Sarada avançait tout naturellement le long de la route, ses pieds foulaient le béton du trottoir avec la régularité 'un métronome, son souffle était maitrisé, son regard ne sillait pas de sa destination et ses yeux étaient se… Personne n'aurait pu se douter de ce qui venait d'arriver, de la tempête qui aurais dû gronder en elle à la place de ce calme olympien. Sans prendre la peine de s'arrêter elle replaça la bretelle du lourd sac de voyage sur son épaule, désormais toute sa vie tenait dans ce sac quelle avait soigneusement remplis de tout ce qu'elle pouvait sans que ses parents n'esquisse le moindre geste pour la retenir.

Sakura, sa mère, l'avait regardé faire sans pouvoir retenir ses larmes mais elle l'avait laisser faire sans opposer la moindre résistance, pas plus qu'elle n'avait dit le moindre mot pour la défendre auprès de son père. Incapable de prendre le risque de perdre l'homme qu'elle aimait depuis toujours elle avait assisté passive aux préparatifs et au départ de sa fille unique… De son père elle n'avait même pas eu droit à cet effort, tout le travaille qu'elle avait fait pour mériter l'attention et l'affection de Sasuke Uchiwa et lui ne lui avait même pas adresser un regard d'adieu.

Ceci dit elle devait quand même avouer ne pas être réellement surprise par ce comportement, elle avait l'habitude d'être ignorer par son père. Avant ses douze ans la seule relation qu'elle avait eue avec lui avait été de regardé sa photo poser sur le montant de la cheminé. Peu de temps après son troisième anniversaire il était parti en déplacement pour son travail et n'était revenu que près d'une décennie plus tard. À un certain moment de son enfance elle s'était même mis en tête que son père devait être mort ou que ses parents étaient divorcés et que sa mère n'avait pas oser le lui avouer… Pire elle en était même venue à se dire que ce devait être de sa faute si son père refusait de venir les voir.

Désespéré elle s'était alors mise en tête de devenir une fille parfaite afin de se racheter aux yeux de ce père fantôme et de le convaincre de revenir. Elle avait étudié plus que tous les autres pour devenir la première de classe, elle s'était entrainée dure afin de devenir une sportive accomplie, elle s'était assurée de se faire quelques amies fidèles afin de ne pas passer pour une asociale, elle avait évité les problèmes sous toutes ses formes ainsi que l'alcool et la drogue pour ne pas le décevoir… Elle avait même tiré un trait sur l'idée même d'avoir une vie amoureuse de peur que son père puisse ne pas apprécier la personne qu'elle viendrait à choisir… Enfin, jusqu'à récemment.

Six ans auparavant il était enfin revenu et ils avaient commencer à vivre leur vie de famille, à sa plus grande joie. La semaine dernière elle avait fêter son dix-huitième anniversaire avec eux et dans moins d'un mois il était prévu qu'elle quitte la maison afin d'emménager dans l'appartement qu'elle avait trouver près de son université à Tokyo, il lui avait donc apparus que ce serais le moment ou jamais de leur parler d'un sujet important… Et maintenant elle se retrouvait à la rue, enfin, tout dépendrait de l'accueil qu'elle recevrait une fois à destination.

Enfin arriver, après trente bonnes minutes de marche, la jeune femme pris le temps de bien observé le bâtiment qu'elle connaissait pourtant depuis des années.

« Grillades Akimichi »

La famille de sa meilleur et plus vieille amie tenait ce commerce depuis deux générations déjà et sans doute que l'heure de Chôchô viendrais à son tour. Tout le rez-de-chaussée était occupé par les cuisines et la salle à manger tandis que la petite famille vivait au premier étage.

Replaçant une dernière fois son sac sur son épaule Sarada s'engagea dans l'allée séparant le restaurant de son voisin pour rejoindre l'escalier qui la mènerais auprès de son amie mais à peine avait-t-elle tourné le coin qu'elle due s'immobiliser pour ne pas heurter Choji, le père Chôchô, sur qui elle venait de tomber nez-à-nez. L'homme de grande taille avait une carrure impressionnante, à lui seul il occupait tout l'espace disponible, mais il y avait longtemps que Sarada n'était plus intimidé par l'homme qui était la gentillesse même… Cependant elle ne pu s'empêcher d'hésiter à le saluer en le voyant la toiser sévèrement du haut de sa stature. D'ordinaire Choji était sans cesse de bonne humeur, sauf s'il avait faim, alors le voir aussi sérieux, surtout dans cette situation, avait de quoi l'inquiété.

