Cette fic comprend tous les films jusqu'à Captain América 2 et a pour base un classique des séries de science-fiction ! (et des amateurs de marmottes aussi...)
N'ayant pas encore pu lire les comics, j'écris en fonction des films et de ce que j'ai pu glaner sur le net et les autres fics. J'espère ne pas être tombée trop à côté de la plaque pour Von Doom ! ( et oui, je trouve aussi que Fatalis, ça fait ridicule...)
Je ne connais rien au lieu que je nomme en Amérique. Les endroits que j'indique existent, mais c'est à peu près tout ce qui véridique, le reste est de l'invention pur et dur !
mot de la béta Zazaaah : Me revoilà pour corriger les merveilles de ZéphireBleu ! J'adore cette entrée en matière, pleine d'humour et de promesses ! Que votre lecture soit aussi bonne que la mienne !
Bonne lecture !
Tempus fugit
Chapitre 1 : Le choc
Tony avait la gueule de bois et n'écoutait pas un mot de ce que pouvait raconter Steve. Une vague histoire de prochaine attaque de supers-méchants sur la ville... La seule vraie question importante qu'il se posait pour le moment, était de savoir comment son salon vide d'occupants cinq minutes auparavant pouvait être désormais rempli d'Avengers. Ça apparaissait comme les champignons dans une bicoque un peu moisie ? À vérifier...
- Stark vous m'écoutez ? s'impatienta Steve Rogers.
- Absolument... Pas, Captain, répondit Tony en avalant son café extra noir, extra fort, extra décapage d'estomac.
- Stark, Loki et Doom ont formé une alliance !
- Ils comptent monter une comédie musicale aussi ? Non parce que je connais un très bon producteur qui...
- Stark ! crièrent l'ensemble des Avengers présents dans la pièce.
- Vous êtes vraiment un cas désespéré, soupira l'agent Romanov.
- Merci du compliment, s'inclina Tony. Question subsidiaire, pourquoi vous êtes chez moi et pas au shield ?
Les Avengers lui lancèrent tous un regard atterré.
- Quoi ? J'ai loupé quelques choses ?
- Vous êtes irrécupérable Stark, commenta Clint. Retenez juste ceci, rendez-vous à Central Park dans deux heures !
- Impossible. J'ai un conseil d'administration, un shooting photo pour un magazine et une conférence de presse devant des journalistes, énuméra Tony en avalant un cachet d'aspirine. Je suis pas juste un super-héros moi ! Je suis aussi un génie, play-boy...
- ... Milliardaire, philanthrope, finit Steve pour lui. On finira par le savoir. Quoi qu'il en soit, soyez au rendez-vous. L'avenir de la terre en dépend.
- Moi qui croyais qu'on se voyait pour un tournoi de scrabble...
- Tony, dix heures, à Central Park. Et n'envisagez surtout pas d'être en retard, avertit Natasha d'un ton implacable.
Tony acquiesça vivement en regardant les mycoïdés partir avec joie. Il put enfin s'effondrer sur le canapé avec soulagement, un pain de glace sur le front.
- Je suis étonné que Monsieur se soit souvenu de son emploi du temps de ce matin, indiqua le majordome virtuel.
- Je suis un génie !
- J'imagine que votre génie sera capable de vous amener à votre premier rendez-vous qui, je vous le rappelle, se trouve à l'autre bout de la ville et doit débuter dans dix minutes, Monsieur.
- Quand il faut y aller, râla Tony en se relevant difficilement.
- Puis-je rappeler à Monsieur qu'il est toujours en tenue de nuit avant qu'il n'enfile son armure ?
- Et merde !
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Tony entra dans la salle de réunion, la barbe méticuleusement taillée et un costume impeccable sur le dos, d'une démarche assurée et conquérante. En le voyant ainsi, jamais on aurait deviné qu'il venait de s'habiller en un temps record en se cognant trois fois l'orteil et en manquant s'étouffer deux fois avec ses pancakes. La loque humaine qu'il avait été à son réveil avait laissé place au grand Tony Stark dans toute sa splendeur ! Les lunettes de soleil soigneusement placées sur son nez pour masquer ses yeux de Jotun ne faisaient que rajouter à son style. La classe quoi ! Et par-dessus le marché, il était à peine en retard. Tony s'installa donc avec confiance à sa place à la table de réunion, et écouta ses actionnaires déblatérer sur l'avenir sombre du groupe, surtout si leur directeur - regards dirigés droit sur lui - continuait de refuser de créer des armes - nouveaux regards entendus - et de les vendre - les regards froids et durs comme l'acier se fixèrent définitivement sur lui.
