PDV Dean
Dean Winchester, était comme tous les jours installé derrière son bureau. Depuis qu'il travaillait dans cet hôpital il le quittait rarement. Il faut dire que son travail de médecin spécialisé dans les cancers dits irrémédiables ne lui offrait rarement l'occasion d'aller en salle d'opération contrairement à d'autres domaines. Son bureau était donc devenu comme son deuxième chez lui. Il faut dire qu'il ressemblait fortement à son appartement. Vide, blanc, sans souvenirs, rien.
Il fut interrompu dans ses pensées par trois petits coups frappés contre sa porte. Il prit donc le dossier du patient qu'il attendait et lut le nom : Novak Castiel. Il se leva de son siège et se dirigea à grand pas vers la porte. Il l'ouvrit et baissa son regard et ce fut le choc. Il s'attendait à voir un vieil homme grincheux ou un obèse fumeur ou que sais je encore mais sûrement pas à ça ! il avait devant lui un jeune homme qui à première vue semblait en bonne santé. Oui il avait la peau sur les os mais quand même ça n'enlevait rien à son charme. Il avait aussi des cheveux jais en bataille. ''On dirait qu'il revient d'une séance de baise intense'' ne put s'empêcher de penser le médecin.
Il allait continuer son exploration quand il croisa son regard. Il avait des yeux d'un bleu comme il n'en avait jamais vu. Plus bleu que la mer, que le ciel même. Quand on lui disait bleu il pensait ciel, mer ou saphir mais maintenant il savait que quand on lui parlera de cette couleur il reverrait ces yeux. Le noiraud sembla alors prendre la parole.
-Hum, bonjour docteur. Dit celui-ci timidement.
-Bonjour, Castiel Novak c'est bien ça ?
Il hocha la tête alors Dean continua
-Entrez je vous en prie. Assoyez-vous là.
Il s'installa derrière son bureau alors que Castiel prit place en face de lui.
-Bon monsieur Novak, je vais jeter un coup d'œil à votre dossier et vous dire ce qu'il en est.
Le noiraud hocha de nouveau la tête en continuant de fixer ses mains. Il avait l'air malheureux, un peu mal à l'aise mais à près tout Dean était habitué. On ne venait pas ici pour se refaire une santé mais pour apprendre qu'on va mourir ou alors payer très cher pour souffrir un peu plus longtemps que prévu. Bien sûr il existait des miracles, mais comme le nom l'indique ce sont des miracles et donc très rare. Il se reconcentra sur le dossier et lut le rapport des analyses et de la radio que Castiel avait passé deux jour plus tôt si on en croyait le dossier.
Novak Castiel :
Après analyses effectuées par le docteur Chuck Shurley, il est confirmé que le possible cancer de la 4ème lombaire est réel. Le cancer est à un stade avancé. Pour avoir plus de détail il faut faire un prélèvement.
Mince, Dean parvient à se trouver un beau jeune homme et voilà qu'il apprend qu'il ne lui reste sans doute que peu de temps. Mais bon il devrait le savoir après tout il n'est pas fait pour le bonheur.
-Monsieur Novak, je ne vais pas tourner autour du pot. Comme on l'avait suspecté, vous avez un cancer sur la 4ème lombaire. Malheureusement il est à un stade évolué, donc il à moins que vous ne soyez opéré dans très peu de temps il ne vous restera que quelques temps à vivre.
D'accord il était direct, d'accord il aurait du y aller plus doucement. Mais il ne voyait pas de raisons de tourner autour du pot. De toute façon la nouvelle sera la même alors bon autant être direct. Il observa l'homme en fac de lui qui semblait en pleine réflexion. Il triturait toujours ses doigts puis il releva la tête et plongea son regard dans celui du médecin.
-Combien de temps me donneriez-vous ?
Bon, encore cette question. Tout le monde la posait. En général elle était en deuxième position après le ''C'est pas vrai'' ou alors ''Vous vous êtes trompé de dossier mais dites moi que c'est une blague''. Et puis après le temps venait l'argent, ''combien coute l'opération'' en bref il connaissait toutes les réactions possibles. La colère, le déni, la tristesse. Il les avait vues toutes défiler les une après les autres au fil des jours. Au début ça l'affectait, il se sentait touché mais aujourd'hui, plus rien. Après tout quand on brise quelqu'un il arrive un moment où on ne peut plus briser les morceaux. Lui en était arrivé à ce stade là.
-Je dirai 6 mois mais sans certitudes. Peut être plus ou moins je ne saurai vous le dire avec précision que si vous repassiez des examens supplémentaires.
Dean se demanda à quelle réaction il allait avoir, de la colère, de la tristesse ou du désespoir. Le noiraud releva la tête le regarda dans les yeux avant de sourire de toutes ses dents avant de dire.
-Enfin !
