Chapitre 1 :
Bonjour à tous !
D'abord, une très belle année à tous !
Me revoilà avec une nouvelle fic qui vous plaira, je l'espère grandement. Elle suit mes deux précédentes histoires mais peut-être comprise sans les avoir lu.
Bien entendu, rien ne m'appartient, sauf les situations et quelques personnages de mon cru que je vous laisse découvrir.
Je remercie ma bêta chérie qui me supporte.
N'hésitez pas à laisser des reviews, c'est toujours un plaisir d'en recevoir et d'y répondre.
Une bonne lecture !
Un rayon de soleil traversa les carreaux en ce froid mois de février : la journée promettait d'être belle et vivifiante pour les deux hommes tendrement enlacés dans leur lit. Le plus jeune grommela, il détestait être réveillé par la lumière du jour, préférant de loin les caresses de son compagnon. Compagnon qui, d'ailleurs, était toujours profondément endormi. Sherlock se redressa, frotta ses yeux encore plein de sommeil et bailla à s'en décrocher la mâchoire. Son regard se posa sur la touffe de cheveux blonds qui dépassait de la couette : John avait la détestable habitude de dormir totalement emmitouflé, au chaud, empêchant ainsi son fiancé de l'admirer. Constatant qu'il était encore tôt pour un dimanche matin, il se remit contre John, passant un bras sous sa nuque tandis que son autre main caressait le torse chaud.
Après plusieurs minutes à essayer de se rendormir, il constata que le sommeil l'avait quitté sa main alors se fit coquine et il descendit plus bas, beaucoup plus bas, attrapant le sexe du médecin lorsqu'il le trouva. Il le câlina, le caressa jusqu'à ce que John devienne dur et grogne.
- Sherlock… Je dors.
- Je sais, dit le détective en embrassant la nuque de son compagnon.
- Qu'est-ce que ta main fait là alors ? marmonna John en papillonnant des yeux.
Il avait les traces de l'oreiller sur la joue et la bouche sèche. Il se retourna, regardant Sherlock qui se trouvait au-dessus de lui : ses cheveux étaient en désordre, il avait la marque d'un suçon sur le cou et reposait sa tête contre sa paume alors que sa jumelle n'avait toujours pas quitté le pénis du docteur.
- Salut, dit le brun en souriant.
- Salut. Il marqua une pause, s'étirant. Bon. Maintenant que je suis réveillé, tu vas peut-être m'embrasser et t'occuper de moi ? Tu as l'air inspiré.
- Hum… Je ne sais pas si tu le mérites, dit Sherlock en faisant semblant de réfléchir sans se départir de son sourire.
Il embrassa tendrement son compagnon qui passa ses bras autour de son cou. Le détective s'allongea sur John, ramenant les poignets de son amant au-dessus de sa tête, les tenant d'une main afin de pouvoir continuer de flatter l'érection du médecin de l'autre. Ils reprirent leur baiser plus vigoureusement, mêlant leurs langues, mordant leurs lèvres. Alors que John était à bout, gémissant son plaisir, le portable du détective sonna. Celui-ci releva la tête, attrapa l'objet criminel qui brisait un tel moment de volupté. Le médecin secoua la tête, râlant.
- Si tu réponds à ce téléphone, je te jure que…
D'un mouvement habile de la main qui tenait toujours le sexe dressé, Sherlock fit taire son amant qui perdit tous ses moyens. Il s'assit, le regardant bien dans les yeux, un léger sourire taquin affiché, et, continuant ses caresses, il décrocha.
- Sherlock Holmes.
John grogna, cherchant à se libérer, mais son compagnon resserra son étreinte, lui faisant les gros yeux pour qu'il se calme.
- Bonjour, Lestrade.
Il accéléra les mouvements, John soupira et abandonna, se mordant les lèvres afin de faire le moins de bruits possible.
- Où ça ? Vraiment ?
Il passa son pouce sur le gland rougi. Le médecin agrippa les draps, haletant.
