Bonjour à tous! Oula, ça faisait bien... 4 ans, que je n'ai rien posté ici? Bon bah, en tout cas, me revoilà. J'avais vraiment envie de participer au fandom KNB ! Je ne suis pas une yaoiste en herbe, même si j'ai écris du shonen-ai sur le topic Nabari no Ouh, mais, comment dire... Cet anime, plein de beaux jeunes homme, a ravivé une certaine flamme de ma jeunesse J'étais très inspirée. J'ai essayé d'écrire avec réalisme, de ne pas être trop clichée (j'ai horreur des fanfics clichées). Bon, certains éléments sont par définition présents dans toutes fanfics yaoi mais j'espère n'en avoir pas fait des tonnes. Sinon dites le moi, pitié xD
Je pense que cette histoire fera au moins 3 chapitres, peut-être plus si vous comme moi cette histoire me plait! Je vous remercie pour votre lecture, éventuellement votre commentaire, ça fait chaud au coeur!
Bonne lecture!
CHAPITRE UN
Kagami regardait par la fenêtre de la salle A03. La cour était silencieuse et de temps en temps, des filles passaient en gloussant. Son index droit, sur son cahier, effectuait des mouvements rapides et presque rageurs. Aomine Daiki... Quand diable avait-il eu cette folle et sotte pensée ? Celle de se demander s'il était amoureux, amoureux de ce diable bleu antipathique. Non, ce n'était pas de l'amour, persistait-il à dire, mais une passion du jeu. Une passion du basket si forte, qu'appliquée à ce brillant joueur, elle avait fait naitre une admiration sans borne à son égard. Parce que les mouvements d'Aomine étaient parfaits, parce qu'Aomine avait le talent, le vrai talent, Kagami ne pouvait le regarder qu'avec les yeux biaisés de l'amour du jeu. L'amour du jeu, non l'amour du joueur, il insistait.
Son index continuait sa danse saccadée, avec plus de ferveur encore.
Pour éclaircir ses doutes fiévreux, il procédait avec méthode -c'était assez rare pour être souligné. Il pensait tout d'abord au numéro 5 de Touou, se demandait : qu'est-ce que je vois à son évocation? Et ce qu'il voyait, c'était une silhouette fière dans uniforme sombre, qui, dans sa main, faisait faire à un ballon orange de tranquilles aller-retours entre sa paume et le sol. Ses yeux brillaient d'une fierté agressive et son sourire, presque un rictus, méprisait son adversaire parce que tu es tellement faible et moi, tellement plus fort. A cette image, son point se referma fermement, froissant légèrement les pages de son cahier. Son coeur se serait, son égo rugissait : "attends voir, je vais te montrer à quel point j'existe!". Ses yeux aussi montraient une confiance sans borne en lui-même et un air de défi.
Bilan de l'opération : Penser à Aomine Daiki lui faisait ressentir de fortes émotions, notamment combatives et agressives. Pas surprenant, se disait-il, ce mec est un vrai trou du cul.
Deuxième acte de l'opération, soulagement, : Non, décidément, l'amour n'avait pas sa place dans cette relation de rivalité! Même, Kagami aimait à penser qu'il détestait plus Aomine qu'il ne l'aimait ou même l'appréciait. Il était arrogant, égoïste, il était le mal et faisait vivre un enfer à tous. Mais il pensait le détester avant tout car il était fort, trop fort. Etait-ce une jalousie exacerbée, une admiration mêlée à l'envie intense de lui faire mordre la poussière qui provoquait cette explosion en lui? Aomine était son enfer. Parce que, finalement, admiration ou non, son temps libre se résumait souvent à : "Quand le reverrais-je ? Il faut que je le batte. Il faut absolument que je le batte." Et ça, c'était au déjeuner, au dîner, en faisant des paniers, en regardant la publicité entre deux épisodes de NCIS, en faisant ses devoirs, en se brossant les dents, et la liste était encore longue. Kagami en était venu à comprendre que battre Aomine était sa seule échappatoire. Parce qu'en le battant, son admiration ne serait plus si obsessionnelle et elle le laisserait vivre de nouveau. Il n'aurait plus à se demander où était la frontière entre l'adoration et l'amour. Battre Aomine... Tout un programme.
"Tss..."
Ses sourcils se froncèrent. Pour avoir le coeur léger, il ne pouvait même pas compter sur lui-même. Il ne pouvait vaincre ce colosse seul, toute l'équipe Seirin devait s'y coller. Et rien n'était plus agaçant que de dépendre des autres, aux yeux du tigre rouge. Il posa sa tête au creux de ses bras, croisés sur sa petite table. Fuck le cours, Fuck les examens, Fuck Aomine, Fuck everything.
"Kagami, ça va?"
