Auteur: Toujours moi
Source: Atashinchi no Danshi
Disclamer: Alors sur la liste, il y a Usagi...Setsu...Hum...C'est tout je crois...
Commentaire: Ah ce drama...On le dévore d'un bout à l'autre, on se marre tout le temps, on rêve de faire partie de cette famille..Bah c'est à mon tour de m'amuser.
Chapitre 1: Les cousines sans abris contre les six fils
-Qu'en penses-tu, Setsu...De cette invention qui a été le travail d'un vie d'Okura Shinzo ?
-C'est pas mal.
-Qu'est-ce que c'est ce genre de réaction ? Bien peu importe. Je vais parler de cette invention incroyable qui me tient à cœur, alors assure-toi que la caméra tourne.
-Eh ? Ça fait un moment que c'est déjà entrain de tourner.
-Uso ?
-Setsu ! Usagi ! Criait un homme qui courait.
Les deux jeunes filles se redressèrent. L'une portait une perruque de cheveux noirs hirsutes, une paire de lunettes de soleil et avec de la terre sur le visage. C'était Nemizu Setsu, sans domicile. A côté se tenait une adolescente plus jeune, aux cheveux châtains clairs. C'était sa cousine, Makito Usagi, sans famille.
-Setsu !
-Je t'ai déjà dit de ne pas m'appeler par mon vrai nom dehors !
-Ma, ce n'est pas comme s'il y avait quelqu'un pour l'entendre, dit Usagi.
-Les noms de code Nezumi et Lapinou sont très bien. (1)
-Parle pour toi, soupira Makito.
L'homme les regarda, mais un bruit de klaxon les interpella. Une décapotable blanche s'arrêta dans le chemin et l'aînée alla se cacher derrière un chariot en bois. Trois hommes en noir sortirent du véhicule pour se soulager.
-C'est inimaginable que les yakuzas viennent se perdre dans un tel endroit, commenta Tanabe.
-Rien n'est impossible, apparemment.
-On ne dit pas impossible, mais improbable de toute façon. (2)
-As-tu trouvé ton père ?
Après s'être épongé le visage, Setsu secoua la tête. La voiture blanche repartit.
-Si tu le trouves...
-Je le taperai jusqu'à ce qu'il ait un gros hématome, répondit-elle en joignant le geste à la parole.
-Fausse pacifiste...siffla Usagi.
-Ne dis pas cela. Vous êtes une famille, non ?
-Je n'ai besoin que d'Usagi. J'ai vécu avec elle tout ce temps, après tout.
-So desu.
Les deux cousines vivaient ensemble depuis la disparition des parents de la cadette. La blonde avait perdu sa mère et son père les avait abandonné. Tanabe soupira avant de tendre un sachet remplit de vêtements.
-Ah, ma femme m'a demandé de vous donner ceci. Ce sont les habits de ma fille.
L'adolescente prit le sachet.
Dans un parc logeait des sans-abris. Nemizu disposait ce qu'elle et sa cousine avaient ramassé à la ferme de Yoshio. "Daikon, 1 pour 10 yens" indiquait la pancarte. Puis elle alla à ce qui lui servait de cuisinière : une grille sur des blocs de béton. Elle ouvrit une boîte qui contenait du riz dont la couleur allait du brun au noir. Usagi était devant d'autres casseroles. Elles se partageaient la cabane de fortune qu'elles avaient construit avec les moyens du bord : cartons, bâches, morceaux de bois...
-Tu ne devrais pas manger ça, lui déconseilla une femme. Ça fait une semaine que c'est là.
-Pas de champignons ? Donc comestible.
Setsu la regarda, mais elle prit quand même le riz qu'elle façonna en boulette et la mangea. Après tout, quand on avait faim, on mangeait n'importe quoi, non ?
-Accepterais-tu 3 yens et du gel douche pour un ?
-Marché conclu.
-Voyons les trésors qu'il y a là-dedans.
A l'intérieur de la maison en carton, les deux jeunes filles reversèrent le sac qu'elles avaient reçu plus tôt dans la journée. Elles étalèrent le tout et se partagèrent les habits.
-Na, Setsu, tu as le visage noir.
-Aurais-je enfin pris des couleurs ? (3)
-Oui, couleur terre de la ferme.
-Et zut. Bon, je vais aller jouer les parasites au net café. J'ai une bouteille de savon justement.
-Iterashai !
Des vêtements dans un sac sur son épaule, sa bouteille de savon dans l'autre, Nemizu marcha vers un cybercafé. Elle entra et marchait sans s'arrêter, sachant exactement où aller. Le manager, Kokudo Yutaka, la vit entrer et sourit.
-J'emprunte votre douche.
-Iee, iee, iee, iee, iee, iee...
Un employé, Majima Heiji, la vit passer et tenta de l'arrêter.
-Chotto, chotto, chotto ! Ceci est un net café !
-Et alors ? Je comptais la rendre après. Où on se douche par wi-fi ici ?
Le manager, en l'entendant, reposa son livre en faisant la moue et intervint.
-Sumimasen, il est nouveau, alors...
-Alors il ne sait pas qu'on ne peut pas encore se doucher par wi-fi ?
La jeune fille reprit son chemin vers la douche, mais l'employé n'abandonnait pas.
-Avez-vous de l'argent ?
-Laisse-la faire comme bon lui semble, d'accord ?
-Vous la connaissez ?
Kokudo s'approcha un peu pour vérifier que la porte était fermée, pour déclarer avec un grand sourire :
-Nous étions camarades au lycée !
-Combien d'années avez-vous redoublé ?
Dans la dernière cabine de douche, Setsu enleva ses lunettes, sa perruque qui dévoila sa chevelure blonde, puis ses habits pour se doucher. Lorsqu'elle sentit l'eau sur sa peau, elle soupira.
-Aaa, je suis si fatiguée...
Puis elle se frotta les main et entreprit de nettoyer le noir de son visage.
Deux hommes en costume et à l'air patibulaire entrèrent dans le cybercafé. A l'accueil, ils posèrent une photographie de Nemizu sans son déguisement.
-Vous la connaissez ?
Yutaka regarda et déglutit. Puis il détourna le regard.
-Non.
-Fouillez cet endroit !
Les deux regardèrent dans les rayonnages, alors que le blond remarqua qu'il avait gaffé.
-Elle est mignonne, constata Heiji en regardant la photo.
-Elle est ici ?
-Non, pas par ici !
Mais celui qui semblait le leader remarqua les douches. Quand il s'approcha de la porte, Kokudo mit ses mains en porte-voix.
-Épouse-moi s'il te plaît !
Dans la douche, Setsu se figea en entendant ce qui semblait être un signal entre eux.
-Que racontez-vous ? demanda Majima.
-Ouvrez !
Le yakuza tenta d'ouvrir, sans succès. Son camarade arriva en courant.
-Donnez-moi la clé.
-Ouvrez ! Je vous ai dit d'ouvrir !
Ils finirent par avoir la clé et les deux entrèrent. On entendait le bruit de l'eau. Ils ouvrir une à une les portes des cabines de douche, faisant hurler, au passage, les femmes qui s'y trouvaient. Sauf la dernière, mais quand il poussèrent les portes de celle-là, la blonde se mit à courir en traversant les cabines voisines. En effet, entre les cabines voisines, il n'y avait pas de mur, mais un rideau.
-Elle est là ! Poursuivez-la !
-Reviens ici !
Elle sortit des douches et du cybercafé sous les yeux des employés, poursuivit par les deux yakuzas. Elle prit l'escalier de secours et se mit à descendre à toute vitesse.
-Ah, kowai, kowai. C'était à quel sujet ?
-Setsu-san est...l'héroïne d'une tragédie, raconta Yutaka.
Nemizu courait dans une ruelle, mais les deux hommes la talonnaient de près.
-La dette que son père lui a laissée alors qu'elle n'était qu'une enfant...expliqua Kokudo. Il l'a rendu cosignataire des dettes, sans lui dire.
Un des yakuza passa par une rue adjacente pour la prendre en tenaille avec son complice, mais quand ils arrivèrent dans le passage, ils ne la virent pas.
-Oi, où est-elle allée ? Qu'est-ce que tu fous ?
Ils repartirent pour la chercher. Quand ils se sont éloignés, Setsu ouvrit le couvercle de la poubelle où elle s'était cachée.
-Dire que je viens de prendre une douche, soupira-t-elle.
Puis elle en sortie. Le yakuza à la chemise jaune trouva une des bottines de la jeune fille et s'arrêta devant. Il se pencha pour la ramasser, mais Nemizu l'assomma avec la poubelle. L'homme tomba, face dans la chaussure. Puis elle prit la bottine et le frappa encore avec. Mais elle se retrouva nez à nez avec le deuxième homme.
-Nous faire perdre autant de temps...
-Yabe...
Elle se remit à courir.
-Alors, quel est le montant de la dette dont nous parlons ?
Majima et Kokudo rangeaient les mangas dans les rayons.
-100 millions de yens. (environ 800 000€)
-100 millions ?
-C'est pourquoi elle n'a pas d'adresse et qu'elle vit comme une personne sans domicile avec sa cousine. Dans le but de se cacher des huissiers comme eux.
Setsu courait à perdre haleine dans un bâtiment en construction. Elle alla se cacher.
-Aaa ! Sors de là sur le champ !
-Si tu es en colère, alors blâme ton père !
La jeune fille reprenait son souffle, mais soudain, son ventre gargouilla et commença à lui faire mal.
-Les 100 millions de yens qu'il a perdu aux jeux...
-Tu es la cosignataire !
-Sors immédiatement !
Les deux hommes regardaient partout.
-Ce riz que j'ai mangé tout à l'heure...Ce n'était peut être pas une bonne idée. Note à moi-même : l'absence de champignons ne suffit pas pour définir la comestibilité d'un repas.
Ils finirent par la trouver. Elle tenta de fuir, mais l'un des deux l'attrapa et lui montra la reconnaissance de dette.
-Nemizu Setsu est écrit ici, n'est-ce pas ?
-N'est-ce pas ?
-Saaa...dit-elle ne faisant l'innocente sans succès.
Chacun des deux yakuzas la tenait par un bras et la faisait avancer.
-Nous nous moquons des petits bouts de papier comme celui-ci ! Du moment que tu rembourses les 100 millions ! Ne t'inquiète pas ! Il y a un tas de façons pour rembourser l'argent !
Mais Setsu se débattit et écrasa le pied de l'homme à la chemise jaune, puis un coup de poing à l'autre. Elle traversa le chantier et entreprit de grimper au grillage de protection.
-Stop !
-Rends-nous notre argent !
-Nous te laisserons pas t'échapper !
L'un des deux lui attrapa la cheville. Nemizu tenta de le faire lâcher avec son autre pied.
-Lâchez-moi ! Mais lâchez-moi ! Laissez-moi tranquille !
-Descends de là !
-Lâchez-moi !
-Descends tout de suite !
-Descends ! Tu ne peux pas t'échapper !
-Laissez-moi !
-Attrape-la ! Ite-te-te !
-Bien fait ! Laissez-moi !
-Attrape-la !
-Arrêtez-ça !
Mais ils s'interrompirent dans leur bagarre, entendant le bruit d'un hélicoptère qui s'approchait du bâtiment. Il passa au-dessus d'eux et se posa sur le toit. Le pilote ouvrit la porte et un homme habillé de façon princière, avec une canne et une cape rouge, en descendit. Il traversa le toit, descendit l'escalier qui menait à la pièce où était les yakuza avec Setsu et marcha jusqu'à eux.
-Qu-Qu-Qui êtes-vous ?
-J'aurai plutôt demandé pourquoi il est habillé comme ça...
Mais il ne répondit pas. La jeune fille ne le quittait pas des yeux, tout comme les deux hommes. Le nouvel arrivant prit le chewing-gum qu'il mâchait et le fixa à sa canne. Il sourit et s'approcha de la jeune fille, passa la canne à travers le grillage pour ramasser une pièce. Puis il la tendit à Nemizu.
-Vous avez grimpé pour saisir ceci, n'est-ce pas ?
-Eh ?...
Hésitante, elle prit néanmoins la pièce. 100 yens restaient 100 yens L'homme était Okura Shinzo. Il sourit à la jeune fille.
