Tout commence par une simple question de Lincoln

Cuite

Tout commence par une simple question.

« Vous voulez un verre Sara ? «

Simple mais pas forcément réfléchie quand on sait que la jeune femme est une ancienne alcoolique, doublée d'une ex-junkie, qui a replongé plus d'une fois dans ses travers. Personne n'a jamais dit que Lincoln réfléchissait avant de parler.

Elle sourit, il se rend compte de son erreur.

« Excusez-moi je suis un véritable idiot parfois. »

Le sourire de la jeune femme s'élargit.

« Oh ne vous inquiétez pas Lincoln, un petit verre n'a jamais tué personne. »

Ce n'est pas tout à fait ce qu'on lui a appris aux Alcooliques Anonymes, mais aucun des membres n'est là pour le lui rappeler. La seule personne qui, dans le trio infernal qu'elle forme avec les deux frères en cavale, aurait pu lui faire un sermon, est actuellement Dieu seul sait où, en train de faire Dieu seul sait quoi. Michael semble ne pas juger utile de les informer de la suite du plan. Qu'importe après tout, jusqu'à maintenant ils sont en vie et c'est uniquement grâce à lui. Sara devrait dans ce cas n'avoir aucune raison de lui en vouloir. Et pourtant, il l'a laissé là, avec un ex condamné à mort, qui bien que doux comme un agneau, n'a aucune bonne manière. Tout ça, bien évidemment après l'avoir embrassé dans les toilettes d'un train, il y a de ça une semaine et demie.

Lincoln la regarde ébahit et lui demande :

« Vous êtes sûre ? »

Devant sa réponse sans équivoque, il lui sert un verre d'un liquide ambré dont il préfère ignorer le nom et qu'il a trouvé au fond du mini bar de l'hôtel miteux dans lequel ils ont pris quartiers. Il se sert à son tour et lève son verre.

« A la vie »

Elle sourit devant cette réalité : Ils sont en vie. Elle trinque avec lui et avale cul sec son verre. Lorsque celui-ci est vide, elle le repose avec une horrible grimace.

« Qu'est-ce que c'est que ce jus de chaussette ? » L'interroge-t-elle

Il fait une mimique qui prouve qu'il n'en sait rien et rempli à nouveau son verre, qu'elle regarde avec hésitation. Elle a tant lutté pour se sortir de cet enfer, a-t-elle le droit d'y replonger comme ça sur un coup de tête ? Elle hausse les épaules. Après tout, la cavale ne lui permettra certainement pas d'assouvir son envie d'alcool de si tôt et lui évitera ainsi d'en redevenir dépendante.

Elle saisit le verre et le boit sous l'œil épaté de Lincoln qui a rarement vu une femme avec une telle descente. Il en est d'ailleurs toujours épaté après la cinquième tournée et il peut constater à quel point Sara est joyeuse après seulement quelques gorgées. Il n'osera bien sûre pas avouer, qu'il est lui-même un peu guilleret.

« Ce n'est vraiment pas raisonnable Docteur » Fait-il remarquer à juste titre.

Elle rit sans trop savoir pourquoi.

« Rien de tout ce que je fais depuis un mois n'est raisonnable Lincoln. Et tout ce manque de jugeote a d'ailleurs commencé à cause de vous »

Elle pointe un doigt accusateur vers lui. Il fronce un sourcil.

« Et pourquoi à cause de moi ? » Demande-t-il étonné.

Elle se penche pour lui prendre la bouteille des mains et se resservir une sixième fois tout en affirmant :

« C'est pour vous que j'ai laissé la porte ouverte, je vous le rappelle. »

Elle lui tend la bouteille qu'il saisit et réplique :

« Oh Sara soyez honnête, ce n'est pas pour moi que vous l'avez fait… »

Elle éclate de rire puis redevient sérieuse.

« C'est vrai… je l'ai fait par amour… par amour pour le cadet des deux frères, mais qui s'en fiche comme de sa première chemise. »

Elle rit à nouveau. Malgré son esprit embrumé, Lincoln devine de l'amertume dans cette affirmation.

« Pourquoi vous dites ça ? Michael vous aime aussi…

Ah oui ? s'étonne-t-elle, Vous en connaissez beaucoup vous des hommes amoureux qui ne tentent rien avec la femme qu'ils sont censés aimer ?

