Bonjour à tous.
C'est avec une petite appréhension que je vous présente ma nouvelle fiction: Jusqu'à la fin...
Le rating M est a respecté pour les scènes de violence et de sexe.
En tout cas j'adresse un grand merci à ma bêta qui corrige à une vitesse fulgurante, Chapelier!
Bonne lecture.
PS: Rien est à moi mais à J.K Rowling. Le reste l'est.
Résumé: Je suis ta prisonnière, je dois survivre. Je suis ton geôlier, je dois te tuer. Peu importe qui est qui, la mort vaincra. Mais quand?
Jusqu'à la fin...
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"Le pire des malheurs en prison, c'est de ne pouvoir fermer sa porte"
de Stendhal.
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Réalité...
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Point de vue Hermione:
Ce matin je suis vide. Je crois que je vais mourir mais je n'en suis pas sûre. J'ai les yeux clos. Je peux imaginer alors un endroit rien qu'a moi. Personne ne me punira de voir une étendue de sable. La mer faisant ses allées et venues incessantes. Et je suis seule. Je regarde droit devant moi et je ne me retourne pas. Je pars pour ne jamais revenir. Ce monde est si beau. Si c'est ce qui m'attend après la vie alors je veux m'y rendre sans attendre. Je veux trouver le repos. Pouvoir souffler et ne plus se soucier de rien. Plus de sentiment ni de souffrance, juste le silence.
L'odeur de brise marine s'insinue dans mon nez et le vent caresse mon visage. Je ne me vois pas, je me sens. Je me découvre comme pour la première fois et je suis triste. Triste de me connaître si tard alors que j'ai eu dix-sept ans pour le faire. Mes yeux me picotent, j'ai envie de pleurer. Mais j'avance toujours, puis je tombe. Alors je suis emportée par un courant de vagues qui ne cesse de me remuer dans tout les sens. Je nage dans la mer, mes cheveux me cachant l'horizon.
J'avale de l'eau par moment, et c'est désagréable, mais je me bats pour continuer. Et cette battante file droit devant. Je me sens comme revigorer. Je comprends que ce lieu m'attendra le temps qu'il faudra. Je vois au loin une lumière éblouissante. Le soleil qui illumine tout. Et alors je laisse enfin couler des larmes. Mais je suis heureuse. Je vais ouvrir les yeux, et la réalité reviendra me frapper. Prépare-toi Hermione, ce n'est pas fini, ce n'est que le début.
-Mais pourquoi elle ne hurle pas cette traînée ? Sale sang-de-bourbe, je veux t'entendre gémir et crier. Supplie-moi d'abréger tes souffrances, petite garce.
Avery hurlait à s'en arracher les cordes vocales et sa voix résonnait dans ma tête. Mais je ne voulais pas lui donner cette satisfaction ou même pleurer. Moi Hermione Jane Granger, je ne suis pas une faible. Je suis une Gryffondor et je résisterai face à la souffrance. Pourtant, plus les minutes passaient, si ce n'était pas des secondes, et plus je souffrais. J'avais l'impression que l'on brisait chacun de mes os, que mes entrailles brûlaient, ma gorge se serrait, mes doigts griffaient le parquet si bien ciré du manoir Malefoy, saignant au passage. Mon cœur voulait sortir de ma poitrine et un atroce migraine encercla mon cerveau dans un étau comme pour le réduire en charpie. Je sentis un liquide remonter de mon foie jusque dans ma bouche. Je n'en étais pas sûre, mais ça sentait le fer.
Alors, même si je voulais émettre un son, je ne pouvais pas. Je commençais à suffoquer Je voulais tourner la tête mais ma nuque me faisant tellement souffrir, je ne pouvais pas. Et je m'étouffais dans mon propre sang. Mes yeux se brouillaient et je ne pouvais plus distinguer qu'une silhouette indistincte au-dessus de moi.
J'entends une voix au loin que je ne reconnais pas, étant dans un état second. Il ordonne au Mangemort d'arrêter le sort avant de me tuer. Le maître a besoin d'informations que moi seule possède. Avery s'exécute en grognant avec regret.
