Note de l'auteur : Ma décision de créer une fanfiction sur le Seigneur des Anneaux remonte à bien plus longtemps que celle de Harry Potter . Mais je ne voulais pas publier avant d'avoir une histoire avec un scénario complet .
Il y a beaucoup de notions inventées dans cette fanfic, qui n'appartiennent pas du tout au Seigneur des Anneaux , Alec par exemple ou l'histoire en elle même . La présence des Silmarils qui sont sensés être détruits. Bref … je reprend beaucoup de notions importantes de l'Univers de Tolkien et y rajoute quelques petites choses qui n'y font absolument pas partie . J'espère malgré tout que les puristes ne m'en tiendront pas rigueur , après tout le but d'une fanfic n'est pas de prendre l'histoire originelle sans rien y changer.
Je suis moi même une inconditionnelle fan du Seigneur des Anneaux , du Hobbit et de l'Univers Tolkien, mais aussi et surtout de la fantasy . Je promet que mes inventions resteront dans la limite du raisonnable et du crédible. Toute création aura une raison d'être et chacun aura son histoire avec son importance dans le récit.
Si tout mon blabla ne vous a pas endormit je vous souhaite une bonne lecture
Disclaimer :L'univers du Seigneur des Anneaux est la propriété exclusive de JRR Tolkien , je ne fais que l'emprunter pour écrire une histoire à but non lucratif . En revanche, Ambre, Alec , ainsi que l'histoire et les pièces rapportées m'appartiennent.
"Un jour, Bilbo m'a dit que les grandes histoires ne finissent jamais, que chacun de nous doit venir et aller dans le récit .'' Frodon Sacquet
Ellana
Prologue: Le destin a le sens de l'humour
L'histoire est un conte de bêtes féroces, un livre avec des loups à chaque page.
Mathias Enard
Varda, déesse des étoiles, de la nuit et de l'ombre. Belle à en souffrir, diront certains, belle à en mourir diront d'autre. Déesse Elbereth dont parlent les elfes, Varda dont parlent les humains. Qui est vénérée et adorée dans tout Arda.
L'homme ricana. Si seulement ils savaient à quoi elle ressemble à présent. Leur … déesse. Ah !
Et la voilà enchaînée, dénudée, humiliée, emprisonnée dans un corps mortel, torturée...
Si seulement ils savaient à quoi elle ressemble à présent.
L'homme passa un doigt sur sa joue lumineuse et à peine palpable.
-Où est-elle ma chère ? Où est votre enfant ?
Varda ouvrit les paupière et la beauté de ses yeux aurait renversé le cœur de n'importe quel homme. Mais il n'était pas n'importe quel homme et son charme divin n'eut absolument aucun effet sur lui. Un sourire cruel au lèvres il fit courir un doigt abîmé le long de son cou , traçant de son ongle une traînée argentée et rouge.
La peau patinée et sombre de poussière de l'homme tranchait avec la couleur laiteuse et lumineuse de la déesse.
-Que crois tu Mirando ? Souffla-t-elle et sa voix illumina les étoiles et les nébuleuses au dessus d'elle , dans son royaume de Valinor.
Insensible à cette beauté, l'homme dressa l'oreille.
-Tu es venu, tu as vu, mais tu ne vaincras pas , dit-elle en fermant les yeux de douleur, alors que le sang au filet rouge et argent non miscibles de sa lèvre roulait dans son cou, se mêlant sur sa nouvelle meurtrissure. Et tu sais pourquoi, Mirando ?
L'homme sentit la haine naître dans son âme … si du moins il en avait une .
-Parce que c'est dans ta nature.
L'homme resta de marbre, malgré la rage qui bouillonnait en lui. Il avait tous les atouts pour la réduire à néant , elle et tout les autres. Ils étaient tous prisonniers. De corps et de chaire, de sang et de mortalité. Il avait enfermé Tulkas , même Melkor, Morgoth, n'y était pas parvenu. Et tout les autres ?
Et bien... espérons seulement qu'ils sachent résister à la douleur.
Et que fait Eru ? Ah , il semble absent pour le moment. Que les Valar prient, qu'ils prient ces pauvres êtres. Après tout, ils avaient toutes les raisons de le faire
-Même sans ton aide je la tuerais Sulimo. Elle souffrira , elle pleurera et m'implorera et lorsqu'elle sera trop faible, trop brisée pour faire l'un ou l'autre, je la détruirais. Et après, seulement à ce moment là, lorsque votre espoir aura souffert tous les tourment de l'enfer et périt sous vos magnifiques yeux impuissants... ce sera votre tour , chuchota-t-il à l'oreille de la Reine des étoiles.
La déesse, autant enchaînée par son nouveau corps humain, que par les chaînes en l'alliage de mithril et d'électrum qui meurtrissait sa peau et son essence, gémit de désespoir et de tristesse telle une simple mortelle. Ce que finalement... elle était.
Et alors, emprisonnée dans son propre royaume et par son propre pouvoir, la déesse pria.