Lincoln la regarde avec un sourire entendu aux lèvres. C'est donc ça : Sara est frustrée par le manque de tentatives d'approches de son frère. Il décide alors de le défendre :

« Mike est ce qu'on appelle un romantique.

A ce stade ce n'est plus du romantisme… déclare-t-elle en riant amèrement, Non sérieusement Lincoln, plus d'un homme aurait envoyé son frère chercher ce qu'il y avait à aller chercher pour pouvoir rester seul dans la chambre avec sa "petite amie", si je peux dire »

Lincoln hoche la tête devant cette évidence, seulement, Michael n'est pas un homme comme les autres, c'est d'ailleurs ce qu'il lui dit.

« Ah oui ? Il est homo ? »

Linc éclate de rire puis reprend son sérieux d'un coup en réalisant ce qu'elle vient de dire.

« Les Burrows sont des vrais hommes.

C'est un Scofield. » Lui fait-elle remarquer.

Il la regarde avec un froncement de sourcils. Ce n'est pas faux et il se demande d'ailleurs pourquoi Michael a toujours refusé de porter le même nom que lui. Ne sont-ils pas censé être frères ?

« Je vous dis moi, que mon petit frère est un homme qui aime les femmes… et qui sait même les aimer énormément au vu des sourires béats qu'avaient toutes ses conquêtes.

J'aimerai en juger par moi-même si vous n'y voyez aucun inconvénient. »

Elle porte à ses lèvres le septième ou huitième verre – elle a arrêté de compter en faite – tandis que Lincoln se lève pour aller chercher une autre bouteille dans le mini bar.

« Peut-être que le problème c'est que vous soyez toujours là à partager la même chambre que nous. » Suggère-t-elle.

Il se rassoit face à elle, la regarde et demande :

« Vous croyez ? »

Non, vraiment, ce doit être le fantasme de Michael de s'envoyer en l'air sous les yeux de son frère.

« Dans ce cas, Sara, dés qu'il revient, je m'éclipse. »

Elle lui sourit comme si elle était aux anges.

« Vous feriez ça ? »

Il débouche la bouteille et boit directement au goulot.

« Bien sûre… entre frères on peut bien se rendre ce genre de services. Après tout, ce n'est pas parce que ça fait trois ans que je n'ai pas touché une femme qu'il doit en être de même pour Michael » Ajoute-t-il.

Elle le regarde ébahie et s'exclame :

« Trois ans ? Mais c'est scandaleux ! »

Cela semble le vexer.

« Peut-être que si les infirmières dans les prisons ne jouaient pas les saintes nitouche, on ne serait pas obliger de se retenir ! »

Elle pique la bouteille des mains de Lincoln et boit au goulot à son tour sous le regard scandalisé de son partenaire de boisson.

« Elles ne jouent pas les saintes nitouche, la preuve, Michael, n'a pas eu à se retenir lui. Pour ça au moins on peut lui reconnaître du talent… il sait allumer le feu. »

Lincoln sourit.

« Lui et vous, dans l'infirmerie… ? » Commence-t-il.

Elle sourit à son tour.

« Vous aimeriez savoir ce qu'il s'est passé hein ? »

Il hoche la tête. Elle perd son sourire et parle le plus sérieusement du monde :

« Croyez-vous que je serais en train d'imaginer son corps s'il y avait eu plus qu'un simple baiser ? »

Lincoln la regarde, déçu de cette révélation et quelques peu dégoûté qu'elle évoque ainsi le corps de son frère. Il saisit la bouteille qu'elle lui tend et hausse les épaules en la portant jusqu'à sa bouche.

« Je vous l'ai dit, c'est un romantique. Lui assure-t-il

C'est un manipulateur ! »

Il boit une nouvelle gorgée.

« Oh Sara, vous dites ça parce que vous êtes en colère.

Frustrée est le terme le plus approprié dans mon cas. » Rectifie-t-elle.

Lincoln sourit légèrement en se plongeant dans les souvenirs de ses folles nuits avec quelques femmes plantureuses.

« Les femmes que je fréquentais ne semblaient pas frustrées… »

Elle hoche la tête de dépit.