J'étais toujours étendue, la douleur se dissipant peu à peu. Je tournai mon visage sur le côté gauche pour cracher le sang qui coulait à flot. Puis il se tarit enfin, et je me laissai tomber sur le sol, essoufflée comme jamais, la sueur perlant sur mon front. Je retrouvais enfin la vue bien qu'elle ne me manquait pas.
Je regardai autour de moi. Il n'y avait plus qu'Avery qui me toisait avec dégoût. Je me trouvais dans une grande pièce tout de bois foncé, une cheminée à ma gauche, une grande table avec des chaises et un grand siège au bout à ma droite. C'était luxueux mais morbide. On pouvait sentir la peur et la mort à travers ces murs.
-Tu es contente de toi, salope, tu viens de salir le parquet avec ton sang impur. Je vais te le faire ravaler et tu vas sentir comme il est répugnant.
Alors avec un sort, il souleva la flaque de sang qui se mit au-dessus de moi en flottant.
-Tu vas voir, souffla-t-il à mon oreille, on va faire ça lentement pour que tu puisses bien le "détester".
-Je..préfère..boire..le..mien..que..le..votre.. chuchotais-je, ne pouvant parler plus fort.
-Ah oui, c'est ce qu'on va voir, sang de bourbe.
Alors la flaque devint un fin filet qui glissait en moi, Avery me tenant la bouche ouverte. Il coulait très lentement, si bien que je ne le sentais presque pas. Et puis, au bout d'un moment, je sentis ma gorge, puis mon palais et ma langue plonger dans ce liquide chaud. Et je n'en étais qu'au début. Étant allongée, j'arrivais difficilement à avaler et je voulais vomir par dessus tout. Alors pour la première fois, des larmes coulèrent le long de mon visage. Elles étaient involontaires et je ne pouvais plus les arrêter. Alors, je ne vis plus rien. Mon cerveau était engourdi, ne recevant plus d'information, je sombrais dans un sommeil profond.
...:...
Point de vue Drago:
J'ai les yeux fermés mais je ne dors pas. Je crois que je ne dors plus depuis un bon moment, à peu près une heure. Ou bien un an. Je ne saurais dire. Pourtant, je ne veux pas quitter le seul endroit ou je me sens en sécurité. Les bras le long de mon corps et ma respiration lente, je ne veux pas froisser les draps. J'ai envie de me fondre, comme si je n'existais pas, et je pense. J'ai dix-sept ans et je porte un poids sur les épaules qui ne me quitte pas. Une guerre qui m'attend. Une guerre qui me dépasse totalement parce que je ne sais pas pourquoi je me bats. C'est désolant, et je crois que si j'avais un cœur, je pleurerai.
Mais voilà, je suis Drago Malefoy. Et je n'ai aucun sentiment, aucune pitié. Je suis ma route à défaut de ne pouvoir la tracer. Je suis fort et déterminé, mais je me plie aux règles. J'aime dominer mais je ne peux pas avec mon père, et par extension, le Seigneur des Ténèbres. Alors, j'écrase tous les autres. Parce qu'ils ne sont rien en comparaison à moi. Du bétail, de la vermine. Et moi, je suis un prince. Le Prince des Serpentards.
-Drago, tu n'as peut-être que 7 ans, mais tu es en âge de comprendre que tu es au-dessus de tout le monde. Comme moi. Nous sommes là pour faire régner la terreur. Inspirer l'envie, la jalousie. Nous sommes des êtres beaux et enviés par nature. Nous faisons ressortir chez autrui ses pires défauts parce que nous sommes la perfection. Drago, regarde-moi. Hurle Lucius. Je suis ton père, tu es mon fils. Méprise les autres, ils ne sont rien face à nous, du bétail, de la vermine et je ne te parle pas des sang-de-bourbe.
-Sang-de-bourbe?
-Nous en avons déjà parlé Drago, des sangs impurs qui ne mérite pas de vivre avec nous, dans le monde sorcier. Ils sont répugnants, dégoûtants, une honte, une infamie. Crois-moi, Drago, nous n'avons rien à voir avec cette..populace. Le contraire de nous, hideux et inutiles. Ils provoqueront une guerre destructrice et ils seront contents. Ils seront les seuls responsables, tu m'entends?! Nous, nous nous battons pour un monde meilleur.
-Un monde meilleur, murmura Drago, oui, sûrement.