- Messieurs, commença Tony avec emphase en se levant, notre entreprise est un précurseur dans l'énergie verte auto-générée à l'heure actuelle ! Nous sommes dominants sur ce marché ainsi que sur celui des nouvelles technologies de l'information et de la communication. Stark Industries est en deuxième place sur le marché de la domotique et des technologies domestiques, mais nous savons qu'elle dépassera sous peu la concurrence. Pourquoi produirions-nous à nouveau des armes ?
- Parce que cela rapporte bien davantage Monsieur Stark, dit l'un de ses actionnaires principaux avec mépris.
- Nous sommes déjà riches, remarqua Tony en ajoutant intérieurement : grâce à moi. Et depuis que nous ne possédons plus ce secteur d'activités nos besoins en publicité ont diminué de moitié. Sans compter que si nous décidions de nous relancer dans le secteur de l'armement, notre cote auprès des écologistes, qui financent une bonne partie de notre activité énergétique au cas où vous l'auriez oublié, chuterait drastiquement. Nous ne créerons ni ne produirons plus d'armes, tenez-vous le pour dit ! les avertit-il en les regardant tour à tour droit dans les yeux.
Tony s'en alla dans un tournoiement de veste sans prendre la peine d'attendre une autre question. Il avait dans l'idée que son petit discours n'avait pas eu plus d'effet sur ses actionnaires qu'une éponge jetée dans l'océan pour réduire le niveau des mers.
- Jarvis, décale le photographe à demain, annonça Tony à son oreillette de téléphone.
- Bien Monsieur. Je préviens la presse que vous arrivez.
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Tony s'empêcha difficilement de bailler. Les questions qu'on lui posait étaient insipides au possible. Et comme il avait dû enlever son armure pour faire plus dirigeant de Stark Industries et moins sauveur de l'humanité, il ne pouvait ni avancer sur les plans d'une nouvelle armure, ni jouer au poker en ligne pour se distraire.
- Monsieur Stark, pensez-vous reprendre un jour vos activités dans l'armement militaire ? demanda une journaliste au premier rang.
- J'y songerai le jour où IronMan sera devenue obsolète, répondit Tony avec un sourire ultra bright accroché au visage bien qu'il eut envie irrésistible d'emplafonner la journaliste.
S'ils s'y mettaient aussi, il aurait du mal à tenir son conseil d'administration ! Seule solution, assassiner la journaliste...
Nan, il n'avait pas le droit, il était un gentil ! Seuls les méchants ont le droit de s'amuser...
- Quel nouveau secteur Stark Industries va conquérir ?
- La médecine ! répondit-il avec enthousiasme. Nous réfléchissons actuellement à transposer la technologie d'IronMan pour des prothèses individuelles. Mais un jour prochain, tout ce que vous utiliserez, que ce soit dans la vie quotidienne ou à votre travail, sera estampillé Stark Industries ! finit-il en levant bien haut les bras sous l'acclamation du public.
Ce qu'il pouvait aimer être célèbre parfois !
- Une autre question ? proposa-t-il après avoir pleinement profité de l'ovation.
- Vous auriez donné un demi-million de dollars pour la société protectrice des animaux. D'où vous vient cet engouement soudain pour nos amis à quatre pattes ?
Il allait devoir discuter très rapidement avec son nouvel attaché de presse, Marc. S'il n'était pas au courant des dons qu'il faisait, comment inventer une excuse bidon pour les justifier ?
- J'ai toujours été un grand défenseur de la cause animale, dit-il avec un grand sérieux et une conviction qu'il ne ressentait pas. Mademoiselle, là !
- Est-il vrai que vous êtes toujours célibataire ? questionna une jolie blonde au milieu de la salle.
- Si c'est une proposition, laissez votre numéro à mon secrétaire, on s'organisera un tête-à-tête, fit Tony avec un clin d'œil.
- Certains envisagent la possibilité que vous ayez une relation secrète, insista la journaliste sans pouvoir retenir un petit sourire appréciateur.
- Une relation secrète ? Moi ? Voyons, les photographes en savent plus sur ma propre vie que moi-même, se moqua joyeusement Tony.
- Est-il vrai que l'une de vos usines pétrochimiques a contaminé le sol de toute une ville au Texas ?
- Je vais devoir vous laisser, le monde à besoin d'IronMan, dit-il rapidement en libérant son armure portable qui le recouvrit intégralement, avant de s'envoler sous les flash des appareils photo.
Moyen comme diversion, mais après tout, il n'était pas juste un play-boy, génie, milliardaire ! Il était aussi un super-héros !
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- Vous êtes en retard Stark, annonça Captain America avec froideur.
- Désolé Maman, j'ai loupé mon bus. Je vais être puni ?
- Vous avez de la chance, Doom et Loki sont aussi en retard, indiqua Steve en lui lançant un regard mauvais.
