Harry a 11 ans la première fois qu'il tue quelqu'un.
Ce n'est pas volontaire, il n'en a pas fait exprès, et dit comme ça tout parait tellement plus facile. Sauf que d'une façon, il le voulait. Il voulait que Quirrell le lâche, que Voldemort, l'assassin de ses parents, de ceux de milliers de personnes, meurt. Alors oui peut-être à un tout petit moment il a voulu le tuer. Mais ça n'a duré qu'une seconde, sauf qu'Harry lui l'avait déjà souhaité cent fois dans sa tête.
Harry ce n'est pas quelqu'un de méchant pourtant. Il est gentil, brave, courageux, Gryffondor. Ce n'est pas un Serpentard, non pas du tout (déni, déni,déni) , pas comme l'aurait voulu le choixpeau, pas comme l'aurait aimé Malfoy. Il est un Gryffondor et c'est mille fois mieux, parce que c'est la maison de ses parents et que comme l'a dit Hagrid : "Tous les sorciers qui ont mal tourné sont passés par Serpentard, tu-sais-qui, exemple."
Voldemort.
Et c'est la seule chose qui occupe son esprit, la seule personne pour qui il éprouve plus que du dégoût, pour qui il éprouve de la haine. Ils veulent la mort l'un de l'autre et Harry lui il a réussi à déjà le vaincre deux fois.
C'est une petite victoire même si la première fois il ne s'en rappelle pas et il sait que ce n'était pas vraiment lui. Il sait que c'est sa mère, Lily Evans, qui l'a protégé corps et âme et qui l'a payé de sa vie. La deuxième fois, cette fois-là, il s'en rappelle et il s'en rappellera surement toujours.
Harry n'avait rien contre Quirrell avant ce soir-là où il l'a vu devant le miroir de Risèd et il a tout de suite compris que c'était lui qui cherchait à voler la pierre philosophale. Au début il ne comprenait pas juste pourquoi, pourquoi le gentil professeur Quirrell qui avait peur de sa propre ombre, voudrait voler la pierre. Et puis il a compris quand soudainement il entend une voix qui n'appartient ni à lui ni à Quirrel. Elle lui murmure de le laisser voir Harry.
" Laisse moi lui parler."
Quirrell obéit et la voix avait maintenant un visage, celui de Voldemort. Il lui a parlé, il a essayé de le joindre à sa cause mais Harry n'est pas dupe, il sait très bien qu'il lui ment comme on lui a toujours menti toute sa vie. Et puis comme si il avait eut une révélation, comme si il avait su qu'Harry avait la pierre dans sa poche, Quirrell a fondu sur lui .
Et sans qu'Harry n'ait le temps de cligner les yeux, Quirrell était mort (mort, mort,mort). Il n'était plus qu'une pile de cendres comme devait l'être ces parents et c'est ça qui lui fait le plus mal. C'est qu'il est devenu la même chose qu'il déteste, un assassin.
. . . . . . . .Assassin.
Le mot ne fait que se répéter dans sa tête, comme une chanson qui jamais ne s'arrête. Et malgrés que le professeur Dumbledore le réconforte et lui assure que ce n'était que de la légitime défense et qu'il n'a donc rien à se reprocher, Harry ne peux s'empêcher de penser le contraire. Et même les paquets de chocogrenouilles et autres confiseries envoyés à son attention pour qu'il se rétablisse vite ne parviennent pas à lui remonter le morale.
. . . . . . . .Assassin.
Harry n'a envie que d'une chose c'est de se réveiller, de se cogner contre le mur dans le placard sous l'escalier et que tout ça ait juste été un mauvais rêve, pour une fois Privet Drive n'a jamais été aussi attirant.
Quand il se retrouvera devant un miroir pour la première fois après l'incident, il trouvera que ses yeux normalement si vert ont une once de rouge en eux. Un rouge qui ressemble anormalement à celui de Voldemort. Et ça l' "anormal" Harry lui il s'y connait car après tout il est un monstre, une abomination comme le dirait si bien les Dursley.
Et la seule chose qu'Harry déteste plus que Voldemort c'est peut-être lui-même.