-Hé oh ! Vieil homme, restez en-dehors de ça !
-C'est un produit important pour nous.
-Elle n'est pas un objet, répondit calmement Shinzo.
-So desu, je suis un être humain...Quoique...(4)
-Si, elle l'est. Une chose incroyablement chère qui doit nous payer 100 millions de yens.
-Elle ne l'est pas pour moi.
-Quoi ?
-Dans ce cas, je vais payer les 100 millions de yens.
-Eh ? Honto... ?
Les deux yakuzas, mais aussi Setsu, le regardèrent surpris. Mais l'homme était sérieux et sortit son carnet de chèque et inscrit le montant. Il leur tendit le chèque avec un sourire.
-Avec ceci, elle est libre. Envoyez le reçu à cet endroit.
Il leur donna ensuite une petite carte orange avec un logo violet et blanc représentant une chauve-souris.
-"Les jouets feront briller le futur..."lut un yakuza. Miracle ? Directeur représentant...Okura Shinzo ?
Shinzo hocha la tête pour confirmer.
-Saa, iko !
Il tendit la main à Nemizu qui hésitait toujours, mais fini par prendre la main qu'on lui tendait. Après tout, ce ne pouvait pas être pire qu'être poursuivit par les yakuzas.
Usagi attendait toujours au campement, devant leur mini-stand de vente de daikon. Elle soupira en regardant le ciel.
-Elle en met du temps pour prendre sa douche aujourd'hui.
Soudain, elle se redressa en écarquillant les yeux.
-Elle s'est peut être fait attraper !?...Ah iee, on parle de Setsu. Ce n'est pas possible...Ne ?
La blonde se retrouva à survoler la ville dans l'hélicoptère. Setsu regardait, ébahit, la beauté de la vue du ciel, mais finit par se retourner, sans sourire.
-Qui êtes-vous ? Demanda-t-elle grossièrement.
Il lui tendit la même carte qu'aux yakuzas. La jeune fille la prit, mais la jeta sur le côté.
-"Les jouets feront briller le futur...", directeur représentant de Miracle, Okura Shinzo.
-Tu as une excellente mémoire.
-Pas vraiment, juste que je sais lire. Ce que je veux savoir, c'est votre but. Que complotez-vous ? J'ai un lapin dont je dois m'occuper, moi.
Il sourit et sortit un rouleau de papier qu'il déroula sur la petite table qu'il avait devant lui. Il y avait marqué "Je rembourserai les 100 millions de yens en quelques jours" et une case blanche en-bas.
-Eh ? Nani sore ?
-C'est comme un serment écrit.
Il lui tendit un stylo. Elle le prit et le signa de son nom.
-Me prêterais-tu cette pièce de 100 yens ?
La jeune fille soupira et fouilla ses poches, avant de lui tendre la pièce. Il la prit et lui montra la face avec le chiffre d'indiqué.
-C'est la personne que tu as été jusqu'à présent.
-Cool, j'étais une pièce de 100 yens. Je suis quoi maintenant ? Un crayon dans une tasse ? (5)
Il lança la pièce, la rattrapa et la plaqua contre sa main. C'était maintenant l'autre côté qui était visible.
-Ton futur brille intensément.
-Eh ? Enfin, c'est normal, j'ai pris une douche, normal que je brille.
Il posa la pièce et enleva la première feuille du rouleau pour dévoiler un contrat de mariage que Setsu avait signé sans le savoir.
-Formulaire d'enregistrement de mariage ? Mariage ?!
-A partir d'aujourd'hui...nous sommes une famille.
-Ha ?!
La nuit était tombée sur un bâtiment ressemblant à un musée.
-Je m'appelle Mirakurun !
Un robot, glissant sur le sol et ressemblant à R2D2, avançait dans ce qui ressemblait à un musée zoologique.
-Miracle a commencé à vendre des jouets dans la période Edo ! Lorsqu'Okura Shinzo est devenu président de la compagnie, le nom a été changé en "Miracle", et ils ont commencé à faire des jeux vidéos. Depuis lors, ils sont devenus les meilleurs dans l'industrie du jouet !
Setsu et Shinzo jouaient au baby-foot tout en discutant. Le score était de 7 pour Okura à 8 pour Nemizu. Tout autour d'eux, il y avait des vitrines en guise de mur, contenant des poissons divers ou bien des crustacés. La blonde avait réussi a faire chercher sa cousine, qui à présent, regardait le jeu avec attention.
-Qu'est-ce que c'est que tout ça ?
-Si je ne m'y étais pas pris de cette façon, tu ne m'aurais jamais épousé, pas vrai ?
-Eh ? Mariage ? Setsu ? Uso, ne ? Ne ?
-Uso janai. Je me suis fait avoir, répondit Setsu avant de regarder Shinzo. Bien sûr que non. Pourquoi dois-je épouser quelqu'un que je viens tout juste de rencontrer ?
-C'est ce qu'ils appellent le "destin", non ? Quand je t'ai regardé de l'hélicoptère, t'enfuir...J'ai eu cet amusant sentiment dans mon cœur.
-Vous avez décidé de m'épouser pour une raison aussi stupide ?
-Je ne te demanderai pas de m'aimer. Seulement...Je désire que tu restes à mes côtés.
-Si vous souhaitez juste un compagnon, achetez un chien.
-Ma, tu n'es pas forcément la meilleure des compagnies. Même un chat serait mieux.
-En même temps, je me suis fait limite kidnappée, je suis mariée de force, j'ai aucune raison d'être de bonne compagnie.
-Je veux une femme. La façon dont le mot "femme" sonne...C'est avec une belle bague, n'est-ce pas ?
-Ça ne m'intéresse pas les bagues !
-Les nuits sont encore froides en avril, n'est-il pas ? Vous aurez trois repas par jour, un toit au-dessus de ta tête et un lit moelleux. Je ne trouve pas ces conditions mauvaises.
-Ce sera toujours mieux que ton riz, ajouta Usagi.
-Pourquoi iriez-vous aussi loin ?
-Hm...Il ne me reste plus qu'un mois à vivre.
-Eh ? S'arrêta Setsu.
-J'ai toujours été célibataire. J'aimerais qu'une femme soit là pour mes derniers jours.
-On est deux. Enfin une si on considère que je ne suis pas humaine...
-Un mois ?
-Hm. C'est le destin que j'ai gagné de cette machine de divination là-bas.
Les jeunes filles tournèrent la tête pour voir une espèce de mannequin de femme, avec des fils branché un peu partout et un écran sous le cou. Les deux avaient arrêté de jouer pour regarder la machine.
-Mais cela n'a jamais été juste, pas une seule fois.
-Je ne crois pas à la divination de toute façon. Mais devrais-je vous envoyer dans un sommeil éternel maintenant ?
-Setsu ! Calme-toi.
-Je suis calme !
Elle s'approcha de l'homme et l'empoigna au col. Le score était de 8 partout à présent.
-Je ne demande qu'un mois. Sois ma femme pendant un mois.
-Parce que vous allez mourir dans un mois ? Répondit-elle en retournant à sa place. Ridicule.
-Si tu deviens ma femme, j'effacerai la dette de 100 millions de yens. Si tu refuses, alors tu dois me rembourser mon million tout de suite.
-Eh ?! L'argent pousse pas encore sur des arbres. Et c'est marqué en "quelques jours" dans le contrat.
-Rembourseras-tu les 100 millions...ou deviendras-tu ma femme ? Sa...lequel ?
Setsu réfléchissait et n'aimait aucune des deux propositions. De frustration, elle fit tourner une des barres du baby-foot et marqua, mettant le score 9 à 8. Elle finit par choisir et le regarder d'un air décidé.
-Je vous épouserai.
-Eh ? Setsu ?
Okura lui sourit. Usagi ne comprenait rien, mais sa cousine était décidée.
Les deux se marièrent. Nemizu portait une jolie robe blanche avec un bouquet de roses. Makito était demoiselle d'honneur. Puis la blonde filma les inventions de Shinzo et resta près de lui, même lorsqu'il fut malade et au lit. Usagi aidait aussi. Puis vint le jour où le mois fut terminé. Setsu survolait la ville dans un dirigeable de l'entreprise Miracle, avec sa cousine.
Un motard portant un manteau de combat rouge roulait, poursuivit par deux policiers.
-Vous, sur la moto ! Arrêtez-vous !
Mais le jeune homme ne réagissait pas et continuait sa route tranquillement. Il portait aussi un masque noir et des lunettes de soleil.
-Stop !
Il finit par s'arrêter et prit un colis à l'arrière de sa moto, mais les policiers l'attrapèrent.
-Kimi, kimi, kimi, arrête-toi sur le champ !
-Hey, hey, hey !
-Stop, stop !
-Je n'ai rien fait du tout ! se défendit le jeune homme.
-Ne t'enfuis pas, ne t'enfuis pas.
-Je suis pressé ! J'ai une livraison ! Je travaille à la commission ! Tenta-t-il de se défendre.
-Montre moi ta licence !
-Ah ?!
-Ta licence !
Il donna le carton à un des policer, avant de ranger ses lunettes et de fouiller dans son manteau.
-Quoi ? C'est vraiment énervant.
Mais son regard fut attiré par le dirigeable qui passait au-dessus de sa tête. Il lut la série de chiffres qui y était inscrit.
-12423204 ?
C'était le deuxième fils, Okura Takeru. Son nom signifiait "féroce" et "énergique".
Sur l'escalier menant à un bâtiment était déroulé un tapis rouge. Une foule de jeunes filles en délire acclamait la voiture qui s'arrêta. Des policiers tentaient de faire barrière. Du véhicule sortit un jeune homme en costume blanc, avec une écharpe rose. Il portait du far à paupière vert.
-Masaru-sama, vous êtes si cool ! Admira le conducteur.
-Masaru-sama !
-Masaru-sama !
-Masaru-sama, regardez par ici !
Le jeune homme montait les marches, suivit par deux autres hommes, dont le conducteur. Une femme tenta de l'approcher, mais fut rattrapée par un policier. Cependant le mannequin s'était écarté.
-Que faites-vous ? S'énerva-t-il de manière efféminée.
Cela fit encore plus hurler la foule. Il continua son chemin, avant de lever les yeux vers le ciel et voir le dirigeable. Il lut aussi les chiffres.
-523295...
C'était le quatrième fils, Okura Masaru. Son nom signifiait "doux" et "élégant".
Dans un parc, un jeune homme faisait des dessins de personnes. Près de lui était assise une jeune fille, mais il y avait une longue file plus loin.
-Fuu-chan, regarde-moi un peu plus !
-Fuu-chan !
Il leva le nez vers elle et sourit.
-Tu sors avec moi, pas vrai, Fuu ? Demanda la jeune fille assise à ses côtés.
-Fuu ! Quand nous marierons-nous ? Cria une kogal d'une voix enrouée.
-Hahaha. Chotto obaasan, de quoi tu parles ? Se moqua une femme.
-Obaasan ?! Je suis la fiancée de Fuu !
-Tu pourrais garder tes blagues pour toi ?
-Fuu va être avec moi ! Déclara une jeune fille en robe noire et blanche.
Tout ça faisait sourire le jeune homme qui continuait de dessiner. Mais il leva aussi le nez pour apercevoir le dirigeable. Il se leva pour voir de plus près, alors que les femmes arrêtèrent leur dispute pour s'approcher de lui et regarder dans la même direction.
-553113...
C'était le premier fils, Okura Fuu. Son nom signifiait "vent".
Dans une chambre qui semblait souterraine, avec des barreaux, un jeune homme se leva pour regarder par la fenêtre dans son plafond. Il vit le dirigeable passer et lut les chiffres.
-5 1...4 4 0 4...
C'était le cinquième fils, Okura Satoru. Son nom signifiait "sagesse".
Un garçon à lunettes montait les marches de pierre menant à un manoir. Sur un journal, il souligna des chiffres dans la partie "bourse de Tokyo, le premier groupe de stock". Sur une de ses oreilles, il avait un écouteur. Il semblait satisfait. Mais devant lui passa le dirigeable.
-123103...55615.
C'était le sixième fils, Okura Akira. Son nom signifiait "intelligent" et "brillant".
-Oh Sho, attends !
Un homme enlevait le portrait de l'hôte n°1.
-Combien d'honoraire de recrutement vous ont-ils donné ?