- Parce qu'on avait vraiment un rendez-vous de pris avec eux ? Noooon ! Et vous savez aussi quand ils organiseront leur prochaine fête d'anniversaire ?
Ils avaient réellement un rendez-vous avec les supers-méchants ? Il fallait vraiment qu'il se décide à écouter les briefings. Ou au moins à les enregistrer pour les écouter plus tard.
- Jarvis, as-tu gardé en mémoire la réunion des Avengers de ce matin ? demanda Tony en refermant son casque.
- Voulez-vous que je vous montre les images maintenant Monsieur ?
- Plus tard, je crois que je vais être un peu occupé ! affirma Tony en s'envolant pour éviter une décharge de magie verte envoyée par Loki.
En l'air, il affronta deux Doombots pendants que Hawkeye et la Black Widow s'occupaient des autres cibles volantes. Captain America et Hulk géraient les ennemis au sol pendant Thor électrisait tout ce qui bougeait, détruisant au passage la majeure partie de la flore du parc – et, au passage, quelques écureuils un peu trop curieux ou à la maison mal située. Tony scanna rapidement les lieux entre deux doombots volant à la recherche des modèles originaux. Il ne repéra l'empreinte vitale d'aucun des deux super-méchants, ne voyant que des clones sans consistance et des robots sans chaleur.
- Jarvis, repère Rodolphe et Boite de conserve, les vrais, ordonna Tony en prenant davantage de hauteur.
- Je détecte une activité anormale au muséum d'histoire naturelle, annonça rapidement l'IA. L'alarme semble avoir été déclenchée puis coupée aussitôt après.
Tony prit un Doombot qui volait dans sa direction et l'envoya jouer aux quilles avec ses petits camarades.
- Strike ! s'exclama fièrement le génie. Hey les gars, je sais où sont nos deux starlettes en manque d'attention, je vous emmène ?
- Je reste ici avec Clint et Hulk pour nettoyer le parc, indiqua Captain America. Occupez-vous du problème avec Natasha et Thor !
- En avant, il est temps de se cultiver les amis, déclara joyeusement Tony en volant droit vers le muséum, suivi de Thor portant Natasha – elle refusait toujours qu'il la prenne dans ses bras, allez comprendre pourquoi...
Ils atterrirent devant les grandes portes du bâtiment et entrèrent dans un silence quasi religieux. Ils furent stupéfiés un moment devant le spectacle. Tous les touristes et gardes présents dans le bâtiment étaient allongés au sol, comme foudroyés par une crise cardiaque virale.
- Endormi, informa Natasha avec un brin de soulagement, en prenant le pouls d'un visiteur.
- Je détecte un reste de gaz en suspension Monsieur, un puissant somnifère. Cependant, il est désormais trop dispersé pour avoir un quelconque effet.
- Jarvis dit qu'il y a du somnifère dans l'air, répéta Tony à ses camarades. Mais il n'est plus actif. Jarvis, une idée d'où se sont planqués nos vendeurs de barbituriques ?
- Les laboratoires de l'aile est semblent toujours en activité, Monsieur.
Tony suivi les instructions de Jarvis et, avec Thor et Natasha à sa suite, arriva dans un couloir non accessible au public. A partir de ce moment, Natasha prit le relais et fit les éclaireuses pour le groupe. Ils avancèrent avec précaution – du moins autant que possible avec un dieu viking combattant au marteau - , longeant toute une série de laboratoire, avant qu'une voix ne se fasse entendre.
- ... et tu es sûr qu'il va venir ? questionna la voix de Doom.
- Ne t'inquiète pas pour ça. Thor ne ratera pas une seule occasion pour venir tenter de me ramener avec lui, expliqua froidement Loki .
- Mais saura-t-il nous trouver ?
- Thor est idiot, mais heureusement pour nous, il a des compagnons mieux fournis question cerveau.
Tony ne pu retenir Thor alors que ce dernier se précipitait furieux à l'intérieur du laboratoire dans un grand tournoiement de marteau. Arrivé au milieu de la pièce, il balança ses éclairs sur les deux hommes, qui s'évanouirent aussitôt dans une bouffée de fumée pendant que la foudre s'abattait sur une pierre gravée présente plus loin.
- Toujours aussi délicat Thor, ricana Loki dans son dos.
- Mon frère, reviens avec moi !
- Je. Ne. Suis. Pas. Ton. FRERE ! hurla Loki en envoyant sa magie sur Thor pour l'immobiliser.
Le dieu de la foudre tenta de s'extirper de l'enchantement en se tortillant, mais sans succès. La magie de Loki semblait être étonnamment amplifiée.
-La magie s'accumule, ça a l'air de fonctionner, remarqua Doom derrière une console de commande reliée à un bloc de pierre d'apparence très ancienne.