J'ouvre enfin les yeux, une boule dans le ventre en me demandant ce qui m'attend aujourd'hui. Je regarde l'heure à côté de moi, 5h30. La bonne heure. Je sors alors de sous mes draps, entièrement nu. Je me dirige devant le miroir près de mon dressing et me regarde. Me contemple tant que je peux le faire. Je suis pâle, ma peau blanche comme à son habitude, mes yeux acier, destructeurs, charmeurs. Mes cheveux blonds presque blanc qui tombent sur mon front. Ma bouche charnue, ma langue sur mes lèvres, mon nez long et fin, mon visage d'adonis. Sur mon torse se dessinent des muscles, récompense d'un dur travail. Mes mains fines et longues sur mes hanches. Pas un défaut sur cette partie, puis je descends et regarde mon sexe. Mon arme qui ferai tomber toutes les filles. Même Mimi Geignarde. Il est proéminent et puissant. Dans mon ensemble, on pourrait m'associer à une divinité. Oui je suis modeste.
Une demi-heure comme ça, passa sans que je ne m'en rende compte. Je décidai alors de prendre une douche glacée, calmant mes ardeurs du matin. Je pensais au visage de Ronald Weasley et aussitôt mon sexe dur retomba. Un sourire étira mes lèvres. Je voulais rire tellement la situation était grotesque. Penser à la belette dans ces conditions...oui, c'était risible. Les gouttes coulant sur mon visage, ma bouche à demi ouverte gouttant ce liquide cristallin. Il devait faire dans les dix-neuf degrés dans cette salle de bain.
Mais je ne ressentais rien, le froid était un peu mon caractère. Je me frottais le corps avec force le faisant devenir légèrement rosé. Puis je sortis de cette pièce, une serviette sur le dos. Je regardai alors mon dressing et pris une chemise gris anthracite et un pantalon noir. Un boxer pour la forme même si ,aujourd'hui, j'allais me satisfaire d'une manière ou d'une autre. Lavé et habillé, je regardai par la fenêtre. le jour et le soleil étaient déjà bien avancés. Je l'ouvris alors et commençais à humer l'odeur de l'herbe humide du petit matin. Que j'aimais ce rituel.
Cette douche m'avait rendu plus paisible qu'auparavant et je me réjouissais de savoir que mon père ne serait pas ici pendant trois jours. Ma mère devait être levée, maquillée et vêtue comme son mari le voulait. Il avait envie d'être jalousé de tous les hommes. Pourtant, les seuls mâles qu'ils connaissaient étaient tous plus répugnants les uns que les autres, et aurait pris n'importe quelle catin. Il l'a voulait désirable et à son service pour pouvoir la pénétrer à sa guise. Elle était ici mais c'était un corps vide, sans aspiration ni avis et vivait sans grande conviction. Mais je l'aimais d'un amour infini, sans faille parce qu'elle devait savoir qu'au moins un être sur cette fichue terre la respectait pour ce qu'elle était. Et elle me le rendait bien.
Mes pensées furent alors interrompu par une mélodie. Du piano. Ma mère aimait jouer de cet instrument moldu, qui était dans le salon en-dessous de ma chambre. Et elle jouait divinement bien. Elle pouvait ainsi laisser s'échapper ses sentiments, émotions et larmes qu'elle gardait pour elle. Narcissa laissait Nimrod d'Edward Elgar pénétré les murs du manoir le rendant alors plus vivant.
Et puis plus rien.
Des cris déchirants remplaçant ce petit concert que j'avais le droit chaque matin. Mais c'était habituel. Je ne m'en étonnais plus.
Depuis un certain temps les Mangemorts se vengeaient sur n'importe qui, calmant alors leurs pulsions meurtrières sur un pauvre moldu, un sang-de-bourbe ou un traître à son sang.
C'était une femme. Elle criait qu'elle se vengerait, qu'ils viendraient la sauver. Et puis plus rien. Elle devait être morte.
Je n'en avais que faire du sort de ce macabé, mais une pointe de curiosité voulait me faire descendre voir qui c'était. Cette phrase qu'elle avait surtout dite me fit penser à quelqu'un.