Le jeune homme avança vers ses anciens employeurs et leur remis sa photo encadrée qui était accrochée après avoir soufflé dessus.
-Merci d'avoir pris soin de moi.
Il rigola et tapa amicalement sur l'épaule de son vis à vis.
-Ha ?
Mais le jeune homme sortie en baillant. Il s'arrêta dans la rue quand il vit le dirigeable. Pour lire les chiffre, il fit un rond avec son pouce et son index qu'il plaça sur son œil.
-51320233393. Hein ?
C'était le troisième fils, Okura Sho. Son nom signifiait "voler".
Dans le dirigeable, Setsu regardait des photographies sur son téléphone portable, de elle, Usagi et Shinzo. Elle semblait nostalgique. Puis elle referma le clapet et posa le téléphone, puis ouvrit le tissus qui enveloppait l'urne qu'elle avait sur les genoux. Elle se leva et ouvrit une des fenêtres. Makito lui prit l'urne, puis la blonde prit une poignée de cendres et la lâcha dehors. Elle fit comme ça pour toutes les cendres.
Elles descendirent du zeppelin en remerciant les pilotes. Plus loin, une voiture noire les attendait avec dehors, un homme en costume et avec des lunettes, portant la photographie de Shinzo. Il s'inclina alors que les jeunes filles s'approchaient. Lui aussi marcha à leur rencontre.
-Ses cendres ?
-Je les ai dispersées dans la ville. Bien que j'en ai eues un peu dans le visage.
-Ça te change de la terre...
-Je n'aurais jamais cru que la dernière volonté de Shacho...serait qu'on disperse ses cendres dans le ciel.
L'homme qui lui parlait était le secrétaire, Tokita Shuji.
-Il est vraiment décédé, ne ? dit songeusement Setsu.
-So, ne.
Elle regarda la photographie d'un air pensif, puis se tourna vers le zeppelin.
-Ceci conclut le dernier des services funéraires. Merci pour votre dur travail.
-Il était peu conventionnel jusqu'à la fin, na ?
Puis son regard alla de nouveau sur la photographie. Elle se rappelait des mots qu'il lui avait dit un mois auparavant, dans l'hélicoptère.
-A partir d'aujourd'hui, nous sommes une famille.
-Il est vraiment...décédé.
La voiture noir roulait sur un chemin dans une forêt.
-Ne...où allez-vous ?
-On va pas jouer à Hanzel et Grëtel, ne ? demanda Usagi inquiète.
-Iee...Je pense pas...J'espère. J'ai pas pensé à semer des petits cailloux blancs.
-C'est le Petit Poucet ça.
Mais la réponse apparut devant leurs yeux quand il se gara devant la porte principale d'un manoir qui ressemblait plus à un château. Tokita sortit, puis ouvrit la porte aux cousines, dont la blonde qui tenait la photographie de Shinzo.
-Dozo.
Il présenta l'endroit aux jeunes filles.
-C'est la seconde résidence du Shacho, le Trick Heart Castle.
-Trick Heart Castle ?
-J'aime bien le nom, sourit Nemizu.
-Ça ne m'étonne même pas.
-Sa...
Il avança, suivit par les cousines. A l'entrée, il y avait un interphone, avec un bouton pour parler, plusieurs lumières, rouge aux coins et le reste blancs et pour finir, le haut-parleur était comme le pavillon d'une trompette, mais en cuivre et de la forme d'une crosse. Shuji appuya sur le bouton, un bruit se fit entendre et les lumière s'allumèrent.
-Yama.
-Kawa, continua une voix.
-Yutaka.
Les lumières clignotèrent pour indiquer que le mot de passe était juste. Le mot de passe était un jeu d'association de mot sur le chanteur d'enka, Yamakawa Yutaka. Les yeux rouges de la chauve-souris en pierre au-dessus de la porte d'entrée devinrent bleus, et la porte s'ouvrit.
-Sa, l'invita le secrétaire.
Il entra, mais les jeunes filles mirent plus de temps, encore surprises par l'endroit.
-Sugoi, koko wa...
-Oh...approuva Setsu.
-Dozo, dozo.
Les portes se refermèrent derrière eux. Ils marchèrent dans les couloirs pendant que Tokita expliquait certaines choses.
-Saviez-vous que le Shacho avait des fils ?
-Ah...répondit Setsu plus intriguée par ce qui l'entourait.
-Je crois qu'il a six fils.
-Les fils succèdent à leurs pères de génération en génération dans la famille Okura, mais...Comme vous le savez, Shacho était célibataire, alors...Il a adopté six fils en tant que candidats pour hériter des affaires de la famille.
Après avoir monté trois marches, Tokira s'arrêta et montra l'arbre généalogique qui était parterre aux jeunes filles.
-Shacho avait beaucoup d'étranges habitudes...Ils ont tous été abandonnés avant d'être nommés successeur.
-Eh...
-La plupart d'entre eux continuent de vivre dans cette maison, mais...
Alors qu'Usagi était attentive, Nemizu était toujours intriguée par le décor autour d'elle, mais un détail attira son attention plus qu'autre chose. C'était le tableau d'une servante, souriante, portant un plateau avec deux cocktails tropicaux, dans un champ de fleurs. Il lui sembla tout à coup que la servante sortait du tableau. Mais quand elle s'avança, c'était qu'un tableau.
-Quelque chose ne va pas ?
-Ah, iee, répondit-elle en ne pouvant détacher son regard. Mes yeux doivent me jouer un tour.
-Sa, le petit salon est par ici.
Il lui montra une porte blanche avec des ornements dorés. Pendant que la blonde se frottait les yeux, Makito avança et ouvrit la porte, mais derrière, il y avait un mur.
-Eh ?
Shuji pouffa de rire de manière bruyante, avant d'aller de l'autre côté et d'appuyer sur un bouton qui était dans un portrait de la mascotte de Miracle en relief. Les yeux de la chauve-souris passèrent du rouges au bleus et un déclic se fit entendre.
-Par ici.
Il poussa ce qui avait semblé être un mur et entra dans le living room, mais Usagi et Setsu restaient figées.
-Dozo.
Elles finirent par avancer, doucement, pendant que le secrétaire referma la fausse porte et les suivit. Il ferma aussi les deux portes du petit salon. La pièce était grande, avec un table longue au milieu. Au fond, il y avait un bureau et une cheminée où était accroché un portrait de Shinzo au-dessus. De par et d'autre de la salle, il y avait des galeries qui surplombait la pièce. De chaque côté du bureau, il y avait un escalier couvert de moquette rouge.
-D'un moment à l'autre, l'avocat de la famille de Sasho sera là pour s'entretenir avec vous.
-L'avocat de la famille ?
Mais en tournant légèrement la tête, elle vit une femme qui n'était pas là avant. La jeune fille était un peu surprise.
-Magic ? demanda Usagi.
-Hajimemashite, je suis l'avocate de la famille Okura, se présenta-t-elle. Koganei Kyoko desu.
Usagi était sans voix, tandis que Setsu clignait des yeux pour être sûr qu'elle rêvait pas, ce qui fit de nouveau pouffer de rire Tokita. Il se reprit et continua sa discussion. L'avocate se dirigea vers le bout de la table pour s'installer.
-Setsu-san...Le jour que vous avez convenu avec Shacho est venu.
-Hai. Ça fait exactement un mois aujourd'hui.
-Grâce à vous, Shacho a pu vivre ses derniers jours en paix. Hontoni arigato gozaimashita.
-Iee.
-Je ne suis pas sûr que l'expression "en paix" soit adaptée. (6)
-Maa, j'ai fait des efforts.
La jeune fille posa le portrait qu'elle tenait sur la chaise devant-elle et sortit son téléphone qu'elle tendit devant elle.
-Il faut que je rende le portable que j'ai emprunté...
-Avant cela, nous devons parler du futur.
-Eh ? Le futur ?
Koganei ouvrit un rouleau de papier sur la table. Derrière elle se tenait Tokita.
-Vous souvenez-vous de cette signature ?
Nemizu s'approcha pour voir sa signature.
-Comment l'oublier. Il y avait un formulaire d'enregistrement de mariage joint à ça...
Kyoko déroula encore un peu plus le papier.
-"Si toutes les conditions qui se trouvent sur la gauche sont exaucées, la dette de 100 millions sera considéré comme remboursée", lut la jeune fille. Eh ? J'ai un mauvais pressentiment...
-Depuis quand ton contrat est un rouleau ? demanda Usagi.
-Saa...
L'avocate déroula encore plus le papier et Setsu continua de lire.
-"Être la femme d'Okura Shinzo durant un mois".
-Ça, c'est fait. Mais je persiste à dire qu'un chien aurait été mieux.
-Merci...
La femme sourit et déroula encore le papier plus, dévoilant une nouvelle partie.
-"Pendant trois mois...vivre au Trick Heart Castle avec mes fils en tant que leur maman" ?
-A partir d'aujourd'hui, vous devrez vivre ici au Trick Heart Castle avec ses six fils en tant que leur mère, explicita l'avocate.
-Ah ? Nande ? C'est impossible ! J'étais seulement sensée être sa femme pour un mois !
-Setsu en maman...Il pensait à quoi, soupira Usagi. Elle va en faire de la chaire à pâté. (7) Et moi je suis tante alors ?
-Et, vous avez complété le contrat d'être sa femme. Dorénavant, vous êtes "Mama"...ajouta Tokita.
-Mama Setsu et Tata Usagi. Ça promet...
-Je n'ai jamais accepté cela !
Mais l'avocate déroula encore la papier, pour la faire changer d'avis.
-Il y en a encore ? "Si cette partie du contrat n'est pas respectée, tu es obligée de rembourser les 100 millions de yens tout de suite".
-Si vous refusez, alors payez-nous les 100 millions immédiatement, dit Shuji.
-Pas encore...Il va de nouveau falloir se cacher ?
-Chotto, Mme l'avocate, n'est-ce pas une fraude ? demanda Setsu.
-Il serait difficile de le justifier à la cour. Même si c'est vrai que ses fils ont tous leurs propres excentricités...Ils sont tous assez beaux.
-Oh...
-Ce n'est pas le problème, répliqua la blonde.
-S-So desu...
-De plus, les 100 millions de yens...doivent être payés en liquide, dix mille factures de 10 000 yens, ajouta Tokita pour enfoncer le clou.
-Vous êtes vraiment des enfoirés.
Ce à quoi le secrétaire sourit.
-Très bien, capitula la jeune fille. Il nous suffit juste de rester ici trois mois, c'est ça ?
-Ma, ça va bien se passer, tu verras.
-Dans ce cas, par ici, je vous prie.
Il leur indiqua une porte sur l'un des côtés. Ils entrèrent et arrivèrent dans un sauna où était quatre garçons, vêtus seulement d'une serviette. En les voyant, Usagi hurla et se tourna, alors que Setsu ne semblait pas spécialement gênée. Masaru cria aussi et s'éloigna le plus possible. Il y avait Sho, qui était allongé près de la fenêtre, Akira, qui avait les genoux dans ses bras, près de la fresque de pierre et juste en-dessous de lui, Takeru. A côté de lui, dans le coin était un écran où on voyait Satoru dans sa chambre.
-Qu'est-ce qu'elle a cette chibiko ? demanda Takeru.
-Pourquoi sont-ils nus ?
-Dans un sauna, en général, on n'est pas habillé, Usa-chan.
-Dare ? fit Sho.
-C'est la femme de Shasho, Setsu-san, et sa cousine, Usagi-san, la présenta le secrétaire.
-Elle est la fichue épouse du vieux ? dit le motard.
-Il avait un lolicon, hein ? ajouta Satoru.
-Ne, ne, as-tu vu notre héritage ? demanda Akira.
-Ha ? Héritage ? fit intelligemment Setsu.
-C'est quoi cette histoire d'héritage ?
-Vous semblez tous vous entendre à merveille aujourd'hui.
-Eh ?! Firent les cousines en entendant cette phrase.
Les lunettes de Tokita était de plus en plus embuées.
-Comment ? Nous ne sommes pas liés par le sang. Nous sommes de complets étrangers. Si on n'avait pas été appelés, je ne les aurais jamais vus, rétorqua l'hôte.
-Je ne pense pas que nous soyons "frères", ajouta Masaru.
