Bonjour,

Je ne vous ai pas oublié, même si j'écris une autre fic, comme promis voici la suite de Maât, ou plutôt son début. J'espère que cela vous plaira.

Je voulais vous informer, normalement les prêtres se rasent entièrement lorsqu'il officie. Je n'ai pas pu mis résoudre, donc Chabti (=Castiel) gardera sa chevelure.

Chabti, grand prêtre du nouveau temple dédié à Maât, était nerveux. Ce n'était pas habituelle chez lui. Mais aujourd'hui était un jour spécial. Aujourd'hui, pharaon arrivait pour ouvrir le Ka le statue de la déesse, ainsi le temple serait enfin complet et prêt à réaliser pleinement son office. Ce serait ensuite à lui, de poursuivre cet tâche sacrée.

Il profitait, avant que les premiers rayons de soleil n'apparaissent, de quelques instants de quiétude pour méditer, agenouillé dans sa petite maison. Son poste lui aurait permit de bénéficier de l'une des plus prestigieuse, mais étant seul et sans famille, il avait opté pour une modeste habitation. Elle se situait près des quartiers plus humbles des ouvriers, mais cela lui convenait très bien. Il avait toujours eu le plus grand respect pour leur travail. L'Égypte avait autant besoin de religieux que de paysans, artisans, bâtisseurs…

Le prêtre se leva, il était encore jeune pour une telle fonction, mais il avait toujours effectué un travail exemplaire et était apprécié de sa hiérarchie. Son nom avait donc été proposé lorsque le projet du nouveau temple avait vu le jour. Le pharaon l'avait rencontré en cachant son identité, à la fin de leur discussion, il lui avait dit la vérité et l'avait mis à la tête du projet. Évidemment, beaucoup de jaloux et de malveillant l'avait critiqué. Il avait poursuivi son chemin sans y prendre garde. Redoublant d'ardeur et de dévotion dans son travail, les délais de construction avaient ainsi été respectés, sans que la qualité n'en pâtisse.

Chabti se leva et sorti de chez lui. Il devait aller se purifier puis procéder au premier culte, celui qui s'effectue au lever du soleil. Il se dirigea d'un pas rapide vers le temple. Il croisa quelques ouvriers déjà à la tâche. Il les salua tous, d'un signe de tête. Jusqu'à présent, il était satisfait du travail effectué, mais il avait besoin d'un responsable de confiance à qui il confierait les tâches non sacrés. Le maître de chantier s'en était chargé jusqu'à présent mais il avait d'autres constructions prévues et il ne pourrait plus s'en occuper. Malheureusement, les personnes qui s'étaient dite intéressées, n'étaient soit pas assez compétente ou ils n'avaient pas confiance en elles. Il avait appris à se fier à son instinct, il avait un méthode presque infaillible pour détecter les individus peu recommandables. Il possédait un regard bleu perçant qui les mettait mal à l'aise. Rare était ceux qui pouvait le soutenir, pharaon avait été de ceux là, démontrant un fort caractère ainsi qu'une sincère bonté dans ses yeux. D'autres en revanche… Chabti secoua la tête, il ne devait pas juger trop précipitamment les gens sur un simple pressentiment.

Il arriva le premier dans le temple, il mettait un point d'honneur, chaque jour à arriver avant tous les autres prêtres qui arrivèrent peu après. Ils procédèrent ensemble au culte de la déesse Maât, priant et lui remettant des offrandes. Après la cérémonie, il se dirigea vers l'entrepôt où était stocké les denrées alimentaires mais également tous ce que le temple pourrait avoir besoin. Il voulait s'assurer que tout serait prêt, une grande réception était prévue, il devait également nourrir la garde et toute personne qui accompagnerait Pharaon.

Les cuisiniers étaient déjà en train de prendre le nécessaire pour la soirée. Il avait prévu du gibiers, des légumes, des oignons, ail, fève, et fruits, dattes, grenades et raisin, en abondance. La table de pharaon aurait des mets plus délicats, mais tous pourraient manger bien et bon. Il avait même prévu une petite folie pour le dessert. Il avait réussit à obtenir du miel en grande quantité et à bon prix. Il comptait en utiliser une partie pour des pâtisseries. Le reste serait précieusement conservé pour les offrandes et les besoins médicaux. De nombreuses jarres de bière étaient conservées au frais, ainsi que des amphores de vin. Il fut soulagé de voir le dîner commencer à se préparer.