- D'accord. Dites à Anderson de ne toucher à rien. On est là dans 45 min.
Et, en même temps qu'il raccrochait, il fit jouir son amant dans un ultime coup de poignet. Il l'embrassa tendrement, très content de lui. John reprenait sa respiration, doucement, profitant des câlins de son fou de fiancé.
- Je te déteste, grommela-t-il tout en resserrant son étreinte.
Sherlock avait le nez dans son cou, il retenait ses éclats de rire tout respirant l'odeur de son capitaine. Après un dernier baiser sous l'oreille, il se leva et commença à prendre ses affaires.
- Allez, soldat ! On nous attend sur une scène de crime. Si tu veux prendre une douche, c'est maintenant.
Il s'engouffra dans la salle de bain et John put entendre l'eau de la douche couler. Il se redressa, s'étira puis balança ses jambes hors de la couette. Dans un long bâillement, il se mit sur pied et ramassa son jean et le pull qui traînaient, résultat de leurs ébats de la veille au soir. Son épaule le tirait un peu, ils n'avaient pas été très tendres la nuit dernière, et c'est en soupirant, un sourire idiot aux lèvres, qu'il fila dans la salle de bain rejoindre Sherlock sous la douche. Il allait peut-être pouvoir se venger de son réveil.
oOo
-On est en retard. Et c'est de ta faute, gronda Sherlock en gravissant les marches du British Museum. Un policier les conduisit jusqu'à la salle des Antiquités romaines.
- Je ne vois absolument pas de quoi tu parles, répondit John avec un grand sourire. Ce n'est pas ma faute si tu ne peux pas résister à mes charmes.
Sherlock rougit et s'éloigna du médecin qui riait aux éclats. C'était bon de voir le détective, Monsieur Mot-de-la-fin, décontenancé. Il accéléra pour se retrouver à la même hauteur que Sherlock qui passait le ruban jaune de la police. Lestrade les vit et se dirigea vers eux.
- Vous êtes en...
- Problème de circulation, coupa le détective. Où est le cadavre ?
- Là-bas. Dans le sarcophage.
- Le sarcophage ? Demanda John en serrant la main de l'inspecteur.
Ils marchèrent à la suite de Sherlock qui avait déjà sorti ses gants et desserré son écharpe.
- Ouais. D'après le conservateur du musée, ce sarcophage date du premier siècle avant notre ère. Il était la pièce maîtresse d'une exposition sur les funérailles antiques.
- Qui est notre cadavre ?
John posait les questions tandis que Sherlock s'occupait du corps. Il avait déjà déduit la plupart des éléments donnés par Lestrade.
- William Fox. 32 ans. Il était responsable de la sécurité dans cette partie du musée. C'est cette jeune femme qui l'a trouvé dans cet état vers 8 heures 30.
John se retourna dans la direction qu'indiquait Lestrade : une jeune fille brune d'une vingtaine d'années attendait sur un banc, pianotant sur son genou tout en se rongeant les ongles. Donovan était en train de l'interroger. Le médecin revint vers le corps, répondant à l'appel de Sherlock qui était toujours penché au-dessus, fermant un sachet en plastique qu'il glissa dans sa poche.
L'homme était étendu à l'intérieur du cercueil de marbre sculpté dont on avait enlevé le couvercle. Il reposait les bras croisés, dans son uniforme de travail. Deux pièces avaient été posées sur ses yeux. Sa veste était tâchée de rouge au niveau des reins.
- La cause de la mort John ?
John inspecta le visage du cadavre. Il put remarquer des traces de sang et des égratignures dans les narines. Il mit des gants en latex pour pouvoir ouvrir la veste et dévoiler le torse.
- Il manque les deux reins ainsi que le cœur. Regarde ces creux sur la poitrine et cette entaille. J'estime l'heure de la mort entre 2 et 6 heures du matin. Il a des traces de sang dans les narines, sûrement causées par un objet pointu et tranchant. Par contre, tout cela a été fait post-mortem. Il a du recevoir une dose mortelle de quelque chose. Il pointa de son doigt ganté une légère marque de piqûre sur la nuque.