- J'en ai bien l'impression, sourit Loki avec arrogance.
Tony fit un signe à Natasha qui partit les prendre à revers, pendant que lui-même s'avançait dans la salle en menaçant les deux hommes de ses paumes.
- Alors comme ça, on n'accueille pas tous ses invités ? Ça me déçoit de vous, se moqua Tony en envoyant une décharge sur les deux hommes.
Loki dévia le tir qui lui était destiné mais pas celui de Doom, qui le toucha ainsi que les appareils autour de lui.
- On ne vous à jamais dit que c'était dangereux de faire des dégâts dans un musée ? ragea Doom qui se précipitait, sans une égratignure, vers l'artefact pour vérifier son état.
- Je devais sécher les cours ce jour-là. Maintenant, levez sagement les mains et restez tranquille !
- Parce que tu crois vraiment qu'on va... commença Loki avant de se faire interrompre par Natasha qui lui tirait méthodiquement dans le dos. Saleté de...
Loki projeta la Veuve noire en arrière d'une rafale de magie et se retourna vers Tony pour lui faire subir le même sort.
- Mon frère ! rugit Thor en se libérant du ligotage de son frère. Je te ramènerai à la raison, de gré ou de force !
Il fit tournoyer son marteau dans la salle bourrée de matériel informatique, sous le regard catastrophé des quatre autres occupant. Les éclairs commencèrent à sortir de l'arme et à se répandre sans contrôle dans la pièce. Des machines clignotèrent et grésillèrent et l'artefact se mit à briller sous les yeux réjouis de Doom.
Et tout explosa.
Littéralement.
Thor et Natasha furent propulsés à l'extérieur de la salle pendant que Tony était projeté sur Loki qui s'apprêtait à l'attaquer à nouveau grâce à sa magie. Ensemble, ils tombèrent sur l'artefact qui absorba magie et éclair ainsi qu'une partie de l'énergie de l'ark dans l'amure de Tony. Les éclairs de Thor continuèrent leur œuvre et se répandirent de machine en machine, déclenchant une réaction en chaîne monstrueuse.
Et tout devint blanc.
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Tony était lourdement appuyé sur son bar à la tour Avengers, avec une migraine épouvantable. Il avait sûrement dû se traîner dans la cuisine au radar, puisqu'il ne se souvenait même pas s'être levé. Tout ce dont il se rappelait, c'était que la veille il avait combattu Loki et Doom dans un lieu rempli d'appareils électriques avec un maniaque du marteau foudroyant. Mais après, c'était le trou noir total. Il se disait qu'il avait dû être miraculeusement épargné par l'explosion - en dehors d'un sérieux mal de tête - et que ses amis avaient dû le ramener chez lui. Ils étaient un peu vaches de l'avoir abandonné à son sort sans explication, se disait-il intérieurement, mais bon, ce n'était pas comme s'il allait se plaindre d'être encore vivant.
Il eut à peine quelques minutes pour reprendre conscience avant que toute la troupe des Avengers ne débarque dans son salon et, après un bonjour de rigueur, commence une réunion. Sûrement le débriefing sur ce qu'il s'était passé la veille, pensa Tony en se servant un café hyper cafeiné. Il se demanda un instant s'il avait fait sauter tout le muséum d'histoire naturelle ou juste l'aile dans laquelle il se trouvait. La télévision avait dû se régaler avec cette nouvelle bataille. En espérant qu'il ait été filmé sur son bon profil !
- Stark vous m'écoutez ?
- Absolument... Pas, Captain, répondit Tony en répétant ses propres mots avec amusement.
- Stark, Loki et Doom ont formé une alliance !
- Encore ? On va finir par les marier ces deux là...
- Stark ! s'écrièrent les Avengers d'une même voix.
- Vous êtes vraiment un cas désespéré, soupira l'agent Romanov.
- Heu, d'accord, acquiesça Tony en tiquant devant la parfaite répétition de la scène de la veille. Je sais que je vous ai déjà posé la question hier, mais pourquoi toujours chez moi ?
Les Avengers lui lancèrent tous un regard désespéré et intrigué.
- Quoi ? J'ai encore loupé quelque chose ?
- Pour commencer cela fait au moins trois semaines qu'on ne s'est pas vu, pour le reste, vous êtes définitivement irrécupérable, commenta Natasha l'air de rien. Retenez juste ceci, rendez-vous à Central Park dans deux heures !
- Pardon ? Mais on y était déjà hier ! se plaignit Tony. Et puis je vous le redis, j'ai une vie moi ! Aujourd'hui j'ai un shooting photo pour un magazine, soupira Tony en avalant du paracétamol.
- Peu importe Stark, soyez au rendez-vous, ordonna Steve Rogers. L'avenir de la terre...
