Auteur : Dancelune

Email : karrakoln@yahoo.fr

Disclaimer : Kyo appartient au mangaka Akimine Kamijyo… L'a bien de la chance.

Genre : épique, romantique… je sais pas trop encore.

Remarque 1 : je n'ai lu que le premier tome de Samurai Deeper Kyo pour l'instant, donc vous étonnez pas si vous trouvez cet écris bizarre, hein ! J'essaierai de le rendre plus « réaliste » et de mieux coller au personnage dès que je le connaîtrais mieux.

Remarque 2 : je suis étonnée de voir qu'il n'y avait pas de section « Samurai Deeper Kyo » sur FF.net… Cette série n'inspire aucun auteur ???

Remarque 3 : je m'excuse par avance pour la piètre qualité de ce récit qui laisse à désirer ^^

Remarque 4 : ceci est juste une introduction, un texte qui me permettra de lancer la fanfic ^___^

Bon… ben c'est parti ! :o)

Antithèse

Introduction

Kyo…

Kyo aux yeux de démons…

Le samouraï légendaire, celui qui assassine toute personne ayant croisé sa route, ayant vu ses yeux rouges…

Kyo, démon sanguinaire, abrité dans le corps d'un jeune homme au cœur pur et innocent…

Kyo, ennemi millénaire…

Ton temps est révolu. Il est temps pour moi de te tuer.

~~~***~~~

Mayu sentait quelque chose lui chatouiller le nez. Mais, encore plongé dans la semi-torpeur de sa sieste, il n'eut pas le courage de bouger le bras pour faire partir l'importun. Ce dernier se montrant de plus en plus entreprenant, c'est en maugréant que le jeune moine ouvrit à moitié les yeux et chassa d'une main paresseuse l'abeille qui lui faisait du charme.

Il sourit. L'endroit était vraiment magnifique. Une petite colline qui avait poussé comme par magie au milieu de la plaine. On pouvait d'en haut admirer la vue, avec les villages paysans parsemant de ci de là le vert bien vif des jeunes rizières. Des bosquets d'arbres, sur des terrains plus secs, abritaient les troupeaux de la chaleur du soleil d'été.

Il s'étira longuement en baillant. Décidément, il avait la belle vie depuis quelques jours. Cette région semblait étonnement épargnée par le climat guerrier et sanguinaire qui s'étendait sur tout le pays. Et il n'avait pas croisé encore un seul voleur ni bandit de grands chemins.

Il résidait dans la mansion d'un vendeur de saké, qui le faisait payer un peu cher, mais ma foi, ses filles étaient bien mignonnes. La nourriture était bonne, et la chambre spacieuse avec un lit confortable.

Mayu se releva. Il épousseta sa robe, repris son bâton et sourit au ciel bleu. Il soupira de bien-être.

C'est presque trop beau pour être vr…

Un cri retentit dans l'air, suivi par d'autres juste après. Mayu tourna vivement la tête en direction du village le plus proche, au pied de la colline. Sa vue perçante lui permit d'apercevoir des formes se ruer vers la place du village, d'où des bruits de sabres s'entrechoquant et de derniers râles s'élevaient. Derrière les maisons se regroupaient d'autres formes, qui semblaient apeurées. Probablement les femmes et les enfants.

Sans plus attendre, Mayu partit en courant vers le village. Il avait les pupilles dilatées et les yeux grand ouverts. Son esprit ne fonctionnait plus. Un seul nom emplissait son crâne et tambourinait au même rythme que celui du bourreau annonçant la sentence.

Kyo.

Mayu ne savait pas qui était ce Kyo, ni pourquoi il le pourchassait. La seule chose qu'il savait, c'est qu'il était pris d'une rage folle dès qu'il pensait à lui, et qu'il fallait absolument qu'il le tue. Il était moine pourtant, mais cela ne le gênait pas. Il avait cette envie, ce désir de vaincre ce dénommé Kyo aux yeux de démons depuis sa naissance. Ce qui fait qu'il ne se posait jamais de question sur ses motivations : il était né avec. 

Lorsqu'il arriva sur la place du village, il découvrit un massacre. Une dizaine de paysans gisaient à terre, morts. Autour d'eux, sept hommes de haute stature, munis de sabres et de couteaux, ricanant méchamment.

Ce n'est pas Kyo.

L'esprit de Mayu perdit sa fureur, mais pas sa colère. Il était moine, et il ne pouvait rester insensible face à l'injustice et la cruauté. Les voyous venaient de tuer la plupart des chefs de famille du village, laissant les femmes au cœur brisé démunies et les enfants sans père. Mayu trembla.

« Houshi-sama ! Ne vous approchez pas ! Vous allez vous faire tuer ! » cria une femme cachée derrière l'une des maisons.

A ces mots, les bandits cessèrent de rire et se retournèrent vers le nouvel arrivant.

« Voyez-vous donc ce que nous avons l ! » fit l'un d'eux.

« Un morveux déguisé en moine ! » ajouta un autre.

« Comme il est mignon ! Hey petit, tu veux pas venir faire joujou avec nous ? » se moqua un troisième.

Mayu s'arrêta et les toisa du regard.

Sept hommes. Ou plutôt, sept bêtes, toutes plus stupides les unes que les autres.

Mayu sourit avec mépris.

« Huh… Tu nous cherches, minable ? » demanda l'un des tueurs qui n'avait pas apprécié la petite mimique du jeune moine.

Mayu baissa la tête, riant dans sa barbe.

« Hey ! On te cause ! » hurla le plus petit de la bande.

Le jeune homme releva alors la tête et éclata de rire. Les truands le regardèrent bouche bée, puis leur colère arriva.

« Si tu crois qu'on va te laisser t'en sortir comme ça, tu te trompe ! » décréta à nouveau le plus petit.

Mayu reprit rapidement son sérieux.

« C'est toi le chef ? » demanda-t-il à l'homme.

« Non, c'est moi. » répondit le plus grand et le plus costaud des sept vauriens d'une voix caverneuse.

Je l'aurais pari, pensa Mayu.

« Très bien, je commencerai donc par toi. » répondit-il. « Mais avant, j'ai une question à te poser.

- Ah ouais ?

- Oui. J'aimerai savoir si tu connais Kyo aux yeux de démons.

- Huh ? Kyo aux yeux de démons !? »

L'homme partit d'un grand rire.

« T'arrives un peu tard, gamin ! Ca fait longtemps qu'il n'est plus de ce monde !

- Vraiment ?

- Evidemment, qu'est-ce que tu crois !

- Et je peux savoir qui l'a tu ? »

A cette question, les sept hommes se regroupèrent, dégainant à nouveau leurs armes et commençant à s'approcher du jeune moine, l'air menaçant.

« T'as pas une idée ? » demanda le chef en se passant la langue sur la lèvre supérieure.

Pathétique… pensa Mayu.

Le jeune homme se baissa un peu et arma son bâton. Il ferma les yeux et murmura doucement : « Chant des Cieux, Voix de la Nature, entend mes prières et laisse moi ramener en ton sein ces brebis égarées. Que leurs morts soient rapides et leurs cœurs purifiés. Que par ma main s'exprime ton courroux et que la punition tombe. Libère le monde des esprits mauvais et accorde leur ton Pardon. »

Comme toujours après cette invocation, Mayu sentit une légère chaleur envahir son être puis s'évanouir sitôt après.

Il avait reçu la bénédiction.

Il pouvait tuer sans remords.

Lorsqu'il rouvrit les yeux, son regard glaça le sang de ses adversaires, qui hésitèrent.

« Il n'est plus temps de reculer. » dit-il. « Votre mort a été annoncée. »

Sur ces mots, le moine sembla disparaître de devant les sept vauriens.

« Mais où est-il pas… »