« Et oui que voulez-vous, vous êtes un bon coup au lit et Michael est un génie. »

Il n'en est pas sûr, mais il jurerait qu'il y a un sous-entendu pour le moins vexant dans ce qu'elle vient de dire. Aussi bien pour lui que pour Michael. Alors qu'il tente de trouver où est l'insulte dans sa phrase, l'esprit de Sara se tourne vers autre chose.

« Vous me trouvez désirable ? » Demande la jeune femme.

A ce moment, Lincoln est en train de boire au goulot de la bouteille, et en entendant cette question, il recrache tout ce qu'il a dans la bouche. Cela ne perturbe pas Sara le moins du monde, puisqu'elle saisit la bouteille tout en continuant de parler. Il ne comprend pas tout ce qu'elle dit parce qu'il en est encore à la phrase précédente et à tout ce que ça peut inspirer comme pensées dont il ne pourra décemment pas révéler le contenu à son frère sous peine de recevoir son poing dans la figure. Lorsqu'il revient à la réalité, c'est pour entendre Sara affirmer :

«… En faite je crois que c'est ça le problème : Il ne me désire pas. »

Lincoln écarquille les yeux.

« Il faudrait être drôlement perturbé pour ne pas vous désirer Sara. »

Alors là c'est elle qui ouvre grand les yeux, et il réalise ce que tout cela signifie : Soit il est lui-même très perturbé soit il vient d'avouer qu'il la désirait.

« J'ai vraiment dit ça à haute voix ? » Dit-il un peu honteux.

Et c'est pile poil ce moment là que choisit Michael pour revenir de sa grande mission top secrète. Lincoln et Sara tournent la tête vers lui tandis qu'il s'arrête sur le pas de la porte. Il les regarde tour à tour puis avise les deux bouteilles d'alcool à leur pieds. Il y a un moment de flottement durant lequel Michael se demande comment en une heure ils ont pu en arriver là. Sara se lève difficilement et vient jusqu'à lui en chancelant.

« On parlait justement de toi… »

Il pose le sac qu'il tient dans ses mains sur la table pour venir la soutenir elle. Puis il regarde Lincoln avec sévérité pour lui demander :

« Tu l'as fait boire ?

Non, non, non, il ne m'a pas fait boire… Assure la jeune femme que Michael regarde avec sévérité.

Tu es ivre Sara… » Constate-t-il.

Elle se redresse et plisse les yeux pour lui faire un regard qu'elle pense méchant mais qui en réalité est particulièrement drôle. Et Michael éclaterait probablement de rire si ce n'était pas une ancienne alcoolique anonyme qui se tenait devant lui, complètement saoule.

« Je ne suis pas ivre M. Scofield… En faite, Lincoln et moi discutions tout en buvant un coup, comme le feraient deux potes… »

Lincoln pointe un doigt vers elle et confirme :

« Ouais c'est ça, Sara et moi sommes deux potes qui apprennent à se connaître… »

Michael croise les bras et répond juste :

« Oh…

Et justement, ton frère était en train de me donner son avis sur la sensualité dont je fais preuve et qui visiblement n'a aucun effet sur toi. » Déclare Sara.

Michael fronce les sourcils tandis que Lincoln tente de se lever en s'aidant du lit à côté de lui.

« Oui enfin, je disais juste à Sara que c'était impossible qu'un homme ne la désire pas. » Rectifie Lincoln.

Michael regarde son frère comme horrifié et quand Lincoln le remarque, il a soudain envie de se fondre dans le sol. Sara qui ne semble pas avoir remarqué l'échange de regards entre Michael et son frère décide de rebondir sur ce que Lincoln vient de dire :

« Tu vois, il le dit lui-même : c'est impossible. Alors pourquoi toi tu ne me désires pas ? »

Michael qui n'a pas quitté des yeux son frère pendant la tirade de Sara semble soudain saisir ce qu'elle vient de dire. Il tourne la tête vers elle et cligne des yeux plusieurs fois. Bon sang la situation est complètement folle. Comment se fait-il qu'il soit là, au milieu de deux ivrognes et qu'il doive écouter sa « petite amie » lui parler de son désir – ou plutôt de son manque de désir d'après ce qu'elle semble penser – devant son propre frère ? Sara semble attendre une réponse qu'il préfère esquiver :

« Sara, je ne crois pas qu'on devrait parler de ça maintenant. »

Elle suit le regard de Michael qui est posé sur son frère.