-Kyodai ?
-Ce sont les fils de Shacho.
-C'est ça notre future famille ?!
-Vous êtes les fils abandonnés ? Demanda la blonde en les pointant du doigt.
-De quoi tu parles, la lémurienne ?!
-Qu'est-ce que tu veux dire par "lémurienne" ?
-"Souris" serait plus adapté pour toi.
-So desu, "lapin".
-Nous ne sommes plus ses fils, déclara l'hikikomori.
-So da, so da. C'est assez relaxant depuis qu'il est mort, confirma le deuxième fils.
-Ne parlez pas de lui ainsi ! s'énerva Setsu.
-T'as aucune idée de ce que ce foutu vieux nous a fait endurer, c'est pourquoi nous pouvons dire ça !
-Elle est si petite !
-Vous voyez. Qui essaye-tu d'impressionner ? Je suis ton grand frère, pas vrai ? S'énerva Takeru en allant chez Sho.
-Petit...
-J'écoute !
Mais l'hôte le mit à terre et le motard se brûla.
-Personne ne te vois comme son grand frère.
-Urusei, okama model ! le rabroua Takeru.
-Hidoi !
-Continuez, encouragea Sho.
-En fait, Setsu-san et Usagi-san...vont déménager dans cette maison et vivre avec vous tous en tant que votre mère et tante à partir de demain.
-Eh ?
-Qu'est-ce que c'est que ça ? demanda Satoru.
-Qui a décidé de ça ? ajouta Takeru.
-Si des femmes habitent ici, Masaru-san va...commença Akira.
Mais il était déjà penché vers l'arrière des gradins de bois comme pour vomir. N'en pouvant plus, les cousines sortirent du sauna, suivit par le secrétaire.
-Qu'est-ce qu'ils ont ces frères ?
-Mignons, mais quels sales caractères ! commenta Usagi.
-Et bien...Vous n'aurez qu'à l'endurer pendant trois mois...
-Hors de question ! J'aime les zoo, mais je ne m'habituerai jamais à celui-là.
-Si Setsu n'y arrive pas, je vois pas comment moi je pourrai...
Mais le téléphone se mit à sonner, interrompant la discussion. Elle décrocha et répondit en sortant du château.
-Eh ? Tu as trouvé mon père ?
A l'autre bout du fil, Kokudo était sortie du cybercafé et lisait une feuille où était la photographie du père de Setsu.
-Il fait des petits boulots pour un pub de spectacle à Roppongi.
Nemizu l'écoutait en courant, s'éloignant du Trick Heart Castle. Makito la regarda s'éloigner, mais sa cousine courait trop vite et avait son attention absorbé par autre chose.
Tokita revint dans le sauna.
-Et maintenant...Are ? L'aîné, Fuu-kun, n'est toujours pas là ?
-Ben c'est un voyageur au fond. Il n'est sûrement pas intéressé, dit Sho.
-Il n'a peut-être pas réussi à décrypter le code ? suggéra Masaru.
-Le code ? demanda Takeru.
-Les chiffres qui étaient écrits sur le dirigeable.
Akira se leva et alla prendre un tableau où était inscrit les hiragana avec des colonne d et des ligne de 1 à 5. Il prit une baguette pour expliquer à Takeru.
-Si vous commencez de la colonne A et donnez à chacun un nombre...et que vous donnez un nombre à a, i, u, e, o dans un rang, vous pouvez changer le code en mots.
-Oh.
-Le 12 est la colonne 1, rang 2, ce qui veut dire "i". Le 42 c'est la colonne 4, rang 2, qui est "chi", finit d'expliquer Akira.
-C'est comme se servir d'un récepteur d'appel, pas vrai ? S'excita le motard.
-Si vous décodez tout, ça donne..."Rendez-vous à 13h00 dans le sauna du château pour parler de votre héritage".
-J'ai compris ! World.
-Hé, comment ça se fait que tu sois là si t'as pas compris ? demanda Satoru.
-Ne sous-estime pas mon flaire, l'hikikomori !
-Uruseio !
-Ça suffit. Parlons de notre héritage, dit l'hôte.
-Voici votre...héritage.
L'avocate apparut, en serviette, surprenant les frères.
-Konichiwa.
Masaru hurla et se recroquevilla de nouveau. Koganei distribuait des inventions, incomplète ou qui ne marchait pas, à chacun des frères.
-Nanda kore ? demanda Takeru.
-Ha ? Hm ? Nani kore ? ajouta l'hôte.
-N'approchez pas ! Posez ça ici ! Gémit le mannequin en tapant le bois.
-Nani kore ?
-Nanda kore ? continua Akira.
-C'est quoi ? Insista Sho.
-C'est votre héritage.
-Où est ma thune ?
-Il n'y en a pas.
-Ha ?! S'écrièrent les frères.
Tokita passa un rouleau de papier à la femme qui le déroula pour qu'ils le lisent.
-"Je fais don de tout mon argent aux enfants défavorisés du monde". C'est pas cool ! Nous n'avons jamais eu d'affection de ce vieil homme maudit ! Ne sommes-nous pas défavorisés ? demanda le motard.
-Avez-vous oublié la dette de reconnaissance que vous lui devez ? Shacho est celui qui vous a sortis de votre pauvre existence ! Mais aucun de vous n'a été qualifié pour devenir son héritier officiel.
-Ce qu'il a fait...
-Bien sûr...Shacho a peut-être été un peu stricte à l'époque, mais c'était infiniment mieux que l'endroit d'où vous veniez. N'êtes-vous pas reconnaissant de pouvoir vivre ici, malgré que vous n'êtes pas son héritier ?
Sho se leva et descendit.
-Vous nous avez fait venir ici pour nous raconter cette merde ?
Le secrétaire remonta ses lunettes, mais regardait pas exactement là où était Sho. Ce dernier se tourna et lui fit signe.
-Koko ! Koko dayo ! Koko !
Mais Shuji passa son doigt sur le verre, ce qui n'enleva pas la buée.
Setsu se fit jeter hors d'une boîte de spectacle par un homme chauve en robe fushia.
-J'ai dit qu'il n'était pas là !
-Ah mo, il continue de s'enfuir comme à chaque fois. K'so oyaji !
Elle donna un coup de pied dans l'enseigne devant la porte.
Se sentant mal à l'aise d'attendre dans le petit salon toute seule et sachant qu'il y avait les frères dans la pièce juste à côté, Usagi décida de sortir du château. Elle s'assit sur les marches de l'escalier en pierre.
-J'espère qu'elle va l'attraper cette fois...
Mais après réflexion, elle se dit que même si sa cousine attrape enfin son père, cela ne change rien à leur situation. Enfin, à la situation de la blonde surtout, vu que c'était cette dernière qui était endettée. Mais devoir affronter la famille Okura toute seule, ça ne l'enchantait pas non plus.
-Setsuuuu ! Hurla-t-elle comme si ça allait faire revenir sa cousine plus vite.
Sho tapa de rage contre un bloc de marbre avec son pied, mais se fit mal.
-Aaa ! C'est pourquoi je n'aime pas les gens avec des soucis d'argent, commenta Takeru.
-Urusei !
-C'était impossible qu'une personne aussi folle, excentrique que lui nous donne de l'argent, ajouta Satoru.
-J'ai mes réserves, alors je n'ai besoin d'aucun héritage, les nargua Akira.
-Le plus important, que va-t-on faire à propos de ces femmes ? Elle a dit qu'elles vivraient ici avec nous.
-Elles doivent avoir une sorte d'arrière-pensée, continua l'hikikomori.
-Elles visent probablement un héritage, elles aussi. C'est juste trop facile pour le vieux de crever après un mois de mariage.
-Demo, elles n'ont pas besoin de vivre ici...s'inquiéta le mannequin.
-Elles ont peut-être prévu de nous jeter dehors ? La maison est un bon terrain après tout...analysa le plus jeune.
-Ha ? Ne te fous pas de moi ! Je n'accepterai pas ça !
-Je n'aime pas ça non plus !
-Si petits ! Vous êtes tous si petits ! Pourquoi êtes-vous tous si énervés à propos de filles toutes petites ?
-Dja, t'as prévu de la laisser vivre ici...commença Masaru en se postant face à Takeru.
-Qui a dit ça ? Où est ton sens de l'humour ? Nous devrions leur donner un aperçu de notre marque "d'affection" spécial pour les faire partir.
-"Notre marque d'affection spéciale", ça veut dire qu'on va devoir joindre nos forces ? demanda Akira.
-Impossible.
-J'ai un plan génial. Écoutez.
Après être resté silencieux durant toute leur conversation, Sho se leva brusquement.
-Je pars. C'est pas comme si je vivais ici de toute façon.
-Oh, pars, pars ! C'est pas comme si on t'avais déjà pardonné.
-Tu es encore rancunier pour quelque chose d'aussi vieux ? Si petit.
Il sortit et ferma la porte, laissant les quatre frères à leur plan d'attaque.
-Écoutez.
Setsu remontait les marches menant à la porte d'entrée du Trick Heart Castle. Elle soupira.
-De retour au zoo, ne ? Ah, tu m'attendais, Usagi ?
-Tu croyais que j'allais attendre à côté du sauna avec ce "zoo" comme tu dis ?
-Ma, c'est vrai que les lapins ne sont pas dans les zoo, mais dans les fermes, ne ?
La blonde avança vers l'interphone quand la porte s'ouvrit et laissa sortir Sho. Les deux se jaugèrent du regard un instant, puis continuèrent leur chemin. Nemizu appuya sur l'interrupteur, vu que la porte s'était refermé.
-Yama.
-Kawa.
-Yutaka.
-Son grand frère est...
-Eh ? Oniisan ?
-C'était plus simple avant, dit Usagi.
-Oh...Eto...Oniisan...
Les deux cousines étaient embêtées car elles ne connaissaient pas ce chanteur et surtout, ne s'attendaient pas à la question. Derrière elles, Sho croisait les bras et les regardait paniquer, avant de l'aider.
-Toba Ichiro.
-Eh ?
Setsu se tourna et l'hôte se rapprocha un peu d'elles. Nemizu répéta ce que le troisième fils lui avait dit.
-Toba Ichiro...
Les lumières clignotèrent et les yeux passèrent au bleu. La porte s'ouvrit.
-C'est ouvert...
-Sugoi...Arigato, na.
-Alors tu ne t'étais pas enfuie.
-Je ne fuis pas, ce n'est pas dans ma nature.
-Tu fuis pas les obstacle, tu fonces dedans, ne ?
-Hai. De toute façon, j'ai juste à rester ici et c'est bon, ne ?
-Oh. À nous deux, ça devrait aller.
Elles entrèrent sous le regard de Sho.
-Ce n'est pas aussi simple que de vivre simplement dans la maison.
L'hôte se retourna et fit une grimace en voyant l'avocate derrière lui, se demandant d'où elle venait. Elle passa devant lui pour entrer aussi dans le château, mais il l'arrêta.
-Ne...Il a vraiment fait don de toute sa fortune ?
-C'est exactement comme ce que j'ai expliqué.
-Alors pourquoi est-elle ici ? Il doit y avoir quelque chose, n'est-ce pas ?
-C'est un problème de confidentialité.
-Hum.. ? Commença-t-il en la prenant par l'épaule. J'ai rejoint un nouveau club. Pourquoi ne venez-vous pas me rendre visite ?
-Hum ?
-Raconte-moi tout...Je t'attendrai.
Dans le living room, sur la table, Koganei déroula un nouveau rouleau de papier.
-Les buts d'une mère ?
-Pour les trois mois à venir, vous vivrez en tant que leur mère...Vous devez compléter les dix objets qui sont listés à temps.
-Eh ?! J'ai aucun instinct maternel en plus...
-On a du pain sur la planche.
-Hai. Avec le zoo, ça ne va pas être du gâteau...Ah bah oui, tu avais parlé de pain.
-Je parlais surtout pour te rendre plus sociable, murmura Makito.
-Si vous n'arrivez pas à vous faire reconnaître comme leur mère par tous les membres de la famille, le contrat sera considéré comme invalide.
-Pas possible...
-Rien n'est impossible voyons.
-Ce serai comme me demander de porter une jupe...
-Tout de suite les cas extrêmes, toi alors. Tu étais chouette en robe de mariée.