J'étais dans le couloir, descendant les escaliers, puis je me retrouvai devant de grandes portes en bois. Elles menaient au salon ,et alors, je pourrai voir qui c'était. J'avais tout de même une certaine appréhension, sans savoir pourquoi.
Ma mère se glissa derrière moi, une main dans mon dos me demandant avec une voie lasse mais ou perçait son amour, si je voulais un café. Je lui répondis par la négative. Même si j'avais faim ou envie de boire depuis ce matin, je savais que ce spectacle suffirait à me répugner et alors je prendrai un Whisky pur-feu. Nettement plus approprié au vu de la situation.
J'expirais alors pour me donner du courage et j'ouvris les portes. Un corps était étendu devant la cheminée. Il me fallut quelques secondes pour enfin reconnaître cette jeune fille. Hermione Granger. Et alors, ne pouvant l'expliquer je sentis tout espoir me quitter. Je devais être blême car j'avais la nausée.
Mais alors qu'Avery avait sa baguette pointée sur elle, je me rendis compte qu'elle n'était pas morte. Elle subissait "seulement" le sortilège doloris. Et elle ne criait pas? Je reconnaissais bien là, cette Gryffondor, qui restait fière jusque dans la souffrance.
Je lui découvris alors un point commun entre elle et moi. Moi non plus je ne criais pas dans ce cas. Je ne pleurais pas et je subissais en silence.
Elle devait le supporter depuis quelques minutes quand je la vis faire des sortes de toussotements.
Elle suffoquait et commençait à s'étouffer.
Une pulsion en moi, me fit parler froidement contre Avery:
-Avery, arrête tout de suite, le sort va la tuer si tu continues et tu sais que le maître la veut vivante. Elle a des informations qu'elle seule possède. Prévient les autres qu'on la détient. Les cachots sont prêts à l'accueillir.
Ma voix avait claqué dans l'air et l'autre s'exécuta. Il savait qui était le maître ici. Tant mieux.
Sans m'en rendre compte, je venais de sauver la vie de Granger. Elle paraissait beaucoup moins forte dans cette position et je me sentais jouir de la voir comme ça. Mon envie de "sauter" une fille revint alors.
J'avais aimé la voir étendue, celle qui m'avait toujours tenue tête et me dépassait à Poudlard. Mais sachant ce que le doloris faisait comme mal, je voulais lui épargner le temps qu'Avery aurait continuer. Elle méritait plus un Avada Kedavra rapide.
Alors sur ces belles paroles, je transplanais en direction de la maison de Blaise Zabini, ce pervers me servant d'ami. Je savais que l'alcool, la cigarette, la drogue, et surtout les chattes bien fraîches (ou pas) pullulaient chez lui.
J'étais dans son entrée sombre et sentant la débauche. Il avait dû entendre mon "pop" puisque je le vis en haut de son escalier, avec un peignoir de soie noir négligemment fermé, ressemblant en tout point à un proxénète.
-Hey Drago, mon ami, vient donc prendre un verre et te détendre un peu, cria-t-il un sourire carnassier sur le visage.
Je montais à l'étage.
-Comment peux-tu être aussi serein en ces temps de troubles Blaise, dis-moi?
-Oh attend, on dirait le titre d'un exemplaire de la gazette.
-Je t'emmerde couillon.
-Non mais franchement... Bon, pour en revenir à ta question, disons que j'aime la situation actuelle.
Et puis, tu me connais, les filles, moi, mon sexe, le leur, la violence, l'alcool, hannnn rien que d'y penser... je ne sais pas pourquoi on parle. Vient mon ami, tu es au bon endroit.
-Je te suis, je dois oublier dis-je sans conviction.
Arrivé dans un petit salon sombre, dans les tons verts, argents et noirs, je m'assis sur un des nombreux sofas en cuir de Zabini. Il y avait à l'opposé de la pièce un grand lit King size avec les draps défaits. Il avait du en voir de toutes les couleurs.
Mon ami me servit un verre de quanti de trente ans d'âge et je le bus d'une seule traite.
-T'as raison de le boire aussi vite, c'est pas comme si la bouteille valait à elle seule 5000 gallions.
-Oh arrête Zabini, tu pourrais te laver et t'essuyer avec ton frique.
-Oui, oui c'est vrai pépia l'autre, d'un ton blasé, mais toi aussi.