Cette petite voix discrète appartenait à Kuroko. A une table derrière lui, il était témoin de la lutte mentale de son ami depuis cette dernière demi-heure. Tout le monde se demandait ce qu'avait en tête Kagami. Il était tellement transparent qu'il était évident que quelque chose se tramait et que cette dernière tenait à coeur au tigre rouge. Or, ce problème encore inconnu troublait presque l'équilibre de l'équipe. Kagami était plus agressif, moins compréhensif, impatient et intolérant. Ses amis ne se doutaient pas que cela était dû à tout l'espoir qu'il portait sur ses coéquipiers. Ils devaient le délivrer, après tout. Maintenant, Kagami semblait subir un burn-out, pour ne rien arranger.
"Kagami, tu m'entends?"
Celui-ci leva la tête et murmura :
"Oui, ça va. Je me fais juste chier."
Mais sa voix était trop grave, contrairement à la voix de Kuroko et le professeur l'entendit.
"Eh bien monsieur, prenez donc la porte! Mon cours ne vous intéresse pas? Est-ce que vous savez que vos chances de réussir au prochain examen relèvent du miracle? Vous le savez, n'est-ce pas. Vous êtes juste trop sot et incapable de faire ce qu'il faut! Sortez."
Alors ce connard s'y mettait aussi? Trop sot pour accomplir un miracle? Incapable d'accomplir un miracle? Kagami bouillonnait. En se levant il renversa sa chaise et, passant la porte, il lâcha :
"Vous voulez du miracle, vous allez en avoir!"
La porte claqua.
Les ballons volaient littéralement dans les airs pour tomber dans le filet. Kagami les lançait furieusement de plus en plus loin, mais cet exercice ne suffisait pas à le calmer. Il se mit alors dunker, encore et encore, jusqu'à faire trembler les plombs du panneau. Essouflé, il posa ses mains sur ses genoux pour reprendre son souffle.
"Putain, c'est pas vrai..."
Il fermait les yeux du plus fort qu'il pouvait mais rien n'y faisait : La silhouette provocatrice d'Aomine le poursuivait. Elle ne déniait même pas faire un geste, être surprise par la force ou la précision du tigre. Elle disait : C'est tout? Tu crains mec! Tu vas battre qui avec ça? Cette silhouette imaginaire était un peu trop bavarde à son goût.
L'entrée inattendue du coach troubla le fil de son auto-flagellation. Elle avait entendu par Kuroko que le cas du tigre rouge semblait s'être aggravé et le retrouver sur le terrain alors qu'il n'avait rien à y faire la rendit furieuse.
"Kagami."
"Coah?" Il se redressa, essuya la sueur de son front.
"Arrête ça, je te préviens." Ses yeux noisettes lançaient des éclairs et l'incompréhension apparente de son as l'agaça au plus au point "Qu'est-ce que tu crois, bakagami? Que tu es le seul à vouloir gagner? Que tu es le seul à vouloir repousser les limites du possible ? Abruti! Nous voulons tous la même chose et aussi ardemment que toi! Alors arrête de faire comme si tu étais le seul à comprendre l'importance de ce que nous tentons de réaliser. Ton comportement est inacceptable, tu détruits la cohésion de groupe. Si je te vois encore avec ce regard, celui que tu arbores quand nous n'allons pas assez vite à ton goût, je te fous sur le banc pour les trois prochains matchs. Tu comprends, bakagami? Continues et tu verras à quel point nous progressons : Nous gagnerons sans toi!"
Aida était essouflée après cette tirade de feu. Ses joues avaient rougi et son nez se retroussait de colère. Kagami était quant à lui bouchebé. D'où ça sortait, ça? Sa bouche entre-ouverte ne laissait sortir aucun son, mais ses yeux parlaient à sa place. Ils montraient un étonnement sans borne, l'impression de s'être pris une claque.
"Tu n'as rien à dire?"
Kagami s'approcha d'elle, remis de son précédent choc. Il arborait un air sérieux.
"Coach. Vraiment... Est-ce que tu me croirais si je te disais que je ne m'en suis pas rendu compte?"
"Bien sûr que je te croirais, puisque tu es le plus crétin de tous les crétins."
"Eh..."
"Et maintenant que tu le sais, fais ce qu'il faut. Il paraît que tu veux réaliser des miracles? Pour ça, apprends à maitriser ton sang chaud pour en faire l'arme aiguisée qui nous permettra d'arriver tout en haut. On a besoin de toi, Kagami." Son ton s'était radouci.
"... Je ferai ce qu'il faut, Aida. J'ai... besoin de vous aussi...en quelque sorte..."
"En quelque sorte?" Sa voix riait et elle tapota l'épaule de Kagami. "Arg, tu colles. Enfin, tu as compris, c'est bien. Et si tu as quelque chose sur le coeur, tu peux me le dire. Motus et bouche cousue!"
"Ahah, c'est sûr que tu ne peux pas être moins fiable que ce traitre de Kuroko!" Il souriait lui aussi.
