LE DESTIN FRAPPE PARFOIS DANS UN TRAIN
Bonjour à tous . Me revoilà avec une nouvelle histoire, toujours une SR/OC . J'espère qu'elle va vous plaire autant que la première . Je rappelle que rien ne m'appartient à part quelques personnages . Et toujours une grande admiration pour Alan Rickman, sa prestance, son charisme et…sa si belle voix . C'est grâce à lui si on aime autant Severus !
Cette fic ne prend pas en considération la véritable histoire , disons que j'ai arrangé les choses à ma façon . Mais c'est le propre des fics, non ? Elle comprend 30 chapitres qui sont déjà tous écrit donc les publications devraient êtres régulières .
Alors vous savez quoi faire, n'est-ce-pas ? Mais si, allez, dites-moi ce que vous pensez de ce début d'histoire …
CHAPITRE 1 : L'ATTAQUE
C'était un petit matin froid et humide, des nuages bas s'amoncelaient, prêts à déverser sur terre une méchante averse de pluie glacée, mauvais temps pour une fin de mois d'août .
Une femme vêtue d'une parka beige, une écharpe rose pâle autour du cou, composta son billet, présenta son passeport au douanier et s'avança sur le quai . Elle repéra la voiture trois et grimpa dans le wagon . Elle trouva sa place dans le compartiment première classe, un dernier effort pour propulser sa lourde valise au-dessus des sièges et elle s'affala sur la banquette, le sourire aux lèvres.
- Enfin, deux semaine à Londres, seule, à ne penser qu'à moi, sourit-elle . En effet, depuis des années, elle soutenait ses parents, ses cousines, ses neveux et nièces, son mari…Enfin, ex-mari puisque le divorce avait été prononcé quelques mois plus tôt .
Aline avait vécu des moments difficiles . Elle avait mal accepté la mort de sa mère trois ans plus tôt, celle de son père, survenu il y a quelques semaines et son divorce, même si celui-ci s'était relativement bien passé, sonnait quand même comme un échec . Le seul point positif à ces traumatismes a été une certaine réconciliation avec son frère, de seize ans son ainé, après une brouille de plusieurs années . Elle avait vraiment besoin de respirer et de se retrouver .
Elle sursauta quand la porte du compartiment s'ouvrit brusquement pour laisser entrer un homme grand, les cheveux mi-longs noirs noués en catogan, un grand manteau de cuir noir révélant un jean noir, tombant sur des bottines noires . « Que de noir ! » Pensa Aline . Elle vit l'homme marquer un temps d'arrêt à sa vue puis il lança son sac de voyage dans le porte-bagages . Il s'installa sur un siège décalé en face d'elle et se plongea dans la lecture d'un livre après avoir répondu au bonjour de la jeune femme par un signe de tête sec .
« Charmant cet homme ! pensa-t-elle, les deux heures de voyage vont être reposantes ! »
Aline prit dans son sac à main un guide de Londres, ses lunettes de vue, (quarantaine oblige !), son calepin, un Stylo à bille et commença à écrire un plan de visite . Levant discrètement les yeux, elle déchiffra le titre du livre de son voisin « Les potions à travers les âges » et se demanda de quoi cela pouvait bien parler . Elle risqua un œil vers le visage de son compagnon de voyage et se trouva confrontée à deux yeux d'un noir obsidienne qui la fixait, une lueur étrange émanant des pupilles brillantes . Elle détourna rapidement le regard en rougissant et replongea dans son ouvrage . Elle ne vit pas le léger sourire étirer les lèvres fines.
Quand Severus Rogue était entré dans le compartiment, il avait failli rebrousser chemin , il préférait voyager seul . Mais il s'était ravisé, se disant qu'un peu de compagnie ne lui ferait pas trop de mal, du moment qu'elle restait silencieuse ! Il eut un rictus ironique se souvenant de la prédiction que Sybille Trelawnay lui avait faite avant son départ . Il allait soi-disant rencontrer une femme, la ramènerait avec lui et lui serait très attaché . Non pas qu'il croyait aux allégations de sa collègue folle mais il ne put s'empêcher d'y penser . Il se prit à détailler la femme qui lui faisait face . Elle était petite, environ un mètre soixante, à peine quarante ans, ses cheveux châtains frôlaient ses épaules et ses yeux noisettes brillaient de joie de vivre .
Severus senti un frémissement le parcourir quand leurs regards se croisèrent et eut un petit sourire quand elle détourna le sien en rougissant . Puis il se remit à sa lecture sans plus songer à la femme, ne s'autorisant pas le plus petit sentiment, comme il avait l'habitude de le faire depuis de nombreuses années .
Le trajet parut court à Aline qui ne put retenir une grimace quand une voix dans les haut-parleurs annonça leur arrivée à Londres où la température ne dépassait pas 10° .
Le train s'arrêta et le temps qu'elle range ses effets, le sombre voyageur était déjà sorti du compartiment. Pestant contre l'incivilité de cet homme, elle tira sa valise et se retrouva sur le quai .
Il y régnait une ambiance de fin de vacances, des appels retentissaient, des rires, des cris. Cris qui devinrent plus nombreux , mêlés de hurlements, alors qu'elle distinguait des éclairs de toutes les couleurs traversant le hall de la gare un vingtaine de mètres plus loin . Elle distingua de hautes silhouettes vêtues de grandes capes noires, les visages recouverts de masques en argent . Elle pensa tout d'abord qu'elle était en plein milieu du tournage d'un film et fut ravie d'assister au spectacle . C'est alors qu'elle vit les gens s'enfuir, laissant leurs valises, agrippant les enfants . Puis soudain, alors que les « acteurs » semblaient chercher quelqu'un, une grande ombre noire se précipita sur elle et lui agrippa violemment le bras pour la propulser derrière un gros pilier de pierre . Reconnaissant l'homme qui avait voyagé avec elle, elle allait l'invectiver quand il posa sa main sur sa bouche pour la faire taire .
-Ne criez pas, ne vous montrez pas, il en va de votre sécurité . Nous sommes attaqués et ces gens là ne rigolent pas.
-Mais qui sont-ils ? Que veulent-ils ?
-Moi !
-Mais qui êtes-vous ? bredouilla-t-elle .
Ne prenant pas la peine de répondre, Severus sortit sa baguette de sa manche et se pencha pour voir où en étaient les Mangemorts . Aline faillit éclater d'un rire nerveux en voyant la baguette de l'homme, se disant qu'un morceau de bois était une arme bien dérisoire . Mais elle hurla en voyant une lueur jaune sortir de celui d'un des hommes et faire exploser une valise à côté d'elle . Severus posa les deux mains sur ses épaules et lui souffla d'une voix pressante :
-Nous allons courir vers la sortie le plus vite possible et ensuite faites-moi confiance . Il lui agrippa la main en lui criant « Maintenant ! » .
-Il est là-bas, il ne doit pas sortir et rappelez-vous, il le faut vivant, cria une voix .
Il se mirent à courir vers le hall quand Aline commit l'erreur de tourner la tête vers les attaquants . Elle vit alors comme une grande flamme rouge jaillir d'une tige de bois tenue par un homme masqué et venir heurter son dos . Elle trébucha et hurla . Severus se rendant compte qu'elle était touchée, la souleva littéralement de terre et franchit les derniers mètres . Quand ils furent sur le parvis de la gare, il serra la femme évanouie dans ses bras et transplana .