-Me rappelle pas ce cauchemar.
-Le guide contient des informations sur chacun des fils, ainsi qu'une carte du château, expliqua Kyoko en montrant un carnet violet. Faites en bon usage, je vous prie. Une urgence est arrivée, aussi si vous pouviez m'excuser...
Elle commença à partir avant de se retourner.
-Ce ne sont pas...Des affaires douteuses du tout.
-Ah...
-C'est définitivement des affaires louches...chuchota la blonde.
Setsu la regarda partir, avant de soupirer. Puis elle lut la première tâche qu'elle avait.
-Sono ichi..."Tout le monde devrait manger leur repas ensemble dans la salle à manger". Ore ga ? Okaasan ?...
-Ma, tu sais cuisiner, c'est déjà un bon début. Enfin ne fais pas ton riz noir, juste par prudence.
-Encore faut-il que mes "fils" viennent manger tous en même temps.
-Au vu de la situation, sachant qu'ils ne se supportent pas et semblent te détester...
-Nous détester, je te prie.
-Oui, donc, je reprends. Nous détester, la probabilité de chance d'y arriver est de 0,01%
-Na, tu aurais pas trop lu Tennis no Ojisama au net café toi ?
-Il y a 100% de chance que ce soit vrai, répondit Usagi en faisant mine de remonter des lunettes invisible sur son nez. (8)
La blonde s'ébouriffa les cheveux avant que son regard ne se pose sur le livret intitulé "Tout sur la famille Okura". Elle le prit et le feuilleta.
-Troisième fils, Okura Sho. Host, ne ?
-Kakuii, ne ?
-Hum...Je n'arrive pas à me faire une idée sur lui. Alors que pour les autres, c'était simple : des sales gosses.
Makito prit le livret et marcha en lisant pour aller s'asseoir sur la chaise près de l'escalier en colimaçon. Mais quand elle s'assit, la chaise bascula en arrière et la jeune fille glissa le long d'un conduit. Setsu soupira, prit une grande inspiration et se laissa glisser à son tour, comme sur un toboggan pour finir par se retrouver sur un terrain de basket.
-Nani kore ? Qu'est-ce qui se passe ? demanda Usagi paniquée.
-Koko wa...Doko ?
-Cet endroit est plein de "ressources"...
-C'est toujours plus drôle qu'au parc. On a pas de "bobtoggan" dans notre "maison".
En face de là où elles avaient atterrit, Masaru, Takeru et Akira les regardaient, sirotant des boissons aux couleurs exotiques, assis sur fauteuils et canapé luxueux. Même un tapis était sous leurs pieds. Ils étaient en tenu de basket assortie. Nemizu prit le livret pour voir à qui elles avaient affaire, Usagi lisant par-dessus son épaule, pendant que la blonde commentait.
-Eto...Deuxième fils, Takeru.
-Celui qui parle trop
-Quatrième fils, Masaru.
-Qui nous rejette de manière viscéral
-Sixième fils, Akira.
-Probablement le plus intelligent des trois.
Les fiches des frères étaient composées d'une photo faisant tout la page de gauche, plus une faisant la moitié de la page de droite, d'un petit profile et d'un diagramme de leurs points forts.
-Jouez au basket avec nous. Si vous perdez, vous devrez partir, dit Takeru en lançant la balle.
-Ah ?
-C'est confirmé, ils ne nous aiment vraiment pas, constata Makito.
Les trois garçons se levèrent pour la défier.
-C'est n'importe quoi. Pourquoi on devrait partir si on perd ?
-Tu dois. Autrement, l'un de nous viendra ramper dans votre chambre chaque nuit.
-C'est encore moins raisonnable. Vous ne ferez jamais ça.
-Tu es sûre qu'ils ne le feraient pas ?
-Le premier qui tente, je lui explique le mot "intimité" avec mes poings.
-Toujours aussi délicate.
-Une mère doit savoir sévir quand il faut, non ?
-Si tu ne le fais pas, nous ne te reconnaîtrons pas comme notre mère, menaça Akira.
Elle se rappela des mots de l'avocate.
-Si vous n'arrivez pas à vous faire reconnaître comme leur mère par tous les membres de la famille, le contrat sera considéré comme invalide.
Cela ne lui plaisait pas, mais elle allait devoir se soumettre aux caprices des frères. Takeru expliqua les règles.
-Celui qui marque un panier en premier est le gagnant.
-Chotto matteo. C'est injuste, râla Setsu.
-Es-tu jalouse de nos uniformes ?
-Pas moyen, quoique c'est vrai qu'ils sont plutôt cool. Ce qui n'est pas juste c'est que vous êtes trois contre nous deux.
-Je dois aussi jouer ?
-Hai. J'ai vu Buzzer Beat et le film avec les Looney Toons au basket, t'inquiète.
-Comme c'est petit ! Non seulement ton corps est petit, ton cœur l'est aussi ! Bien alors. Inoue-san !
-Usagi, je suis vraiment si petite ?
-Iee, tu as la même taille que lui on dirait. (9)
-Je vais finir par complexer d'être si grande -_-
Les trois frères regardèrent derrière les jeunes filles. Le tableau de la servante, qui était dans le couloir, était à présent sur le terrain.
-Eh ? Nande ?
-C'est normal que ce truc me rappelle quelque chose ?
-Oh...C'était pas dans le couloir près du living ?
La domestique se matérialisa et courut jusqu'à eux. Masaru s'éloigna et Takeru la stoppa car elle était un peu emporté par son élan.
-Nande vous cachez-vous derrière un poster ? demanda Nemizu.
-C'est du camouflage ! Inoue-san est comme une caméra de surveillance mobile.
-Ne, ne ! J'avais pas rêvé ! La première fois, mes yeux ne m'avaient pas trahis !
-Hai, hai, tu pourrais arrêter de me secouer comme ça maintenant ?
-Gomen.
Puis il lui tourna le dos pour chuchoter à la servante quelques mots.
-Vous voyez ce que je veux dire, n'est-ce pas ?
-Eh ?
-Pas "eh ?". Kore, dit-il en montrant la balle puis Setsu.
Inoue lui fit signe qu'elle avait comprit.
-Je te laisse avoir l'incroyable athlétique Inoue-san dans ton équipe. Maintenant, nous sommes à égalité, n'est-ce pas ?
-Non, c'est toujours trois contre un et deux rongeurs.
-Urusei ! Jouons !
Masaru siffla le début du match. La balle fut lancée et Takeru l'attrapa à la mise en jeu. Il fit la passe à Masaru, mais à l'approche de Nemizu, il la lança à Akira. La blonde se laissa prendre au jeu, contrairement à sa cousine.
-Oi, qu'est-ce que vous faites ?
Akira la relança à Masaru.
-Oh, bien, bien.
Mais comme Setsu était trop près du mannequin, il la lança en arrière sans regarder. La jeune fille rattrapa le ballon et dribbla jusqu'au panier.
-Qu'est-ce que tu fais ?
-Je n'y peux rien ! C'est pourquoi je déteste le sport ! geignit le mannequin.
-Dépêche-toi et monte en défense déjà ! Mince ! Baka !
Les trois frères encerclaient la jeune fille. Ne pouvant plus avancer, Nemizu lança la balle à Inoue-san qui était bien démarqué près du panier. Cette dernière sauta, l'attrapa au vol et marqua le panier en s'y accrochant.
-Yosha !
-Sugoi ! félicita la lbonde.
-Yatta !
-Inoue ! Vous ne m'aviez pas compris du tout !
-Eh ? Vous ne disiez pas "travaille aussi dur que deux personnes" ?
-Bien sur que non !
Setsu et Usagi commençaient à marcher vers la sortie, satisfaites. Mais les frères ne semblaient pas vouloir abandonner.
-Oi, cho matteo !
-Le match est fini, non ?
-So, on a marqué le point, donc on gagne, ne ? ajouta Makito.
-Ne ? Dirent-elles en cœur.
-Qui a dit qu'il était fini ? Il y a d'autres frères, tu sais.
Ils s'approchèrent un peu d'elles et Inoue marchait aussi, jusqu'à ce que Masaru lui fit signe de rester à distance de lui.
-Shiteru. So, nani ?
Les trois frères entraînèrent les cousines dans les couloirs jusqu'à arriver dans un endroit qui semblait un peu abandonné. Il y avait plein d'objets qui traînaient et ne semblaient pas avoir été dépoussiérés depuis un moment. Il y avait même une armure ! Dans ce couloir, il y avait une porte plutôt solide, voir même blindée. Au-dessus, il y avait un panneau avec "10,00,0" en chiffre digital dessus.
-Par ici, par ici.
Usagi se demandait où est-ce qu'ils l'emmenaient, alors que Setsu regardait autour d'elle.
-Ora, koko.
Masaru se plaqua contre le mur quand elles passèrent devant lui. Takeru leur expliqua les règles du nouveau jeu.
-Cette pièce c'est...Satoru, la chambre du cinquième fils. Si tu n'arrives pas à le faire sortir de sa chambre en 10 minutes, tu perds !
-Je sens qu'il y a un piège...
-Si tu ne le fais pas, alors nous ne te reconnaîtrons pas comme notre mère, dit le mannequin.
-Hai, hai, je vais le faire.
-Tu capitules vite.
-Plus vite c'est fait, plus vite j'aurai la paix.
-Alors ganbatte.
-Eh ? Tu ne m'aides pas là ?
Akira tenait le chronomètre en main. L'aîné des trois frères avait passé son bras par-dessus les épaules du plus jeune et le regardait par-dessus ses lunettes de soleil.
-Prête...Start !
-Start !
-Viens, viens, viens, entraîna le motard.
L'affichage qui était près de la porte était en fait un décompte qui servait de chronomètre. Dès qu'il se mit en route, les trois frères s'éloignèrent, laissant Nemizu se débrouiller. Ils s'assirent sur les quelques marches qui n'étaient pas loin. Makito était debout près de sa cousine et l'encourageait silencieusement. La blonde soupira, avant de frapper avec le heurtoir.
-Satoru-kun ? J'aimerai te parler ailleurs qu'à travers un écran. Voudrais-tu ouvrir la porte s'il te plaît ?
En la regardant faire, les trois jeunes hommes riaient. Setsu leur lança un regard noir. N'étant pas elle-même très sociable et rêvant de pouvoir passer sa vie enfermée dans une chambre à faire ce qu'elle veut, elle avait du mal à trouver des arguments pour le faire sortir.
-Satoru-kun ! Satoru-kun ? Oi, tu m'écoutes ?
A l'intérieur de la chambre, le cinquième fils mangeait un bol de ramen. Il ne semblait pas se soucier qu'on l'appelait.
-Dis quelque chose au moins !
-Pourquoi tu n'essaye pas simple d'entrer ?
Mais quand la jeune fille posa la main sur la poignet, elle se prit une décharge électrique. Cela fit rire encore plus les trois spectateurs.
-Nani kore ?!
-Voilà pourquoi j'essaye pas. Je me doutais que se serait trop simple sinon.
-Je ne suis pas un cobaye !
-Tu ne savais pas que les lapin aussi sont utilisés en labo ?
-Juste pour te laisser savoir, cette porte ne s'ouvrira pas. Elle est complètement fortifiée. Même nous, nous n'avons pas pu.
-Vous n'avez pas du essayer très fort...
Nemizu ouvrit le judas de la porte pour regarder à l'intérieur de la pièce. Elle le vit entrain de manger.
-Livraison ?
-Livraison ?
-Bah comment peut-il manger s'il ne sort pas ? Je doute que ses frères soient assez gentils pour lui ramener à manger...
-Ils n'ont pas le sens de la famille, c'est tout.
En y regardant de plus près, elle pu lire le nom du restaurant sur l'intérieur du bol : Manraian.
-Quel restaurant livre cette chambre ?
-Ah...Il y a un restaurant devant le château.
La jeune fille s'élança alors pour sortir du château.
-Pas moyen. Oi, c'est inutile d'aller là-bas !
-Eh, nande ?
Mais la blonde n'écoutait pas. Elle sortit par une porte latérale du Trick Heart Castle et regarda autour d'elle. Elle repéra le restaurant et y courut aussi vite qu'elle pouvait. Elle entra à l'intérieur, mais c'était complètement vide.