OoOoO
Le mage se baissa , ramassa un champignon, l'examina et le déposa soigneusement dans son panier . Son chapeau bleu vissé sur la tête, son bâton en main il s'éloigna dans le bois qui bordait Esgaroth. Lacville pour certains. Le mage était là depuis quelques jours, à chercher des plantes spéciales. Une vieille amie avait demandé de l'aide. Sa fille était sur le point d'accoucher et, intuitive, elle savait que l'accouchement se déroulerait mal. C'est pourquoi le mage se retrouvait à crapahuter dans la forêt en quête d'herbes spéciales et parfaitement introuvables.
Il s'approcha des rives de la Rivière Courante, cherchant des plantes aquatiques puisque les herbes médicinales les plus élémentaires ne voulaient pas se montrer. Il soupira et décida de remonter chercher dans la forêt encore une fois, avant de retourner à Dale . S'il partait le soir même peut-être y serait-il le lendemain dans la nuit.
Il s'enfonça dans la forêt et recommença ses recherches. Il était allé rendre visite à son confrère le mage Radagast , celui ci lui avait longuement parlé. Il s'était absenté longtemps, il fallait le dire, et avait manqué tant de chose que cela l'étonnait. Le stupéfiait même.
L'attristait aussi.
Le culpabilisait, surtout.
Mais même les plus puissants mages pouvaient être victimes de la magie la plus puissante et indomptable qui soit : l'amour.
Ainsi que du pire démon, la peur.
Son regard divergea et ses yeux s'écarquillèrent.
Oh ! Merveille ! De l'achillée …
Le mage commença à ramasser des plants, couteau à la main avant de s'immobiliser son bâton sous le bras , un couteau dans une main, une botte de feuilles dans l'autre, surpris par un bruit inconnu.
Mais le bruit avait cessé et le mage se demanda s'il ne l'avait pas tout simplement imaginé. Tout au long de sa longue existence il avait vu et entendu quantité de chose incroyables. Choses que même les haut elfes seraient surpris de voir … et d'entendre.
Pourtant ce bruit était humain.
Et il avait cessé .
Soudain il reprit et le mage comprit de quoi il s'agissait . Dire qu'il fut choqué d'entendre ce brut ici, dans cet endroit où il avait décidément rien à faire fut un euphémisme.
Guidé par ce son qui n'en finissait plus il s'aventura derrière un chêne au racines si énormes qu'elles sortaient de terre. Il en fit le tour et ne fut pas surpris par ce qu'il y découvrit. S'il fut surpris ce fut surtout par l'incongruité de la situation.
Mais que faisait un bébé, seul , abandonné entre les racines d'un vieil arbre cabossé au milieu de nul part ? Encore plus surprenant , l'enfant reposait dans des langes de belles factures, en soie visiblement, blanches et lumineuses, brodées de fils d'argent et de perles de cristal.
Le mage comprit aussitôt que ce n'était pas un enfant ordinaire. Surtout lorsqu'il vit ce qu'il y avait dans les langes près de lui . Il écarquilla les yeux, encore plus choqué si c'était possible.
-Par les Valars, souffla-t-il.
OoOoO
Lorsqu'il arriva à Dale, son précieux paquet entre les bras, il était parti depuis presque cinq jours et la fille de son amie avait déjà accouché.
Son bébé était mort né.
Le mage comprit aussitôt que ce n'était pas une coïncidence et pria les Valars de savoir ce qu'ils faisaient.
La fillette de la forêt , car c'était une fille, n'était manifestement pas humaine. Et un tatouage étrange ornait son poignet. Une étoile, que le mage avait tout de suite interprété comme étant celle de Varda, était imprimée et gravée sur les veines de son poignet droit.
-Où as-tu trouvé cette enfant ? Demanda la femme , cheveux grisonnant mais les yeux encore vifs et bleus comme l'eau.
Il l'a connaissait depuis bien longtemps , au temps où ses cheveux blonds avaient les boucles les plus belles qu'il eut jamais vu.
-Où l'a tu trouvée ? Répéta Ilda , le tira de ses pensées.
-Dans la forêt , près de l'Aïeul .
-Le vieux chêne ? Étrange. Pourquoi, par les Valars, quelqu'un irait mettre un bébé entre les racines de cet arbre ?
-Ce n'est pas une enfant humaine, Ilda.
La femme fit tinter ses grelots accrochés aux poignets et leva ses yeux fardés de noirs vers lui :
-Elle est elfique ?
-Non, elle n'est pas elfique, dit le mage, elle n'est pas naine, et n'appartient à aucune autre créature née sur cette terre.
Elle prit entre ses mains l'objet qui accompagnait l'enfant et ses yeux s'écarquillèrent lui donnait un air de poisson aux yeux globuleux. Le mage récupéra l'objet et brandit son bâton. Une chaîne d'argent apparue liée à l'objet rond par une griffe de métal . D'un geste délicat il passa la chaîne autour du cou de l'enfant.
-Tu veux dire …
-Elle est envoyée par les Valars, acquiesça le mage .
La femme aux multiples jupons et aux bracelets tintant vrilla ses yeux dans ceux du mage.
-Kira, ma chérie, appela-t-elle , je sais que ce n'est pas le moment , mais j'ai un service à te demander.
Sa fille , assise un peu plus loin , les yeux dans le vague et des sillons de larmes tracés sur ses joues leva les yeux vers sa mère. Entre ses mains elle tenait des chaussons tricotés de laine blanche.
OoOoO