Maintenant, c'était certain, il allait régler ça. Faire le con, c'était terminé : La différence entre lui et Aomine était que lui comptait sur son équipe. Il ne pouvait détruire ça, c'était son arme la plus solide et prompte à lui assurer la victoire.
"Coach... Battons Aomine ensemble."
Les yeux de son entraineuse s'agrandirent mais Kagami n'y prit pas garde.
"Aomine, hein?" murmura-t-elle dans sa barbe.
Peut-être venait-elle de mettre le doigt sur quelque chose d'intéressant. Ainsi, c'était cela le but de son as, battre l'as de Touou? Dire que comme les autres, elle avait pensé qu'il s'agissait seulement d'être le meilleur. Maintenant, elle comprenait : Son but à lui, c'était d'être meilleur... qu'Aomine Daiki.
"Ce ne sera qu'un début, compte sur nous Kagami. Il va mordre la poussière!"
Ignorant qu'il avait involontairement dévoilé une partie de ce qu'il avait sur le coeur, Kagami répondit, plus confiant que jamais :
"Ouais!"
Aomine était assis sur un banc dans le parc sportif de la ville. Le terrain était libre pour le moment, mais il n'avait personne avec qui jouer. De toute façon, se disait-il, je n'ai personne avec qui vraiment jouer. Sur le terrain, les autres n'étaient que des pions qu'il écrasait avec un seul de ces cils. Le nombre de joueurs pouvant lui faire passer un semblant de bon moment se comptait sur le doigt d'une main : Kise, Midorima, Akashi, Murasakibara et... Kuroko et Kagami. Ces deux derniers ne formaient qu'un seul adversaire à ses yeux: l'un sans l'autre, ils ne pouvaient rien faire contre lui. Ensemble, au moins étaient-ils capables de le titiller. A ses pieds, trois bières. Elles étaient bonnes et peu alcoolisées, aussi ne risquait-il pas de rentrer saoul chez lui. Néanmoins, le seul fait de boire sans une âme autour le faisait ruminer. La solitude n'était pas un poids pour lui, pourtant, il se souvenait de cette équipe de légende avec laquelle il avait l'habitude de jouer. Ce qu'il ferait pour y retourner... Aujourd'hui entouré de merde -il appelait les autres comme cela de temps à autre, Aomine s'ennuyait. Son ennui se transformait en aigreur.
"Le seul qui puisse me battre... C'est moi." souffla-t-il à lui-même avec une voix monotone.
"Hein? Prends pas tes désirs pour la réalité, connard."
Aomine se retourna ; Derrière le grillage se tenait Kagami. Ses mains entrelaçaient le grillage et son regard jetait des éclairs rouges. A son épaule, un sac de sport, probablement muni d'un ballon ou deux.
"Mes désirs sont réalité, Taiga Kagami. C'est amusant que tu sois là, je pensais à toi!"
Kagami fut surpris de l'entendre et quelque chose d'étrange passa à travers son corps. Un instant, pris de confusion, il ne pouvait dire si cela lui avait été agréable ou très désagréable, au contraire.
"Je me disais que t'étais vraiment un bon à rien sans Kuroko. Si tu veux, je peux te le prouver dès maintenant, je n'ai rien d'autre à faire sur ce terrain. T'as de quoi jouer dans ton sac, non?" le nargua-t-il avec son habituel sourire.
Okay, c'était la seconde option.
"T'es sérieux là?" Une veine battait à sa tempe "Quand tu mordras le tapis tu le regretteras, tu seras ma bonne pour trois semaines!"
"Ca sort d'où ça? Enfin, tu ferais mieux de dire "si", à mon avis... Tu veux vraiment mettre un enjeu à ce un contre un?"
Eh... Kagami était celui qui regrettait maintenant: il aurait dû tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de lancer un pari aussi stupide. Refuser maintenant était inévitablement une preuve de faiblesse de sa part, il était trop tard. Il avala sa salive, un peu déstabilisé. Pouvait-il le faire?
"Ouais..." souffla-t-il en essayant d'être convainquant.
"Bien, prépare-toi à me faire à bouffer tous les soirs pendant un moment. Paraît que tu sais au moins faire ça."
Il se leva, sincère sourire aux lèvres, posa sa bière sur le banc et enleva son tee-shirt. Sa peau mate reflétait des semaines et semaines d'entraînement intensifs. Sa musculature sèche attirait l'attention de Kagami. Il ne put s'empêcher de regarder le torse et les bras musculeux de son adversaire avant de détourner le regard, honteux. Il n'avait pourtant rien à lui envier, mais le regarder, le simple temps d'un coup d'oeil, lui donna une vague impression de culpabilité. Finalement, pour l'oublier, il sortit un ballon et contourna le grillage.
"Je vais te montrer quelle est la réalité, Aomine" Osa-t-il dire.
See you soon, guys! J'espère que vous avez apprécié votre lecture