-Sumimasen !
Les cuisines étaient vides aussi.
-Ce n'est pas abandonné j'espère...Sumimasen !
Puis elle entendit quelqu'un qui faisait le même bruit que les indiens, derrière elle. Setsu se retourna et vit le cuisinier, qui s'arrêta en la remarquant.
-Sumimasen. Vous faites des livraisons au château, ne ? Comment s'ouvre cette porte ? Y a-t-il un passage secret ou quelque chose ?
Mais l'homme se contentait de la regarder sans rien dire.
-Oi, vous pourriez répondre. J'ai demandé poliment, c'est pas tous les jours, alors faites un effort !
-Sumimasen, baragouina-t-il.
-Je ne veux pas d'excuses.
-J'ai fait des excuses correctement. Je suis extrêmement désolé.
-Ce n'était pas ce que...Laissez tomber, soupira la jeune fille.
Il restait trois minutes et 5 secondes au chronomètre. Les trois frères continuaient de discuter en attendant le retour de Nemizu qui ne tarda pas.
-Voyez, je vous ai dit que c'est comme ça qu'il disparaît...
La jeune fille revint, essoufflée.
-Il ne me l'a pas dit.
-Daro ?
-Eh, tu arrives toujours à tes fins d'habitude.
-Oui, mais...mais j'avais p-pas le temps pour la mise en place de...mon plan de...torture spécial personne butée qui ne dit mot quoi qu'il arrive.
-Tu as un plan comme ça toi ?
-Non, mais...j'aime les titres...de plan à rallonge...C'est marrant.
-Il reste seulement 3 minutes, annonça Akira.
-Eh ? Ah...Dja...E...Eto...
Encore à bout de souffle, elle sortit le livret violet sur la famille pour voir les informations sur le cinquième fils.
-Cinquième fils, cinquième fils. Où est-ce que c'est ?
-Ah, le voilà, non ?
-Oh, arigato.
Elle regarda rapidement, puis se tourna de nouveau vers la porte.
-Satoru-kun, tu n'es pas sorti de ta chambre en une année ? Ne veux-tu pas respirer encore l'air de dehors ?..Non mauvais exemple, c'est pollué...Eto...pourquoi ne sors-tu pas de ta chambre ? C'est quelque chose qui est arrivé avec Shinzo-san ? Ou peut être tu t'es battu avec tes frères ?
Satoru continuait de manger sans l'écouter.
-Ma, nous pouvons en parler ensemble. Ne, te borne pas, sors juste, onegai. Tu ouvres la porte, tu fait un pas dehors et tu peux rentrer à nouveau. C'est pas dur.
-Et ben, pour te voir réduite à presque le supplier, tu dois vraiment être à court d'idée.
-Je ne suis pas productive dans le stress.
Le jeune homme s'arrêta enfin de manger et tourna la tête vers la porte.
-Oh, tu es doué en magie ! Lut-elle dans le livret. Wow...Un génie ? Sugoi ja ! Je suis incapable de faire des tours basiques...Ne, tu ne prends pas tes repas par magie par hasard ?
-Urusei ! Ce ne sont pas tes affaires !
-Oh, c'est pas totalement faux...Demo, je suis ta mère maintenant, aussi...
-Tu n'es pas qualifiée, donc n'essaie pas d'agir comme tel.
Setsu ne pouvait pas dire le contraire. Au même moment, un buzzer retentit, c'était la fin des dix minutes. Takeru et Masaru en rajoutèrent.
-Temps écoulé !
-Hai, nous allons te donner une pénalité de jeu ! dit le motard.
-Batsu game ? Dare ?
Les trois frères la montrèrent du doigts, mais elle s'éloigna sans leur accorder un regard, suivit par Usagi.
La blonde marchait, visiblement furieuse, dans le couloir quand sa cousine l'arrêta. La porte qu'elles venaient de dépasser avait attiré son attention. Dessus, il y avait une pancarte avec marqué "sortie de secours" dessus. Makito la lui montra, mais Nemizu semblait dubitative. La cadette l'ouvrit et quand la porte se referma, une alarme se déclencha. Makito regarda autour d'elle sans comprendre. Deux jets d'eau la trempèrent jusqu'aux os, la faisant hurler. Puis un monticule de farine lui tomba dessus, restant attaché à cause de la douche précédente. Quand elle sortit, les trois jeunes hommes étaient là pour se moquer d'elle. Sa cousine épousseta un peu le surplus de farine.
-Regardez ça ! Vous la voyez ? se moqua le deuxième fils.
-Je...je...Il...Je...Nani kore ?!
-Qu'avez-vous fait les gars ?! Vous ne vous attaquerez pas à Usagi impunément !
-Elle est passée à travers la porte !
-Mais c'est vous qui avez déclenché la chose en premier !
Elle courut vers eux, mais ils se réfugièrent dans le couloir perpendiculaire qui se divisait lui-même en trois.
-Tu ne comprends pas encore ? Vous n'êtes pas voulues ici, dit le plus jeune.
-Oh si, ça je crois l'avoir comprit.
-Nous n'avons pas besoin d'une famille ! Ajouta Masaru.
-Je ne sais pas ce que vous avez prévu, mais vous êtes une horreur. Aussi faites vos bagages maintenant et disparaissez.
Elle fit un pas en avant, mais Takeru recula. Masaru se réfugia dans un des couloirs adjacent en lui tournant le dos.
-Reste loin !
Quand elle s'approcha d'Akira, ce dernier se recroquevilla dans l'autre couloir, par peur. Puis elle se remis face à Takeru.
-Ne croyez pas que c'est vous qui nous faites partir. C'est qu'on l'a décidé de nous-même !
-Et la sortie...est là-bas.
La jeune fille partie, furieuse, sous les rires et la satisfaction des frères, traînant Usagi derrière elle.
-Bye !
Setsu prit la caméra et regardait sur l'écran pour vérifier que c'était bien cadré. Derrière elle se tenait sa cousine, impatiente de savoir de quoi il en retournait cette fois.
-Je vais parler de cette invention incroyable qui me tient à cœur, alors assure-toi que la caméra tourne.
-Eh ? Ça fait un moment que c'est déjà entrain de tourner.
-Uso ?
Shinzo toussa. Il était à un bureau, on voyait à côté, un lit. Devant lui était posé une machine étrange. La scène était diffusé sur un écran de télévision.
-Voyez ! Juste en attachant ce système coulissant à un réfrigérateur, vous aurez un "Cold Sleep". Vous pouvez mettre une personne dans un sommeil cryogénique. Les ères changeront immédiatement tandis que vous dormirez. Le seul qui peut choisir le futur...Kimi da.
Tokita rigola avant d'éteindre la télévision. Nemizu et Makito étaient allé le voir aux bureaux de Miracle, dans la partie "musée zoologique".
-Aller dans un sommeil froid dans un réfrigérateur, ne ? Essayer sérieusement de créer n'importe quoi comme ça, c'est exactement le style de Shacho.
-Est-ce que vous nous écoutez ? demanda Makito.
-Faut avouer que les présentations de Shinzo-san sont intéressantes. Je les adore.
-Hm ? Ah. Oui, vous voulez annuler le contrat, ne ?
-Hai. On s'en va.
-Adieu le zoo, ajouta Usagi.
-So desu ka.
-La facture de 100 millions de yens...Attendrez-vous un jour que je puisse réunir ces 100 millions ?
-Très bien, accepta le secrétaire. Ah. Vous ne vous enfuirez pas, ne ?
-Bien sûr que non. Je vous les rendrai vraiment. Je n'ai pas de passeport de toute façon.
-La fuite n'est pas un mot qui existe dans son dictionnaire.
-100 millions de yens pour demain...
Autour de Kokudo se rassembla trois personnes. L'un portait un pyjama rose, un autre portait des lunettes et une tenue pouvant ressembler à celle d'un moine et la dernière était en sweet lolita.
-En tant que "Garde du corps de Setsu", nous devons penser à un moyen de la sortir de cette situation fâcheuse !
-Qu'est-ce que les "Gardes du corps de Setsu" ? demanda Majima.
-Tout est dans le nom. Je me demande encore comment une fille aussi associable peut avoir autant de gens autour d'elle...(10)
Heiji était près de la porte et à côté de lui, un autre membre du groupe, blond, habillé en rouge ainsi qu'Usagi.
-C'est vraiment facile ! Faites-la juste travailler dans un club d'hôtesses...
-Impossible...
Une kogal tenant une valise de voyage s'avança au milieu du groupe, mâchant du chewing-gum.
-Et elle aura qu'à emprunter les millions à ses clients !
-La politique de Setsu-san est de ne pas faire de prostitution ! Combien de fois devrais-je vous le dire ? Et vous vous appelez vous-même des gardes du corps !
-Quoique. Je suis une mangaka, tu sais.
-Il n'y a aucun rapport là...
-Ne, pourquoi avez-vous seulement ce vêtement de rechange ici ? Une robe en plus et des talons...râla la blonde.
Nemizu arriva, vêtue d'une robe chinoise rouge et d'un leggins noir, avec des talons hauts. Elle se fit siffler d'admiration quand elle approcha. Majima n'en revenait pas.
-Kawai...Je suis amoureux.
Mais en l'entendant, Yutaka le frappa pour lui faire reprendre ses esprits. Setsu était pas à l'aise en robe, mais son regard fut attiré par la personne qui entrait.
-Oh, s'étonna la jeune fille.
-Hm ?
Sho, en la voyant, recula de surprise.
-Qu'est-ce que tu fais ?
-Un tennis. Et toi ?
-Quelqu'un que tu connais ? Demanda Kokudo.
-Ma, si on peut dire...répondit Usagi.
-Ah, viens ici une seconde.
-Nani ?
Il la prit par les épaules et la poussa plus loin pour discuter avec elle.
-J'ai entendu que tu l'avais eu avec Satoru.
-Ah...Cet hikikomori.
-Satoru a fini de cette façon parce qu'il a eu beaucoup de raclées du public sur quelque chose qui n'était pas de sa faute. Ce n'est pas juste lui. Aucun des gars qui vivent là ne croient plus aux autres. Ils se sont simplement enfuis et vivent dans leurs propres petits mondes.
-So ka...
La jeune fille comprenait mieux et soupira.
-Pourquoi me dis-tu ça à moi ? Demanda-t-elle agressivement et suspicieuse.
-Parce que j'ai de grandes espérances pour toi.
-Qu'est-ce que tu espères, oi ? s'énerva le manager.
-Dare ?
-Eh, Setsu ?
Mais Nemizu avait vu quelque chose par la fenêtre et s'y précipita pour voir si ses yeux ne l'avait pas trompé. Dans la rue, elle vit son père qui marchait tranquillement.
-Oyaji !
-Eh ? Doko desu ka ?
-Rapide...
Mais le temps que Sho et Kokudo aillent à la fenêtre, Setsu courait déjà vers la sortie pour aller poursuivre son père. Elle le rattrapa, après avoir enlever ses chaussures pour mieux courir.
-C'est lui ! Oo-yaa-jii !
En l'entendant, il se retourna et se mit à courir.
-O-oh, Setsu ! Tu es ici !
Ils grimpèrent des escaliers. Toru tentait de se protéger derrière la sculpture rouge qui était sur l'escalier.
-Je ne t'avais pas vu ou entendu depuis environ 10 ans...Kono k'so oyaji !
Il redescendit les marches, tentant de parlementer avec sa fille.
-Oh calmes-toi, calmes-toi ! Tu as payé la dette, hein ?
-Non, je ne l'ai pas fait ! J'ai juste emprunté ! Et pourquoi ce serai à moi de le faire ?! C'est TA dette !
Ils passèrent sous la sculpture et remontèrent à nouveau les marches.
-Vraiment ? Je suis revenu parce que je pensais que les choses étaient résolues ! D'accord, d'accord...
Ils s'arrêtèrent de courir sur la place. La jeune fille était essoufflée, tout comme son père.
-Pourquoi t'es-tu enfui quand maman était malade ?
-J'ai pensé que je ne devais pas être un fardeau pour toi...
-Ne sois pas ridicule ! L'interrompit-elle. Tu es bien plus un fardeau maintenant !
-C'était trop pour moi, répondit-il en tombant à genoux. Avoir une famille.
-Nani sore ? Maman te voulait à ses côtés !