-Ouai...
-Bon va tirer ton coup, le lit attend. Victoriaaaaa cria-t-il, vient voir papa.
Un grande brune, les cheveux légèrement ondulés s'avança avec la grâce d'une prostituée, entièrement nue, rehaussée par des talons de quinze centimètres. Elle était trop maquillée et respirait le faux, mais je m'en fichais. Elle s'assit sur les genoux du noir, ce dernier, glissant sa main sur le haut de sa cuisse. Il lui chuchota quelque chose et elle approuva en souriant.
Elle prit place alors sur mes jambes, approchant sa bouche de la mienne. Elle sentait la cigarette et cette odeur me dégoûta.
-N'approche pas tes lèvres de traînée près des miennes salope, susurrais-je avec condescendance.
Je voulais qu'elle se sente comme une moins que rien, une ratée. Pourtant elle n'en parut pas choqué et m'embrassa dans le cou.
-C'est vrai que tu n'embrasses pas ponctua le brun qui avait les jambes écartés, laissant voir en temps normal son sexe s'il n'avait pas été dans la bouche d'une blonde.
-Elles en ont de la chance, tu trouves pas?
Je le regardai un air d'incompréhension sur le visage.
-Bah je veux dire, on est canon, des coups extraordinaires. Elles ne pourront pas marcher avant quelques jours, elle boivent, se droguent, fument. Enfin, la belle vie quoi.
Je pensais au plus profond de moique ces filles avaient sûrement eu d'autres ambitions dans la vie que de baiser pour vivre mais j'esquissai un sourire narquois.
-Ouais, c'est sûr. Et d'ailleurs, je vais m'occuper de celle-ci avant qu'elle me coupe toute envie avec sa bave.
Alors que je la lançais sur le lit, voulant la rejoindre sans attendre, l'autre mâle de la pièce m'interpella une dernière fois:
-Oh faites, je te demande ça comme ça, mais tu étais venu pour oublier quoi en particulier?
-Oh tu sais un peu tout, mais aujourd'hui Avery a ramené une sang-de-bourbe et la torturait.
-Oui bah la routine quoi? Je vois pas en quoi ça te perturbes?
-Je ne suis pas perturbé m'écriais-je, c'est juste que...ma voix se perdant en un murmure, c'était Granger.
-Qu..QUOI? Granger, enfin, je veux dire, Avery l'a chopée, oh c'est énorme. Ces deux boulets n'était pas là pour la protéger?
-Je suppose que non même..si c'est étrange.
-Putain que c'est une bonne nouvelle exalta l'autre, dans trois jours quand le maître reviendra, ça va être jour de fête mec.
-Oui c'est certain.
-Bah tout ce que je peux te dire c'est que n'oublie pas comment elle souffrait cette salope, elle méritait ce qui lui arrive. Faut pas te biler pour si peu. Elle est où?
-Dans les cachots du manoir dis-je simplement.
-Ah, ouais je vois, tu m'en voudras si je m'y rends un jour ou l'autre.
-Granger? Non, pas toi?!
-Bah sérieusement y a de quoi s'amuser, elle est bandante la petite. Et en plus le décor de ta cave, c'est juste trop excitant.
-Ça dépend de quel côté on se place!
Sans prendre garde à mes paroles il continua:
-En plus je suis sur qu'elle est vierge cette sang-de-bourbe..
-Vierge? Oui sûrement ou alors Weasemoche l'a dépucelée dis-je songeur.
-Oui bah c'est bien ce que je disais, elle est vierge ricana Zabini. Bon aller saute l'autre là, elle attend.
Sans me faire prier, mon sexe dur, je chevauchais cette vulgaire fille, comme une poupée gonflable, ne donnant que mon stricte minium mais me soulageant tout de même. Ma tête plongé dans ces cheveux je me surpris à penser à ceux de Granger. Je me sortis cette image de ma tête et me vengea sur l'autre incapable qui bougeait comme Pansy. Elles pensaient être bonne mais elles étaient pitoyables.
Elle me regardait, en admiration devant moi, dominée par mon corps. Je lui assénai un dernier coup puissant qui lui arracha un crie de jouissance ou de souffrance. Elle avait joui. Moi aussi, mais pas grâce à elle.