« Oh mais Lincoln doit justement s'en aller. Pas vrai Lincoln ? »

Elle se tourne vers lui et lui fait un clin d'œil. Il semble surpris puis se souvient de ce qu'il lui avait promis un peu plus tôt.

« Oh oui, je vais aller faire un tour. »

Il fait un clin d'œil à Sara et commence à se diriger vers la porte. Quand il l'atteint, Michael ne se retourne même pas vers lui pour déclarer :

« Reste-là Linc. »

Le ton est sans appelle et n'est censé engendrer aucune protestation et pourtant Lincoln proteste.

« Ne me force pas à vous regarder faire… ça… »

Michael tourne la tête vers lui.

« Hors de question que tu sortes… vu l'état dans lequel tu es, tu vas rameuter tous les flics du coin. »

Lincoln se redresse fier comme un paon et affirme :

« Oh, ce n'est pas mon genre… »

Il met la main sur la poignée de la porte mais Michael le rappelle à l'ordre.

«Linc ! »

L'aîné se retourne et prend un air de petit garçon pris la main dans le sac tandis que les lèvres de Sara se rapprochent du cou de Michael, tel un vampire. Il se retourne à temps pour l'empêcher de le mordre pendant que Lincoln, pris d'un soudain haut de cœur, change d'avis et file dans la salle de bain. Sara le regarde faire et se met à rire.

« Michael, ton frère est bourré. »

Il sourit devant cette affirmation, bien qu'il trouve que la situation ne prête pas à rire. Il s'inquiète des conséquences que ça aura sur la longue période de sobriété de Sara. Alors qu'il est en train de penser à cela, Sara se rapproche à nouveau vers lui et fait glisser ses mains sous son t-shirt.

« Maintenant qu'on est seuls, on pourrait en profiter… » Propose-t-elle de façon coquine.

Il retient les mains de la jeune femme, craignant que ça ne finisse par lui faire de l'effet.

« Sara… »

Elle cligne des yeux.

« Michael tu es homo ? »

Il la regarde voyant que la question est plus que sérieuse, aussi tout naturellement, il répond le plus sérieusement du monde :

« Non.

Alors quel est le problème ? » S'enquit-elle

Il la pousse vers le lit lentement tout en lui parlant.

« Le problème Sara c'est que tu n'es pas dans ton état normal et que tu sembles très fatiguée.

Non, je ne suis pas fatiguée. »

Elle sourit en voyant qu'ils se rapprochent du lit.

« Fais-moi l'amour Michael. »

Il devrait se sentir flatté d'une telle demande. Seulement, en cet instant il n'a aucune envie d'y satisfaire parce qu'outre le fait que l'haleine de Sara est comparable à l'odeur d'un bar d'ivrognes après la fermeture, la jeune femme ne tient même pas debout. Il lui sourit et prend sa voix la plus douce pour lui répondre :

« C'est très tentant, mais je préfèrerai que tu te reposes un peu pour l'instant. »

Elle s'assoit sur le lit et attrape la ceinture de Michael.

« Oh, Michael, tu ne crois pas qu'on s'est assez reposé ces derniers jours ? »

Il se recule pour l'empêcher de continuer à détacher la ceinture qui retient son jean. Les mains de la jeune femme retombent lourdement et elle prend une mine boudeuse.

« Tu n'es vraiment pas drôle… »

Il lui sourit et affirme :

« Tu as raison, je ne le suis pas, parce qu'il n'y a rien de drôle. »

Elle prend une pose qu'elle pense sexy pour lui souffler :

« Oh aller, un petit coup vite fait avant que ton frère ne sorte de la salle de bain. »

Il se sent soudain extrêmement navré pour elle, parce qu'il sait que dans son état normal, Sara ne ferait pas ce genre de proposition, et immédiatement il pense au lendemain, quand elle se réveillera. Il espère qu'elle n'aura aucun souvenir de cette soirée. Il entend son frère ouvrir la porte de la salle de bain et le regarde sortir en se tenant le ventre. Il s'accote contre la porte.

« Faites comme si je n'étais pas là… Oh… Pourquoi les murs de la pièce bougent ? » Demande-t-il la voix pâteuse.