- Il y a eu un problème chez toi Sarada, lui demanda-t-il en pointant le sac presque quasi gros qu'elle.

- Je crois qu'on peu le dire comme ça monsieur Akimichi, Ça vous ennuis si, si je restais ici pour la nuit ?

Le restaurateur poussa un profond soupire avant de lui faire un sourire qui lui ressemblais bien plus. « Tu sais bien que tu seras toujours la bienvenue ici ! » La rassura-t-il avant de la délesté de son sac d'une seule main comme s'il ne pesait rien.

- J'allais justement à ta rencontre, Chôchô s'inquiétait pour toi, elle essaie de te joindre depuis une heure sans y parvenir.

Se rappelant qu'elle avait éteint son téléphone avant de parler à ses parents, pour s'assurer de ne pas être interrompue, elle porta la main à sa poche pour le rallumer et aussitôt un concert de signal sonore résonna ente les murs de l'allée. L'écran tactile lui indiqua qu'elle avait raté quinze appels, dix messages vocaux et une trentaine de message texte non lus.

- Elle est en colère ?

- Surtout inquiète alors dépêche-toi d'aller la voir, rigola l'homme en lui laissant de l'espace pour qu'elle prenne les devant.

Le prenant au mot la noiraude le contourna pour se précipiter vers l'escalier mais à peine avait-elle poser les pieds sur la première marche qu'elle s'immobilisa pour se tourner vers Choji.

« Chôchô… Vous as-t-elle parler de… » Commença-t-elle à dire avant d'être interrompue par le rire de l'homme.

- Bien entendu, et que ce soir pour moi ou pour Karui aucun de nous n'avons aucun problème avec ça !

« Merci! » Répondit-elle sincèrement soulagé mais sans pour autant oser lever les yeux. « Mais, vue ce que vous venez d'apprendre je comprendrais que vous préféreriez que je ne passe pas la nuit ici. J'ai de l'argent vous savez, je peu très bien prendre une chambre d'hôtel. »

Couvrant la distance qui les séparait à grande enjambée Choji posa sa main libre sur la tête de la jeune femme et lui ébouriffa les cheveux comme il le faisait autrefois avec la gamine trop sérieuse qui venait jouer à la poupée avec sa fille chérie.

- Je n'ai jamais laissé un membre de ma famille à la rue et je ne vais pas commencer aujourd'hui !

Même si le cœur n'y était pas Sarada s'efforça de lui sourire pour le remercié avant de monter l'escalier.


Sitôt passer le seuil de la porte Chôchô s'était pratiquement jeter sur elle, sans doute pour l'enguirlander pour ne pas avoir répondus à ses messages, mais elle s'était aussitôt immobilisée, figée sur place, en voyant son père la suivre avec son énorme sac plein à craqué. Finalement elle avait jeté un regard désolé à la noiraude avant de la prendre tendrement dans ses bras, visiblement ses parents avaient été bien plus compréhensible que les siens.

Pendant près d'un an elles avaient, d'un commun accord, toute deux dissimuler leur relation et ce soir le moment avait enfin été venu de tout révéler, ensemble. Si Sarada avait longuement planifié son comming-out auprès de sa famille Chôchô était quant à elle rester fidèle à elle-même. Pendant le repas du soir elle avait tout simplement lever ne nez de son assiette et… « En passant, je voulais vous dire, je sors avec Sarada depuis un an ! » Puis elle avait fini de dévorer son plat. D'abord surpris les Akimichi s'était rapidement repris, sa mère avait simplement hausser les épaules avant de lui sourire puis son père leur avait souhaiter tout le bonheur possible entre deux bouché.

Chôchô lui avait raconter cette belle et heureuse histoire lors qu'elles installaient un second futon dans la chambre de la rousse et une fois que ce fut fait Sarada pris le temps de bien observé cet endroit qui deviendrais son foyer pour le prochain mois. Bientôt elles partiraient ensemble pour Tokyo, elles emménageraient ensemble dans le petit logement qu'elles avaient trouvé en ville lors de leur dernier voyage dans la métropole… Là-bas elles se construiraient une nouvelle vie ensemble. Ici tout appartenait à Chôchô mis à part seul son sac qui se trouvait dans un coin… Et pourtant cette triste réalité ne lui faisait absolument rien. Pourquoi ne ressentait-elle rien, normalement elle aurait du être en colère ou triste… À la limite heureuse d'avoir été aussi bien accepté et accueillis par les Akimichi, mais non.