Ça, c'était pour toi Granger pensais-je. Et je sortis du lit sans un regard en arrière, me rhabillant, mon ami sur mes talons.
-Je viens avec toi dit-il simplement alors que je m'apprêtais à transplaner.
On se retrouva alors tout les deux dans ma chambre, la marque des ténèbres sur nos avant bras bougeant en un rythme doux.
Je trouvais cette image plaisante, presque sensuelle.
-Le Seigneur des Ténèbres trouvait la petit pucelle très importante, s'il est là! Ah je suis très impatient d'assister à cette réunion.
-Ouais, on pouvait pas tomber mieux complétais-je.
Je regardai alors Blaise s'avancer jusqu'à la porte pour sortir. Mais moi je ne voulais pas bouger d'où j'étais. Redoutant plus que tout ce qui m'attendait.
...:...
Point de vue Hermione:
Le Terrier était une fournaise. L'air commençait à devenir irrespirable, à la limite du supportable. Pourtant j'étais bien, entourée de ceux que j'aimais le plus au monde. Harry à ma droite, Ginny à ma gauche et Ron en face de moi. Il dévorait, comme à son habitude, tout ce qu'il trouvait. Et il y en avait des choses à trouver. Molly s'était surpassée, ce qui n'était pas peu dire. On en était au dessert, et j'avais la vague impression que chacun compensait à sa manière, la perte de Dumbledore, disparu il y a trois semaines de cela. Ron faisait des réserves pour l'hiver, Lupin était des plus rationnels et logiques expliquant le pourquoi du comment de quelque chose à Arthur qui restait muet. Harry sombrait dans son silence, Ginny rêvait sûrement des lèvres de ce dernier. Molly continuait toujours de cuisiner, Maugrey maugréait, Tonks changeait ses cheveux de couleur sans arrêt et les jumeaux plus farceurs que jamais.
Ils avaient mis au point un nouveau concept de bonbons qui permettait de se transformer en l'animal de son choix. C'est pourquoi George se retrouvait à manger du poulet qu'il n'avait toujours pas fini avec sa petite bouche de mouette.
Quand à moi, je profitais de chaque moment de paix que nous offrait la vie, et qui se faisait rare en ce moment. Je ne pouvais cependant détacher mes yeux de Ron, le détaillant. A bien le regarder, il ne faisait rien pour plaire mais cela suffisait à faire chavirer mon cœur. Ses tâches de rousseur sur son petit nez, son regard bleu et ses grandes mains que j'espère un jour, découvrira chaque partie de mon corps.
Le pudding aux fruits rouges de mon assiette me faisant très envie, je commençais à le manger. Mais la mousse au chocolat, les gâteaux de crème, les glaces, les bonbons, les brownies, les pancakes, madeleines, roses des sables et tartes de tout les fruits m'appelaient aussi.
Depuis que le rouquin en face de moi jouait l'indifférence, et bien que je ne pense pas que ce soit volontaire, je compensais avec des sucreries et de la lecture.
Je remerciais silencieusement Merlin de m'avoir donnée une nature, qui faisait de moi quelqu'un qui pouvait manger n'importe quoi sans me soucier de mon poids. Et si je faisais du sport, je perdais immédiatement ma graisse imaginaire.
Harry me sorti de mes pensées.
-Tu penses faire quoi à la rentrée Mione?
-Ce que toi et Ron ferez parce que vous n'y arriverez pas sans moi..à moins que ce soit moi.
-Je, euh...à ce propos, je pense, enfin on pensait tous les deux, Ron et moi, que, euh, eh bien..
-Mais Hermione, interrompit alors Molly, tu boudes mon pudding?
Et elle s'approcha de moi me servant une coupelle de fruits au sirop qu'elle venait de terminer de couper.
-Ça se marie très bien avec continua-t-elle, et le secret de bons fruits, c'est un petit peu de rhum dans le tout. Mais pas de trop, n'est-ce pas Fred, oh eh jeune homme, ne prends pas tout le jus, je ne voudrais pas nettoyez ton vomis.
Et sur cela Molly, partit près de son fils, transformant le rhum en jus de fruit, métamorphose nettement plus réussi que celle de Seamus en première année.