Lestrade se rapprocha, notant les conclusions du médecin.
- Qu'est-ce que vous en pensez Holmes ?
- J'ai plusieurs hypothèses... Mais j'aimerais avoir l'avis d'une spécialiste... Son regard clair se fixa sur la jeune fille qui avait découvert le corps. Elle regardait par les larges fenêtres, tournant le dos aux trois hommes.
Donovan marchait vers eux afin de donner ses conclusions de l'interrogatoire à son supérieur, son regard insolent et méprisant pointé sur le détective-consultant. Alors qu'elle s'apprêtait à parler, Sherlock la coupa.
- Je suis sûr que vous avez fait de votre mieux, Sergent. Mais je préfère me faire une idée moi-même. Vos conclusions sont souvent trop hâtives. Tu viens John ?
Et il partit en direction du témoin. Le médecin essaya de retenir son rire, salua d'un mouvement de tête la jeune femme outrée et suivit son amant. Sherlock ralentit afin d'être à côté de son compagnon qui lui serra tendrement le bras.
- Tu aurais pu l'écouter, Sherlock. Tu n'y perdais rien, sincèrement.
- Si. Mon temps et ma patience.
- Depuis quand tu es patient ?
- Depuis que je t'ai dans mon lit, répondit le détective avec un clin d'oeil.
John rougit de la remarque et essaya de retrouver une attitude normale devant leur témoin. Sherlock se racla la gorge afin d'attirer l'attention de la jeune femme devant eux. Celle-ci se retourna, le visage fermé. Derrière de grosses lunettes, elle cachait des yeux d'un bleu clair qui rappelèrent à John, un instant, ceux de son amant. Ses cheveux bruns étaient rassemblés en un chignon rapide et elle était habillée d'un large sweat sur un vieux jean. Voyant les deux hommes, la jeune fille se leva, ses yeux lançant des éclairs et elle hurla :
- Qu'est-ce que vous voulez vous aussi ?! J'ai déjà tout dit à l'autre cruche de sergent. Oui, je connaissais très bien la victime. Oui, on se détestait cordialement. Et oui, j'ai menacé de le tuer à plusieurs reprises. Cet enfoiré préférait draguer les filles plutôt que de surveiller les œuvres exposées. Alors oui, hier, quand je l'ai vu rire devant deux gamins qui mettaient du chewing-gum dans le nez d'une statue, j'ai hurlé et menacé de lui faire sortir le cerveau par les narines. En revanche, si c'était moi qui l'avais fait, je n'aurais jamais commis autant d'erreurs historiques ! Mettre des pièces sur les yeux d'un mort qu'on inhume à l'égyptienne dans un sarcophage romain. Pff ! Celui qui a fait ça est un amateur. JE suis archéologue. Alors, je ne me laisserais pas faire par une bande de policiers aussi incompétents que leurs chiens et deux détectives en manque d'énigmes et qui couchent ensemble.
Et elle se rassit en grognant, recommençant à se ronger les ongles. Toute la salle s'était tue. John se tourna vers son amant qui avait le même air ahuri que lui. Sherlock secoua la tête, reprenant contenance, et se racla la gorge. La jeune fille soupira.
- Je suis désolée. Je peux être une vraie peste quand je suis sous pression. Elle marqua une pause, tournant son visage vers les deux hommes. J'espère que votre liaison n'était pas secrète... Ce dont je doute vu les anneaux que vous portez.
L'air de John devient encore plus surpris alors que Sherlock abordait un sourire malicieux. Le reste des personnes présentes avait repris une activité normale en voyant le détective mystérieusement sourire. Elle se mordit la lèvre.
- Désolée... J'ai tendance à être un peu trop observatrice. Elle se releva et tendit la main. Margareth McLode. Enchantée.
Sherlock tiqua mais ne dit mot. Il lui serra la main.
- Sherlock Holmes. Détective-consultant.