En fait cela faisait un bon moment qu'elle sentait que quelque chose clochait avec elle car du moment ou elle avait demandé à ses parents de la rejoindre au salon pour tout leur révéler plus rien ne l'avait atteint. Le mépris silencieux de son père, le làche abandon de sa mère, le fait d'abandonner toutes ses photos de famille alors qu'elle faisait son sac, les pleurs de sa mère alors qu'elle refermait la porte de la maison pour la dernière fois, la main de Choji dans ses cheveux, les bras de Karui qui l'avait enlacé comme sa propre fille… Pendant tout ce temps elle avait agi de manière réfléchi et calculé, mécaniquement… Elle se sentait comme si son cœur avait gelé dans sa poitrine, elle s'était mise à agir comme… Sans doute comme son père qui, sans une once de culpabilité, les avaient abandonnés toute son enfance sa mère et elle ou encore comme il l'avait renié sans un mot ou un regard, sans aucun égard pour sa mère.

« Franchement, ton père est un idiot, il me connaît pourtant ! S'il est si malin il aurait dû savoir que s'était impossible que tu résiste à mon charme légendaire ! » Dit sa compagne le plus sérieusement du monde en se retournant vers sa commode.

Enfant Sarada avait trouver rigolote cette manie qu'avais son amie d'avoir ce genre de réflexion, adolescente ce mélange d'arrogance naïve l'avait à la fois fascinée et exaspérée. Aujourd'hui elle trouvait que cette façon qu'elle avait de voir la vie, comme si chacun de ses jours sur terre était un cadeau offert gracieusement au monde, était l'un des traits de personnalité qu'elle préférait chez sa compagne… Ça et son absence totale de pudeur en sa présence, comme en ce moment alors qu'elle retirait ses vêtements un à un tout en se cherchant un pyjama pour la nuit.

Ce qu'elle pouvait avoir un beau corps, souvent dans leur adolescence d'autres jeunes s'était moqué d'elle à cause de ton tour de taille et de sa passion pour la nourriture, en vain. Chôchô ne s'était jamais laisser atteindre par ce genre de bassesse, et avec raison. Bien que la génétique ai voulu qu'elle hérite sa silhouette tout en courbe et en rondeur de son père elle était loin d'être grosse et comme elle était pratiquement aussi active que Sarada son appétit d'ogre n'entrait pas vraiment en ligne de compte.

Savourant le spectacle de la peau sombre de son amoureuse alors qu'elle retirait son soutien-gorge Sarada, prise d'un besoin irrépressible, se déshabilla en silence à son tour avant d'aller l'enlacée. Ses bras croisés sur le ventre de Chôchô, sa poitrine appuyer contre son dos elle colla son visage au creux du coup de la rousse. La jeune Akimichi en resta tellement surprise qu'elle mit un certain temps avant de réaliser ce qui se passait, leur relation n'avait plus rien de platonique depuis plusieurs mois mais jamais avant aujourd'hui Sarada n'avait pris ce genre d'initiative.

- Fais-moi ressentir quelque chose, murmura la noiraude.

Chôchô ne chercha même pas à comprendre le sens de ses paroles soufflé sur un ton désespéré, après la journée qu'elle venait de vivre elle ferait tout ce que son amoureuse lui demanderait pour l'aider.

- D'accord, murmura-t-elle à son tour.

Se retournant lentement la rousse posa ses mains sur les hanches de sa belle pour la repousser lentement jusqu'au deux futons poser au sol et l'obliger à s'y coucher.

« Je t'aime ! » Dit-elle avant de poser sa tête sur son épaule et l'embrasser derrière l'oreille.

« Je t'aime ! » Dit-elle encore avant descendre vers sa poitrine pour saisir l'un de ses mamelons entre ses lèvres pour le suçoté doucement.

« Je t'aime ! » Répéta Chôchô une troisième fois avant de passer les bras entre les jambes de Sarada pour les poser sur ses épaules. Relâchant le son sein elle continua sa descente et fit glisser sa langue le long du sillon de l'intimité de son amoureuse

Fermant les yeux la jeune Uchiwa poussa un petit soupire de contentement et, lentement, se sentie fondre.