Il arpenta ensuite dans les petits sentiers, vérifiant la propreté des lieux. Ses pas le conduire vers l'oasis situé à côté du temple. L'eau était apparu dans ce désert par miracle suite à un orage. Pharaon avait vu là, un signe et avait décidé de construire ici, un lieu qui dédié à Maât, mais sans délaisser les autres Dieux pour autant, leur consacrant des sanctuaires. Ils avaient planté des arbres et des plantes. Peu à peu, il se transformait en un jardin luxuriant. Il s'assit sur un banc, ferma un instant les yeux et savoura sa solitude. Cela ne durerait pas, ça ne durait jamais. Il y avait toujours un problème à régler, une demande à gérer. Dès demain, il devrait se mettre en quête d'un intendant qui lui permettrait de se consacrer entièrement à sa tâche de prêtre.

Un bruissement d'aile, non loin, lui fit ouvrir brusquement les yeux. Il vit à quelques pas un ibis d'un blanc lumineux, le noir de ses ailes et de sa tête était si profond qu'il lui rappelait une nuit obscure sans lune et sans étoile. Il s'agissait d'un animal sacré, il représente le dieu du savoir et des scribes, Thot.

_ Bonjour.

Chabti s'adressait à l'oiseau, comme un une personne. Pour lui, il s'agissait d'un signe positif. L'ibis pencha la tête sur le côté, intrigué par cet humain et son regard bleu perçant.

_ Que fais tu ici ? Si tu cherches du poisson, il n'y en a pas dans cet oasis. Mais si tu le souhaites, je devrais pouvoir en mettre. Tu accepterais de me porter chance en échange ?

Des battements d'aile successif lui répondirent. Le prêtre choisit d'interpréter cela comme un acquiescement. Il s'apprêtait à se lever et demander à ce que l'on trouve quelque chose à manger pour son nouvel ami, lorsqu'il vit un homme qui semblait furieux se diriger vers l'oiseau.

_ Ah te voilà toi !

Chabti fronça les sourcils, il se demandait s'il était possible que l'inconnu ne l'est pas vu. Mais cela lui sembla hautement improbable. De toute façon, il n'allait pas le laisser parler ainsi à l'envoyer de Dieu, qui avait accepté d'être son porte-bonheur en plus. Il allait intervenir et renvoyer l'insolent, lorsqu'il assista à un étrange spectacle.

_ Je t'avais dit de ne pas t'éloigner.

_ Hunk hunk huuuunnnnk.

_ Ah non, pas de ça avec moi ! Tu devais rester tranquille !

_ Hunk.

_ Oui, ben tu peux être désolé, si ta blessure s'ouvre, tu seras bien embêté.

L'homme discutait avec l'oiseau qui lui répondait avec des petits cris. Le plus drôle, étant qu'ils semblaient se comprendre. L'ibis finit par chercher avec son bec le petit sac que portait sur la taille l'individu

_ Je sais pas si tu l'as mérité !

_ Hunk !

L'homme l'ouvrit, en sortit une gourmandise et le donna à l'oiseau qui le goba rapidement. Mais celui-ci ne semblait pas pas vouloir se contenter d'un seul morceau, et il chercha à aller récupérer lui-même à manger, dans le sac, tandis que le garçon reculait en criant sur l'ibis. S'en fut trop pour Chabti qui ne put s'empêcher de lâcher un petit rire.

_ T'es qui toi ? demanda le jeune homme homme, surpris et un peu vexé que l'on se soit moqué de lui.

_ Ne le prenez pas mal. Je trouve votre complicité à tous les deux, très attachante. Je suis Chabti, grand prêtre du temple.

Il lui sourit, s'attendant à une démonstration de flatterie, mais il ne vit qu'un regard franc, lumineux et vert soutenir le sien.

_ Je suis Demedj, je travaille au champs, et lui c'est Gabe. Il est blessé alors je l'ai recueilli le temps, que sa patte soit soignée.