- ... en dépend. Je sais, je sais, souffla IronMan en regrettant son ancienne vie de patachon.
- Tony, dix heures, à Central Park, menaça Natasha. Et n'envisagez surtout pas d'être en retard.
Tony ne répondit rien et les laissa repartir sans un mot. Ses amis n'avaient définitivement pas une grande répartie aujourd'hui, ils lui faisaient les mêmes commentaires que la veille ! Il était donc le seul à faire preuve d'un peu d'originalité en ce bas monde ?
- Je suis étonné que Monsieur se soit souvenu d'une partie de son emploi du temps de ce matin, indiqua le majordome virtuel.
- Comment ça en partie ? Marc m'a encore rajouté des rendez-vous ? Je n'aurais jamais dû accepter la démission de Pepper, soupira Tony en s'affalant sur son canapé.
- Monsieur a simplement oublié son rendez-vous avec le conseil d'administration et la conférence de presse.
- Tu débloques Jarvis, j'ai été au conseil d'administration d'hier. Puis, comment je pourrais avoir une nouvelle conférence de presse, j'en ai faite une hier !
- Cela fait près de deux semaines que cette conférence est programmée Monsieur, et cela fait plus d'un mois que vous reportez votre rendez-vous avec vos actionnaires.
- Dummy déteint sur toi Jarvis. Arrête les soirées huiles de moteur avec lui, c'est pas bon pour toi. En avant pour le shooting photo !
- Je préviens le photographe que vous arriverez plus tôt, commenta Jarvis d'un ton indigné.
- Le devoir m'appelle, râla Tony en se relevant avec un semblant de conviction..
- Puis-je rappeler à Monsieur qu'il est toujours en tenue de nuit avant qu'il n'enfile son armure ?
- Et merde !
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- Monsieur Stark, souriez davantage et serrez bien Lucy contre vous ! ordonna le photographe en continuant de mitrailler le milliardaire.
Tony obéit et se colla à la mannequin en priant pour que la séance se finisse vite. Il avait chaud, il avait soif, la fille dans ses bras semblait encore moins enthousiaste que lui et il commençait à avoir sérieusement mal aux zygomatiques. En prime, il avait toujours mal à la tête. Ils changèrent de nouveau de position et de fille, Tony se retrouvant avec une mannequin brune en robe de cocktail de satin rouge. Lui-même dut enfiler une autre veste et se faire remaquiller avant qu'ils ne se fassent éblouir de toutes parts.
Quand enfin il eut droit à une petite pause, après trois autres mannequins et deux nouvelles scénettes, il avala un nouveau comprimé de paracétamol comme s'il s'agissait d'un concentré de nirvana. Il vit un nouveau plateau être installé et s'inquiéta de ce qu'il voyait. Pourquoi une cuisine typique américaine était reconstituée ? D'où venait la femme et les trois moutards ?
- Jarvis, demanda-t-il à son téléphone, pour quel magazine je pose déjà ?
- Le Forbes, Vanity Fair et le Cosmopolitain, Monsieur.
Il comprenait un peu mieux mais pas encore complètement.
- Julio, appela-t-il.
- Oui Monsieur Stark ? s'informa le photographe.
- C'est quoi ça ?
- Nous allons mettre en valeur votre côté proche de la famille et des valeurs américaine Monsieur Stark, expliqua son attaché de presse. Notre service communication m'a indiqué que votre cote était en baisse sur ce secteur.
- Je ne savais même pas que j'étais coté là-dessus, avoua Tony en observant la cuisine d'un autre œil. Et vous espérez faire croire aux gens que moi, qui fait régulièrement la couverture des Tabloïds plus ou moins habillé et toujours complètement alcoolisé, je serais un parfait père de famille ?
- C'est l'idée Monsieur Stark, confirma Marc sans trop y croire lui non plus.
- Il y a du boulot...
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Tony était venu à la conférence suite à l'insistance de Marc et de Jarvis. Il avait bien tenté de protester en arguant qu'il avait déjà répondu aux questions la veille mais tout ce qu'il y avait gagné était une programmation pour passer une IRM de la part de Jarvis et un début de crise de nerfs de son secrétaire.
Alors il était là, sur le podium, à se demander ce qui était en train de se passer. Tout, absolument tout, des journalistes, aux questions posées en passant par les techniciens, tout lui semblait identique à la veille !
- Monsieur Stark, pensez-vous reprendre un jour vos activités dans l'armement militaire ?
- Pas pour l'instant, mais je vous l'ai déjà dit hier ça, répondit Tony avec un sourire figé, conscient des rires nerveux de l'assemblé.
- Quel nouveau secteur Stark Industries va conquérir ?
- Heu... La médecine. Sûrement. J'hésite encore entre les prothèses robotiques et l'amélioration de l'imagerie médicale.