~~~***~~~

Mayu se réveilla en sueur et tremblant de tout son être.

De nouveau, comme à chaque fois qu'il tuait les humains au cœur pourri qui erraient sur cette Terre, le cauchemar était revenu. Il le revoyait, avec ses grands yeux rouges et son attitude arrogante. A chaque fois, il l'affrontait. Et à chaque fois, il perdait.

Mayu porta une main à sa poitrine pour calmer son cœur qui battait la chamade.

Il n'arrivait pas à trouver la solution. Dans son cauchemar, il ne réussissait jamais à trouver la faille, la petite erreur qui rendrait Kyo vulnérable à ses coups. Et pourtant elle était bien là, elle existait bel et bien. Aucun être au monde n'est parfait, pas même un démon. Il avait forcément un point faible quelque part. Mais il n'arrivait pas à le trouver.

Mayu grinça des dents et se recoucha, énervé. Il devait le retrouver. Il devait se libérer de ce fardeau qui l'empêchait de vivre.

Il devait coûte que coûte avoir la peau de ce démon, s'il voulait être en paix.

Demain, il reprendrait la route.

Il le retrouverait, c'était certain. Leurs routes avaient été tracées pour se croiser. Ils devaient finir par s'affronter. Son destin ne pouvait se démentir.

Mayu se tourna sur le côté, attrapa son bâton posé à côté de sa couche et le serra contre lui. Il ferma les yeux et jura de réussir à tuer le démon aux yeux rouges.

A ce moment-là, le bâton luisit d'une faible lueur blanche.

A suivre…

Dancelune, 17 Mars 2004.