-C'étaient juste des jolies mots. Elle n'aurait pas été guérie si j'étais resté avec elle, non ? A la fin, "famille" est juste un mot. Les humains sont tous seuls à la fin. Individualité sur les autres. Argent sur les émotions.
-Tu es affreux !
Leur course reprit. Ils passèrent sur un pont. Le père décida alors de passer par-dessus la barrière.
-Dans ce cas, je demanderai à ta mère dans l'autre monde.
-Qu'est-ce que tu fais ?
-Fais attention.
Et il sauta. Setsu se précipita pour voir.
-Ah Ita-ta-ta-tai ! Oh, ça fait mal.
Son père était tombé dans un camion de carton, ce qui avait amortie sa chute. La jeune fille soupira.
-Are ? Oh ! Ta mère ne veut pas que je la rejoigne !
Et il se mit à rire. Le camion démarra et il la salua avec son chapeau.
-Fait de ton mieux pour rembourser cette dette !
Nemizu était vraiment frustrée et en colère.
Dans sa chambre, Satoru regardait les photographie du temps où il était magicien. Il prit un des cadres et hurla de colère.
Masaru, Akira et Takeru était allongé dans le sauna. La télévision montrait la chambre de Satoru, mais on ne le voyait pas à l'écran. Le mannequin portait de nouveau sa serviette comme les femmes.
-Ne penses-tu pas que nous avons un peu exagéré ? demanda le mannequin.
-Tu as dit "humour" et "affection", mais à la fin, c'était de l'intimidation, ne ?
-Urusei, na. Maintenant tout est redevenu normal. Nous n'interférons plus dans la vie des autres. Nous sommes des étrangers. Juste des personnes qui vivent ensemble. D'accord ? Atsui.
-Alors, tu l'a rattrapé ?
-Grrr...
-Oh, pas vraiment à ce que je vois...
-J'ai besoin de me défouler...K'so oyaji...
Tanabe sortie sa charrette en bois de son hangar, mais s'arrêta en voyant Setsu dans le jardin. Usagi ne savait plus quoi faire pour arrêter sa cousine.
-Setsu ka ?
-Chacun d'eux...
Elle arrachait des daikon pour passer ses nerfs. Makito devait parfois se pousser pour éviter de s'en prendre un sur elle.
-Setsu!
-Chacun d'eux simplement...
-Qu'est-ce qui ne va pas ? Je ne t'avais pas demandé de travailler aujourd'hui !
-Tanabe-san, tasukete, onegai. Je n'arrive plus à la calmer.
-Chacun d'eux ! Tous...
-Arrête-ça ! Na. Arrête-ça !
Il l'attrapa par les bras, mais elle se débattit et le poussa à terre. Puis elle l'attrapa au col et le secouait pour évacuer toute sa colère et frustration.
-Pourquoi moi ? C'est mon père qui est endetté de 100 millions de yens et s'est enfui ! Il m'a fait cosignataire sans permission, m'a fait chasser par les collecteurs de dettes ! Deux ans ! Ça s'est passé pendant deux années entières ! Quand j'ai finalement pensé que les choses allaient s'arranger...Ils m'ont forcé à vivre dans ce château avec ces sales gosses ! Je n'ai rien fait de mal ! Pourquoi dois-je passer par tout ça ? Nande ?! Je déteste ça. Je suis malade et fatiguée de ça !
Elle se releva et marcha quelques pas, lâchant Yoshio, pour hurler vers l'horizon. Ce dernier put se relever et la regarda avec compassion. Il invita les cousines à sa maison et avait mis les légumes qu'elle avait arraché dans une bassine.
-Cela fait 10 ans, depuis que Shiho-chan, ta maman, est morte, n'est-ce pas ? Je pensais que tu avais abandonné l'idée de te lier avec des personnes quelque part pour toujours. Je pensais que tu étais devenue quelqu'un qui n'aidait pas.
-Ma, je suis la seule exception, ne ?
-C'est parce qu'Usagi, tu es seule aussi et depuis, tu es restée avec moi.
Il s'assit à côté des jeunes filles. Il continuait de parler, riant parfois.
-Mais je devine que j'avais tord. Si tu es capable de donner cette colère à quelqu'un...Est-ce que c'est l'influence de quelqu'un ? Okura Shinzo, n'est-ce pas ? A vrai dire, il était venu ici avant de mourir.
-Eh ? Shinzo-san ?
-So desu ka ?
-Il a dit que ta soupe miso de daikon était exquise. Il t'a félicité. Il ne ressemblait pas à un mauvais gars pour moi. Peut-être avait-il une sorte de plan tout le long, na ? Iee. Je ne sais pas à coup sûr.
-C'est toujours mieux que le riz qui traîne depuis une semaine sur la grille.
-Tu vas me le sortir encore longtemps ce riz ?
-Non, tu l'as déjà mangé.
-J'ai un mauvaise influence sur toi, c'est définitif.
La jeune fille resta pensive. Elle se rappelait d'une des inventions.
Flash back
-Le High Power Remote.
Shinzo était dans son lit, le Cold Sleep devant lui sur une table et dans ses mains, il tenait sa dernière invention qu'il présentait à Setsu et Usagi.
-De la puissance de la TV à la température du climatiseur, cette télécommande peut commander toute l'électronique de ménage avec des ondes radio fortes. Bien sûr, tu peux même l'utiliser depuis le devant d'une pièce.
Il tendis la grosse télécommande, mais la blonde était dubitative. Elle ria en regardant sous tous les angles avant de faire tourner l'espèce de manivelle.
-C'est pour quoi faire ?
-Pour poser des questions.
-Hein ?
Elle lui rendit l'objet. Il le prit et le posa sur son lit. Puis il se mit en arrière, ses bras comme oreiller.
-Le matin...les familles prennent leur repas à toute vitesse. Les enfants changent les chaînes sans demander...Ils augmentent et baissent la température autant qu'ils le veulent. C'est ici où c'est supposé être le plus utile.
Il soupira.
-J'ai foutu la pagaille comme ça...Je n'ai rien appris d'important à mes enfants. Ils sont certainement de gentils garçons.
Nemizu et Makito l'écoutaient et hochèrent la tête.
-Pour le moins...je voulais leur apprendre la chaleur qui vient d'une famille qui mange ensemble. Si...je produisais une poussière magique qui rendrait des personnes heureuses...Vous les arroseriez avec s'il vous plaît ?
Puis il regarda la blonde dans les yeux.
-Sauve-les, s'il te plaît.
-Oh, dit-elle en souriant. Seulement si vous la créez, ne ? Avant ça, nous devons vous faire aller mieux.
-So desu ka. Hai. Kore.
Elle lui tendit un morceau de pomme découpé en lapin. Il prit la fourchette, mais continua de la regarder.
-Setsu...Usagi-chan...Pour être restée avec moi...Arigato.
Elles lui sourirent, ce qui le rendit heureux. Mais il lâcha la pomme.
Fin du flash back
-Shinzo-san. Pourquoi il a voulu que je répande ses cendres dans le ciel ?
-Hum ?
-Peut-être...que c'était sa "poudre magique" ?
-Il l'avait créé d'une certaine manière, finalement...
Elle se rappela d'autres moments, mais cette fois-ci, qu'elle avait passé au château.
Flash back
-Ce ne sont pas tes affaires !
-Aucun des types qui vivent là ne croient désormais en d'autres personnes. Ils se sont fondamentalement enfuis loin et vivent dans leur propres petits mondes.
Fin du flash back
-Comme moi.
Elle resta encore pensive un moment. Tanabe ne comprenait pas trop de quoi elle parlait et où elle voulait en venir. Puis soudain, la blonde se leva et se mit à partir en courant. Sa cousine la regarda faire, avant de finir par la suivre.
-Oi ! Ton daikon ! Daikon !
Setsu descendit les marches qui menait au bureau de Shinzo dans le musée, portant une boîte, suivit par Usagi.
-Je vois que vous n'avez pas été capable de préparer les 100 millions de yens.
-Hm ?
-De quoi parlez-vous ? demanda Usagi.
-So, so. Ne dites pas des choses étranges comme ça. On ne plaisante pas avec l'argent.
-Sa...Qu'a-t-il pu se passer ?
Elle posa sa boîte et poussa un petit chariot. Les deux cousines enlevèrent la couverture kaki qui recouvrait un réfrigérateur.
-Yosha, dit victorieuse la blonde.
-J'espère que ça y est encore.
Tokita s'approcha, intrigué.
-Ah, trouvé !
La blonde ouvrit la porte du frigo et en sortit une invention.
-Cold Sleep ! dirent en cœur les jeunes filles.
Elles souriaient, ayant une idée derrière la tête.
Dans le petit salon, Takeru observait les cousines qui préparaient un grand sac noir en y mettant divers objets. Le motard était assis dans un des fauteuils.
-Qu'est-ce que vous faites ? Vous n'avez rien appris, n'est-ce pas ? dit Takeru.
-Il y avait une leçon à apprendre ? demanda Setsu.
-Je ne me souviens pas d'avoir vu un prof ici.
-Aussi c'était l'argent ? Demanda Akira sur l'escalier.
-L'héritage d'oyaji ? Ajouta Masaru assis au bureau.
-Je me moque de l'argent. Je n'ai pas encore fini avec ça.
-Ne jamais laisser les choses inachevées, ne ?
-So. J'ai horreur du travail mal fait.
-Je devine que ça ne sert à rien. Tenez les uniformes prêts. Les uniformes.
-Basket janai !
-Je vous ai déjà battus les gars. Ce dont je suis entrain de parler...
Ils se retrouvèrent devant la chambre de Satoru. Setsu plaça du plastique sur un côté de la porte et y planta des fils dedans. Usagi faisait de même de l'autre côté.
-Tu ne peux probablement pas faire un challenge avec Satoru, ne ? dit le mannequin.
-Si tu ne peux pas le faire sortir en 10 minutes cette fois, tu devras partir.
-Je sais, répondit la jeune fille sûre d'elle. Mais on ne se débarrasse pas de moi aussi facilement.
-Mauvaise herbe.
-Merci.
Elles continuèrent leur installation. Puis la blonde se baissa pour ramasser les fils et les démêler un peu.
-Ne, ne..Qu'est-ce que tu as fait là-bas ? interrogea Akira.
-Hi-mi-tsu, répondirent les cousines.
-Oi, allons-y.
Takeru prit le chronomètre et l'alluma.
-Readyyy...GO !
Le décompte commença et tous se mirent à l'abri. Il y eu une grosse explosion. Satoru tourna la tête et s'effraya quand sa chambre trembla. Ses piles de livres tombaient. Il regarda autour de lui, vérifiant si le plafond n'allait pas lui tomber sur la tête. De l'autre côté, le couloir était remplie de fumée qui fit tousser les frères. Le compteur était détaché d'un côté, mais fonctionnait toujours.
-Qu'est-ce que c'était... s'étonna le motard.
Nemizu se précipita sur la porte, mais elle était toujours fermée. Les frères étaient décoiffés et noirs dans le visage.
-Pas bon, hein ?
-Je suis plus surprise que les murs aient tenu...
-Bon, au moins on sait que le château résisterait à une attaque à la bombe en cas de guerre.
-Une bombe ? fit le sixième fils.
-Qu'est-ce que tu fais ? C'était dangereux ! Oi !
Mais elle n'écoutait pas et passa à son idée suivante. Elle sortie une hache. Usagi s'écarta, par mesure de sécurité.
-Toujours aussi délicate.
-Toujours !
-Oi.
-Ooooh ! cria Masaru.
-Tu es folle ! Oi !
-C'est pas nouveau ça.
Masaru gémissait de manière aiguë en la voyant manier l'instrument. Elle frappa la poignée de la porte avec la hache, mais la partie métallique se détacha du manche et se ficha dans le bois à côté de la tête de Masaru. S'il ne s'était pas baissé, il n'aurait plus de tête.
-Oh, no...
-Elle...
-Elle est folle.
-Vous vous répétez là. Alors, c'est quoi ton jouet suivant ?
-Petite curieuse. Tu en penses quoi de ça ?
-Oh, joli.
Setsu passait à l'arme suivante. C'était cette fois une tronçonneuse. Elle semblait s'amuser et Usagi savait que rien ne l'arrêterai, donc, elle préférait en rire.