Ça pourra toujours me servir si je vire pas dingue, pensa-t-il avec un regard figé. En posant son regardant sur la salle, il vit la journaliste qui l'avait interrogé sur le Texas, et celle de la SPA. Il les évita royalement et préféra enchaîner sur la troisième main tendu : sa vie privée. Au moins, il savait sur quel pied danser avec ce genre de questions.
- Est-il vrai que vous êtes toujours célibataire ?
- Qui accepterait de se sacrifier pour vivre avec un fou comme moi ? fit Tony mi-figue mi-raisin.
- Certains envisagent la possibilité que vous ayez une relation secrète, insista la journaliste.
- Vous avez raison, il est temps que je l'avoue au monde entier. Je suis en couple avec la première Dame des États-Unis ! Mais chute, le président n'est pas au courant, répondit-il déclenchant les rires du public. Je vais devoir vous laisser malgré ma joie d'être avec vous. Les méchants n'attendent pas !
Tony enfila son armure sur cette dernière déclaration et s'enfuit sans demander son reste.
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Tony arriva à Central Park à la même heure que la veille, c'est à dire en retard. Il avait pourtant fait de son mieux aujourd'hui ! Mais le destin semblait vouloir jouer contre lui, et il avait dû sauver un chat coincé sur un filin entre deux toits - mais comment avait-il atterri là ? - qui menaçait de tomber à tout moment. Comment ça ce n'était pas son genre de sauver des chatons touts mignons ? Bon d'accord, le matou lui était tombé droit sur le casque et il avait dû batailler pour calmer le monstre et pouvoir le déposer à terre... Mais il avait quand même sauvé un chaton ! En prime, il était persuadé d'avoir été photographié, ce qui lui vaudrait une excellente publicité sur internet - quoi de mieux qu'une photo d'IronMan sauvant un chat pour arriver en top tweet ? Et ça justifierait le don en passant, tout bénef !
- Vous êtes en retard Stark, annonça Steve.
- Et ça vous étonne toujours autant.
- Vous avez de la chance, Doom et Loki sont aussi en retard.
- Mazette, c'est qu'ils finissent par être polis les méchants ! Bientôt ils enverront par avance un chèque pour les dégâts occasionnés, répondit Tony en perdant de son assurance.
Quelque chose clochait. Le parc était intact et depuis sa position dans les airs en arrivant, il avait pu voir que le musée d'histoire naturelle ne gardait aucune trace d'explosion. Il savait qu'on faisait des progrès énormes dans le bâtiment ces temps-ci - et son entreprise n'y était pas pour rien - mais quand même... Il était sûr que l'arbre à sa gauche avait été déraciné au cours de la bataille de la veille !
- Ils réparent vite ici, remarqua nerveusement le génie en regardant tout autour de lui.
- De quoi parlez-vous ami Stark ? s'étonna Thor.
- Des traces de notre bataille d'hier, il n'y en a plus du tout !
- Vous allez bien Stark ? demanda Clint moqueur. Personne ne s'est battu ici hier. Et surtout pas nous.
- Mais si ! On était tous là et Doom et Loki préparaient un mauvais coup !
- Je pense que vous subissez une violente sensation de déjà vu Tony, diagnostiqua Bruce, un peu sceptique malgré tout.
- Mais je suis sûr que...
Tony ne put finir sa phrase qu'une violente décharge de magie verte le frappa dans le dos. Il décolla en toussant sous le choc pour se mettre à l'abri. Sous ses yeux, une scène identique à la veille se déroulait. Clint exécutait les mêmes robots pendant que Natasha dissipait les mêmes clones magiques. Thor déracina l'arbre qui n'aurait jamais dû être là ce jour et deux Doombots vinrent l'attaquer au même moment. Il les détruisit sans difficulté ni fatigue, mais une sueur froide lui coulait malgré tout dans le dos.
- Jarvis, dis-moi ce qu'il se passe au musée d'histoire nat'.
- Il semblerait que l'alarme se soit déclenchée mais elle a aussitôt été coupée Monsieur.
- Thor, Natasha, avec moi au musée ! cria Tony.
Sans vérifier s'il était suivi, il vola vers le bâtiment et s'arrêta devant les portes, comme la veille. Mais étais-ce vraiment la veille ? Il commençait à en douter. Il entra sans précaution et découvrit les mêmes personnes allongées sur le sol.
- Que s'est-il passé ici ? s'étonna Natasha.
- Ils ne font que dormir suite à un gaz hypnotique. Il n'y a plus de danger pour nous. C'est par là, indiqua-t-il en allant droit sur les laboratoires de l'aile est.
- Comment vous savez ça Stark ? demanda la Veuve noire en lui prenant le bras pour l'arrêter.