Harry en avait profité pour s'éclipser. J' interrogeai Ron du regard, ce dernier rougissant jusqu'au oreilles.
-Il est monté bredouilla-t-il.
Montant les marches de l'escalier bancale, je me dirigeai automatiquement en direction de la chambre de Ron.
Arrivée devant je pris ma respiration, comme pour avoir du courage, ne sachant ce que je devrai affronter, et ouvrit la porte sans frapper.
-Je pensais qu'un endroit isolé serait mieux pour parler.
-Je regrette qu'on en ait besoin..
-Pourquoi? demanda-t-il se retournant.
-Et bien je suppose que ce que tu veux me dire ne va pas faire bien plaisir, n'est-ce pas?
-Je pense, oui. Mais s'il te plaît ne le prend pas pour toi.
-Continue dis-je assez lasse de suspens.
-La chasse des horcruxes, je vais la faire après le mariage de Bill et Fleur.
-Oui je m'en doutais, on ne peut décemment pas manquer un tel événement, surtout Ron.
-Ouais, mais euh, on va la faire ensemble, Ron et moi.
-Et moi dis-je a moitié convaincue.
-Je...non, on ne veux pas que tu cours un si grand risque, de venir avec nous et subir chaque jour cet enfer. Tu sais ça ne va pas être un partie de plaisir et..
Les larmes commençaient à brouiller ma vue, Harry s'en aperçu et voulu me prendre dans ses bras mais je me reculais.
-Je ne pensais pas que j'allais aller au club med et dormir à l'hôtel Harry. Je ne pensais pas non plus que les horcruxes seraient cachés dans le jardin du Terrier ou dans un parc public.
-Mais ce sera difficile répliqua-t-il, un peu plus énervé.
-Je ne vois pas ce que j'ai fait de mal depuis le mois de juin pour mériter d'être mise à l'écart, je croyais qu'on était le trio d'or.
J'avais envie de vomir devant cet affront. Harry parut se radoucir et reprit alors :
-On ne pourra pas non plus tout le temps te protéger, Ron et moi, si les choses se compliquaient..
-Je ne suis pas une assistée répliquais-je en criant de colère, tu me vois comme un boulet c'est ça?
-Non, mais tu es une jeune fille, donc plus faible, tout comme Ginny. Et je ne veux pas mettre mon entourage en danger.
-Mais tu ne m'aimes pas, je veux dire, je ne suis pas ta petite amie, mais ta meilleure amie, celle qui a tout fait pour t'aider. Je suis le cerveau, je vous serai utile. Pourquoi tu fais ça Harry?
-Je préfère te sentir en sécurité avec les Weasley ou à Poudlard, que dans une forêt, à courir après un médaillon.
-En sécurité? EN SECURITE? Mais je ne le serai pas sans vous, si vous , vous ne pouvez pas, je vais mourir sans vous.
Je pleurais maintenant à chaudes larmes, le souffle court, n'arrivant plus à respirer correctement.
-Ne dis pas ça Mione. Tu seras mieux ici.
-Oui comme un légume, ne servant à rien, si ce n'est à m'inquiéter ou encore vous aider quand vous en avez besoin et me jeter comme une moins que rien. Je suis sûre que c'est Ron qui en a eu l'idée dis-je presqu'en hurlant voulant qu'il m'entende des mètres plus bas.
-Arrête de crier, ça ne sert à rien puisque la décision est sans appel et que c'est..moi qui en ai eu l'idée.
-La pire que tu n'aies jamais eu crois moi.
Au comble de sa fureur et de sa tristesse, les deux mêlées ensembles Harry dit:
-Je n'ai pas envie que l'on se quitte sur un malentendu, ou une dispute. Alors sache que je t'aime, comme ma sœur. Que j'ai peur à chaque instant pour toi et Ron. Sans toi jamais je ne serai arrivé si loin et ce sera plus dur cette fois-ci mais...je ne peux plus voir de personnes mourir pour moi. Encore. Mes parents, Sirius, Dumbledore, je n'en peux plus. Je..
-Mais dans ce cas, si je suis ton raisonnement, faire courir un risque à Ron est moins grave, pourtant ce n'est pas ton frère? dis-je plus ironique que jamais.
-Si mais il est plus fort que toi.
