animaux sauvages.
- Ca avait l'air d'être récent et ça ne m'aurait pas paru bizarre si en repartant je n'avais pas vu la silhouette d'un homme habillé en noir, avec un masque.
- Il a dit ou fait quoique ce soit ? questionna Ezarel.
- Non, il est juste parti et a disparu.
Je comprenais beaucoup mieux. Cet homme mystérieux qui apparaissait devant moi mais ne disait pas un mot. Je m'étais souvent demandée ce qu'il pouvait me vouloir et j'avais même fini par supposer qu'il devait être lié à mon arrivée ici.
- Nous allons partir à sa recherche ?
Il fallait que je demande, sinon les chefs de garde ne seraient pas là et moi non plus. D'ailleurs pourquoi je devais absolument être là ? Ils comptaient me confier le rôle de l'appât encore ?
La kitsune sembla lire dans mes pensées et fit un geste à Merry qui vint me tendre quelque chose.
- J'ai trouvé ça au milieu des branches cassées, dit-il de sa petite voix.
Dans sa main se trouvait un morceau de cuivre. Je le pris et vit avec horreur qu'il s'agissait de la bague de mon familier sur lequel était écrit mon nom, un moyen de retrouver le propriétaire si l'animal se perdait.
- Ma sowige mais… quel rapport avec cet homme ?
- Nous n'en avons aucune idée, répondit franchement la chef de garde. Même si je ne vois pas quelle utilité pourrait avoir un familier pas encore adulte à cet homme, sa présence n'est pas à prendre à la légère.
Elle remercia ensuite Merry et sa mère et leur demanda de les laisser discuter entre membres de la garde. L'enfant sortit tranquillement et me jeta un regard plein d'inquiétude juste avant que les portes se referment derrière eux.
- Nous ignorons toujours qui est cet homme et quelles sont ses motivations , reprit Miiko. Mais de toute évidence il rôde autour du refuge et ça ne me plait pas. Vous allez retourner sur les lieux, tenter de trouver le familier d'Alaynna et récolter tout ce qui pourrait nous servir d'indice. Il a forcément une raison d'être là.
Malgré ses directives, je sentais que j'étais sciemment ignorée et vu les regards que me jetaient les garçons , eux aussi devaient trouver ça bizarre.
- Et moi ? demandai-je donc, au bord de l'impatience.
- Toi tu restes là. Il faudrait juste que tu apportes quelque chose qui pourrait attirer ta sowige, peut-être qu'elle est liée.
- Liée à quoi ?
J'étais au bord de l'insubordination mais savoir que je ne pouvais même pas aller chercher mon familier alors que c'est moi qui l'avais envoyé exploration me mettait hors de moi .
- A cet homme ou ses intentions, je n'en sais rien. C'est quand même étrange que ses apparitions aient un rapport de près ou de loin avec toi, je préfère me méfier.
- Tu la soupçonnes de trahison ? s'insurgea Nevra qui n'oubliait pas que je faisais partie de sa garde donc que j'étais sous sa responsabilité.
- C'est moi qui ai suggéré qu'elle envoie son familier en exploration, je suis sûr que cette rencontre n'est qu'un hasard, intervint Valkyon.
- Je n'ai jamais dit une telle chose. Mais nous ignorons comment elle est arrivée là et pourquoi. De plus cet homme lui tourne autour, c'est louche et je ne veux pas faire quelque chose qui mettrait en péril le refuge. Prudence est mère de sûreté comme on dit, alors elle restera là.
Je m'étais transformée en bombe à retardement. Je comprenais ses motivations, moi non plus je ne voulais pas mettre en danger le refuge mais à quoi ça rimait de m'intégrer par moments et pas à d'autres ?
- Non…
Ma voix s'éleva dans le silence qui s'était abattu, tranchante.
- Je ne veux pas rester en arrière
Miiko me jeta un regard presque blasé.
- Les garçons savent ce qu'ils font , ne t'inquiète pas.
Elle se tourna vers ces derniers sans me laisser le temps de répondre.
- Escortez la jusque sa chambre et prenez quelque chose qui pourrait vous aider à retrouver son familier. Faites vite, le soleil va bientôt se coucher.
Je refusai de bouger mais eux le firent et avoir la carrure de Jamon qui m'incitait à obéir me fit justement obéir. C'est toutefois la mort dans l'âme que je me rendis dans ma chambre et allai prendre le jouet préféré d'Elya qui traînait sous le lit. Je le tendis au garçon le plus proche qui s'avérait être Ezarel.
- T'inquiète pas, on va la retrouver.
Je ne répondis rien.
- Personne ne peux te croire une espionne je te rassure, t'es pas assez maligne.
Il fit encore son sourire d'une oreille à l'autre. Il devait tenter de provoquer une réaction quelconque, de me remonter le moral, quelque chose comme ça mais ça provoqua juste l'effet inverse et je me mis à le détester, ses réflexions étaient déplacées.
- Allez, fais pas cette tête !
Je me saisis brutalement d'Ezarel, le seul qui était vraiment entré dans ma chambre et le mit à la porte. Je fis claquer cette dernière et me jetai sur mon lit.
Pendant quelques secondes, on entendit juste Ezarel qui se plaignait puis les pas du groupe qui s'éloignait. Ma réaction était enfantine, idiote, immature et ils pensaient certainement que j'allais rester là à bouder et à m'inquiéter.
Il en était tout autre. Je comptais à vrai dire faire quelque chose de beaucoup plus stupide : sortir en douce du refuge pour aller chercher Elya moi-même et trouver ce que me voulait cet homme mystérieux.