- On verra ça plus tard, suivez-moi pour l'instant.
Tony se dégagea de la prise de la veuve noir et alla droit vers ce qu'il savait être le repère de Loki et Doom.
- ... arrête de délirer, fit une voix au loin. Dis-moi plutôt quand ton frère arrivera.
- Je ne délire pas, gronda en réponse Loki. Thor ne va pas tarder.
- Comment en es-tu si sûr ?
- Pour la dernière fois, Thor pense pouvoir me ramener à la maison ! s'énerva Loki.
- Mais saura-t-il nous trouver ?
- Bien sûr que non, c'est bien pour ça qu'on les attend gentiment ici comme deux perdreaux de l'année, parce que cette bande d'abrutis ne saura jamais comment nous trouver !
Cette fois-ci Tony était sur ces gardes, mais il ne put pour autant arrêter Thor quand il se précipita dans la salle et détruisit les deux clones magiques.
- Voir ton air surpris quand mes clones s'effacent sera toujours un plaisir pour moi, commenta Loki dans le dos de Thor.
- Mon frère, reviens avec moi !
Loki ne prit pas la peine de répondre et envoya un trait de magie droit sur Thor pour l'immobiliser. Ce dernier bougea pour se libérer, mais le dieu du chaos préféra en envoyer un second pour solidifier le sort.
- Je ne me ferai pas avoir deux fois Thor, dit-il le regard dur.
- La magie s'accumule, ça a l'air de fonctionner, fit Doom avec enthousiasme.
Loki ne répondit rien mais lança un regard noir à son associé. La situation ne lui plaisait pas du tout. D'autant plus qu'IronMan venait d'entrer dans la pièce, l'air mécontent.
- Doom, éloigne-toi de cette machine ou je t'atomise, menaça Tony sans une once d'humour. Et toi, si je repère une simple étincelle de magie, tu y passes aussi !
- On ne vous a jamais dit que c'était dangereux de faire des dégâts dans un musée ? gueula Doom sans bouger.
- On me l'a déjà dit, mais je n'écoute pas les conseils de gens voulant conquérir le monde.
Loki allait pour contredire Tony quand il s'évanouit dans un nuage de fumée à la grande surprise de Natasha.
- Je ne fais jamais deux fois la même erreur rouquine, indiqua Loki en assommant BlackWidow par-derrière.
Tony nota dans un coin de sa tête l'étonnant commentaire avant de tirer sur le dieu du chaos et du mensonge. Un bouclier magique renvoya ses attaques à l'endroit où il aurait dû se trouver, mais il s'était déjà envolé droit vers Doom pour l'éloigner de la console de commande. Loki envoya aussitôt un autre jet de magie sur Tony pour le dévier de sa trajectoire et l'envoyer droit vers l'extérieur du labo en passant par la fenêtre.
- Mon frère, arrête cette folie ! cria Thor en se tordant pour s'échapper du sort.
- Oh mais rassure-toi, quand nous aurons réussi, cette folie comme tu dis, s'arrêtera d'elle-même, indiqua Loki avec un étrange sourire à son frère. Doom, ça avance ?
Tony refit son apparition à ce moment-là et utilisa ses stabilisateurs de vol sur Doom pour l'éjecter loin de la console. Thor en profita pour se libérer dans un impressionnant grognement, sous les yeux estomaqués de Loki et brandit à nouveau son marteau.
- Votre petit jeu va se finir maintenant, gronda Tony menaçant. Je ne sais pas ce que vous fabriquez mais vous...
Sans avertissement, tous les appareils électroniques de la pièce se mirent à grésiller et à projeter des arcs électriques. L'artefact brilla violemment...
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- Stark vous m'écoutez ?
- A ton avis Sherlock ! Pourquoi c'est tombé sur moi et pourquoi aujourd'hui, se lamenta Tony. Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ?
- Tony, tu vas bien ? s'inquiéta Bruce en s'approchant prudemment.
- Le salopard ! Réalisa soudain Tony en se relevant, lui aussi est en dehors de la boucle ! Je suis sûr que tout est de sa faute ! Ton frère est un enfoiré Thor, s'énerva-t-il sous les regards ahuris de ses coéquipiers qui se demandait sérieusement si le petit génie n'avait pas allègrement franchi la ligne de la folie. Cette fois, je vais m'occuper de son cas personnellement !
- Tony ? Une explication peut-être ? demanda Clint avec ironie.
- Ça ne servirait rien. Maintenant fichez le camp de chez moi !
- Stark vous..
- Et sans discuter !
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- Monsieur, on vous attend pour le conseil d'administration, informa Jarvis.
- Ils attendront demain. Je regarde un film là.
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- Monsieur, le shooting...