-Alors part avec ton "frère" puisqu'il en est ainsi.
-Mione..
-La discussion est close.
Et je partis sur cette phrase pleine de rancœur en claquant la porte, faisant tomber quelque chose au passage. Je m'aperçus que c'était une petite figurine de l'attrapeur de Canon Chudley. Je n'en fus que plus réconfortée.
Ce souvenir datait de deux mois environs. Pourtant j'avais l'impression que ça s'était passé il y a des lustres.
Je me trouvais dans une petite cellule. Sûrement les cachots d'un manoir de Mangemorts. En comparaison au luxe des pièces quelques mètres au-dessus de moi, c'était un taudis. Bien que c'était le but, l'environnement me dégoûtait. Il n'y avait pas de fenêtres donc pas de lumière naturelle.
Seulement des torches alignées dans le couloir qui séparait ma cellule des autres. Les murs de pierres sentaient le moisi et l'humidité. Je n'avais rien à manger et mon ventre commençait à crier famine. Penser au festin de Molly quelques minutes plus tôt, ne fit qu'accroître la sensation. Le sol de béton était gelé et il n'y avait en faite rien dans la pièce. Mais en y regardant plus attentivement, je vis une masse sombre dans un coin.
Prise de panique je ne la quittais pas des yeux de peur qu'elle surgisse sur moi pour me faire du mal. Mais je me souvins qu'à ce niveau j'avais été servie. Je me rappelai ce Mangemort qui me faisait avaler mon propre sang, allongée. Puis plus rien. Ce qui expliquait le liquide rouge sur mes habits.
Je ne pus réprimer un soupir et me sermonner intérieurement de mettre vêtue de cette manière. Je n'avais qu'un petit débardeur de dentelle en guise de haut et un short en jean très court, le tout complété par des petites ballerines beiges. Oui, il m'arrivait d'être coquette de temps à autre. Il fallait dire qu'avec la vague de chaleur qui avait étonnée toute l'Angleterre, je ne pouvais recouvrir chaque partie de mon corps.
Fixant toujours la forme, je m'avançais pour affronter cette chose. Mes pas ralentissaient à mesure que je traversais la pièce. Je me retrouvais à cinquante centimètres, mes entrailles se tordant, et puis je soulevais, gardant toujours cette distance, le plaid pour enfin mettre fin au suspense. Une odeur répugnante s'échappa alors ,et je pus voir, malgré la faible lumière, un cadavre de femme. Elle devait être morte depuis un certain temps mais on pouvait reconnaître en s'approchant un peu plus, Parvati Patil. Son regard était vitreux, sa bouche entre ouverte, sa peau métissée devenue pâle tirant sur le gris. Mais c'était vraiment l'odeur de pourriture, du sang séché qui avait coulé de son front, tel un morceau de viande macéré, annonciateur des méandres qui était le pire. Ça expliquait l'odeur ambiante qui régnait en permanence.
Je reculais alors pour retrouver ma place initiale, après avoir fermé les yeux de mon ancienne camarade de Gryffondor, tremblante comme jamais, lui ayant également remise la couverture. Je pleurais pour mon amie qui ne méritait aucunement ce sort. Elle avait du souffrir. Les Mangemorts, ces monstres, lui demandant des informations qu'elle ne possédait pas. Le cœur au bord des lèvres, je vomis ce qu'il restait de mon estomac, c'est a dire rien à part de l'acide me brûlant le trachée.
Et je pleurais toujours, pensant que les larmes ne se tariraient jamais. J'avais peur aussi. Peur qu'il m'interroge et constate que je ne savais rien du tout des agissements d'Harry et Ron. C'en était d'autant plus macabre en sachant ce qui m'attendait. Je détournais alors mon regard de cette masse en direction de la sortie que je ne franchirai jamais, regardant les cellules si il y avait d'autres occupants.
Et il y en avait, dans chacune des geôles. Mais ils étaient tous mort, étendus, tous les yeux ouverts, regardant leur propre mort. Et alors je compris, au vue des corps, que je souffrirais bien plus longtemps que je n'osais l'espérer. Sûrement de faim ou de soif, ou bien les deux. Une mort moldue que je méritais selon Voldemort et ses partisans.
Night of love.
