Disclaimer : Game of Thrones n'est pas ma propriété, sinon Lancel serait le roi des Sept Royaumes.
Résumé : Lancel avait tué l'enfant pour devenir un homme. Un homme nouveau qu'il pouvait enfin regarder en face, dans un miroir. SPOILERS S5E6 !
Métamorphose
- Lancel Lannister. Dit Petyr Baelish en reconnaissant le jeune homme modestement vêtu qui s'avançait vers lui.
- Frère Lancel. Nous abandonnons nos noms de famille. Rectifia Lancel
- C'est une sacrée famille à abandonner. Plaisanta le gérant de lupanars
Cela était vrai, Lancel le savait.
Mais cela était nécessaire.
Cela était vital pour lui.
Cela rendrait son père sans doute très malheureux. Il ne doutait ni de son amour ni de la sincérité de son affection.
Mais le patronyme qu'il lui avait légué était trop lourd à porter, trop toxique.
Parce qu'il était un Lannister était l'excuse que l'on donnait pour lui pardonner ses actes peu glorieux. Cela sonnait comme injuste et banal à ses oreilles. Il avait laissé son nom le transformer en monstre détestable. Et plus que le nom, la famille auquel il était rattaché avait contribué à cette métamorphose. Au nom de Tywin, de Cersei, de Tyrion, il avait menti, humilié une pauvre fille innocente, blessé, forniqué, tué. Avant d'être jeté après utilisation. Ce clan avait failli le tuer tout comme il avait fait souffrir autrui.
Un Lannister payait toujours ses dettes et Lancel considérait la sienne comme étant largement réglée. Il avait payé le prix du fer pour son statut de chevalier et pour le silence de Tyrion. Hormis ses parents, ses frères malheureusement partis pour une vie meilleure, et sa petite sœur de trois printemps, aucun Lannister n'avait de considération pour lui alors qu'il avait donné tout ce qu'il pouvait donner pour le bien de la famille. Pourquoi aurait-il des scrupules en la laissant derrière lui ? Il en avait désormais une nouvelle, qui l'acceptait tel qu'il était, qui le comprenait, lui et sa souffrance, car ses nouveaux frères étaient passés par là eux aussi.
Cela ne changeait rien à l'affection qu'il pouvait porter à certains de ses proches.
Mais le Lancel, outil jetable qui n'était rien pour eux, était mort.
Il était un homme nouveau, en paix avec lui-même.
Le prix à payer pour un tel soulagement lui paraissait étonnement peu élevé.
FIN