- Je veux pas savoir ! Et chut, tu me gâches tout le suspense...
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- Votre attaché de presse...
- A moins qu'il ne livre mes pizzas, il peut repartir !
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- Monsieur, la confé...
- Jarvis, soit tu la boucles soit je te donne à un super marché comme caisse enregistreuse.
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- Vous êtes en avance Stark, s'étonna Steve.
- Peu importe. Vous restez ici, je m'occupe des deux divas d'opérettes. Thor, tu envisages seulement de me suivre ou d'envoyer le moindre petit éclair vers le grand bâtiment là-bas et je vérifierai personnellement si les dieux sont immortels, menaça Tony avant de décoller.
Cette fois, il prit le raccourci et atterrit directement dans la salle de l'artefact en passant par la fenêtre. Les deux méchants n'osèrent bouger en voyant l'engin qui venait d'entrer avec fracas. Tony ne s'était pas contenté de prendre son armure-valise, il avait revêtu l'armure Tank avec option roquettes et gros missiles.
- Tête de bouc, je ne sais pas ce que tu fabriques avec le fantôme de l'opéra ici présent, mais tu vas arrêter ça tout de suite !
- Qu'est-ce qui te fait croire que nous sommes responsables de quoi que ce soit, se renfrogna le dieu.
- Parce que nous sommes tous deux dans la boucle et que hier j'étais tellement en vrac que je n'aurais pas pu programmer mon lecteur DVD ! Et puis c'est quoi ça ! demanda-t-il en pointant la pierre pour l'instant inerte.
Ce fut ce moment précis que Captain America choisit pour lancer son bouclier à la tête de Loki. Ce dernier s'évapora dans une bouffée de fumée verte pour réapparaître dans le côté opposé de la pièce. Tony se demanda un instant qui il devait viser : Loki, Doom ou Captain America ? Il retira Steve de sa liste avec humeur. Mais uniquement parce que Loki était réapparu dans son dos avec une dague dans chaque main ! Le dieu étant déjà occupé par le super Soldat, Tony se tourna vers Doom en maudissant la lenteur de son armure. Elle était bardée de joujous et ultra-résistante mais résultat, il aurait à peine pu battre un vieux dalmatien arthritique à la course, et encore, uniquement si le chien n'était pas dopé au canigou !
Doom le ramena à la réalité en lui tirant dessus avec une arme énergétique. Tony laissa les rayons l'atteindre sans s'inquiéter. Cette armure ne possédait pas le meilleur blindage pour rien !
- Alors Doom ? Je croyais qu'on ne devait pas tirer dans un musée !
- Sous peu vous connaîtrez votre souffrance ! promit le génie du mal.
- Ils disent tous ça... soupira Tony avec de capturer Doom à l'aide d'un filet à décharges électriques auto-régulées.
Tony s'apprêtait à voir où en était Steve, quand de multiples jets de magie l'atteignirent dans le dos. Il se tourna avec moult manœuvres, pour tomber face à un Loki énervé mais bien vivant. Steve avait l'air en moins bonne forme, plié et recouvert de sang comme il était dans son coin. Sans prendre la peine de s'inquiéter pour son sort - il aura tout oublié d'ici peu de toute façon ! - Tony marcha vers Loki et l'emprisonna dans ses deux puissantes mains - sans que ce dernier ne disparaisse, youpi !
- Fini de jouer, je veux des réponses. C'est quoi cette pierre bleue ? Et pourquoi se met-elle à briller !
- Seconde chance, marmonna le dieu du chaos.
- C'est quoi ça "seconde chance" ?
- Le nom de la pierre. C'est tout ce qu'on sait sur elle pour l'instant.
- Et pourquoi elle vous intéresse ?
- Elle est pratique pour faire des cupcakes au caramel... Non mais vous vous imaginez quoi Stark ! s'énerva Loki en oubliant complètement qu'il avait un tank humanoïde face à lui. À part vous asservir, quel intérêt aurais-je sur cette planète !
- En quoi être coincé dans une boucle temporelle est censé vous aidez à conquérir le monde ?
- Ce n'était pas l'effet prévu, gronda Loki en foudroyant Doom du regard.
- C'était censé faire quoi ?
- Ça aurait dû...
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- Stark !
- Ne bougez pas Captain ! J'ai une bouteille de vodka et je n'hésiterais à la boire entièrement si vous dites un mot de plus !
À suivre dans le chapitre 2 : le déni !
Et voila ! Le premier chapitre pour poser l'histoire !
Ah, le bon vieux classique de la boucle temporelle... Indémodable et qui finit toujours en gros pétage de câble !
Màj du 03/02/2015 : Fic définitivement cleaner toutes les fautes que j'ai pu trouver !
Une petite review pour m'encourager dans mon délire ? ;)