-Oi ! Attention !
-Arrête-ça ! Cette porte ne va jamais s'ouvrir !
Taleru s'éloigna de la jeune fille et se mit derrière Akira.
-Si elle ne s'ouvre pas, alors tu ne seras jamais blessé, ne...
-Urusei ! Que sais-tu de moi ? S'énerva Satoru.
-Rien, c'est vrai. Demo, je sais que rien ne sera résolu par toi, enfermé dans cette chambre.
Le jeune homme prit le seul cadre qui restait debout sur son chevet et le lança contre la porte.
-Et 7 ans de malheur, 7 !
-Ce n'était peut être pas un miroir.
-Ah...Honto.
-Et ça ne va pas vraiment le pousser à sortir si tu dis ça.
-Eh ?...Honto da...
-Ne parle pas comme si tu connaissais tout de moi !
Mais soudain, un bruit de machine se mettant en route se fit entendre. Satoru referma les pans de son gilet, frissonnant. Nemizu écouta et sourit.
-Ça se rafraîchit, ne ?
-Qu'est-ce que tu as fait ?
Setsu posa la tronçonneuse sur le meuble à côté d'elle et expliqua.
-Je crois que j'ai rafraîchi ta chambre. J'ai juste allumé un système de refroidissement. As-tu entendu parler du "Cold Sleep" ? Ils disent que s'ils te congèlent pendant que tu dors, tu peux vivre pendant de nombreuses années. Sugoi o ne ?
-So, so. La cryogénisation chez soi.
-Je fais de l'auto-cryogénisation, donc je me suis dit que je pouvais te faire ce cadeau.
-Ne te moque pas. Ça n'existe pas.
-Si, ça existe, puisque je l'utilise. Quoiqu'il en soit, tu devrais dormir jusqu'à ce qu'un meilleur futur vienne. Ah...demo, je n'ai jamais essayé ça avant.
-Uso, il pourrait mourir de froid avant d'être préservé ?! Il n'a pas ta physiologie bizarre adapté au froid !
Il faisait tellement froid que des stalactites s'étaient formé dans la chambre. En entendant ça, Satoru frappa la porte.
-Ne me dérangez pas ! Oi ! Arrête-ça maintenant ! Oi ! Oi !
-Tu sais...Je n'ai pas de famille à part Usagi, ni de maison. On a été seules pendant longtemps.
-Hm, approuva sa cousine en hochant la tête.
-De quoi tu parles ? Arrête juste le système de refroidissement !
-J'ai essayé de blâmer mes malheurs sur d'autres personnes...Et j'ai toujours pensé "ce n'est pas le vrai moi". Vivre comme ça, c'est fatigant, ne ? Chaque jour est dur et douloureux. J'ai juste commencé à tout haïr.
Flash back
-Lâchez-moi ! Lâchez-moi ! Laissez-moi tranquille !
-Descends de là !
-Lâchez-moi !
-Descends tout de suite !
Fin du flash back
-Demo...
Flash back
Il sourit et s'approcha de la jeune fille, passa la canne à travers le grillage pour ramasser une pièce. Puis il la tendit à Nemizu.
-Vous avez grimpé pour saisir ceci, n'est-ce pas ?
-Eh ?...
Hésitante, elle prit néanmoins la pièce. 100 yens restaient 100 yens. Il sourit à la jeune fille.
Fin du flash back
Elle sortit la pièce de sa poche.
-Je ne voulais vraiment pas saisir la pièce de 100 yens. J'avais autre chose à penser à ce moment là, mais...c'était stupide de ma part de penser cela pendant même une seconde. Je n'aurais jamais pensé cela si j'étais seule.
-Na, Setsu, je me suis perdu à la fin de ton raisonnement.(11)
-Pourquoi je m'en préoccuperais de ça ?
-La vue d'un hélicoptère est vraiment belle...Et je n'avais jamais su que j'entrerai ainsi dans des jeux de combat...Je ne pensais jamais que j'aurai un futur. Seule, je n'aurai jamais appris ça.
-Ma, tu m'as entraîné dedans, ne l'oublie pas.
-C'est parce que tu étais aussi seule que moi. À deux, on l'était un peu moins.
-J'ai dit que ça n'avait rien à voir avec moi !
-Si tu fais un pas en avant, le monde changera.
Satoru redressa la tête. Il s'était recroquevillé à cause du froid. Les autres frères l'écoutaient silencieusement.
-Peut être.
-Oi, oi, c'est quoi cette fin qui casse tout ?
-Je ne te force pas.
-Sa, c'est la fin de mon monologue. Qu'est-ce que tu vas faire ? C'est une question de vie et de mort maintenant.
-Plus qu'une minute, prévint Akira.
-Que vais-je faire ? Je n'ai pas d'idée. Je ne serai peut être pas capable de te sauver.
-Mais s'il congèle, personne ne le saura s'il reste toujours enfermé.
-Hm.
Les secondes diminuaient lentement. Satoru réfléchissait et Setsu était plutôt sûre d'elle. Il restait plus que trois secondes. Le jeune homme se leva. A deux secondes de la fin, il ouvrit la porte et sortit, à la surprise de ses frères.
-Arrête de me déranger. Tu as essayé de me tuer ?
-Tu as fait un pas en avant.
-J'ai vraiment cru un moment que tu allais le tuer...
-Moi ? Je n'oserai pas. Je suis fondamentalement non violente.
-Uso...
-Non violente, mais pas pratiquante.
Il la regarda, pas totalement convaincu.
-Satoru...commença Takeru.
-Est sortit, finit Masaru.
Le cinquième fils grelottait encore. Nemizu sourit avant de se retourner vers les trois garnements.
-J'espère que vous tiendrez votre promesse.
-Quelle promesse ? demanda Akira.
-Ils t'ont fait une promesse ?
-Nous prendrons nos repas tous ensemble.
-Quand tu leur as fait promettre ça ?
-J'ai vécu un mois avec Shinzo-san. Il a réussi à m'apprendre un truc ou deux, du genre de ce rouleau.
-Oh, je vois le genre de truc.
Les trois partirent, laissant les jeunes filles seules avec Satoru qui tentait de se réchauffer un peu. Mais Takeru revint sur ses pas pour observer encore un peu leur nouvelle "mère".
-Ore wa...suis sortit parce que j'avais froid. J'étais prêt à mourir de froid, aussi ça n'a servi à rien.
-Il ne faudrait pas lui donner un couverture ?
-Pourquoi, tu en a une ?
-Non...
-Le printemps est trop tôt pour utiliser le climatiseur, ne ?
-Ha ?
Elle s'avança vers le sac pour en sortir une grosse télécommande. Puis elle alla devant la porte de la chambre pour tendre l'instrument devant elle. Usagi montrait la machine comme dans les émissions de télé-achat.
-Elle a juste mis en marche ton climatiseur.
-High Power Remote. Les ondes radio sont tellement fortes que tu peux les utiliser en-dehors d'une pièce. Sugoi, ne ?
Sur la machine, on pouvait lire "-2°C".
-"Cold Sleep" wa ?
-Ah, non, non. Cette invention a échoué.
-Je me demande pourquoi on est allé la chercher alors...
Setsu sortit de nouveau la pièce de 100 yens et la montra à Satoru.
-C'est toi jusqu'à présent.
-Une pièce de 100 yens ?
-J'avais pas de tasse et de crayon...
Puis elle l'a lança et l'attrapa, avant de la plaquer sur le dos de sa main. Seulement, en enlevant sa main, elle vit que c'était toujours sur la face du chiffre. Makito regarda et fit une grimace. Quand Shinzo l'avait fait, ça avait marché. Alors la blonde le cacha et tourna le dos au jeune homme.
-Ton futur brille intensément !
-Oi...C'était pile ? Oi ! Montre-moi !
Mais elle rangea vite la pièce avant qu'il puisse voir. Il la prit par l'épaule, mais quand il la toucha, il recula jusqu'au mur.
-Mangeons ensemble, ne ?
-Tous ensemble !
Il les regarda, bouche ouverte, sans un mot. Elles partirent et Satoru ragea.
-Rah ! Kuso !
Dans la cuisine, Setsu coupait du daikon en lamelle, puis Usagi les ajouta à la soupe fumante qu'elle venait de faire. Puis elles descendirent avec un plateau dans le petit salon.
-Hai, merci pour avoir attendu...
Mais la pièce était vide.
-Ces gars...grogna la blonde.
-C'était trop beau pour être vrai...
Tanabe prit une des deux photographies encadré, posées sur un de ses meubles. Elle représentait Shinzo. Sur l'autre, on voyait Okura avec Yoshio à la même table. L'homme posa le cadre sur la petite table et servit un verre de vin pour le défunt et un pour lui. Puis il trinqua avec l'autre verre.
-Ça a commencé.
Dans sa chambre, Satoru se laissa tomber en arrière dans son lit, tenant la photographie qu'il avait lancé contre la porte plus tôt. Le verre était brisé. Sur l'image, on le voyait en costume de magicien, tenant un diplôme.
-Le monde...changera.
Il sourit un peu.
Dans une salle d'art, des personnes dessinaient les bustes de marbre devant eux. Sauf Fuu qui peignait. Son voisin regarda, intrigué, la peinture.
-C'est un tableau sur quoi ?
Le jeune homme le regarda, puis reporta son attention sur sa peinture en souriant.
-Un tableau...du monde de la destruction.
La peinture représentait le Trick Heart Castle fidèlement.
Dans le petit salon, Setsu finissait son quatrième bol de soupe au daikon. Usagi rangeait au fur et à mesure.
-Ah...J'ai l'impression que je vais gerber. Tu es sûre que tu n'en veux pas ?
-Iee, je n'aime pas ça...Ganbatte, ne ?
Mais la blonde prit quand même le dernier qui restait sur le plateau. Pas de gaspillage.
-Je reviens ?
Elle s'interrompit et regarda autour d'elle sans voir personne. Sa cousine aussi tournait la tête pour trouver d'où venait la voix.
-Mais, j'ai une condition.
En levant les yeux, elles virent Sho dans une des galeries du haut.
-D'après ce que j'ai entendu dire, tu vas obtenir un énorme héritage d'Okura Shinzo.
-Héritage ? Ore ?
-Aussi je veux que tu...me le donnes.
Il lui fit un grand sourire en disant cette phrase.
-Te le donner ?
A suivre...
Je crois que je viens de faire mon plus long chapitre jamais écrit...Record de 31 pages battu \o/ Bref, Setsu et Usagi ne sont vraiment pas gâté ici, ne ? Usagi sans famille (Je m'appelle Usagi et ch'uis sans famille ...pardon) et Setsu sdf, avec un père en fuite et plus de maman...Snif...Elle n'a plus de frères non plus XD Bah à la place, elles ont une très grande famille maintenant. Six fils...XD Bon, il n'y aura pas non plus les habituels ajouts de ma part, niveau personnages. Je pense que les gens du cybercafé suffisent, non ? C'est toujours aussi dur de transformer une histoire pour "un" en une histoire pour "deux", mais tant pis.
1 Nezumi = Souris, c'est de là que vient Nemizu. Lapinou pour Usagi (= lapin) parce que c'est mon Doudou Lapin.
2 Pirates des Caraïbes 1, Jack Sparrow dit "Pas impossible, mais improbable".
3 Setsu, c'est la Milich soupe (soupe de lait) parce qu'elle est pâle.
4 Setsu vient de Saturne...il paraît XD
5 Premier épisode du Docteur Who avec Donna. Il la compare à un crayon dans une tasse.
6 Le jour où Setsu sera calme, cela n'annoncera rien de bon...
7 Setsu et son amour des enfants...Alala, c'est comme essayer de mélanger de l'eau et de l'huile.
8 Une belle imitation d'Inui Sadaharu de Prince of Tennis, par Usagi qui s'intéresse au tennis justement XD
9 Histoire de comparer : Fuu 1m85 Takeru 1m72 Sho 1m82 Masaru 1m80 Satoru 1m75 et Akira 1m63. Setsu 1m72 et Usagi 1m70.
10 Même si elle n'en a pas l'air, Setsu n'aime pas les gens.
11 Pour être honnête...J'ai pas compris non plus ce sous-titre, mais ça fait très Setsu, non ?