Michael sourit quand il le voit s'affaler sur le lit à côté de lui et qu'il l'entend ronfler. Il se retourne vers Sara.

« Allonge-toi Sara s'il te plait.

Que si tu t'allonges avec moi. » Négocie la jeune femme.

Il hésite. Apparemment, elle ne se calmera pas tant qu'il n'ira pas dans son sens.

« OK. J'arrive. »

Il va éteindre la lumière de la chambre et revient à tâtons vers le lit où Sara est assise. Il commence à déboutonner son jean quand il réalise que ce geste risque d'affoler encore un peu plus la jeune femme. Il se contente alors d'enlever son t-shirt et sent le regard brillant de Sara sur son torse tatoué. Elle le suit du regard jusqu'à ce qu'il s'assoit sur le lit pour enlever ses chaussures. Il comprend soudain ce que Sara elle-même pouvait ressentir en prison lorsque les détenus la regardaient comme si elle était une entrecôte. Il s'allonge et ouvre ses bras pour qu'elle se blottisse contre lui. Elle se précipite vers lui et commence à lui donner des baisers humides dans le cou. Il ferme les yeux en se demandant ce qu'il pourrait faire pour qu'elle arrête. Il sent les mains de Sara se balader un peu partout sur son torse, et malgré la concentration qu'il met à ne pas penser que la femme qui est en train de les lui procurer est particulièrement sexy, certaines réactions étant instinctives, il se relève en sursaut quand elle glisse l'une de ses mains dans son pantalon. Elle allume la lampe de chevet à côté d'elle ce qui provoque un grognement de la part de Lincoln. Elle est toute décoiffée et débraillée, mais elle le regarde comme si c'était lui le plus fou.

« Qu'est-ce qu'il y a ? S'insurge-t-elle

Je voudrais que tu arrêtes ça. » Lui demande Michael.

Elle abaisse les épaules en signe de découragement.

« Tu n'en as pas envie ? »

Il se frotte les yeux ne pouvant croire qu'il a cette conversation avec elle en plein milieu de la nuit, dans un motel minable avec son frère qui fait plus ou moins semblant de dormir.

« Ce n'est pas ça mais je pense que ce n'est pas le bon moment c'est tout. » Tente-t-il de lui expliquer.

Lincoln se retourne vers eux, prouvant ainsi à Michael qu'il avait raison et réplique :

« Oh allez, arrêtes de jouer les vierges effarouchées Mike. »

Sara le regarde et sourit tandis que Michael le fusille du regard. Lincoln le remarque et se retourne discrètement.

« Excusez-moi. »

Sara se retourne vers Michael pour demander :

« Et si moi j'en ai envie là, maintenant ?

Ce n'est pas l'envie qui te guide, se sont les vapeurs d'alcool. »

Elle ouvre grand la bouche réussissant à discerner extraordinairement bien que Michael ne vient pas de lui faire un compliment. Elle plisse les yeux et parle le plus sérieusement du monde. Si sérieusement que Michael pourrait croire qu'elle n'est plus ivre. Enfin, si on ne tient pas compte du contenu de ce qu'elle dit bien sûre :

« Faut-il que je demande à Lincoln de me satisfaire si tu ne t'en sens pas capable ? »

Lincoln se redresse d'un coup et la regarde.

«Oh oh oh… ne me mêlez pas à ça Sara, je ne tiens pas à ce que Michael s'énerve. Vu mon état, il pourrait me faire mal pour une fois.

La ferme Linc ! » Exige le cadet.

Lincoln se recouche docilement et décide de ne plus rien dire. Michael en revanche dit à Sara :

« Tu as besoin de dormir. »

Elle émet un « oh » hautain et croise les bras pour déclarer :

« Dans ce cas, attends-toi à ce que j'aie besoin de dormir toutes les nuits à venir. »

Elle rabat la couverture sur elle tandis que Michael secoue la tête n'en revenant pas de ce qu'il vient de se passer. Il sourit et regarde en direction de son frère qu'il devine en train de rire. Il observe la petite chambre d'hôtel et décide que le mieux est encore de s'installer dans le fauteuil qui se trouve dans le coin et d'attendre patiemment que le levé du jour efface cette scène ridicule.

FIN

LE 05/02/08

FOURMY Magali

9/9